Corrigé Bac Maths S1 1er groupe 2015

Exercice 1

1) a) Il suffit de l'écrire.
 
b) Soit k un entier non nul et T=(p, q, r) un triplet d'entiers relatifs tel que r non nul.

TΓp2+q2=r2(kp)2+(kq)2=(kr)2kTΓ

 
2) a) Posons T1=(p1, q1, r1) et T2=(p2, q2, r2). Alors.
 
OM1OM2=p1p2+q1q2||OM1OM2||=||(p1q2p2q1)k||=|p1q2p2q1|et  ||OM1||×||OM2||=r1r2
 
sont bien des entiers. Ensuite
 
(OM1OM2)2=||OM1||2×||OM2||2cos2θ||OM1OM2||2=||OM1||2×||OM2||2sin2θ
 
Donc
(OM1OM2)2+||OM1OM2||2=(||OM1||×||OM2||)2
 
et T1T2Γ.

Ou bien :

(OM1OM2)2+||OM1OM2||2=(p1p2+q1q2)2+|p1q2p2q1|2=p21p22+q21q22+p21q22+p22q21=(p21+q21)(p22+q22)=r21r22=(||OM1||×||OM2||)2
 
b) Le triplet T1T2 est trivial si et seulement si OM1OM2=0 (c'est à dire (OM1) et (OM2) sont perpendiculaires) ou OM1OM2=0 (c'est à dire OM1 et OM2 sont colinéaires donc, (OM1) et (OM2) sont confondues).
 
c) Notons M et M les points associés au triplets T et T.

Alors,

S=TT=(|OMOM|, ||OMOM||, ||OM||×||OM||)=(63, 16, 65)

appartient à Γ et il est irréductible.


T0=(5, 12, 13) est aussi un élément de Γ; notons M0 le point associé au triplet T0.

Alors,

S=TT0=(|OMOM0|, ||OMOM0||, ||OM||×||OM0||)=(33, 56, 65)

appartient à Γ et il est irréductible.


Notons N et N les points associés au triplets S et S.

Alors,

SS=(|ONON|, ||ONON||, ||ON||×||ON||)=(2975, 3000, 4225)

appartient à Γ mais est réductible. Le triplet irréductible correspondant est (119, 120, 169).


on obtient d'autres triplets en combinant par exemple T  et  S  ou  T  et  S  etc...

Exercice 2

1) A appartient à (C) car la droite (OM) est un axe de symétrie de ce cercle.

De plus (OA, OA)=2(OA, OM)=2θ [2π].

C appartient à (C) et (OA, OC)=2θ+π [2π].

Il vient : (OA, OC)=(OA, OA)+(OA, OC)=π [2π]

Donc A et C sont bien symétriques par rapport à O.

 

 
2) a) b=ei(θ+π2)=eiπ2.eiθ=iz et c=ei(2θ+π)=eiπ.e2iθ=z2.
 
b) ON=OA+OB; donc N est le quatrième sommet du parallélogramme dont trois points consécutifs sont B, O et A.
OH=ON+OC; donc H est le quatrième sommet du parallélogramme dont trois points consécutifs sont C, O et N.
 
3) a) θ est différent de π2 [π] signifie que z est différent de i  et de i

Alors b=iz différent de 1 (et de -1) ; A et B sont donc distincts.

De même c=z2 différent de 1 (et de -1) ; A et C sont donc distincts.

Enfin bc est différent de 0 (et de -2) ; par conséquent B et C sont distincts.
zAHzCB=b+cbc=izz2iz+z2=1iz1+iz et zCHzBA=1+b1b=1+iz1iz
 
Ensuite :

1+iz1iz=1+e2iα1e2iα avec α=θ2+π4=eiα+eiαeiαeiα=cosαsinαi est bien imaginaire pur 
 
On en déduit que les angles (AH, CB) et (CH, BA) sont droits ; H est donc l'intersection des hauteurs c'est à dire l'orthocentre du triangle ABC.
 
b) Le discriminant de l'équation est  i2+4=3. Les racines de l'équation sont donc z1=i+32=eiπ6 et z2=i32=e5iπ6
 
Le centre de gravité G du triangle ABC est 13(1+b+c).

