L’Afrique de l'ouest : les problèmes de développement - 4e

L’Afrique de l’Ouest est confrontée à de graves problèmes de développement. Malgré la présence de quelques ressources naturelles, l’Afrique occidentale est encore pauvre. Ses résultats économiques y sont très faibles et l’indice de développement humain est le plus bas du monde.

L’Afrique occidentale peut être divisée en deux zones naturelles :
•  L’Afrique occidentale humide : elle est caractérisée par la présence de la chaleur toute l’année. Le caractère humide rend le milieu insalubre. L’humus produit par la végétation est détruite par la chaleur et l’humidité au fur et à mesure. C’est ce qu’on appelle le lessivage des sols.
•    L’Afrique occidentale soudano-sahélienne : elle est balayée par l’harmattan (vent chaud et sec). Elle provient du Sahara et accentue la sécheresse. Cette longue sécheresse a des effets négatifs sur production agricole et l’élevage.

Les handicaps humains sont nombreux. La population de l’Afrique occidentale augmente considérablement depuis $1960$ (taux de natalité élevé, baisse de la mortalité grâce aux progrès de la médecine, la qualité de l’alimentation et l’hygiène). L’Afrique occidentale a une croissance démographique de $2.7\%$ par an. Cette croissance démographique entrave la jeunesse de la population. Plus de $50\%$ de la population Ouest Africaine ont moins de $20$ ans. Cette population jeune est certes un grand réservoir de main d’œuvre mais il faut qu’ils reçoivent au préalable une bonne éducation et une bonne formation. Or les infrastructures qui doivent les accueillir pour cette éducation et cette formation sont insuffisantes. Il faut en outre les nourrir qualitativement.La densité de la population Ouest Africaine est très inégalement répartie. Les Etats du golfe de Guinée ont une densité forte (Ghana $11226\,hbts/km²$, Cote d’Ivoire $6544\,hbts/km²$) alors que les Etats sahéliennes  ont une densité faible (Mauritanie 395 hbts/km², Niger 1057 hbts/km²).L’exode rural est encore un fléau pressant en Afrique occidentale. Il favorise la croissance de la population urbaine. Cette croissance de la population urbaine a pour conséquence la prolifération des bidonvilles, l’insécurité, l’insuffisance des équipements du pays.

L’agriculture emploie la plus grande majorité de la population Ouest Africaine (environ $70\%$ de la pop) mais elle contribue seulement pour $30\%$ du PNB (Produit National Brut). Elle reste confrontée à plusieurs problèmes :
• La fragilité des sols, les aléas climatiques que sont la sécheresse, les inondations, l’érosion côtière et hydraulique rendent les produits agricoles faible.
• Le feu est souvent utilisé comme technique de défrichement de la forêt dense ou de la savane. Il reste utile pour la fertilisation immédiate des sols mais il n’en demeure pas moins qu’il fait l’objet de dégradation rapide de ceux-ci.
• Déséquilibre entre les cultures vivrières et commerciales. Les cultures commerciales font certes rentrer des devises mais la fluctuation des prix au niveau mondial (hausse et baisse du baril de pétrole) réduit les ressources. La négligence des cultures vivrières au profit des cultures commerciales fait que l’autosuffisance alimentaire n’est pas assurée dans bien des pays Africains.

L’industrialisation a été toujours un problème en Afrique. Au moment de l’indépendance en $1960$, les jeunes Etats Ouest Africaines ont voulus la développer mais celle-ci est restée partielle. Pourtant l’Afrique occidentale regorge d’énormes ressources minérales et énergétiques mais la transformation et le profit entrent dans les mains des pouvoirs étrangers (France, Etats-Unis.) qui ont fourni leurs capitaux. Tous ces problèmes sont dus au fait que :
• L’exploitation des ressources naturelles demandent un accès fastidieux de certains gisements qui demandent des moyens techniques et financiers colossaux que malheureusement les pays Africains n’ont pas très souvent.
• Une main d’œuvre non qualifiée et le retard technologique caractérise la plus part des pays de l’Afrique de l’Ouest.
• Il y’a aussi que les marchés sont étroits et le pouvoir d’achat des populations est faible. Mieux les Etats de l’Afrique de l’Ouest ne peuvent pas se passer de l’aide extérieure (Union Européenne, F.M.I, B.M) pour avoir une politique industrielle.Le processus d’industrialisation varie selon les pays de l’Afrique de l’Ouest.Si au Sénégal, au Nigéria, à Sierra Léonne, en Guinée le développement industriel est largement tributaire des ressources respectives de leur sols qui sont assez importants, il n’en est pas pour autant ainsi pour le cas du Mali, du Bénin ou du Burkina Faso qui ont des ressources très peu importantes.

Le morcellement de l’Afrique du point de vue politique est le premier problème d’échange. Viennent ensuite les difficultés liées au transport et aux voies de communication.
La liaison Sénégal, Cote d’Ivoire ou Sénégal Mali rendue difficile par l’absence de routes confortables.Les produits agricoles ou même (transformés ou non) fournissent $90\%$ d’exportation  d’Afrique occidentale.Les petits produits que sont l’arachide pour le Sénégal, le caoutchouc pour le Ghana, le café ou le cacao pour la Cote d’Ivoire et la Guinée constituent l’essentiel des ressources d’exportations de l’Afrique occidentale. Ainsi, l’économie en partie et ceux des variations des récoltes provoquées  par les changements climatiques (inondation, sécheresse) et les fluctuations des prix importés par les pays développés comme l’Angleterre et les U.S.A Ceci fait que les pays Ouest Africains sont largement dépendants des pays industrialisés. Ces derniers étant acheteurs de produit tropicaux et fournisseurs de biens d’équipements.