Nature et culture - TL

 

Introduction

La question de la nature et de la culture est une  question centrale de la réflexion philosophique. Elles constituent les deux aspects fondamentaux de l'existence de l'homme même si les hommes vivent dans la nature avec les animaux.
 
Ainsi, nous allons essayer de voir quelle est la part de l'homme qui revient à sa nature et celle relevant de sa culture au sein de la société qui est son cadre de vie.
 
La nature est ce qui est inné ; c'est-à-dire ce qui est donné à un être dès sa naissance. Elle s'oppose à la culture qui est l'acquis ; c'est-à-dire ce que l'être acquiert par apprentissage. Ceci étant, le problème essentiel qui est de déterminer les parts respectives  de l'inné et de l'acquis relève aussi de la nature et de la culture de l'homme.

I. Définir l'homme par la nature ou la culture

I.1. Qu'entendre par nature et culture

La nature et la culture sont deux notions polysémiques, qui ont des sens différents.
 
La nature relevant de l'inné qui est ce que l'on possède à la naissance renvoie à l'ensemble des réalités qui n'ont pas été créées par l'homme.
C'est aussi le milieu dans lequel nous hommes nous vivons avec les animaux, les végétaux, les minéraux etc.
C'est le cadre idéal de la satisfaction des besoins des hommes aussi bien que des animaux.
 
A l'opposé, la culture relevant de l'acquis qui est ce que l'on apprend au sein de la société, est l'ensemble des réalités matérielles et spirituelles créées par l'homme.
Elle est aussi l'ensemble des transformations que l'homme fait  subir à la nature et à sa propre nature à travers l'éducation et l'apprentissage.
 
La culture devient donc, synonyme de la civilisation et non, comme on l'entend fréquemment, l'étendue plus ou moins importante de nos connaissances. De ce point de vue, tous les aspects de la vie humaine se rattachent à la culture, que ce soit nos habitudes alimentaires, vestimentaires, le type d'habitat, nos techniques, nos traditions religieuses etc.
 
A ce titre il n'y a pas d'homme sans culture.
 
Tout homme possède une culture car nous possédons des savoirs et des pratiques dans les différents domaines évoquées.

I.2. Les rapports entre nature et culture

Parler des rapports entre la nature et la culture revient à voir si la culture est une abolition  ou un simple prolongement de la nature d'une part, et d'autre part leur distinction chez l'homme et chez l'animal ou encore voir si elles sont inséparables.
 
Même si la nature est le seul milieu dans lequel l'homme et l'animal évoluent, ils n'y entretiennent pas le même rapport.
 
L'animal laisse sa nature intacte alors que l'homme la transforme : c'est la culture. L'homme modifie et change les données de son environnement.
 
Si les hommes et les animaux disparaissaient, seuls les hommes laisseraient leurs traces grâce aux villes, aux routes, aux maisons etc.
 
L'homme transforme la nature par son travail et son intelligence, ce que Bergson appelle l'intelligence fabricatrice de l'homo sapiens-sapiens.
 
L'homme et l'animal ont les mêmes besoins naturels, ils se différencient à la façon de satisfaire ces besoins (instinct).
 
L'animal satisfait ses besoins immédiatement instinctivement, alors que l'homme peut les contrôler, les différer. L'animal consomme directement les produit de la nature, l'homme les prépare, les cuit en tenant compte des interdits de la religion et de la morale.
 
Du point de vue biologique l'homme et l'animal se servent de leurs organes pour se déplacer et pour manger, mais l'homme peut transformer ou améliorer ces fonctions de ses organes.
 
Par exemple se servir de sa bouche pour chanter.
 
L'homme et l'animal sont animés par les mêmes instincts d'agressivité, sexuel, maternel.
 
Si l'animal peut spontanément exprimer son agressivité, l'homme, par l'éducation et les règles sociales, peut maitriser ses instincts. Donc nous constatons que tout est naturel chez l'animal alors que chez l'homme c'est à la fois la nature et la culture, c'est pourquoi on le définit comme un être bioculturel.
 
