La coopération multilatérale - 3e
Classe:
Troisième
C'est une forme de coopération plus large où les organisations internationales jouent un rôle déterminant sur le plan politique, économique, social et financier. Il faut noter ici le rôle prépondérant de l′ONU et de ses institutions spécialisées.
I. Le multilatéralisme
Le multilatéralisme est défini comme un ensemble d'ententes plus ou moins provisoires entre États souverains ayant temporairement les mêmes intérêts, pour la réalisation de leurs objectifs communs. Dans cette optique, les institutions multilatérales ne sont pas indépendantes des états qui leur ont donné naissance.
Elles en dépendent pour leurs ressources et elles leur servent d'instruments pour la mise en œuvre de leurs politiques communes. La coopération multilatérale lie des pays à des organismes à vocation sous régionale, régionale ou internationale. La coopération se développe à travers trois mécanismes :
− la coopération de solidarité globale ou mondiale avec le système des nations - unies
− le multilatéralisme de solidarité régionale avec l′UA la CEDEAO l′UEMOA
− Les ONG comme Green Peace, Amnesty, Croix Rouge.
II. La coopération politique, sociale et culturelle mondiale
L′ONU est sans conteste l'instrument le plus apte à garantir la coopération politique internationale.
Elle a pour vocation d'assurer la paix et la sécurité internationale. C'est une structure de dialogue permanent entre états pour éviter les conflits et maintenir la paix. Son rôle est complété par l'action des ONG et ses institutions spécialisées :
− La FAO contribue à éviter la famine et cherche à améliorer l'agriculture
− L′UNESCO contribue à la sauvegarde du patrimoine de l'humanité
− L′UNICEF s'occupe du bien être des enfants
− L′OMS se consacre à l'amélioration de la santé dans le monde
− L′OIT se charge de la promotion des travailleurs
III. La coopération économique et financière
On a recours le plus souvent, pour être aidé, à des organisations spécialisées, rattachées à l′ONU :
− L′OMC : créée en 1993 pour promouvoir et renforcer le libre échange
− Le G8 ensemble formé par les 7 pays les plus industrialisés plus la Russie
− Le G15 formé de pays du tiers monde pour la coopération sud/sud
− L′ONUDI s'occupe d'industrialisation et de formation
− Le FMI créé en même temps que la Banque Mondiale s'occupe du rééchelonnement de la dette et de politique d'ajustements imposés aux pays endettés. A cela il faut ajouter la coopération UE/ACP.
A l'échelle régionale on peut citer la BAD, l′UEMOA, le FED.
A l'échelle continentale on note de vastes rassemblements à l'image de l′UE en Europe, de l′ALENA en Amérique du nord, Le CARICOM aux Caraïbes, Le MERCOSUR en Amérique du sud, le NEPAD en Afrique.
La coopération multilatérale présente des avantages : l'aide des institutions onusiennes est moins liée et multiforme (alimentaire, sanitaire, culturelle) ; la banque accorde des prêts, l′UE signe des conventions avec les ACP. Malgré leurs bonnes volontés, les institutions de l′ONU manquent de moyens pour être plus efficace dans la lutte contre la famine, l'analphabétisme les épidémies. Le FMI et la Banque Mondiale soumettent aux pays des plans d'ajustements structurels entraînant la pauvreté, des licenciements ou la hausse des prix. Avec la mondialisation l′OMC tend à supprimer les droits de douanes à travers la signature des APE : accord de partenariat économique ce qui entraînerait de l'industrie et de l'agriculture par la baisse des recettes fiscales. Les solutions tendraient à la stabilisation des prix des matières premières, au transfert de technologie, à la suppression des subventions agricoles des pays riches, à une économie plus conséquente.
Les espoirs nés de la création de certaines institutions sont déçus car la coopération n'a pas atteint ses objectifs. Les pays riches sont confrontés de plus en plus à des problèmes et l'aide publique au développement répond plus à des motifs politiques et économiques qu'à des raisons humanitaires.
Supports de cours
Document n°1 : Une aide alimentaire ?
“ L'aide alimentaire constitue (…) un véritable fléau pour les paysans du Tiers Monde, et ce d'abord en concurrençant doublement leur production. Le volume des denrées importées diminue d'autant les possibilités de vente de produit autochtones ; de plus, les prix généralement peu élevés rendent la production locale difficilement compétitive. L'exode rural s'en trouve ainsi entretenu. D'ailleurs, il ne faut pas croire que l'aide alimentaire soit réservée par priorité aux paysans mal nourris ; généralement vendue, elle est inaccessible aux insolvables.“
Tiré d'Histoire-Géographie 3e Coll. Knafou-Zanghellini, Paris, Belin, 1993, P.158
Document n°2 : L'échange inégal
« La détérioration des termes de l'échange ne cesse de s'aggraver, car les marchandises importées des pays développés voient leurs prix monter d'années en années, alors que les produits exportés des pays sous développés voient leur prix baisser. Le prix de l'huile d'arachide, qui constitue notre principale production, doit baisser de 10% pour que les Deux grands puissent déverser sur le monde leur surplus de soja et de tournesol. Les bénéfices que réalisent les pays riches sont égaux ou supérieurs aux huit milliards de dollars que constitue le montant de l'aide consentie par eux au « Tiers Monde ». Les Nations riches sont engagées, les unes vis-à-vis des autres dans une compétition visant à élever à tout prix le niveau de vie de leurs habitants et cela au détriment des pays les plus pauvres s'il le faut... »
Interview de L.S. Senghor au journal Le Monde, 31 janvier 1968
Document n°3 : Le multilatéralisme économique

Auteur:
Penda Diéye
Commentaires
momar sene (non vérifié)
lun, 05/31/2021 - 23:20
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remerciement
patrice manga (non vérifié)
lun, 06/13/2022 - 00:10
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merci
Anonyme (non vérifié)
mar, 12/26/2023 - 03:34
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Merci beaucoup pour votre
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