Exercice 1
1) a) Il suffit de l'écrire.
b) Soit
k un entier non nul et
T=(p, q, r) un triplet d'entiers relatifs tel que
r non nul.
T∈Γ⇔p2+q2=r2⇔(kp)2+(kq)2=(kr)2⇔kT∈Γ
2) a) Posons T1=(p1, q1, r1) et T2=(p2, q2, r2). Alors.
→OM1⋅→OM2=p1p2+q1q2||→OM1∧→OM2||=||(p1q2p2q1)→k||=|p1q2−p2q1|et ||→OM1||×||→OM2||=r1r2
sont bien des entiers. Ensuite
(→OM1⋅→OM2)2=||→OM1||2×||→OM2||2cos2θ||→OM1∧→OM2||2=||→OM1||2×||→OM2||2sin2θ
Donc
(→OM1⋅→OM2)2+||→OM1∧→OM2||2=(||→OM1||×||→OM2||)2
et T1∗T2∈Γ.
Ou bien :
(→OM1⋅→OM2)2+||→OM1∧→OM2||2=(p1p2+q1q2)2+|p1q2p2q1|2=p21p22+q21q22+p21q22+p22q21=(p21+q21)(p22+q22)=r21r22=(||→OM1||×||→OM2||)2
b) Le triplet T1∗T2 est trivial si et seulement si →OM1⋅→OM2=0 (c'est à dire (OM1) et (OM2) sont perpendiculaires) ou →OM1∧→OM2=0 (c'est à dire →OM1 et →OM2 sont colinéaires donc, (OM1) et (OM2) sont confondues).
c) Notons M′ et M″ les points associés au triplets T′ et T″.
Alors,
S′=T′∗T″=(|→OM′⋅→OM″|, ||→OM′∧→OM″||, ||→OM′||×||→OM″||)=(63, 16, 65)
appartient à Γ et il est irréductible.
T″0=(−5, 12, 13) est aussi un élément de Γ; notons M″0 le point associé au triplet T″0.
Alors,
S″=T′∗T″0=(|→OM′⋅→OM″0|, ||→OM′∧→OM″0||, ||→OM′||×||→OM″0||)=(33, 56, 65)
appartient à Γ et il est irréductible.
Notons N′ et N″ les points associés au triplets S′ et S″.
Alors,
S′∗S″=(|→ON′⋅→ON″|, ||→ON′∧→ON″||, ||→ON′||×||→ON″||)=(2975, 3000, 4225)
appartient à Γ mais est réductible. Le triplet irréductible correspondant est (119, 120, 169).
on obtient d'autres triplets en combinant par exemple T′ et S′ ou T″ et S′ etc...
Exercice 2
1) A′ appartient à (C) car la droite (OM) est un axe de symétrie de ce cercle.
De plus (→OA, →OA′)=2(→OA, →OM)=2θ [2π].
C appartient à (C) et (→OA, →OC)=2θ+π [2π].
Il vient : (→OA′, →OC)=(→OA′, →OA)+(→OA, →OC)=π [2π]
Donc A′ et C sont bien symétriques par rapport à O.
2) a) b=ei(θ+π2)=eiπ2.eiθ=iz et c=ei(2θ+π)=eiπ.e2iθ=−z2.
b) →ON=→OA+→OB; donc N est le quatrième sommet du parallélogramme dont trois points consécutifs sont B, O et A.
→OH=→ON+→OC; donc H est le quatrième sommet du parallélogramme dont trois points consécutifs sont C, O et N.
3) a) θ est différent de π2 [π] signifie que z est différent de i et de −i
Alors b=iz différent de 1 (et de -1) ; A et B sont donc distincts.
De même c=−z2 différent de 1 (et de -1) ; A et C sont donc distincts.
Enfin b−c est différent de 0 (et de -2) ; par conséquent B et C sont distincts.
z→AHz→CB=b+cb−c=iz−z2iz+z2=1−iz1+iz et z→CHz→BA=1+b1−b=1+iz1−iz
Ensuite :
1+iz1−iz=1+e2iα1−e2iα avec α=θ2+π4=e−iα+eiαe−iα−eiα=cosαsinαi est bien imaginaire pur
On en déduit que les angles (→AH, →CB) et (→CH, →BA) sont droits ; H est donc l'intersection des hauteurs c'est à dire l'orthocentre du triangle ABC.
b) Le discriminant de l'équation est i2+4=3. Les racines de l'équation sont donc z1=i+√32=eiπ6 et z2=i−√32=e5iπ6
Le centre de gravité G du triangle ABC est 13(1+b+c).
