Corrigé Bac Maths S2 2e groupe 2016

Exercice 1 

1) a) Calculer a2016
 
On vérifie aisément, en utilisant le module et l'argument du nombre complexe a que l'écriture
exponentielle de ce nombre est a=2ei5π4, d'où d'après la formule de MOIVRE :
a2016=(2ei5π4)2016=21008ei5π4×2016=21008ei(504×5π)
 
Soit a2016=21008 (car 504×5π=2520π étant multiple de 2π, on a ei(504×5π)=1).
 
b) Racines quatrièmes du nombre complexe b
 
On vérifie facilement que : b=2eiπ3  Les racines quatrièmes de b sont donc les nombres complexes de module 42 et d'argument (π3)4+2kπ4=π12+kπ2 (k{0, 1, 2, 3}).
 
En d'autres termes, ce sont les nombres zk=42ei(π12+kπ2)
z0=42eiπ12;z1=42ei7π12;z2=42ei13π12;z3=42ei19π12
 
2) a) Probabilité pour que z soit un imaginaire pur
 
L'univers Ω est l'ensemble des couples de nombres pris dans 
{0, 1, 2, 1}×{1, 3, 2, 1}
 
CardΩ=4×4=16
 
Pour que l'événement "z est un imaginaire pur" soit réalisé, il faut que le jeton vert porte le numéro 0, le second, rouge, pouvant porter n'importe lequel des numéros 1, 3, 2, -1. La probabilité de cet événement, que nous noterons A, est donc, d'après l'hypothèse d'équiprobabilité : p(A)=1×44×4
 
b) Probabilité pour que l'image de z soit sur le cercle de centre O et de rayon 2.
 
Le nombre complexe obtenu z a pour module 2 si et seulement si on a "tiré" les couples (1, 1) ou (1, 1) ou (1, 1) ou (1, 1). 
 
Il y a donc 4 couples (sur 16) qui réalisent cet événement, que nous noterons B. 
 
Par conséquent, p(B)=416=14
 
c) Probabilité pour qu'un argument de z soit π4 ou 3π4
 
Si cet événement C est réalisé, c'est qu'on a eu un des couples (1, 1) ou (2, 2) ou (1, 1) ou (1, 1). 
 
En effet, dire qu'un argument de z est π4 ou 3π4 revient à dire que l'on a x=y (avec x>0) ou que x=y (avec x<0). 
 
Il y a donc 4 couples (sur 16) qui réalisent C, d'où
p(C)=14

Exercice 2

1) Résolution de l'équation différentielle (E1) : y+2y+2y=0
 
Son équation caractéristique est : r2+2r+2=0.
 
Elle a pour discriminant (réduit) Δ=i2 et on vérifie aisément que ses racines sont z1=1+i et z2=1i.
 
Les solutions de cette équation différentielle sont donc les fonctions y de la forme :
ex(Acosx+Bsinx)
 
2) Recherche d'une fonction polynôme P du premier degré solution de (E2).
 
Posons y=ax+b. On a alors y=a et y=0, d'où en remplaçant dans l'équation différentielle (E2)
y+2y+2y=x+10+2a+2(ax+b)=x+12ax+2a+2b=x+1
Par identification de ces deux polynômes, il vient alors : {2a=1a+b=12,soit : {a=12b=0
On en conclut que le polynôme P=12x est solution de l'équation différentielle (E2).
 
3) Condition nécessaire et suffisante pour qu'une fonction f soit solution de (E2)
f est solution de (E2)f+2f+2f=x+1f+2f+2f=P+2P+2P (car P est solution de (E2))fP+2(fP)+2(fP)=0( en transposant dans le premier membre )(fP)+2(fP)+2(fP)=0(fP) est solution de (E1)
 
4) Forme générale des solutions de (E2).
 
D'après la question précédente, les solutions de (E2) sont donc les fonctions f de la forme f=P+y, où y est une solution de (E1). 
 
