La Casamance : La population - 6e

 

La Casamance est une région peuplée qui englobe une population très composite, dynamique et inégalement répartie dans l'espace.

Plusieurs ethnies peuplent la Casamance. Cependant $3$ grands groupes dominent :

 

$\bullet\ $les Diolas : c'est le groupe le plus important $($environ $32\%)$ ;

 

$\bullet\ $les Peuhls : environ $27\%$ ;

 

$\bullet\ $les Mandingues : environ $16\%.$

 

Il y a aussi les Mancagnes, Balantes, Mandjaques mais aussi des Bissau-guinéens, des Gambiens, des Guinéens, des Maliens et des Européens. La population est inégalement répartie avec des zones très peuplées comme en

Basse Casamance $(713\ 440$ habitants à Ziguinchor en $2010)$ et des zones faiblement peuplées comme au Fouladou $(603\ 960$ à Kolda en $2010).$ La densité moyenne est de $97.21$ habitants au $km^{2}$ à Ziguinchor et de $44$ habitants au $km^{2}.$ La population est très jeune et très mobile.

La région de Ziguinchor a une population en expansion avec un taux fécondité élevée et relativement constante et un taux de mortalité en baisse. La population reste relativement jeune avec un léger équilibre entre garçons et filles. La population de la région de Kolda en $2010$ est toujours caractérisée par sa jeunesse car plus de la moitié de la population de cette région est âgée de moins de $20$ ans. Le mouvement migratoire est très important. L'instabilité politique de la Casamance a provoqué l'exil de plusieurs populations vers l'intérieur du pays ou vers la sousrégion. Outre cet exil, les populations se déplaçaient régulièrement vers les marchés dakarois, mais cette activité s’est ralenti suite au naufrage du bateau le Joola. Le mouvement migratoire inverse est l'arrivée de plusieurs populations essentiellement pour la pêche ou le tourisme. 

La population de la Casamance est répartie dans ses trois parties. Cette population est cosmopolite et authentique car ayant su conserver toutes ses valeurs.

La richesse de cette belle et magnifique région est sa mosaïque de populations, qui ont su conserver leurs originalités et leurs traditions, vivant en parfaite symbiose avec la nature. On distingue plusieurs groupes ethniques dont les plus dominantes sont :

 

les Diolas en Basse Casamance, les Mandingues en moyenne Casamance et les Peulhs en Haute Casamance. On identifie également quelques minorités notamment les Mancagnes et les Manjaques au Sud-Ouest ; les Balantes et les Bainounks au Centre-Ouest; enfin les Séréres, les Wolofs et les Toucouleurs dans les Centres Urbains. Les populations Casamançaises sont dans leur grande majorité, fortement croyantes. La religion musulmane est la plus pratiquée ; ensuite le christianisme, en Basse Casamance ; et enfin l'animisme pratiqué dans certaines communautés Diola, Manjaque et Mancagne.

Avec $9\%$ de la population nationale, les Diola constituent la principale ethnie de la Casamance, au sud du Sénégal. La Basse Casamance est le bastion des Diola dont le terroir s'étend du sud de la Gambie au nord de la Guinée-Bissau, un pays où ils se sont regroupés en États indépendants dirigés par des rois dans le passé. L'appellation Diola viendrait des Mandingues, signifiant “Peuple du littoral” pour certains, et pour d'autres, “Ceux qui aiment se faire justice”. (…) Peuple à la fois guerrier et pacifique, les Diola sont très réputés pour leur hostilité à l'envahisseur. Ils se sont violemment opposés aux colons portugais et français du début à la fin de la colonisation. L'orgueil qu'éprouvent les Diola pour leur ethnie, leur refus de toute influence ou domination extérieure et l'isolement de leur terroir du reste du Sénégal ont contribué à la conservation des us et coutumes de la tribu. En effet, les Diola sont l'ethnie la plus traditionnelle du pays. Même s'il y a une forte présence chrétienne au sud et musulmane au nord de la Basse Casamance, les Diola sont majoritairement animistes. (…) Les Diola sont l'ethnie sénégalaise qui a conservé le plus de manifestations religieuses traditionnelles. La plus importante est l'initiation des jeunes appelée Bukhut et qui s'organise à tour de rôle de village en village. ( ..). Les Diola sont naturellement agriculteurs, détenteurs depuis des millénaires d'une authentique civilisation de culture du riz. La pêche est la seconde activité, alors que l'élevage n'est pratiqué que pour les besoins domestiques, particulièrement pour des festivités, ce qui explique que tout Diola pratique généralement l'élevage, mais à petite échelle.