Corrigé Bac Maths S2 2018 2e groupe
Exercice 1
1) Rappelons que les premières puissances du nombre complexe i sont :
i0=1;i1=i;i2=−1;i3=−i;i4=1 et que la suite de ces puissances est périodique, de période 4.
Il en résulte que i2016=i4×504=1 et par suite que : i2018=i2016+2=i2016×i2=1×−1=−1
La bonne réponse est donc b.
2) On pourrait procéder par élimination, puisque la consigne est de cocher la bonne réponse sans justification.
Pour x=0, les expressions 3cosx, cos2xsinx−cosxsin2x valent respectivement 3 et 0, tandis que l'expression cos3x vaut 1.
Pour x=π, l'expression 1−sin3x vaut 1 tandis que l'expression cos3x vaut -1.
Donc la seule valeur possible pour l'expression cos3x est 14cos3x+34cosx.
Confirmons cela par un calcul en linéarisant cos3x par les formules d'Euler et de De Moivre :
cos3x=⏟Euler(eix+e−ix2)3=⏟Binome et Moivreei3x+3ei2xe−ix+3eixe−2ix+e−3ix8=⏟regroupement(ei3x+e−3ix)+3(eix+e−ix)8=⏟regroupement14(ei3x+e−3ix2+3eix+e−ix2)=⏟Euler14(cos3x+3cosx)=14cos3x+34cosx
La bonne réponse est donc a.
3) La forme exponentielle du nombre complexe √32−i2 est, d'après les formules de trigonométrie :
e−iπ6.
D'où avec la formule de De Moivre : (√32−i2)12=(e−iπ6)12=e−i2π=1
La bonne réponse est donc c.
4) lnxx est égal à u′(x)u(x) avec u(x)=lnx.
Les primitives sur l'intervalle [1; e] de la fonction x↦lnxx sont donc les fonctions de la forme x↦u(x)22+C, où C est une constante arbitraire, soit x↦(lnx)22+C.
Il en résulte que :
∫e1lnxx=[12(lnx)2]e1=12(1−0)=12
La bonne réponse est donc b.
Exercice 2
1) Nombre de circuits possibles
Tout circuit peut être assimilé à une permutation des 6 villes (liste ordonnée sans répétition de tous les éléments d'un ensemble).
Le nombre de circuits possibles est donc 6!=720.
2) Nombre de circuits possibles sachant que la première ville visitée est Saint-Louis
Dans ce cas, chaque circuit est assimilable à une permutation des 5 villes autres que Saint-Louis.
Le nombre de circuits possibles est donc 5!=120.
3) On considère maintenant uniquement des circuits entre deux villes
a) Les villes visitées sont toujours Dakar, Fatick, Kédougou, Saint-Louis, Thiès et Ziguinchor.
Probabilité que Fatick ou Ziguinchor en fasse partie.
Chaque circuit est maintenant un couple de villes choisies parmi les 6 ; le nombre de circuits possibles est cardΩ=A26=30.
Il y a deux méthodes pour traiter cette question :
1ère méthode :
Soit A l'événement Fatick ou Ziguinchor fait partie.
¯A est l'événement Ni Fatick ni Ziguinchor ne font partie du circuit, autrement dit, le circuit implique seulement les 4 villes :
Dakar, Kédougou, Saint-Louis et Thiès.
Le nombre de circuits possibles est alors A24=12 et la probabilité de l'événement ¯A est p(¯A)=A24A26=1230=25
Par suite, p(A)=1−p(¯A)=1−25=35
2ième méthode :
Soit F l'événement Fatick fait partie et Z l'événement Ziguinchor fait partie.
On nous demande p(F∪Z) qui est égale d'après une propriété classique des probabilités sur un ensemble fini, à :
p(F)+p(Z)−p(F∩Z).
Or, réaliser l'événement F, c'est obtenir un couple du type (F, X) ou (X, F) ou X est une ville autre que Fatick.
Il y a donc 5+5=10 couples correspondant à cet événement.
Par conséquent, p(F)=1030=13
De manière analogue, p(Z)=13
D'autre part, il est clair que F∩Z est l'événement constitué des deux couples (F, Z) et (Z, F), Donc p(F∩Z)=230=115
Finalement, p(F∪Z)=13+13−115=35
b) L'école décide d'organiser 56 circuits dans d'autres villes.