L'ensemble des solutions de (E2) est donc, d'après 1), l'ensemble des fonctions f de la forme f=12x+ex(Acosx+Bsinx)
 
5) Détermination d'une solution particulière de (E2) 
 
Les conditions posées sur h se traduisent par : {h(0)=1h(0)=12
 
h étant une solution particulière de (E2)
 
on a h=12x+ex(Acosx+Bsinx)
 
d'où (utiliser les formules de dérivation) : h=12+ex[(BA)cosx+(AB)sinx)]
 
Les conditions deviennent alors {A=112+BA=12
 
ce qui entraine que : A=B=1
 
On obtient la solution particulière h=12x+ex(cosx+sinx)
 
6) Calcul π0h(x)dx 
 
On a tout d'abord : π0h(x)dx=[12x22]π0+π0ex(cosx+sinx)dx()
 
Posons I1=π0excosxdx et I2=π0exsinxdx
 
On intègre I1 par parties en posant : {u(x)=exv(x)=cosx  {u(x)=exv(x)=sinx
 
La formule d'intégration par parties s'écrit alors : I1=[exsinx]π0+I2
 
L'expression entre crochets étant visiblement nulle (car sinx s'annule aussi bien en π qu'en 0), on a I1=I2()
 
Intégrons alors I2 par parties en posant :  {u(x)=exv(x)=sinx  {u(x)=exv(x)=cosx
 
D'où :  I2=[excosx]π0π0excosxdxI1
 
On reconnait I1 dans la dernière intégrale au second membre. On en déduit en tenant compte de () qu'on a donc : 2I1=[excosx]π0=eπ+1
 
Par suite, d'après () :
π0h(x)dx=π24+eπ+1

Exercice 3 

1) a) Étude des variations de f : x (x2)ex
 
f est définie et dérivable sur R comme produit de fonctions dérivables et pour tout x réel, on a : f(x)=ex+(x2)ex=(x1)ex
 
limxf(x)=limx[(x2)ex]=limx[xex2ex]=0(par somme et en utilisant les limites usuelles)
 
limx+f(x)=limx+[(x2)ex]=+
 
car l'on a  {limx+(x2)=+limx+ex=+
 
d'où le résultat par produit.
 
On en déduit le tableau de variation suivant :
 
x10+f(x)|++0|+|f|0|e
 
b) Le point d'abscisse 0 de la courbe de f est un point d'inflexion
 
D'après l'expression précédente de f(x), on peut dire que f est dérivable sur R et que pour tout réel x, sa dérivée qui n'est autre que la dérivée seconde de f est donnée par : f(x)=ex+(x1)ex=xex
 
Il est alors clair que f s'annule en changeant de signe en x0=0. On en déduit que le point d'abscisse 0 est bien un point d'inflexion de (Cf).
 
2) a) Courbe représentative de f
 
Notons d'abord que limx+[f(x)x]=limx+[x2xex]=+ car l'on a {limx+(x2x)=1limx+ex=+ d'où le résultat par produit.
 
Au voisinage de +, la courbe (Cf) admet donc une branche parabolique de direction (O; j).
 
Avec le tableau de variation ci-dessus, on en déduit que la courbe a l'allure ci-dessous :

 
 
Au vu de la courbe, une droite horizontale (d'équation x=k) coupe la courbe en deux points si et seulement si k[e; 0[ (ce que le tableau de variation confirme par ailleurs car il indique que f prend deux fois toutes les valeurs de [e; 0[).

Exercice 4

1) a) Calcul du terme manquant a dans le tableau statistique
 
La série était définie par : X589a10Y67b911
D'après la formule ˉX=ni=1xiN
 
le fait que ˉX=7.8 se traduit par : 5+8+9+a+105=7.8
 
soit 32+a=5×7.8=39, ce qui équivaut à : a=7.
 
b) Calcul du terme manquant b dans le tableau statistique
 
D'après la formule V(Y)=ni=1y2iNˉY2
 
le fait que var(Y)=2.96 se traduit par : 
 
62+72+b2+92+1125(6+7+9+11+b5)2=2.96
 
soit : b2+2875(b+33)225=2.96
 
Après réduction au même dénominateur et simplification, on aboutit à : 4b266b+272=0, équation du second degré en b dont les solutions sont b1=8.5 et b2=8.
 
Comme l'énoncé impose que b<8.5 on a nécessairement b=8
 
c) Calcul du coefficient de corrélation et interprétation
 
D'après les résultats précédents, on a maintenant le tableau suivant pour la série statistique étudiée : X589710Y678911
Calculons alors certaines caractéristiques de cette série. 
 
Nous savons déjà que ˉX=7.8 et que V(Y)=2.96
 
Il nous faut calculer la variance V(X) de X et la covariance σXY.
 
On a successivement :
 
V(X)=ni=1x2iNˉX2=2.9 puis ˉY=ni=1yiN=8.2 
 
et enfin σXY=ni=1xiyiNˉX×ˉY=2.24
 
d'où l'on déduit que le coefficient de corrélation r=σXYV(X)×V(Y) vaut environ 0.757
 
Cette valeur étant inférieure à 0.87 on estime qu'il y a une faible corrélation entre X et Y.
 
Voici le nuage de points ainsi que la droite de régression :

 
 

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