La civilisation musulmane - 5e

Classe: 
Cinquième
 

Introduction

Bénéficiant d'un vaste empire, les arabes mettent en place une brillante civilisation fondée sur une économie prospère et une solide organisation sociale. Le monde arabo-musulman a aussi connu une vie intellectuelle intense et développé un art somptueux, inspiré par l'islam.

I. Une économie florissante

1) L'agriculture irriguée

Le monde arabo-musulman appartient pour l'essentiel à la zone chaude et sèche. L'agriculture sous pluie y est souvent impossible. On y pratique l'élevage nomade et l'agriculture irriguée. Les surfaces cultivées se sont étendues grâce aux techniques d'irrigation et de drainage, la construction de barrages, de canaux.

2) Un commerce florissant

Le monde arabo-musulman est situé au carrefour de trois continents, ce qui favorise le commerce. Il disposait aussi d'autres atouts : l'usage d'une langue unique et de monnaies reconnues de tous. Les produits artisanaux étaient d'excellente qualité : tapis persans, tissus de soie, parfums, armes, céramique... Les progrès techniques (étambot, astrolabe, gouvernail...) ont permis l'amélioration de la navigation. L'existence de routes en bon état a permis aux caravanes d'atteindre les régions éloignées. Pendant plusieurs siècles, les musulmans ont dominé le commerce entre l'Europe et l'Asie, et contrôlé la Méditerranée ainsi que la route de la soie, des épices et de l'or.

II. La société musulmane

Dans l'islam, il n'y a pas de hiérarchie sociale. Il y a une parfaite égalité entre les croyants. Seuls se distinguent les descendants du prophète. Ils constituent une sorte de « noblesse » et portent en général le nom de « Chérif ». Mais l'égalité n'exclut pas l'esclavage, commun à toutes les sociétés de l'époque. La polygamie, la réclusion des femmes au foyer sont aussi en vigueur.
La civilisation musulmane est d'abord une civilisation urbaine avec le développement de nombreuses villes : Damas, Le Caire, Kairouan, Cordoue, Bagdad. Les villes arabo-musulmanes avaient plusieurs fonctions :
 
$\bullet\ $Politique : elles abritaient l'administration, le palais du calife ou de l'émir, les résidences pour les chefs militaires ou civils.
 
$\bullet\ $Économique : elles étaient de grands centres commerciaux et abritaient des marchés, des souks, des entrepôts, des bazars.
 
$\bullet\ $Culturelle : le monument principal était la grande mosquée. Les mosquées sont des centres d'enseignement de la loi islamique et de la littérature arabe. À partir du $XI^{ième}$ siècle, des madrasas (universités) sont construites dans les grandes villes. Il y a également des hammams (bains de vapeur), des fontaines et des jardins publics.

III. L'art, les sciences, la littérature

L'art a puisé dans les formes étrangères (égyptienne, grecque, romaine) pour se développer. Il portait sur la décoration (la calligraphie), l'architecture avec la construction de jolies mosquées, des palais, des monuments. Les dessins géométriques ou en arabesques (lignes sinueuses). « Cherchez la connaissance partout même en Chine » dit un verset du Coran. Les califes encourageaient la recherche scientifique et protégeaient les savants. Les arabes ont contribué aux progrès de la science en astronomie (observation des étoiles), en mathématiques (utilisation des chiffres et du zéro indien, création de l'algèbre et de la géométrie), en médecine avec des médecins comme Ibn Sina (Avicenne) ou Ibn Rushd (Averroès), en géographie avec les récits de grands voyageurs arabes comme Ibn Batouta, Ibn Khaldoum, qui permettent de dresser de nombreuses cartes.        

Conclusion

L'expansion musulmane s'est accompagnée d'une brillante civilisation. Cette civilisation est soutenue par une économie prospère et une solide organisation sociale. L'empire musulman fut aussi un grand foyer culturel et artistique.          

Support de cours

Document n°1 : Les produits échangés à Bagdad

« On importe de l'inde des tigres, des panthères des éléphants, des peaux de panthère, des rubis, de l'ébène et des noix de coco. On importe de la Chine des soieries, de la soie, de la vaisselle, du papier, de l'encre, des paons, des chevaux bons coureurs, des selles, des feutres, de la cannelle, de la rhubarbe... on amène aussi des ingénieurs hydrauliciens (pour les barrages, les canaux), des experts agronomes (c'est-à-dire pour les cultures) et des marbriers. De la Béribéri (Maghreb) ; des panthères, des produits pour la tannerie, des feutres et des faucons noirs. D'Égypte, des ânes trotteurs, des vêtements d'étoffe fine des papyrus, du baume et des topazes... Des pays de la mer caspienne, esclaves des deux sexes, des cottes de maile, des casques, du musc, de l'hémine, de la mante, du petit gris, du renard et de la canne à sucre »
 
           AL Jahiz, $IX^{ième}$ siècle

Document n°2 : La mosquée, un élément de la civilisation musulmane

La mosquée, élément de civilisation urbaine " Al Fustat (Le Caire) est la capitale de l'Égypte au sens plein du terme : c'est là que sont groupés les
bureaux de l'administration et que réside le Prince des Croyants. Sa surface est vaste, ses habitants nombreux, son district florissant, son nom célèbre, sa valeur estimée. C'est elle la capitale de l'Égypte, celle qui éclipse Bagdad, celle dont s'enorgueillit l'islam, celle où toute l'humanité vient commercer : plus considérable que Bagdad, elle est l'entrepôt du Maghreb, le dock de l'Orient, le marché achalandé. On ne saurait trouver parmi les villes plus populeuses qu'elle : des grands et des cheiks nombreux, des marchandises et des spécialités merveilleuses, de bons souks et de bons métiers, des bains qui sont le sommet de l'excellence, des marchés clos pleins d'élégance et de splendeur. Dans tout l'Islam, on ne trouve pas plus fréquenté que les assemblées de sa grande mosquée, plus magnifique que les vêtements de ses habitants, plus abondant en navires que son port. Elle offre des nourritures fines, des assaisonnements délicats, des douceurs à bon marché, foisonnant de légumes et de bois à brûler, ayant des eaux légères et un climat sain, mine de savants, agréable en hiver, pays de gens tranquilles et paisibles $(\ldots)$. 
 
          " Al-Moqadassi, Les Régions de la Terre, fin du $X^{ième}$ siècle

Document n°3 : L’art et les sciences dans le monde musulman          


 
Auteur: 
Penda Dieye

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