Le haut-Sénégal (Sud-Est) : Problèmes et perspectives de développement - 6e

 

Le Haut-Sénégal recèle des potentialités énormes du point de vue de la diversité biologique. Il est cependant confronté à de nombreux problèmes essentiellement environnementaux.

Malgré ses énormes potentialités, le Haut-Sénégal est confronté plusieurs types de problèmes :

 

$\bullet\ $Sur le plan environnemental il existe plusieurs problèmes :

 

$\surd\ $L'impact négatif des actions anthropiques (coupes illicites, défrichements) ;

 

$\surd\ $Le déséquilibre des écosystèmes ;

 

$\surd\ $La perte des terres due aux feux de brousse ;

 

$\surd\ $Érosion hydrique et éolienne ;

 

$\surd\ $Assèchement des cours d'eau ;

 

$\bullet\ $Sur le plan socio-économique : la région de Tambacounda, partage une frontière de plus de $900\,km$ avec quatre pays limitrophes (Mali, Mauritanie, Gambie et Guinée). Cette zone transfrontalière abrite d'importantes ressources naturelles dont l'exploitation génère parfois et par endroits des conflits entre les divers usagers des pays riverains. C'est le cas avec la pêche continentale, la chasse, l'agriculture, et la transhumance ;

La mise en œuvre des plans d'aménagement, a permis de contenir toute l'exploitation du bois énergie dans les forêts aménagées. Cette nouvelle formule, qui responsabilise entièrement les populations dans la gestion de ces forêts aménagées, garantit une protection et une surveillance rapprochée de ces ressources. Pour lutter contre les feux de brousse, une stratégie de communication à l'échelle régionale est mise en place. L'État a opté pour une politique de valorisation des produits forestiers non ligneux pour motiver d'avantage les populations afin qu'elles fournissent plus d'efforts dans la protection de leur environnement.

En dépit de ses énormes potentialités, la zone est confrontée à de sérieux problèmes environnementaux. La mise en valeur de cette zone éco-géographique participera sans nul doute au développement touristique du Sénégal.

On remarque dans la région un début de dégradation du milieu naturel consécutif aux actions anthropiques déboisement pour charbon de bois ou bois d'œuvre, feu de brousse, transhumance du cheptel venu d'ailleurs et de la sécheresse qui entraîne l'assèchement des cours d'eau et la baisse de la nappe phréatique. Toutes ces actions combinées entraînent la régression du couvert végétal. Les sols sont en général très sensibles à l'érosion hydrique à cause de leur structure, du relief de la région, des courants d'eau pluviales et de l'agressivité des pluies. Dans ce contexte, les actions anthropiques sont un élément d'intensification et d'ampliation du processus de dégradation.

À Kédougou, l'orpaillage représente la première source de revenus devant l'agriculture, dans les communautés minières, donc un important soutien de l'économie locale dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Cependant, l'extraction minière artisanale et à petite échelle de l'or est entrain d'affecter l'environnement et la santé des populations, et par conséquent, de poser de sérieux problèmes qui peuvent se résumer ainsi : dégradation des sols (y compris les terres agricoles) ; déforestation ; pollution des rivières par les sédiments ; altération des nappes phréatiques par pompage excessif, et autres pollutions anthropiques diverses, etc. ; pollution de l'air, des sols et des eaux de surface engendrée par l'utilisation massive du mercure pour l'amalgamation de l'or, avec son corollaire d'impacts négatifs sur la santé humaine surtout avec le passage de ce mercure dans la chaîne alimentaire par bioaccumulation.