Mythes et légendes - 6e
Classe:
Sixième
Homere : l'odyssee
Les aventures d'Ulysse : le Cyclope
Ulysse alors se présenta. Il était fils de Laërte et il venait de l'île d'Ithaque. Son île, et les voisines, étaient petites et rocheuses mais il rêvait de les revoir au point que deux déesses avaient cherché sans succès à le retenir. Et il commença à raconter ses aventures. « Peu après avoir quitté la ville de Troie avec mes douze vaisseaux, j'ai pillé Ismaros, la cité des Cicones. Après cela je voulais repartir rapidement mais mes compagnons ont préféré rester boire et manger sur le rivage. Les Cicones en ont profité pour aller chercher des renforts et plusieurs de mes hommes ont été tués au combat. Ensuite nous avons été pris dans une tempête et les vents nous ont entraînés au pays des Lotophages. Les trois hommes que j'ai envoyés en reconnaissance ont mangé de ce lotos qui enlève toute envie de repartir. J'ai dû les ramener de force aux navires et nous avons repris la mer. Après cela, nous sommes arrivés au pays des Cyclopes, des géants qui n'ont qu'un œil, qui ne cultivent pas la terre et qui n'ont aucune organisation politique. Nous sommes descendus à terre dans une île déserte où paissaient des chèvres. Nous en avons tué un grand nombre et nous sommes restés à festoyer sur la plage. Le lendemain matin, avec un seul navire, je suis allé reconnaître la terre des Cyclopes. Après avoir tiré le bateau à terre, je suis parti avec douze compagnons. J'emportais avec moi une outre d'un excellent vin que m'avait donné le prêtre d'Apollon à Ismaros parce que je l'avais épargné. Dans cet endroit habitait le cyclope Polyphème, un géant qui vivait tout seul en gardant ses brebis. Nous sommes arrivés dans son antre. Les autres voulaient prendre des fromages et repartir tout de suite, mais j'ai eu la curiosité de voir si le géant nous recevrait et nous donnerait des présents d'hospitalité. Quand il est enfin arrivé, il a commencé par refermer l'entrée de la grotte avec une énorme pierre. Il nous aperçut alors et nous demanda qui nous étions. Je lui ai demandé l'hospitalité au nom des dieux et il m'a répondu que les cyclopes étaient bien supérieurs aux dieux. Il me demanda où était notre vaisseau. J'eus la prudence de lui dire que nous étions des naufragés. A ce moment, il saisit deux de mes hommes, leur fracassa la tête sur les parois de la grotte et les dévora. Puis il s'endormit. Je ne pouvais pas le tuer pendant son sommeil car nous aurions été coincés dans la caverne.
Nous avons attendu le matin en gémissant. Il dévora encore deux de mes hommes pour son déjeuner puis partit avec son troupeau en nous enfermant. Pendant la journée, j'ai coupé un bout d'une énorme massue qui traînait, je l'ai taillé en pointe et je l'ai durci au feu. Quand le cyclope est revenu, il a encore mangé deux de mes marins. Alors je lui ai proposé de mon vin. Il l'a trouvé très bon et en a repris plusieurs fois. Tout content, il me demanda mon nom. Prudemment, je lui ai répondu que je m'appelais Personne. Alors il me dit que pour me récompenser, il me dévorerait le dernier. Puis il s'endormit lourdement, gorgé de vin. Alors nous avons profité de son sommeil pour l'aveugler en lui crevant son œil unique avec notre pieu. Il hurla de douleur et appela à l'aide les autres cyclopes du voisinage. Mais quand ils lui demandèrent qui lui faisait du mal, il répondit Personne. Alors ils repartirent. A tâtons, il retira la pierre de la porte. Au matin, mes marins et moi avons réussi à sortir de la grotte en nous accrochant sous les moutons dont il tâtait le dos au passage. Nous avons ainsi pu rejoindre notre navire et nous sommes partis rapidement. Depuis mon bateau, à faible distance de la côte, je n'ai pas pu m'empêcher de me moquer de Polyphème. Il a alors lancé un énorme rocher dans notre direction. Il nous rata mais cela provoqua un remous qui manqua nous rejeter à la côte. Eloigné de nouveau, je lui ai encore lancé des railleries et je lui ai donné mon vrai nom. Polyphème se mit à se lamenter parce que ce qui lui était arrivé lui avait été prédit. Il implora aussi son père le dieu Poseidon pour que jamais je ne revienne chez moi. Quand nous sommes revenus auprès des autres navires, nous avons sacrifié quelques uns des moutons du cyclope à Zeus mais il n’agréa pas le sacrifice. Enfin, nous sommes repartis.
Auteur:
Penda Dieye
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