Pour illustrer ce caractère Maurice Merleau Ponty montre que la paternité est un phénomène à la fois naturel et culturel. Elle est naturelle du fait qu'elle relève de la procréation qui est la survie de l'espèce, et culturelle parce qu'elle est une institution.
 
Le degré d'institution de la paternité varie d'une société à une autre.
 
Selon  George Bataille, "l'homme qui, parce que caractérisé par la liberté, a la possibilité de nier à la fois sa propre nature et la nature extérieure".
"L'homme est l'animal qui n'accepte pas le donné naturel". Il nie la nature extérieure parce qu'il est un être de culture.
 
Cette volonté de nier le naturel vient de ce que Bergson appelle "l'intelligence  fabricatrice". En niant sa propre nature l'homme s'éduque et apprend à se comporter bien.
 
La culture  est relative, elle change suivant les sociétés, mais Claude Levi-Strauss montre qu'il existe un phénomène qui revêt à la fois une nature et une culture "la prohibition de l'inceste".
 
Les relations entre proches parents est une interdiction universel, toutes les sociétés l'interdisent. C'est aussi un phénomène culturel car l'interdiction varie d'une société à l'autre.
 
Ainsi, selon Levi-Strauss la prohibition de l'inceste rend compte du passage de la nature à la culture. "prohibition de l'inceste soutient-il fonde ainsi la société humaine, en un sens elle est la société".

I.3. La distinction entre instincts et besoins

Si les caractéristiques corporelles de l'espèce humaine se rattachent à la nature, il n'en est pas de même concernant ces comportements.
 
En effet, l'homme se verrait dépourvu d'instinct. Dans la conversation courante, nous attribuons des instincts à l'homme comme l'instinct sexuel, l'instinct de survie etc.
 
Au sens rigoureux du terme, l'instinct est un comportement inné, uniforme chez tous les membres de la même espèce, adapté à leurs objets et non susceptible d'évoluer sous l'effet d'un apprentissage.
L'exemple type est l'araignée qui tisse sa toile pour capturer sa proie.
 
L'homme, au même titre que l'animal, possède des besoins. Par exemple, le besoin de se nourrir. La diversité des moyens pour y parvenir est patente. Il en va de même pour la satisfaction du besoin sexuel, et à propos du prétendu instinct maternel.
 
Les manières de procéder en matière d'éducation sont aussi variées que ne le sont les civilisations humaines.
 
Donc, l'instinct renvoie non à l'existence même du besoin mais à la manière de satisfaire ce besoin aux moyens utilisés à cet effet.

II. Existence ou inexistence de la nature humaine

L'existence ou l'inexistence de la nature humaine est un problème philosophique récurrent. La nature humaine serait un ensemble de caractères et de propriétés permanents qu'on retrouverait donc chez tous les hommes.
 
Ainsi, la nature humaine serait l'essence de l'homme qui le définirait partout et toujours.
 
E.Jacob évoquait l'idée de prédisposition naturelle ou plus précisément structures d'accueil qui permet à tout être humain de comprendre et d'apprendre. Il est difficile de nier le rôle des hormones dans les comportements humains.
 
Comment expliquer uniquement par des différents éducatives le taux de délinquance plus élevé chez les hommes plutôt que chez les femmes.
 
J.Rousseau soutient cette hypothèse quand il affirme que les hommes sont potentiellement bon ou plus précisément qu'ils développent naturellement ce que nous appellerions aujourd'hui un sentiment d'empathie au contact d'autrui, c'est-à-dire la capacité à se mettre à la place d'autrui afin de comprendre ce qu'il ressent.
Il dénomme pour sa part cette prédisposition naturelle pitié et cette pitié concourt à la conservation de l'espèce.

II.1. L'hypothèse de l'état de nature

L'homme est un être culturel. Il ne devient homme qu'au contact des hommes. Ses comportements ne sont plus dictés par la nature.
 
Donc, est-il possible d'imaginer ce que serait un homme n'ayant jamais vécu en société, n'ayant jamais reçu une influence culturelle quelconque ?
 