Pour que H coïncide avec G il faut et il suffit que 1+b+c soit égale à 13(1+b+c) c'est à dire que 1+b+c=0 ou z2−iz−1=0. Donc H coïncide avec G si et seulement si θ=π6 ou θ=5π6
4) Puisque l'affixe z s'écrit cosθ+isinθ, celle de H s'écrit :
1+iz−z2=1+i(cosθ+isinθ)−(cosθ+isinθ)2=1−sinθ+icosθ−cos2θ−isin2θ formule de Moivre =1−sinθ−cos2θ+i(cosθ−sin2θ)
Donc H est le point de (H) de paramètre θ.
Problème
Partie A
1) a) la fonction f est définie et continue sur [0, 1[.
Elle est dérivable dans cet intervalle et ∀x∈[0, 1[, f′(x)=−2x−11−x
La dérivée, somme de deux réels négatifs dont l'un l'est strictement, est strictement négative. f(0)=1 et lim
Voici le tableau de variation de f.
\begin{array}{|c|lcr|} \hline x & 0 & & 1 \\ \hline f'(x) & & - & \\ \hline & 1 & & \\ f(x) & & \searrow & \\ & & & -\infty \\ \hline\end{array}
La fonction f est strictement décroissante et envoie l'intervalle [0,\ 1[ sur l'intervalle [-\infty,\ 1[ qui contient 0, donc l'équation f(x)=0 a une solution unique \alpha.
b) f \left(\dfrac{1}{2}\right)=\dfrac{3}{4}-\ln 2 > 0 et f(\beta)=-\beta^{2} < 0 ; donc d'après le théorème des valeurs intermédiaires, \alpha appartient à l'intervalle \left]\dfrac{1}{2},\ \beta\right].
2) Posons pour simplifier I_{\beta}=\left]\dfrac{1}{2},\ \beta\right].
f est deux fois dérivable dans [0,\ 1[ et \forall\;x\in [0,\ 1[\;,\ f''(x)=-2-\dfrac{1}{(1-x)^{2}}
Alors, \forall\;x\in I_{\beta}\;,\ p(x)=2x+\dfrac{1}{1-x}\quad\text{ et }\quad q(x)=2+\dfrac{1}{(1-x)^{2}}
p et q sont dérivables sur I_{\beta} et \forall\;x\in I_{\beta}\;,\ p'(x)=2+\dfrac{1}{(1-x)^{2}}\quad\text{ et }\quad q'(x)=\dfrac{1}{(1-x)^{3}}
Ces dérivés sont positives.
Voici les tableaux de variation de p\ et \ q.
\begin{array}{|c|lcr|} \hline x & 1/2 & & \beta \\ \hline p'(x) & & + & \\ \hline & & & p(\beta) \\ p(x) & & \nearrow & \\ & 3 & & \\ \hline\end{array}
\begin{array}{|c|lcr|} \hline x & 1/2 & & \beta \\ \hline q'(x) & & + & \\ \hline & & & \mathrm{e}^{2}+2 \\ q(x) & & \nearrow & \\ & 6 & & \\ \hline\end{array}
Ces tableaux montrent clairement que \forall\;x\in I_{\beta}\;,\ 3\leq|f'(x)|\quad\text{ et }\quad|f''(x)|\leq\mathrm{e}^{2}+2
ce qui entraîne bien \forall\; x,\ y \in\left]\dfrac{1}{2},\ \beta\right]\;,\ \dfrac{|f''(x)|}{|f'(y)|}\leq \dfrac{\mathrm{e}^{2}+2}{3}=M
3) a) On peut procéder à une IPP en posant u=\ln(1-x) et v=1-x, il vient u'=-\dfrac{1}{1-x} et v'=-1 puis \int_{\alpha}^{t}\ln(1-x)\mathrm{d}x=-\int_{\alpha}^{t}uv'\mathrm{d}x=-\left\lbrack uv \right\rbrack_{\alpha}^{t}+\int_{\alpha}^{t}u'v\mathrm{d}x=\left\lbrack -x-(1-x)\ln(1-x) \right\rbrack_{\alpha}^{t}
