Corrigé Bac Maths S1 1er groupe 2016
Exercice 1
1. L'application complexe F correspondant à f est de la forme F(z)=az+b avec a=13j2 et b=0. C'est donc la similitude plane directe d'angle θ=arga=2argj=4π3, de rapport
k=|a|=13 et de centre le point d'affixe b1−a=0 c'est à dire l'origine.
2. a. Un point M′ d'affixe z′ appartient à f(E) si et seulement si il existe un point M de E
d'affixe z tel que F(z)=z′ c'est à dire z=3j2z′.
Alors en tenant compte des indications sur j on a :
M′(z′)∈f(E)⇔M(z)∈E⇔jz2+¯jz2−103z¯z+192=0⇔j(3j2z′)2+¯j(3j2z′)2−1033j2z′¯(3j2z′)+192=0⇔9z′2+¯9z′2−30z′¯z′+192 =0⇔3z′2+¯3z′2−10z′¯z′+64 =0
Si z′ s'écrit x′+iy′, alors
M′(z′)∈f(E)⇔3(z′2+¯z′2)−10z′¯z′+64 =0⇔3×2Re(z′2)−10(x′2+y′2)+64=0⇔3×2(x′2−y′2)−10(x′2+y′2)+64 =0⇔x′2+4y′2=16
L'équation x2+4y2=16 est bien une équation cartésienne de f(E).
b. Cette dernière équation s'écrit aussi x242+y222=1.
f(E) est donc une ellipse de centre l'origine.
Ses foyers F′1 et F′2 ont pour coordonnées respectives (−c, 0) et (c, 0) avec c=√42−22=2√3. Son excentricité est e=c4=√32
3. Les foyers et axes de E sont les images réciproques des foyers et axes de f(E) par la similitude réciproque de f, laquelle a pour centre O, pour angle −θ=−4π3≡2π3[2π] et pour
rapport 1k=3.
Voir les graphiques de f(E) et de E dans la figure 1.
Exercice 2
Le nombre total de boules est n+(8+n)+20=28+2n.
1.
Notons pN, pB et pR les probabilités de tirer une noire, une blanche et une rouge respectivement. Puisque les tirages sont avec remise, ces probabilités sont indépendantes du numéro
(premier ou second ) du tirage.

pN=8+n28+2n; pB=2028+2n; pR=n28+2n
Pour gagner, il faut avoir tiré une noire au premier tirage (probabilité pN) ou avoir tiré une blanche au premier tirage et une noire au second tirage (probabilité pB×pN). Donc la probabilité de gagner est pN+pB×pN=(n+8)(n+24)2(n+14)2=f(n).
2. a. Étudions d'abord les variations de f.
f est continue et dérivable sur R∗+ et ∀x∈R∗+, f(x)=2−x+16(x+14)3. Voici son tableau de
variations.
x0116+∞f′(x)++0−8/15↗↘f1/2↗1/2
On y voit nettement que f atteint un maximum égal à 815 au point 16 (qui est heureusement un entier).
Pour que cette probabilité soit maximale, il faut donc et il suffit que n=16 et cette probabilité
vaut 815.
b. La restriction de f à N∗ atteint un minimum égal à 12 au point 1.
Pour que cette probabilité soit minimale, il faut donc et il suffit que n=1 et cette probabilité vaut 12.
Quand x tend vers +∞, f(x) tend vers 12 mais cette valeur n'est pas atteinte par f dans
l'intervalle [16, +∞[
3. a. X prend les valeurs x1=p−8, x2=q−8 et x3=−8 avec les probabilités
p1=P(X=x1)=pN=25
p2=P(X=x2)=pB×pN=215
p3=P(X=x3)=1−p1−p2=715
= aussi pR+pB×p¯N=n28+2n+2028+2n(1−8+n28+2n)
L'espérance mathématique de X est
E(X)=p1x1+p2x2+p3x3=25(p−8)+215(q−8)+715(−8)=25p+215q−8
b. La nullité de l'espérance mathématique signifie donc 3p+q=60.