Bref, est-il possible de se demander ce que serait un homme à "l'état de nature" ?
 
Nous remarquons que l'anthropologie, l'activité qui étudie les origines et l'évolution de l'homme à travers les temps, n'a jamais constaté l'existence d'un homme solitaire mais toujours d'hommes en groupe. L'homme a, semble-t-il, toujours vécu en société. Il convient à ce propos de ne pas confondre l'ermite et le déviant ; c'est-à-dire l'homme éduqué ayant choisi de se retirer de la vie sociale, mais portant en lui sa culture avec un homme à l'état de nature, qui est un homme sauvage, un homme n'ayant jamais été en contact avec les hommes, avec une culture donnée.
 
Cette idée "d'état de nature " s'est vue  introduite et développée par le philosophe anglais Hobbes au 17e siècle et reprise par Rousseau au 18e siècle.
Cependant, ces deux auteurs ne faisaient de l'état de nature une réalité mais une fiction destinée à se représenter les apports respectifs de la nature et de la société en vue de constituer l'humanité.
 
Rousseau, dans le contrat social décrit que l'homme à l'état de nature est bon et que l'état social lui fait perdre sa perfection originelle, le pervertit en quelque sorte.
 
Donc pour lui, l'état de nature est une fiction théorique. Dans cette fiction disait Rousseau, je me demande ce que serait l'homme s'il était débarrassé de tout ce qu'il a acquis au cours de l'histoire.
 
Dans cet état de nature, l'homme possède deux sentiments spontanés : l'amour de soi qui permet de se conserver soi-même et la pitié qui permet de conserver l'espèce.
Cette pitié est à l'origine de la maxime sublime fais à autrui comme tu veux qu'on te fasse, ou fais ton bien avec le moindre mal d'autrui qu'il est possible.
 
L'état de nature, le bon sauvage ne sont chez Rousseau que des procédés pédagogiques pour mieux penser l'apport de la société dans la genèse même de l'humanité. Ce n'est pas la société qui pervertit l'homme, mais la société mal gouvernée, la société injuste.
 
A l'état de nature, l'homme n'est qu'un animal stupide et borné, c'est l'état social qui lui donne la moralité. C'est la rencontre avec autrui qui réveille en lui les idées du bien et du mal, lui faisant perdre son innocence animal.
 
Hegel, dans "propédeutique philosophique", développe la même analyse en affirmant que l'état de nature est l'état de rudesse, de violence et d'injustice. L'innocence est dépourvue de toute valeur morale dans la mesure où elle est innocence du mal et absence de besoin d'où peut naitre la méchanceté.
Cet état est aussi celui où règnent la violence et l'injustice car c'est par la violence et la force que les individus règlent leurs comptes.
 
E.Kant, pour sa part, évoque "l'insociable sociabilité" de l'homme qui veut dire que ce dernier est attiré par la vie en société mais en même temps il a tendance à vouloir dominer les autres.

II.2. La culture  transfigure les données naturelles

S'il est vrai que l'homme se voit dépourvu d'instinct, cela signifie que tous ses comportements, toutes ses manières de procéder afin de satisfaire ses besoins relèvent d'un apprentissage et n'ont aucun caractère naturel ou inné.
 
En ce sens l'homme à besoin d'être en contact avec d'autre hommes pour se comporter humainement.
 
Il y a une différence avec le monde animal. Un chat élevé et nourri par une chienne adoptera des comportements propres à son espèce ; c'est-à-dire chat.
 
En revanche des enfants abandonnés à la naissance ne deviendront pas spontanément des hommes, car il n'y a pas de comportements héréditaires attachés à l'espèce humaine. Ils ne disposeraient pas d'un langage naturel et donc ne pourraient pas développer leurs pensées.
 
Le cas célèbre des enfants sauvages, des enfants loups de Malson illustre parfaitement cette thèse. Ces enfants recueillis par des loups dès la naissance, qui possèdent les capacités d'apprentissage propre à l'espèce humain vont tenter d'imiter les loups. Mais après avoir été repris en charge par les hommes, vers l'âge de 6 ans, ils ne retrouveront jamais les capacités humaines.
 