Pour que H coïncide avec G il faut et il suffit que 1+b+c soit égale à 13(1+b+c) c'est à dire que 1+b+c=0 ou z2iz1=0. Donc H coïncide avec G si et seulement si θ=π6 ou θ=5π6
 
4) Puisque l'affixe z s'écrit cosθ+isinθ, celle de H s'écrit :

1+izz2=1+i(cosθ+isinθ)(cosθ+isinθ)2=1sinθ+icosθcos2θisin2θ formule de Moivre =1sinθcos2θ+i(cosθsin2θ)
 
Donc H est le point de (H) de paramètre θ.

Problème

Partie A

1) a) la fonction f est définie et continue sur [0, 1[.

Elle est dérivable dans cet intervalle et x[0, 1[, f(x)=2x11x
 
La dérivée, somme de deux réels négatifs dont l'un l'est strictement, est strictement négative. f(0)=1 et lim

Voici le tableau de variation de f.
 
\begin{array}{|c|lcr|} \hline x  & 0 &  & 1  \\ \hline f'(x) &  & - &  \\ \hline  & 1  &   &   \\ f(x) &  & \searrow &   \\  &   &  & -\infty  \\ \hline\end{array}
 
La fonction f est strictement décroissante et envoie l'intervalle [0,\ 1[ sur l'intervalle [-\infty,\ 1[ qui contient 0, donc l'équation f(x)=0 a une solution unique \alpha.
 
b) f \left(\dfrac{1}{2}\right)=\dfrac{3}{4}-\ln 2 > 0 et f(\beta)=-\beta^{2} < 0 ; donc d'après le théorème des valeurs intermédiaires, \alpha appartient à l'intervalle \left]\dfrac{1}{2},\ \beta\right].
 
2) Posons pour simplifier I_{\beta}=\left]\dfrac{1}{2},\ \beta\right].

f est deux fois dérivable dans [0,\ 1[ et  \forall\;x\in [0,\ 1[\;,\ f''(x)=-2-\dfrac{1}{(1-x)^{2}}
 
Alors,  \forall\;x\in I_{\beta}\;,\ p(x)=2x+\dfrac{1}{1-x}\quad\text{ et }\quad q(x)=2+\dfrac{1}{(1-x)^{2}}
p et q sont dérivables sur I_{\beta} et \forall\;x\in I_{\beta}\;,\ p'(x)=2+\dfrac{1}{(1-x)^{2}}\quad\text{ et }\quad q'(x)=\dfrac{1}{(1-x)^{3}}
 
Ces dérivés sont positives.

Voici les tableaux de variation de p\ et \ q.
 
\begin{array}{|c|lcr|} \hline x  & 1/2 &  & \beta  \\ \hline p'(x) &  & + &  \\ \hline  &   &   & p(\beta)  \\ p(x) &  & \nearrow &   \\  & 3  &  &   \\ \hline\end{array}
 
\begin{array}{|c|lcr|} \hline x  & 1/2 &  & \beta  \\ \hline q'(x) &  & + &  \\ \hline  &   &   & \mathrm{e}^{2}+2  \\ q(x) &  & \nearrow &   \\  & 6  &  &   \\ \hline\end{array}
 
Ces tableaux montrent clairement que \forall\;x\in I_{\beta}\;,\ 3\leq|f'(x)|\quad\text{ et }\quad|f''(x)|\leq\mathrm{e}^{2}+2
ce qui entraîne bien \forall\; x,\ y \in\left]\dfrac{1}{2},\ \beta\right]\;,\ \dfrac{|f''(x)|}{|f'(y)|}\leq \dfrac{\mathrm{e}^{2}+2}{3}=M
 
3) a) On peut procéder à une IPP en posant u=\ln(1-x) et v=1-x, il vient u'=-\dfrac{1}{1-x} et v'=-1 puis \int_{\alpha}^{t}\ln(1-x)\mathrm{d}x=-\int_{\alpha}^{t}uv'\mathrm{d}x=-\left\lbrack uv \right\rbrack_{\alpha}^{t}+\int_{\alpha}^{t}u'v\mathrm{d}x=\left\lbrack -x-(1-x)\ln(1-x) \right\rbrack_{\alpha}^{t}
 