Le couple (p0, q0)=(20, 0) est une solution "particulière" de l'équation diophantienne 3p+q=60. La solution générale de cette équation est donc q=3k+q0=3k et p=−k+p0=−k+20, k∈Z
Les contraintes supplémentaires sur p et q deviennent −k+20>3k>8 c'est à dire 83<k<5. k vaut donc 3 ou 4 et les couples (p, q) possibles sont (17, 9) et (16, 12).
4. Pour p=16 et q=12, on sait d'après ce qui précède que l'espérance mathématique est
nulle. La variance vaut alors V(X)=E(X2)−[E(X)]2=E(X2)
V(X)=p1x21+p2x22+p3x23=2582+21542+71582=18×165
Et l'écart type vaut σ(X)=√V(X)=4√185
Poblème
Partie A
1. a.
La fonction ϕ:x↦x−1−lnx est définie, continue et
dérivable sur R∗+ et ∀x∈R∗+, ϕ′(x)=1−1x=x−1x
La dérivée s'annule au point 1 et est >0 si et seulement
si x>1. Voici le tableau de variations de ϕ.
x01+∞ϕ′(x)−0+ϕ(x)↘↗0
On y voit nettement que la fonction ϕ est positive ; donc ∀x∈R∗+, lnx≤x−1.
Soit x un réel>0 et k un entier naturel non nul. Dans la relation précédente, en remplaçant x par xk, on a lnxk≤xk−1 puis par intégration :
∫k+1/2k−1/2lnxkdx≤∫k+1/2k−1/2(xk−1)dx=[x22k−x]x=k+1/2x=k−1/2=0
∫k+1/2k−1/2lnxkdx≤∫k+1/2k−1/2(xk−1)dx=[x22k−x]x=k+1/2x=k−1/2=0
b. En sommant les relations précédentes de k=1 à k=n on a : n∑k=1∫k+1/2k−1/2lnxkdx≤0 puis n∑k=1∫k+1/2k−1/2(lnx−lnk)dx≤0
ensuite, avec la relation de Chasles : ∫n+1/21/2lnxdx−n∑k=1lnk≤0 ou ∫n+1/21/2lnxdx−ln(n!)≤0
c. Comme x⟼xlnx−x est une primitive de x⟼lnx (résultat que l'on obtient par intégration par parties), [xlnx−x]n+1/21/2−ln(n!)≤0 c'est à dire ln(n!)+n−(n+12)ln(n+12)−ln√2≥0
2. a.
La fonction g est définie, continue et dérivable sur [0, 1[ et ∀x∈[0, 1[, g′(x)=2x(1−x2)2
Voici le tableau de variations de g.
x01g′(x)++∞g(x)↗1
- Pour tout x dans ]0, 1[, la fonction h est continue sur [0, x], dérivable sur ]0, x[ et pour tout
u∈]0, x[, h′(u)=g(u). D'après le théorème des accroissements finis, il existe un réel c dans
l'intervalle ]0, x[ tel que h(x)−h(0)x−0=h′(c) c'est à dire 1x∫x0g(t)dt=g(c) ou f(x)=g(c).
Mais puisque la fonction g est croissante g(0)≤g(c)≤g(x) ; donc 1≤f(x)≤g(x).
- Si on veut utiliser la valeur moyenne de g on peut dire : La fonction g étant continue, 1x∫x0g(t)dt, valeur moyenne de g sur [0, x] est une valeur de g ; il existe donc c dans [0, x] tel que 1x∫x0g(t)dt=g(c).
La fonction g étant continue, sa limite en 0 est g(0)=1. Alors les inégalités 1≤f(x)≤g(x)
et le théorème des gendarmes entraînent que f aussi a pour limite 1=f(0) quand x tend vers 0 et donc oui ! f est continue en 0.
c. Pour montrer qu'il existe deux réels a et b tels que ∀t∈I, g(t)=a1−t+b1+t, il suffit de réduire au même dénominateur et d'identifier les numérateurs. On trouve a=b=12 puis g(t)=12(11−t+11+t)
On en déduit par intégration que
∀x∈]0, 1[, f(x)=1x∫x012(11−t+11+t)dt=12x[ln(1+t)−ln(1−t)]x0=12xln1+x1−x
3. a. Un calcul direct montre que ∀n∈N∗,
un+1−un=ln[(n+1)!]−(n+1+12)ln(n+1)+n+1−ln(n!)+(n+12)lnn−n=1−2n+12lnn+1n=1−f(12n+1)
Puisque pour tout x de [0, 1[, f(x) est ≥1, cette dernière relation entraine que ∀∈N∗, un+1−un est ≤0; la suite (un) est donc décroissante.
b.