Il est probable que le candidat fasse le changement de variable 1-x=u pour se ramener à \int\ln u\mathrm{d}u=u\ln u-u. Il peut aussi faire une IPP en posant u=\ln(1-x) et v'=1 et s'il choisit v=x, il devra trouver une primitive de \dfrac{x}{1-x} en procédant à une réduction en éléments simples
b) \int_{\alpha}^{t}f(x)\mathrm{d}x=\int_{\alpha}^{t}(1-x^{2})\mathrm{d}x+\int_{\alpha}^{t}\ln(1-x)\mathrm{d}x Donc \int_{\alpha}^{t}f(x)\mathrm{d}x=\varphi(t)-\varphi(\alpha)\;,\text{ avec }\varphi(x)=-\dfrac{1}{3}x^{3}-(1-x)\ln(1-x)
Lorsque t tend vers 1^{-}, (1-t)\ln(1-t) a pour limite 0, donc \lim_{t\rightarrow 1^{-}}\int_{\alpha}^{t}f(x)\mathrm{d}x=-\dfrac{1}{3}-\varphi(\alpha)
Mais f(\alpha)=0 signifie \ln(1-\alpha)=\alpha^{2}-1
\lim_{t\rightarrow 1^{-}}\int_{\alpha}^{t}f(x)\mathrm{d}x=P(\alpha)\;,\text{ avec }P(x)=-\dfrac{2}{3}x^{3}+x^{2}+x-\dfrac{4}{3}
Partie B
1) a) La tangente en A à C_{h} a pour équation y=h'(a)(x-a)+h(a). l'intersection de cette tangente avec l'axe des abscisses a pour ordonnée 0, son abscisse x est donc telle que h'(a)(x-a)+h(a)=0 c'est à dire x=a-\dfrac{h(a)}{h'(a)}=T(a).
b) T, rapport de deux fonctions dérivables, est dérivable et \forall\;x\in J\;,\ T'(x)=1-\dfrac{(h'(x))^{2}-h(x)h''(x)}{(h'(x))^{2}}=\dfrac{h(x)h''(x)}{(h'(x))^{2}}
T' est donc positive sur J.
Mais T(v)=v-\dfrac{h(v)}{h'(v)} est \leq v car le rapport h/h' est \geq 0\;; donc T(J)=[u,\ T(v)] \subset [u,\ v] = J.
Voici le tableau de variation de T.
\begin{array}{|c|lcr|} \hline x & u & & v \\ \hline T'(x) & & + & \\ \hline & & & T(v) \\ T(x) & & \nearrow & \\ & u & & \\ \hline\end{array}
2) a) Montrons que la suite (x_{n}) est bien définie et contenue dans J donc bornée.
Par récurrence. x_{0}=v existe et appartient à J.
Si la propriété est vraie pour un rang n donné, c'est à dire si x_{n} existe et appartient à J alors, x_{n+1}=T(x_{n}) existe et appartient bien à J car T(J) est contenu dans J. Donc la propriété est vraie au rang suivant n+1.
b) \forall\;n\in\mathbb{N}\;,\ x_{n+1}=T(x_{n})=x_{n}-\dfrac{h(x_{n})}{h'(x_{n})} est \leq x_{n} car le rapport h/h' est \geq 0; donc la suite (x_{n}) est décroissante. Comme elle est minorée par u, elle converge vers un réel l\geq u.
Puisque \forall\;n\in\mathbb{N}\;,\ x_{n+1}=T(x_{n}) on obtient par passage à la limite T(l)=l c'est à dire l-\dfrac{h(l)}{h'(l)}=l ou h(l)=0. Comme u est l'unique zéro de h\;,\ l=u. \lim_{n\rightarrow +\infty}x_{n}=u
Partie C
1) a) G(a)=0.
b)
G(b)=0 est équivalent à :
0=g(a)-g(b)-(a-b)g'(b)-\dfrac{1}{2}k(a-b)^{2}.
C'est à dire k=\dfrac{2}{(a-b)^{2}}(g(a)-g(b)-(a-b)g'(b)).
2) a) La fonction
G satisfait aux hypothèses du théorème des accroissements finis dans l'intervalle
[a,\ b] ;
donc il existe un réel c dans l'intervalle ]a,\ b[ tel que G(b)-G(a)=G'(c)(b-a) c'est à dire G'(c)=0.
b) On a pour tout x dans [a,\ b]\;,\ G'(x)=-(a-x)g''(x)+k(a-x).