Il est probable que le candidat fasse le changement de variable 1-x=u pour se ramener à \int\ln u\mathrm{d}u=u\ln u-u. Il peut aussi faire une IPP en posant u=\ln(1-x) et v'=1 et s'il choisit v=x, il devra trouver une primitive de \dfrac{x}{1-x} en procédant à une réduction en éléments simples
 
b)  \int_{\alpha}^{t}f(x)\mathrm{d}x=\int_{\alpha}^{t}(1-x^{2})\mathrm{d}x+\int_{\alpha}^{t}\ln(1-x)\mathrm{d}x Donc \int_{\alpha}^{t}f(x)\mathrm{d}x=\varphi(t)-\varphi(\alpha)\;,\text{ avec }\varphi(x)=-\dfrac{1}{3}x^{3}-(1-x)\ln(1-x) 
 
Lorsque t tend vers 1^{-}, (1-t)\ln(1-t) a pour limite 0, donc \lim_{t\rightarrow 1^{-}}\int_{\alpha}^{t}f(x)\mathrm{d}x=-\dfrac{1}{3}-\varphi(\alpha)
 
Mais f(\alpha)=0 signifie \ln(1-\alpha)=\alpha^{2}-1
\lim_{t\rightarrow 1^{-}}\int_{\alpha}^{t}f(x)\mathrm{d}x=P(\alpha)\;,\text{ avec }P(x)=-\dfrac{2}{3}x^{3}+x^{2}+x-\dfrac{4}{3}

Partie B

1) a) La tangente en A à C_{h} a pour équation y=h'(a)(x-a)+h(a). l'intersection de cette tangente avec l'axe des abscisses a pour ordonnée 0, son abscisse x est donc telle que h'(a)(x-a)+h(a)=0 c'est à dire x=a-\dfrac{h(a)}{h'(a)}=T(a).
 
b) T, rapport de deux fonctions dérivables, est dérivable et \forall\;x\in J\;,\ T'(x)=1-\dfrac{(h'(x))^{2}-h(x)h''(x)}{(h'(x))^{2}}=\dfrac{h(x)h''(x)}{(h'(x))^{2}}
T' est donc positive sur J.

Mais T(v)=v-\dfrac{h(v)}{h'(v)} est \leq v car le rapport h/h' est \geq 0\;; donc T(J)=[u,\ T(v)] \subset [u,\ v] = J.

Voici le tableau de variation de T.
\begin{array}{|c|lcr|} \hline x  & u &  & v  \\ \hline T'(x) &  & + &  \\ \hline  &   &   & T(v)  \\ T(x) &  & \nearrow &   \\  & u  &  &   \\ \hline\end{array}
 
2) a) Montrons que la suite (x_{n}) est bien définie et contenue dans J donc bornée.

Par récurrence. x_{0}=v existe et appartient à J.

Si la propriété est vraie pour un rang n donné, c'est à dire si x_{n} existe et appartient à J alors, x_{n+1}=T(x_{n}) existe et appartient bien à J car T(J) est contenu dans J. Donc la propriété est vraie au rang suivant n+1.
 
b) \forall\;n\in\mathbb{N}\;,\ x_{n+1}=T(x_{n})=x_{n}-\dfrac{h(x_{n})}{h'(x_{n})}  est \leq x_{n} car le rapport h/h' est \geq 0; donc la suite (x_{n}) est décroissante. Comme elle est minorée par u, elle converge vers un réel l\geq u.

Puisque \forall\;n\in\mathbb{N}\;,\ x_{n+1}=T(x_{n}) on obtient par passage à la limite T(l)=l c'est à dire l-\dfrac{h(l)}{h'(l)}=l ou h(l)=0. Comme u est l'unique zéro de h\;,\ l=u. \lim_{n\rightarrow +\infty}x_{n}=u

Partie C

1) a) G(a)=0.
 
b) G(b)=0 est équivalent à : 0=g(a)-g(b)-(a-b)g'(b)-\dfrac{1}{2}k(a-b)^{2}.

C'est à dire k=\dfrac{2}{(a-b)^{2}}(g(a)-g(b)-(a-b)g'(b)).

 
2) a) La fonction G satisfait aux hypothèses du théorème des accroissements finis dans l'intervalle [a,\ b] ;

donc il existe un réel c dans l'intervalle ]a,\ b[ tel que G(b)-G(a)=G'(c)(b-a) c'est à dire G'(c)=0.

 
b) On a pour tout x dans [a,\ b]\;,\ G'(x)=-(a-x)g''(x)+k(a-x).