∀∈N∗, un=ln(n!)+n−(n+12)lnn≥ln(n!)+n−(n+12)ln(n+1) car ln est croissante ≥ln√2 d'après la question 1.c
c. La suite (un) étant décroissante et minorée est convergente.
Partie B
1. a.
v1=∫π20sintdt=[−cost]π20=1 ∀∈N∗, vn est ≥0
puisque intégrale d'une fonction continue ≥0.
vn+1−vn=∫π20sinnt(sint−1)dt est ≤0
puisque intégrale d'une fonction ≤0. La suite (vn) est donc décroissante.
b. Pour tout entier naturel n, en posant u=sinn+1t et v′=sint, on a u′=(n+1)sinntcost
et on peut prendre v=−cost ; une intégration par parties donne alors :
vn+2=∫π20sinn+1tsintdt=[uv]π20+(n+1)∫π20sinntcos2tdt=(n+1)∫π20sinnt(1−sin2t)dt=(n+1)(vn−vn+2)
Ce qui entraîne bien vn+2=n+1n+2vn.
c. On a pour tout entier naturel n :
n+1n+2=vn+2vn≤vn+1vn car la suite (vn) est décroissante ≤1 car la suite (vn) est décroissante
Puisque n+1n+2 a pour limite 1 quand n tend vers +∞, le théorème des gendarmes appliqué à la relation n+1n+2≤vn+1vn≤1
permet d'affirmer que limn→+∞vn+1vn=1
d. an+1an=(n+2)vn+2vn+1(n+1)vn+1vn=1; la suite (an) est donc constante. Cette constante est égale à a0=v1v0=π2.
e. ∀n∈N, nn+1anvnvn+1=nn+1(n+1)vn+1vnvnvn+1=nv2n.
Comme la suite (an) est constante égale à π2, la relation précédente s'écrit aussi : nv2n=nn+1vnvn+1π2; donc limn→+∞nv2n=π2.
2. Pour tout entier naturel n, on pose bn=v2n
a. nb2n=122nv22n=12β2n avec βn=nv2n. et puisque la suite βn a pour limite π2, on peut
écrire d'après les indications de l'énoncé : limn→+∞nb2n=12limn→+∞β2n=π4
b. Pour tout entier naturel n, appelons Pn la propriété : bn=(2n)!22n(n!)2π2
b0=v0=π2, P0 est donc vraie
Supposons Pn vraie pour un entier donné n.
Alors, avec la relation (E) on peut écrire :
bn+1=v2n+2=2n+12n+2v2n=2n+12n+2bn=2n+12n+2(2n)!22n(n!)2π2 car (Pn) est supposée vraie =(2n+1)(2n+2)(2n+2)2(2n)!22n(n!)2π2=[2(n+1)]!22n+2[(n+1)!]2π2
Pn+1 est donc vraie.
3. a. Pour tout entier n on a : eun=elnn!ene−(n+1/2)lnn=n!enn−n−1/2=n!(en)n1√n.
b. Pour tout entier n on a :
eu2n−2un=eu2n(eun)2=(2n)!(e2n)2n1√2n[1n!(ne)n√n]2=(2n)!22n(n!)2√n2=1πbn√2n=√2π√nb2n
La constante A demandée vaut donc √2π
On en déduit que eu2n−2un=√2π√nb2n a pour limite √2π√π4=1√2π.
Mais si l est la limite de (un) alors eu2n−2un a aussi pour limite el−2l=e−l.
Par conséquent e−l=1√2π
c'est à dire l=ln√2π et eun a pour limite el=√2π
Figure 1. Figure de l'exercice 1

Source: Office du bac Sénégal
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