La Casamance : Activités traditionnelles et Aménagements modernes - 6e
Classe:
Sixième
Introduction
Un climat favorable et des sols riches font de la Casamance une région où les activités agricoles jouent un rôle important.
I. Les activités traditionnelles
Elles concernent l'agriculture, l'élevage et la pêche essentiellement.
1. L'agriculture
C'est une activité très développée avec plusieurs types de cultures :
$\bullet\ $les cultures vivrières : elles sont dominées par la riziculture pratiquée par les Diolas avec des techniques traditionnelles. Les autres cultures sont le mil, maïs, sorgho, manioc, taro ;
$\bullet\ $les cultures fruitières : mangues, agrumes (citrons, pamplemousse, oranges, bananes, mandarines). La forêt fournit de nombreux produits avec la cueillette du palmier à huile, des noix de coco et d'anacardes, la coupe de bois (chauffe, d'œuvre) et les tiges de bambou utilisé par les vanniers.
2. La pêche
La pêche artisanale est pratiquée sur le fleuve avec une production importante : crevettes, sardinelles, soles, coquillages. La mangrove fournit aussi plusieurs produits : huîtres, poissons etc.
3. L'élevage
L'élevage concerne surtout les bovins avec la race ndama. Il se développe avec la création du CRZ de Kolda. A coté de ces activités il y a la vannerie, la poterie, le tissage et la sculpture etc.
II. Les aménagements modernes
Au niveau de l'agriculture il y a les périmètres irrigués qui se développent dans le bassin de l'Anambé où la SODAGRI exploite le riz et la SODEFITEX le coton. La pêche bénéficie d'unités de transformation de poissons et de crevettes. Au niveau des zones maritimes de nombreux projets d'aménagements modernes se développent depuis une quinzaine d'années : la construction des barrages anti-sel de Guidel à celui d'Affiniam et la station de crevetticulture du Katakolousse en sont deux illustrations. Le tourisme se développe avec les belles plages et la richesse du folklore : c'est un tourisme de découverte et un tourisme balnéaire. Le principal frein ici est l'enclavement, la faiblesse des infrastructures, l'insécurité et l'absence d'industries lourdes.
Conclusion
La Casamance est un grenier agricole et le bastion de la riziculture au Sénégal. Les fortes pressions sur les terres et la surexploitation ont conduit à une dégradation des ressources ce qui pose d'énormes problèmes.
Support de cours
Document n°1 : La riziculture Diola
Les Diola sont, en effet, les détenteurs d'une authentique civilisation du riz. En contrebas des villages (…) s'étend le damier régulier des rizières : rizières sous palmeraies à l'amont ; rizières de vallée, les plus vastes ; rizières en mangrove, enfin gagnées sur les sols salés par un travail acharné d'aménagement. Ces terroirs morcelés par les diguettes qui retiennent l'eau de pluies et assurent l'inondation sont le théâtre d'une riziculture aussi savante qu'elle est ancienne (…). Aujourd'hui, la diversité et l'adaptation des variétés cultivées aux différents types de sols sont aussi remarquables que l'efficacité des labours au « Kadiendo ». Cette longue bêche en forme de rame permet d'enfouir profondément les chaumes et les herbes et d'établir des billons sur lesquels le riz est piqué. Ce sont les hommes qui ont la charge des labours tandis que les femmes pratiquent le repiquage des plans de riz prélevés dans les pépinières. Ce sont aussi les femmes qui tout au long de l'hivernage, procèdent au désherbage des rizières avant d'opérer la moisson qui s'échelonne depuis la fin d'octobre jusqu'au mois de janvier.
Paul Pélissier, La Casamance in Atlas du Sénégal, Les Editions Jeune Afrique, $2000$
Document n°2 : La cueillette des huîtres ou ostréiculture en Casamance
En Casamance, l'exploitation des huîtres, depuis la cueillette jusqu'à la vente, repose entièrement entre les mains des femmes Diola et est une activité traditionnelle. D'après Cormier-Salem, entre $2000$ et $4000$ femmes pratiquent la cueillette des huîtres. Et pourtant, la cueillette des huîtres est un travail pénible, long et fatigant $[$Cormier-Salem, $1992:240].$ Après les travaux rizicoles en hivernage, la saison sèche, de janvier à mi-juin, est consacrée aux petites productions alimentaires et, de plus en plus, marchandes. Maraîchage, plantation d'arbres fruitiers, concassage des noix de palme pour l'huile, pêche dans les rizières, ramassage des coquillages et cueillette des huîtres sont les activités concurrentes. Les femmes donnent leur préférence à telle ou telle activité en fonction du site du village et les conditions du milieu, de leurs traditions alimentaires familiales et culturelles et en fonction de l'apport financier escompté.
Document n°3 : Un aménagement moderne : le barrage d'Affiniam
Auteur:
Penda Dieye
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