Bac Français $1^{er}$ groupe L'1 L1a L1b L2 LA 2019

 
(Un sujet au choix du candidat)

Sujet 1 : Résumé suivi de discussion

                                                 Quand l'art du roman s'empare de l'histoire
 
Relations compliquées, tout à la fois de solidarité et de rivalité, entre l'histoire et l'art du roman... 
 
S'il est un lieu commun à ce sujet, c'est bien celui qui opposerait la vision objective des historiens à celle, subjective, des écrivains.
 
Or rien n'est aussi tranché.
 
Il revient à la discipline historique d'établir des faits, de les soumettre à une perspective qui leur donne une cohérence, avec un scrupuleux souci de véracité ; tandis que l'objectif du roman serait plutôt d'explorer, sans exclure la liberté de l'imagination, cette part de l'expérience humaine à laquelle on ne saurait accéder par d'autres voies.
 
Le roman est un art qui possède sa dynamique propre, son histoire singulière, et il n'a cessé tout au long de son évolution, de conquérir son territoire sur les genres ou les disciplines qui le bordaient, avec lesquels il entrait en concurrence. 
 
Dans sa phase « moderne », au cours de la première moitié du $XXe$ siècle, il a ainsi absorbé des formes et des fonctions qui relevaient précédemment de la poésie, de la pensée philosophique ou de l'essai intellectuel, et il s'est même réinventé en répondant aux défis que lui lance le cinéma. 
 
Et bien, l'hypothèse que l'on pourrait soutenir, c'est qu'il rivalise aujourd'hui de plus en plus avec l'histoire - jusqu'à s'approprier ses matériaux, pour en faire autre chose.
 
Certes, l'art du roman a toujours entretenu des liens avec l'histoire ; « le roman historique » n'ayant été qu'une forme particulière, à prétention réaliste ou illusionniste, de cette relation.
 
Il existe bien entendu aujourd'hui beaucoup d'autres romans qui investissent des sujets historiques, tant chez d'authentiques écrivains que dans un registre plus commercial. 
 
Mais si l'on a choisi de privilégier ici ceux qui répondent à l'exigence impérative d'inventer ou de renouveler des formes, ce n'est pas uniquement pour des raisons esthétiques. 
 
C'est qu'il semble impossible, si l'on se contente de perpétuer le vieux code du roman historique élaboré au $XIXe$ siècle, de dire autre chose que ce qu'il autorise à dire ; et de produire autre chose que de « l'histoire romancée » inoffensive.
 
Cette mutation des relations entre l'histoire et l'art du roman ouvre sans doute à celui-ci une autre dimension : celle d'écrire contre l'oubli ou contre l'amnésie programmée. 
 
Comme s'il revenait désormais aussi à certains écrivains majeurs, depuis la singularité de leur domaine de résister à l'immense et systématique destruction de la conscience historique propulsée par l'ordre dominant actuel, par la dictature soudée du spectacle et du marché.
 
                                       D'après Guy Scarpetta, Le monde diplomatique, $2015/7$ $(n^{\circ}736)$, pages $14-15.$
  

Résumé : 

Vous ferez de ce texte un résumé de $110$ mots ; une marge de $10$ mots de plus au moins est tolérée.

Discussion : 

Selon Guy Scarpetta, « l'objectif du roman serait plutôt d'explorer, sans exclure la liberté de l'imagination, cette part de l'expérience humaine ».
 
Vous montrerez d'abord le caractère fondamental de l'imagination dans l'écriture romanesque, puis le rôle des événements historiques dans cette écriture. 
 
Enfin, vous donnerez votre conception

Sujet 2 : Commentaire

                                                               Rappelle-toi Barbara
 
Ce poème de Jacques Prévert est inspiré par les bombardements de la ville de Brest durant la seconde guerre mondiale.
 
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
 
Et tu marchais souriante
 
Épanouie ravie ruisselante
 
Sous la pluie
 
Rappelle-toi Barbara
 
Il pleuvait sans cesse sur Brest
 
Et je t'ai croisée rue de Siam
 
Tu souriais
 
Et moi je souriais de même
 
Rappelle-toi Barbara
 
Toi que je ne connaissais pas
 
Toi qui ne me connaissais pas
 
Rappelle-toi
 
Rappelle-toi quand même ce jour-là
 
N'oublie pas
 
Un homme sous un porche s'abritait
 
Et il a crié ton nom
 
Barbara
 
Et tu as couru vers lui sous la pluie
 
Ruisselante ravie épanouie
 
Et tu t'es jetée dans ses bras
 
Rappelle-toi cela Barbara
 
[...]
 
Oh Barbara
 
Quelle connerie la guerre
 
Qu'es-tu devenue maintenant
 
Sous cette pluie de fer
 
De feu d'acier de sang
 
Et celui qui te serrait dans ses bras
 
Amoureusement
 
Est-il mort disparu ou bien encore vivant
 
Oh Barbara
 
                                      Jacques Prévert, Paroles $(1946)$
                      
Vous ferez un commentaire suivi ou composé de ce texte.
 
Dans le cadre du commentaire suivi, vous montrerez, par exemple, comment, à l'aide des images, de l'énonciation et des champs lexicaux, le poète part de l'évocation de souvenirs doux et plaisants pour aboutir à la dénonciation de la guerre.
 
Si vous choisissez le commentaire composé, vous montrerez, par exemple, comment le poète décrit l'amour et la guerre à travers deux tableaux contrastés, à l'aide des figures de style, champs lexicaux, des temps verbaux, etc...

Sujet 3 : Dissertation

Jules Renard écrit sur son Journal : « Nous voulons de la vie au théâtre et du théâtre dans la vie ».
 
Expliquez la pensée de l'auteur en développant successivement les deux idées qui la composent et en proposant, à partir de là, une définition du théâtre.
 

Commentaires

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Vraiment je trouve très intéressant ce cite

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