En effet, l'homme est un prématuré naturel, c'est ce qu'on appelle le phénomène de "néoténie". C'est à partir de 2 ans que la connexion de ses neurones commence à se développer.
 
Donc, l'homme ne devient homme qu'au contact des hommes.
 
Comme il n'y a pas de comportements héréditaires attachés à l'espèce humaine, le milieu peut jouer un rôle important dans les comportement des humains.
 
$-\ $ L'hérédité et le milieu : l'influence de l'hérédité et du milieu dans le comportement humain est sensible. L'opinion se fonde sur la ressemblance entre les générations pour accorder un importance décisive à l'hérédité.
 
Cyril Burt qui avait étudié les comportements intellectuels des vrais jumeaux séparés à la naissance, donnait $80\%$ à l'hérédité et $20\%$ au milieu.
 
Si une proximité incontestable des comportements de vrais jumeaux est concevable, celle d'enfants adoptés par rapport à leurs parents adoptifs aussi est incontournable.
 
Ce que l'hérédité peut faire, le milieu peut également le faire.
 
En somme, l'homme est un être au nature et culture se voient intimement lié dans un tout original où il semble impossible de les repérer de manière distincte.
 
L'homme n'est rien à la naissance, il est ce que sa culture fait de lui.
 
La notion de culture est relative, Blaise Pascal dans ses pensés traduit ce relativisme en ces termes "vérité dans les Pyrénées, mensonge au-delà".
On retrouve ce même relativisme dans cette phrase du marquis de Sade "les mots de vertu et de vice ne nous donnent que des idées purement locales".
 
Il faut donc éviter de tomber dans le piège de l'ethnocentrisme ; c'est-à-dire la prétention que sa culture est supérieure à celle des autres.
 
Claude Levi-Strauss soutient qu'il faut se méfier de toute perspective ethnocentriste et ne pas tenir pour barbare ce qui relève d'une culture étrangère, car toutes les cultures se valent. 
 
Cependant, certaines cultures peuvent être matériellement plus riches que d'autres. La diversité des cultures produit un enrichissement des cultures. La nature nous offre des potentialités et la culture les actualise par un long processus d'apprentissage.
 
L'humain est ce que la culture fait de lui.
 
Ainsi, Freud disait "l'essence de la culture est- elle de protéger ou d'opprimer l'homme".
 
La culture protège l'homme avec ses lois, elle nous opprime aussi en nous interdisant de réaliser nos désirs.
 
Les rapports entre l'individu et la société sont à la fois positives et négatives. En tant que animal culturel, l'homme, disait Kant, est capable de se discipliner et cette discipline est fondamentale pour le processus de socialisation.
 
"la discipline transforme l'animalité à l'humanité"
 
Donc, si la domination de la nature par l'homme lui a permis de maîtriser cette dernière, sa surexploitation a atteint un point culminent. Certaines ressources sont en voie d'épuisement et certaines espèces en voie de disparition.
 
L'homme souffre de cette surexploitation de la nature qui est notre mère nourricière à qui nous devons beaucoup de respect et de protection.
Les mouvements écologistes luttent contre la destruction de la nature et prône le retour à la vie naturelle, mais un tel retour ne fait-il pas perdre à l'homme son humanité qui n'est que la négation de la nature et de sa propre nature.
Par conséquent, la question "Qu'est ce que l'homme ?" reste un mystère pour l'homme lui-même.

III. Individu et société

Chercher la nature et la culture chez l'homme ne peut se réaliser que dans une société qui est le cadre de vie dans lequel tout individu se développe.

III.1. L'origine de la société

Platon a imaginé une cité parfaite organisée selon une hiérarchie ; en premier les philosophes qui gouvernent la cité, ensuite les guerriers qui protègent la cité et enfin les simples citoyens qui constituent le ventre de la cité.
 
La société est alors maitrisée lorsqu'il y a un accord parfait entre ces éléments. Cette cité idéale permet de juger les cités imparfaites.
 
