Introduction à la physiologie - TL
Classe:
Terminale
Série:
L
L2
Planche $1$
Physiologie
Aristote avait nommé « physiologies » les philosophes grecs présocratiques qui avaient proposé une explication générale de la nature des choses par le recours à quelque élément fondamental (eau, air, feu) ou à quelque composition d'éléments.
De là, initialement, la dénomination de physiologie pour toute spéculation sur la nature en général. Dénomination abandonnée au profit de celle de physique, ou science de la nature (physis).
Le terme de physiologie, dans son sens de « science des fonctions du corps humain en état de santé », semble avoir été utilisé, pour la première fois, par le médecin Jean Fernel $(1447- 1558)$, pour désigner, en $1554$, dans son livre Universa medicina, la reproduction d'un traité de 1$1552$, De naturali parte medicinae, dont la préface contenait déjà ce terme.
Dès lors et depuis, la physiologie a été présentée comme une discipline, dans le domaine médical, distincte de la pathologie et, dans l'esprit de la plupart des médecins, lui servant de fondement préalable.
Longtemps exposée comme un chapitre ou une partie dans un traité général de médecine, la physiologie a obtenu, au $XVIII^{e}$ siècle, le statut universitaire ou académique d'un enseignement spécialisé, à base de traités spécialisés, dont le plus célèbre est celui d'Albert Haller $(1708-1777)$, connu sous le titre de Elementa physiologiae, en huit volumes $(175-1766).$
De ce traité Jean Sénebier, dans son Éloge d'Albert Haller $(1778)$, a écrit : « La Physiologie est la base de la Médecine, elle présente à celui qui l'exerce l'état naturel de la machine qu'il doit entretenir en prévenant les dérangements qui la menacent, et en les réparant quand ils sont arrivés.
Cette Science est une des parties les plus difficiles de la Physique, elle demande presque la connaissance de toutes les autres.
Il faut avoir approfondi l'Anatomie : si l'on n'avait pas observé dans le plus grand détail toutes les parties de nos organes, il serait impossible de pouvoir en pénétrer le jeu.
Il faut avoir solidement étudié la P $[\ldots]$
Activité :
1. Lire attentivement le texte
2. Relevez les passages qui indiquent l'historique de la physiologie
3. Faire un résumé de l'historique de la physiologie
Planche $II$
La physiologie regroupe des processus qu'elle étudie en grandes fonctions qui sont :
$\bullet\ $les fonctions de nutrition, la fonction de reproduction, les fonctions de relation : la locomotion et les fonctions sensorielles (voir les articles détaillés dans la liste ci-dessous).
$\bullet\ $Il est aisé de comprendre pourquoi l'anatomie du corps humain a d'abord dominé et inspiré la connaissance de ses fonctions, pourquoi on a estimé que, dans beaucoup de cas, on pouvait se faire une idée des fonctions à partir de l'inspection de la forme et de la structure des organes.
Mais il s'agissait de structures à l'échelle macroscopique et de fonctions initiales ou terminales de processus complexes, fonctions assimilables à l'usage humain d'instruments artificiels évoqués par une figure superficiellement semblable.
De la structure de l'œil, par exemple, on peut déduire quelques notions grossières de physiologie de la vision, à partir du moment où la construction et l'usage des appareils d'optique ont donné lieu à une théorie.
Mais de la structure du cerveau, telle que la dissection au scalpel en donne la connaissance, il n'est pas possible de déduire quelque fonction que ce soit, puisqu'il n'existe pas d'objet technique ressemblant à un cerveau.
Lorsque Haller décrit le pancréas comme « la plus grande glande salivaire », on peut, à la rigueur, comparer sa fonction sécrétoire à celle de la parotide, mais on ne saurait aller plus loin.
Dans son Éloge du chirurgien Méry, mort en 1722, Fontenelle rappelle un de ses propos souvent cité depuis : « Nous autres anatomistes, nous sommes comme les crocheteurs de Paris, qui en connaissent toutes les rues jusqu'aux plus petites et aux plus écartées, mais qui ne savent pas ce qui se passe dans les maisons.»
On peut chercher à savoir ce qui se passe dans les maisons par plusieurs moyens : en contrôlant les entrées et les sorties, en y introduisant des espions, en détruisant tout ou partie de la maison pour tirer les conclusions d'une privation ou d'une absence.
En dépit du propos de Méry, les médecins n'ont pas manqué d'utiliser, de longue date, de tels procédés pour chercher à savoir ce qui se passe dans l'organisme animal.
La méthode d'expérimentation par ablation d'organes est une suite naturelle des techniq $[\ldots]$
La hiérarchie architecturale et les interactions à différents niveaux d'organisation définissent la bio-complexité, selon laquelle un ensemble fonctionnel ne peut se réduire à la somme des parties qui le composent.
La démarche scientifique du physiologiste vise donc à identifier les différentes pièces du puzzle, pour ensuite les intégrer et construire des modèles prédictifs allant des échelles moléculaires et cellulaires à celles des tissus, des organes et de l'organisme entier.
Ce principe d'intégration distingue la physiologie des autres sciences fondamentales et oblige le physiologiste à utiliser une approche interdisciplinaire.
Au fil du temps, la physiologie a toujours su inventer ses propres outils, mais elle a aussi intégré et adapté les outils fournis par d'autres disciplines : biologie moléculaire, biochimie, pharmacologie, chimie, physique (optique, acoustique, électrophysiologie, imagerie et cristallographie) et mathématiques (informatique, statistiques et modélisation).
Dans le domaine de la santé, la tâche qui reste à accomplir pour parfaire nos connaissances et améliorer les soins est immense.
La participation des physiologistes à ces projets de société est à la fois cruciale et incontournable, car la démarche d'intégration qu'ils préconisent est indispensable aux progrès de la recherche médicale, vétérinaire, pharmacologique et agricole.
Source: http://fr.wikipedia.org/wiki Biologie#Anatomie_et_physiologie
Ajouter un commentaire