G'(c)=0 est donc équivalent à : k=g''(c) c'est à dire

\begin{array}{rcl} \dfrac{2}{(a-b)^{2}}[g(a)-g(b)-(a-b)g'(b)]&=&g''(c)\\ \text{ou }\quad g(a)-g(b)-(a-b)g'(b)&=&\dfrac{1}{2}(a-b)^{2}g''(c)\\ \text{enfin }\quad g(a)&=&g(b)+(a-b)g'(b)+\dfrac{1}{2}(a-b)^{2}g''(c)\end{array}

 
3) a) D'après les calculs faits dans la première partie, la fonction f satisfait bien dans l'intervalle [\alpha,\ \beta] aux hypothèses faites sur h.
 
b) Pour tout entier naturel n, cette même fonction f satisfait, dans l'intervalle [\alpha,\ x_{n}], aux hypothèses faites sur g. On a donc : \forall\;n\in\mathbb{N}\;,\ \exists\;c_{n}\in]\alpha,\ x_{n}[\;; f(\alpha)=f(x_{n})+(\alpha-x_{n})f'(x_{n})+\dfrac{1}{2}(\alpha-x_{n})^{2}f''(c_{n})\qquad (*)
 
4) Pour obtenir la relation (x_{n+1}-\alpha)=(x_{n}-\alpha)^{2}\dfrac{f''(c_{n})}{2f'(x_{n})}\qquad\qquad (**)
il suffit de se rappeler que f(\alpha)=0 et de diviser la relation (*) par le réel non nul f'(x_{n}).

D'après la première partie, puisque x_{n} et c_{n} appartiennent à I_{\beta}\;,\ \dfrac{|f''(c_{n})|}{|f'(x_{n})|}\leq M, et (**) entraîne (x_{n+1}-\alpha)\leq\dfrac{M}{2}(x_{n}-\alpha)^{2}
 
5) Si on pose \forall\;n\in\mathbb{N}\;,\ \delta_{n}=\dfrac{M}{2}(x_{n}-\alpha), la relation 0\leq(x_{n+1}-\alpha)\leq\dfrac{M}{2}(x_{n}-\alpha)^{2}  se traduit par 0\leq\delta_{n+1}\leq\delta_{n}^{2}.
 
Montrons que \delta_{n}\leq\delta_{0}^{2^{n}}\leq\left(\dfrac{M}{4}\right)^{2^{n}}.

Par récurrence.

Cette propriété est vraie au rang 0 car à ce rang elle signifie \delta_{0}\leq\delta_{0}\leq\dfrac{M}{4}

Si elle est vraie pour un rang donné n c'est à dire si \delta_{n}\leq\delta_{0}^{2^{n}}\leq\left(\dfrac{M}{4}\right)^{2^{n}}, alors \delta_{n+1}\leq\delta_{n}^{2}\leq\left(\delta_{0}^{2^{n}}\right)^{2}=\delta_{0}^{2^{n+1}}\leq\left(\dfrac{M}{4}\right)^{2^{n+1}}
 
Elle est donc vraie au rang suivant n+1.
 
6) Pour tout entier naturel n on a les implications suivantes :

\begin{array}{lcl} x_{n}-\alpha\leq 10^{-5}&\Leftrightarrow&\dfrac{2}{M}\delta_{n}\leq 10^{-5}\\&\Leftrightarrow&\delta_{n}\leq\dfrac{M}{2\times 10^{5}}\\&\Leftarrow&\left(\dfrac{M}{4}\right)^{2^{n}}\leq\dfrac{M}{2\times 10^{5}}\\&\Leftrightarrow&2^{n}\ln\dfrac{M}{4}\leq\ln\dfrac{M}{2\times 10^{5}}\\&\Leftrightarrow&2^{n}\geq\dfrac{\ln\left(\dfrac{M}{2\times 10^{5}}\right)}{\ln\left(\dfrac{M}{4}\right)}\ \text{ car }\ \dfrac{M}{4}<1\\&\Leftrightarrow&n\ln 2\geq\ln\left(\dfrac{\ln\left(\dfrac{M}{2\times 10^{5}}\right)}{\ln M-\ln 4}\right)\\&\Leftrightarrow&n\geq\dfrac{1}{\ln 2}\ln\left(\dfrac{\ln M -\ln (2\times 10^{5})}{\ln M-\ln 4}\right)\sim 5.4949\end{array}

 
 
On peut prendre n=6
 

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