Les disparités régionales - 5e

Classe: 
Cinquième
 

Introduction

Les disparités régionales désignent l'ensemble des inégalités observées entre les régions.Sénégal compte $14$ régions qui présentent de fortes disparités sur plusieurs plans.

I. Des densités inégales

La population est très inégalement répartie dans l'espace : les zones côtières comme Dakar concentrent plus de la moitié de la population et son donc surpeuplées tandis que les zones intérieures comme Kédougou ont de faibles densités et donc sont sous peuplées. Cette inégale répartition est aggravée l'exode rural.

II. Une urbanisation inégale

La mise en valeur des zones côtières du pays date de l'époque coloniale. Ainsi les villes comme Dakar, Thiès, Saint-Louis et Touba sont fortement urbanisées au moment où les campagnes occupent plus de la moitié du territoire.

III. Une mauvaise répartition des richesses

Les richesses sont mal réparties au Sénégal. Les capitales régionales et les villes de l'Ouest regroupent les grandes industries, les banques, les sièges de l'administration, les grandes universités et écoles etc. Les campagnes se particularisent par leur extrême pauvreté. Cela favorise l'exode massif des ruraux vers les villes à la recherche de travail ou de meilleures conditions d'existence.

IV. Les politiques d'atténuation des disparités régionales

Pour réduire les disparités entre les régions, l'État du Sénégal a élaboré des politiques de déconcentration, de décentralisation et de fixation des ruraux. La déconcentration est le transfert de compétences de l'autorité centrale aux autorités déconcentrées. La décentralisation est le transfert de compétences de l'autorité centrale aux autorités décentralisées. La fixation des ruraux se fait par le financement de projets communautaires, par la création d'agences de développement et par la délocalisation des entreprises. Les disparités régionales sont nombreuses et se traduisent par une inégale répartition de la population, des taux d'urbanisés très contrastés entre les villes et par une mauvaise répartition des richesses. Cela a poussé État à élaborer la politique de la régionalisation, de la déconcentration et de la décentralisation.

Supports de cours

Document n°1 : Les facteurs de l'inégale répartition spatiale de la population du Sénégal

À l'échelle nationale, le contraste initial est celui qui oppose le sous-peuplement général de l'est du territoire aux densités soutenues de l'ouest, en particulier des régions proche de la côte. (…). Ce vide démographique comporte plusieurs explications convergentes. Il répond d'abord aux contraintes naturelles (…). Le sous peuplement de la région de Tambacounda est d'autre part le produit de l'histoire. (…). La mise en valeur coloniale, en prenant pied sur les côtes, a négligé ces régions éloignées et multiplié les facteurs de déséquilibre entre l'est Sénégalais et l'ouest voisin du littoral. (…). Les densités élevées de la population dans l'ouest du Sénégal et leur répartition résultent à la fois de l'inégale ancienneté et de l'efficacité respective des différents systèmes de culture (…). Les contrastes dans la répartition sont fortement accentués par l'explosion urbaine contemporaine qui explique par exemple que la densité de la région de Dakar dépasse $4000\,hab./Km^{2}.$
 
        Source : Atlas de l'Afrique, Sénégal, les éditions J.A $2007$ (p28-29).

Document n°2 : Les inégalités régionales

S'agissant de l'inégalité des régions, notée sur l'ensemble du territoire national, le Séné gal ressemble à un corps atteint d'hypertrophie. Ainsi, à la place d'un développement rationnel et équilibré entre les régions, fondé sur une redistribution et répartition planifiées des ressources nationales, tant matérielles, humaines que financières entre elles, non, c'est l'essentiel de tout cela qui est concentré à la région de Dakar. (…). Il y a aussi une source d'inégalité qui se constitue avec la création des régions sur des bases politiciennes et irrationnelles, du fait de leur manque d'homogénéité et du minimum de ressources propres pour se développer de façon autonome, comme une collectivité locale viable (…). Ainsi, au lieu de réduire les inégalités sociales, elles ont plutôt été accentuées. (…) 
 
     Source : Mandiaye Gaye, Les inégalités sociales inacceptables et injustes minent notre existence sociale
 
Auteur: 
Penda Dieye

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