Nombre de villes visitées.
Soit n le nombre de villes permettant d'avoir 56 circuits.
Chacun de ces circuits étant un couple de villes choisies parmi les n, leur nombre est A2n.
On a par conséquent A2n=56, soit n(n−1)=56.
On obtient facilement n=8.
N.B : La dernière question de cet exercice était un peu mal formulée, ce qui pouvait mener à une confusion au niveau de l'interprétation.
Exercice 3
1) a) Remarquons tout d'abord que, puisque la fonction exponentielle est à valeurs dans ]0; +∞[, tous les termes de la suite (Un) sont strictement positifs.
On a pour tout n Un+1Un=e2−(n+1)e2−n=e1−ne2−n=e1−n−2+n=e−1
Ce nombre étant une constante indépendante de n, on en conclut que la suite (Un) est une suite géométrique de raison q=e−1 et de premier terme U0=e2−0, soit U0=e2.
b) Il s'agit de montrer que, pour tout entier naturel n, la différence Vn+1−Vn est une constante indépendante de n.
Or, d'après les propriétés du logarithme népérien, Vn+1−Vn=lnUn+1−lnUn=lnUn+1Un=lne−1 (d'après a))=−1
On en déduit que la suite (Vn) est une suite arithmétique de raison -1 et de premier terme V0=lnU0=lne2=2
2) a) D'après ce qui précède et les formules du Cours relatives aux suites géométriques, Sn est la somme des (n+1) premiers termes d'une suite géométrique de raison q=e−1 et de premier terme e2, d'où : Sn=U0+U1+⋯+Un=U0×1−qn+11−q=e2×1−e−n−11−e−1
Comme 11−e−1=11−1e=ee−1, on trouve finalement : Sn=e3e−1×(1−e−n−1)
D'après la propriété fondamentale du logarithme népérien, on a : lnPn=ln(U0×U1×⋯×Un)=lnU0+lnU1+⋯+lnUn=V0+V1+⋯+Vn
On en déduit, d'après ce qui précède et les formules du Cours relatives aux suites arithmétiques, que lnPn est la somme des (n+1) premiers termes d'une suite arithmétique de raison r=−1 et de premier terme 2, d'où : lnPn=(n+1)(V0+Vn)2, avec Vn=V0+n×(−1)=2−n
On obtient en remplaçant : lnPn=(n+1)(2+2−n)2=(n+1)(4−n)2
D'où, en prenant les exponentielles des deux membres, Pn=e(n+1)(4−n)2
b) limn→+∞(−n−1)=−∞ (limites usuelles) entraine par composition des limites que limn→+∞(e−n−1)=0 et par suite, d'après les résultats relatifs aux opérations sur les limites de suites: limn→+∞(Sn)=e3e−1
De même, limn→+∞((n+1)(4−n)2)=limn→+∞(−n22)=−∞ entraine, par composition avec l'exponentielle, que limn→+∞(Pn)=0
Exercice 4
1) Intégrons par parties en posant :
{u(x)=xv′(x)=sin2x ⇒{u′(x)=1v(x)=−12cos2x
La formule d'intégration par parties donne :∫π20xsin2x=[−12xcos2x]π20+∫π2a12cos2xdx=(−π4×cosπ+0×cos0)+12∫xacos2xdx=π4+[sin2x4]π20
Finalement, ∫π20xsin2x=π4
car sin2x prend la valeur 0 aussi bien en π2 qu'en 0 ;
2) On pourrait procéder par linéarisation mais les calculs seraient un peu longs.
Il vaut remarquer que, puisqu'on a une puissance impaire du sinus, on peut écrire :
sin3x=sinx(1−cos2x)
D'où ∫π0sin3xcos2xdx=∫π0sinx(1−cos2x)cos2xdx=∫π0sinxcos2xdx−∫π0sinxcos4xdx
Or, toute expression du type sinxcosnx peut être considérée comme étant du type −u′(x)u(x)n avec u(x)=cosx.
La fonction x↦sinxcosnx a donc pour primitives x↦−u(x)n+1n+1+C=−cosn+1xn+1+C
Il en résulte que :∫π0sin3xcos2xdx=[−13cos3x+15cos5x]π0=(13−15)−(−13+15)=23−25=415
Conclusion :
∫π0sin3xcos2xdx=415
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