Aristote écrit que "l'homme est un animal politique" c'est un être vivant qui tend naturellement à s'associer à ses semblables au sein d'une cité.
 
Pour Aristote, l'homme est donc naturellement sociable. Cette société a trois stades :
 
$-\ $ Le couple qui fait de la soumission de la femme à l'homme et de l'esclave au maître une chose naturelle
 
$-\ $ Le village qui est la réunion de plusieurs familles
 
$-\ $ L'état qui est l'union des villages
 
Rousseau va à l'encontre de la pensée d'Aristote car, pour lui, dans l'état de nature, si les hommes ne vivent pas isolés, il n'ont pas le désir de s'associer. Le passage de l'état de nature à l'état civil se fait grâce à un "pacte social" c'est-à-dire une convention entre les hommes.
 
Les hommes s'associent donc pour assurer leur survie en concluant un contrat qui vise à la formation d'un corps politique.
 
Cependant, la société est ambiguë car elle développe des qualités antagonistes chez l'homme. D'une part, elle développe en lui des vices tels que l'égoïsme, la tromperie, le désir de domination mais elle développe aussi la coopération, la solidarité, le souci de l'autre et des relations affectives.
 
Kant caractérise cette ambivalence d'"insociable sociabilité" qu'il considère comme l'instigateur du développement de l'humanité.

III.2. La société et l'individu

Dans l'analyse philosophique de la société, deux conceptions s'opposent au sujet du statut du fait social. La conception individualiste du 18e siècle qui fait de la société le résultat d'une association d'individus et ainsi, les individus seraient les atomes dont la société est constituée.
 
La conception holiste holiste qui considère que chaque individu vient au monde dans une société qui lui préexiste et qui lui impose ses normes, ses exigences et détermine leur place.
 
Marx rejoint cette conception dans le sens où, pour lui, une société se comprend à partir de sa structure économique qui explique la nature des rapports sociaux.
 
Durkheim rejoint aussi cette thèse car il considère que la conscience collective est irréductible à la somme des consciences individuelles qui ne sont que le reflet de la conscience collective dans chaque individu.

III.2.1. L'idée de norme

L'idée de norme dans la vie sociale concerne les comportements habituels dominants comme les phénomènes de mode, l'éducation ou les traditions.
 
Il s'agit donc d'une norme purement statique, ceux qui s'en écartent sont considérés comme des marginaux ou des déviants.
 
A vrai dire, la notion de norme s'applique essentiellement aux comportements moraux.
 
Par exemple, selon Platon, une norme est un modèle qui permet d'être conforme à son essence d'être véritablement humain.
 
La norme sociale juge ce qui se fait ; la norme morale juge de ce qui devrait se faire.
Comme on le voit, l'idée de norme est intimement liée à celle de la nature humaine, de son affirmation ou de sa négation.

III.2.2. L'importance des échanges

Dans les sociétés, la dépendance des individus entre eux s'explique par les exigences de la production des biens et de leurs échanges.
L'homme est en effet, impliqué dans des relations commerciales qui sont à la fois des contraintes et des possibilités de réalisation.
 
Marx impute cependant à cette approche d'oublier qu'aucune société n'est véritablement unifiée à cause de la lutte des classes. La vie sociale est certes déterminée par la production, mais elle change selon qu'on possède ou non les moyens de production, si bien que l'enrichissement des uns suppose la pauvreté des autres.
 
L'homme ne pourrait donc se réaliser pleinement que dans une société où la lutte des classes serait inexistante.

Conclusion

D'ailleurs, à la question "Qu'est ce que l'homme ?" ni la religion, ni la philosophie, ni la science ne sont capables d'y apporter une réponse assurée.
 
L'homme est vraiment un mystère pour lui-même.
 
Pour vivre en société, les hommes doivent entretenir des relations d'échanges ; la notion économique comme le travail et la notion sociologique qui est l'échange de parole, le langage.
 
Pour réaliser pleinement son humanité, l'homme, par le biais de sa culture, a besoin du travail et du langage.

 

Auteur: 
Lamine Faye

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