La Casamance : Conditions physique - 6e
Classe:
Sixième
Introduction
La Casamance est une région particulière qui se particularise des autres zones du pays de par ses énormes potentialités édaphiques, climatiques, hydrographiques et biogéographiques.
I. Le relief et les sols
Il est composé de $2$ grands ensembles :
$\bullet\ $à l'est : les hauts plateaux formés d’argiles et de marnes ;
$\bullet\ $à l'ouest : on a des bas-fonds colonisés par la mangrove, des cordons littoraux et de bas plateaux.
La Casamance possède une gamme très variée de sols :
$\bullet\ $les sols ferrugineux tropicaux lessivés à concrétion et cuirasse ;
$\bullet\ $les sols faiblement ferrallitiques ;
$\bullet\ $les sols halomorphes non dégradés ;
$\bullet\ $et les sols hydromorphes moyennement organiques.
II. Le climat et l'hydrographie
Le climat est tropical humide de type subguinéen avec des précipitations supérieures à $1200\,mm$ qui diminuent vers l'est. C'est la partie la plus arrosée du Sénégal $($pluviométrie $>800\,mm)$ grâce à la présence du flux de mousson pendant plus de $8$ mois et on y retrouve $20\%$ des terres arables du pays. La zone bénéficie d'un réseau hydrographique formé d'un ensemble de cours d'eau permanents et saisonniers appelés bolongs. Les principaux sont le fleuve Casamance $(350\,km)$, le Soungroungrou, bras du fleuve Casamance, le Thiangol le Dianguina, le Khorine et le Dioulacolon, affluents de la rive gauche de la Casamance et le Koulountou, affluent du fleuve Gambie.
III. La végétation
On y trouve les formations forestières les plus importantes du pays tant du point de vue spatial que du point de vue qualitatif :
$\bullet\ $la forêt dense avec comme espèces le mampatan (Parinari excelsa), le tali (Erythrophleum guineense), l’iroko (Chlorophora regia) et le palmier à huile (Elaeis guineensis) ;
$\bullet\ $la mangrove constituée de peuplements de palétuviers (Rhizophora racemosa, Avicennia …) dans les estuaires de la Casamance. Avec l'extension des zones agricoles et du fait de l'exploitation du bois, ces forêts connaissent une légère régression. La densité du réseau hydrographique rend cette zone très propice à la riziculture, surtout au niveau des bas-fonds.
Conclusion
Les conditions physiques de la Casamance expliquent sa diversité ethnique, la richesse de ses produits agricoles et sa place de choix dans l'économie du pays.
Support de cours
Document n°1 : Le réseau hydrographique de la Casamance : les bolongs et la mangrove
Le bolong est un chenal d'eau salée, caractéristique des zones côtières du Sénégal ou de Gambie, proches d'estuaires. Ces bras de mer – tantôt éphémères, tantôt significatifs et répertoriés comme de petits affluents – sont particulièrement nombreux dans le Sine-Saloum et en Casamance. L'eau de mer s'y mêle à celle des cours d'eau (Saloum, fleuve Casamance) et ils sont soumis à la marée. Les bolongs sont généralement accessibles aux pirogues.
Document n°2 : Une végétation typique : la mangrove
La mangrove est une forêt très particulière du bord de mer ou de rivière. Elle est composée de quelques essences d'arbres qu'on appelle palétuviers ou mangles ou encore mangliers. Dans la mangrove, on repère des zones différentes sur lesquelles sont répartis ces palétuviers. Cette forêt se développe en avançant dans l'eau au fur et à mesure que ses arbres se reproduisent. Elle est un abri pour de nombreux animaux.
Document n°3: La Basse Casamance : le milieu
La Basse-Casamance est la région administrative de Ziguinchor. Sur $7339\,km^{2}$ elle se compose de zones de mangrove inondées formant des canaux appelés "bolongs" (sur au
moins $50\,%$ du territoire), de zones forestières et de zones agricoles (principalement riz et arachide). Les zones forestières sont caractérisées par leur densité, particulièrement au sudouest d'Oussouye recouvert d'une couverture végétale guinéenne faite de grandes palmeraies, de fromagers millénaires, de lianes, de teck et de manguiers géants. Jusqu'à la frontière gambienne, les forêts, souvent domaniales, sont denses et protégées. Ce sont les rizières qui dominent très largement le paysage agricole de Basse-Casamance. Les populations locales ont développé un type de culture de riz original qui malgré les outils rudimentaires utilisés donne un rendement largement assez bon pour l'autosuffisance.
Auteur:
Penda Dieye
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