G'(c)=0 est donc équivalent à :
k=g''(c) c'est à dire
\begin{array}{rcl} \dfrac{2}{(a-b)^{2}}[g(a)-g(b)-(a-b)g'(b)]&=&g''(c)\\ \text{ou }\quad g(a)-g(b)-(a-b)g'(b)&=&\dfrac{1}{2}(a-b)^{2}g''(c)\\ \text{enfin }\quad g(a)&=&g(b)+(a-b)g'(b)+\dfrac{1}{2}(a-b)^{2}g''(c)\end{array}
3) a) D'après les calculs faits dans la première partie, la fonction f satisfait bien dans l'intervalle [\alpha,\ \beta] aux hypothèses faites sur h.
b) Pour tout entier naturel n, cette même fonction f satisfait, dans l'intervalle [\alpha,\ x_{n}], aux hypothèses faites sur g. On a donc : \forall\;n\in\mathbb{N}\;,\ \exists\;c_{n}\in]\alpha,\ x_{n}[\;; f(\alpha)=f(x_{n})+(\alpha-x_{n})f'(x_{n})+\dfrac{1}{2}(\alpha-x_{n})^{2}f''(c_{n})\qquad (*)
4) Pour obtenir la relation (x_{n+1}-\alpha)=(x_{n}-\alpha)^{2}\dfrac{f''(c_{n})}{2f'(x_{n})}\qquad\qquad (**)
il suffit de se rappeler que f(\alpha)=0 et de diviser la relation (*) par le réel non nul f'(x_{n}).
D'après la première partie, puisque x_{n} et c_{n} appartiennent à I_{\beta}\;,\ \dfrac{|f''(c_{n})|}{|f'(x_{n})|}\leq M, et (**) entraîne (x_{n+1}-\alpha)\leq\dfrac{M}{2}(x_{n}-\alpha)^{2}
5) Si on pose \forall\;n\in\mathbb{N}\;,\ \delta_{n}=\dfrac{M}{2}(x_{n}-\alpha), la relation 0\leq(x_{n+1}-\alpha)\leq\dfrac{M}{2}(x_{n}-\alpha)^{2} se traduit par 0\leq\delta_{n+1}\leq\delta_{n}^{2}.
Montrons que \delta_{n}\leq\delta_{0}^{2^{n}}\leq\left(\dfrac{M}{4}\right)^{2^{n}}.
Par récurrence.
Cette propriété est vraie au rang 0 car à ce rang elle signifie \delta_{0}\leq\delta_{0}\leq\dfrac{M}{4}
Si elle est vraie pour un rang donné n c'est à dire si \delta_{n}\leq\delta_{0}^{2^{n}}\leq\left(\dfrac{M}{4}\right)^{2^{n}}, alors \delta_{n+1}\leq\delta_{n}^{2}\leq\left(\delta_{0}^{2^{n}}\right)^{2}=\delta_{0}^{2^{n+1}}\leq\left(\dfrac{M}{4}\right)^{2^{n+1}}
Elle est donc vraie au rang suivant n+1.
6) Pour tout entier naturel n on a les implications suivantes :
\begin{array}{lcl} x_{n}-\alpha\leq 10^{-5}&\Leftrightarrow&\dfrac{2}{M}\delta_{n}\leq 10^{-5}\\&\Leftrightarrow&\delta_{n}\leq\dfrac{M}{2\times 10^{5}}\\&\Leftarrow&\left(\dfrac{M}{4}\right)^{2^{n}}\leq\dfrac{M}{2\times 10^{5}}\\&\Leftrightarrow&2^{n}\ln\dfrac{M}{4}\leq\ln\dfrac{M}{2\times 10^{5}}\\&\Leftrightarrow&2^{n}\geq\dfrac{\ln\left(\dfrac{M}{2\times 10^{5}}\right)}{\ln\left(\dfrac{M}{4}\right)}\ \text{ car }\ \dfrac{M}{4}<1\\&\Leftrightarrow&n\ln 2\geq\ln\left(\dfrac{\ln\left(\dfrac{M}{2\times 10^{5}}\right)}{\ln M-\ln 4}\right)\\&\Leftrightarrow&n\geq\dfrac{1}{\ln 2}\ln\left(\dfrac{\ln M -\ln (2\times 10^{5})}{\ln M-\ln 4}\right)\sim 5.4949\end{array}
On peut prendre n=6
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