L'empire du Gaabou - 5e

Classe: 
Cinquième
 

Introduction

A la suite du déclin de l'empire du Mali, le Gaabu va s'affirmer, à partir du $XVI^{ième}$ siècle, comme royaume indépendant et va imposer sa domination à l'ensemble des pays de la Sénégambie.

I. Formation, expansion et déclin

La tradition attribue la fondation du royaume du Gabou à Tiramaghan Traoré, l'un des généraux de l'armée de Soundiata Keita qui aurait alors conquis et organisé le Kaabu. Le Gaabu constituait un vaste espace dominé par des Mandingues, s'étendant de la Gambie au nord jusqu'aux confins de la Guinée-Conakry au sud, en passant par la Guinée-Bissau, la moyenne et haute Casamance. Après la chute de l’empire du Mali, trois dynasties, toutes d'origine malinké, allaient régner sur le Gabou, les dynasties Nanthios (les Sané et les Mané). Les bainouks étaient les rois de ce territoire avant l'instauration du Gabou, ils avaient constitué de puissantes chefferies, qui formaient un vaste royaume, dirigé par un roi. Plus tard le royaume bainouk et ses provinces, devinrent vassaux du Gaabu. Ainsi, l'Empire, au moment de son apogée au $XVII^{ième}$ siècle, devait couvrir la majeure partie de la savane guinéenne et de la Casamance jusqu'à la lisière de la zone forestière. Son influence politique s'étend aux royaumes gambiens (Kombo, Niomi, Badibou) où règnent des princes kabounké. Elle atteint le Sine et le Saloum où les dynasties Guélowars se rattachent à Gabou. Les Peuls du Gabou, asservis, ne supportaient plus le despotisme, les humiliations, l'exploitation des Mansa envers eux et firent appel à Alpha Yaya Molo qui organisa avec l'aide du Fouta-Djallon un soulèvement contre les Mansa. Profitant des guerres entre dynasties qui affaiblissaient le royaume par leurs révoltes, les Peuls vont favoriser son déclin.

II. La civilisation du Gaabu

1) L'organisation politique

Le Gaabu était divisé en plusieurs provinces, toutes dirigées par le Mansa-ba, choisis parmi les dynasties régnantes. Ce dernier détenait le pouvoir central et régnait dans la capitale Kansala. A côté du roi, il y a le pouvoir provincial détenu par les nantio, les mansaring et les koring qui sont des parents de même souche et sont Mané et Sané. Les provinces ou jamano étaient dirigées par des Mansa et étaient divisées en tata et sansano.

2) La société et l'économie

La société kabounké est structurée en trois catégories : les hommes libres, les castés et les captifs. Cependant, l'originalité de cette société, c'est l'existence d'une puissante noblesse qui comprend deux couches : les nantio qui forment l'aristocratie dirigeante et les koring formant l'aristocratie guerrière. Les premiers sont les seuls à prétendre au Mansaya, commandement suprême de Kabou. Ils se définissent par le système de matrilinéat et jouissent d'un prestige quasi religieux. Privilégiées par une pluviosité plus importante et un réseau fluvial assez développé, les populations faisaient la culture de céréales auquel il faut ajouter l'élevage de bœufs et de moutons, la chasse et la cueillette. Le Gaabu sera le bastion de la religion traditionnelle en Sénégambie. Il barrera la route aux musulmans, aussi bien fulbé que soninké, jusqu'au $XIX^{ième}$ siècle. 

Conclusion

Le Gaabu était un puissant royaume avec une organisation politique très particulière. Sa dislocation va favoriser la montée en puissance de plusieurs entités politiques.

Support de cours

Document n°1 : Localisation du Gaabu

Document n°2 : Position géostratégique du Gaabu

Dans le contexte de la Sénégambie, le Gabou, situé entre les fleuves Casamance et Gambie, fut un État relativement considérable par ses dimensions et son poids démographique, politique et social. C'était l'extrémité occidentale du Mali. Avec le déclin de cet empire, le Gabou devint pratiquement, indépendant, tout en conservant la langue et d'autres faits culturels mandingues. Au moment de l'apparition des navigateurs portugais sur la côte sénégambienne, en $1446$, la présence des populations mandingues était bien assise sur les deux rives de la Gambie, de l'ouest à l'est. Les Mandingues représentaient donc l'élément dominant. De l'Atlantique aux chutes de Barrakounda, le Gabou comprenait un grand nombre de petits royaumes tributaires, plus ou moins centralisés, dont chacun avait son roi (mansa) et sa dynastie éligible à la royauté provinciale (mansaya). En partant de l'Atlantique, sur la rive méridionale, il y avait Kombo, Fogny, Kiang, Jarra, Nyamina, Wuropina, Jimara, Toumani, Kantora et le Kabou ; au nord, Niumi (Barra), Baddibou, Pakala, Niani et peut-être Wouli. $(\ldots)$
 
             Lansiné KABA, Des aspects de l'histoire du Gabou au $XIX^{ième}$ siècle in 
 
Auteur: 
Penda Dieye

Commentaires

C ECLAATER AU SOUS MEC!! Non je rigole.nmais c'est quoi la manière de direction du mansa du gaabu stp

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