Solution des exercices : Le système immunitaire -Ts
Classe:
Terminale
Exercice 1
1. Les mots clés de l'énoncé
Système immunitaire / intégrité de l'organisme / soi biologique / non soi / réponse immunitaire à médiation humorale / reconnaissance / neutralisation / élimination
2. Les moyens pour réussir
« Montrez comment » : votre devoir ne correspondra pas seulement à une description des mécanismes de la réponse immunitaire mais il devra expliquer le déroulement des différentes phases de la réaction.
3. Les mots ou notions se rapportant aux différents mots clés
Système immunitaire : organes lymphoïdes primaires, lymphocytes B, lymphocytes T, monocytes, macrophages ;
$-\ $ intégrité de l'organisme + soi biologique : génome, glycoprotéines des groupes sanguins, molécules $HLA$ ;
$-\ $ non soi : antigène, déterminant antigénique ;
$-\ $ réponse immunitaire à médiation humorale : lymphocytes $B$, plasmocytes, anticorps membranaires et circulants, complexe immun, immunocompétence ;
$-\ $ reconnaissance du non soi : lymphocytes, récepteurs membranaires, anticorps membranaires, activation, interleukines, récepteurs aux interleukines, lymphocytes $T_{4}$ ;
$-\ $ Neutralisation du non soi : plasmocytes, anticorps circulants, complexes immuns ;
$-\ $ Élimination du non soi : phagocytose, macrophage, complément ;
Définition de quelques mots :
Anticorps : protéine possédant deux sites de liaison à un déterminant antigénique donné.
Un anticorps peut être soit inséré dans la membrane d'un lymphocyte $B$ (on parle alors d'anticorps membranaire) soit sécrété dans le milieu intérieur par un plasmocyte (on le qualifie alors d'anticorps circulant).
Antigène : molécule étrangère qui déclenche une réaction immunitaire.
Complément : ensemble d'environ $20$ protéines plasmatiques intervenant à différents niveaux de la réponse immunitaire.
Complexe immun : complexe anticorps $-$ antigène.
Déterminant antigénique : portion de la molécule antigénique.
Génome : ensemble des gènes d'un organisme.
Glycoprotéines des groupes sanguins : molécules insérées sur la membrane des hématies définissant les groupes sanguins : $A$, $B$, $O$, $AB.$
Immunocompétence : capacité des lymphocytes à reconnaître un antigène grâce à des récepteurs spécifiques.
Interleukines : messagers chimiques sécrétés par les lymphocytes $T_{4}$ permettant l'activation des lymphocytes $B$ et des lymphocytes $T_{8}.$
Lymphocytes $B$ $-$ lymphocytes $T$ $-$ monocytes $-$ macrophages : cellules du système immunitaire.
Les lymphocytes $B$ activés se différencient en plasmocytes capables de sécréter des anticorps.
Il existe différents types de lymphocytes $T$ : les lymphocytes $T_{4}$ ou $T$ « helpers » et les lymphocytes $T$ précytotoxiques $($ou $T_{8})$ se différenciant en $T$ cytotoxiques.
Les monocytes naissent dans la moelle osseuse puis passent dans le sang où ils séjournent quelque temps.
Ils gagnent ensuite les tissus, grossissent et deviennent des macrophages capables de survivre plusieurs mois.
Organes lymphoïdes primaires $-$ moelle osseuse $-$ thymus : lieu de naissance et de maturation des cellules immunitaires à partir de cellules souches.
Organes lymphoïdes secondaires : lieu d'action des cellules immunitaires ; ce sont principalement la rate et les ganglions lymphatiques.
Phagocytose : possibilité qu'ont certaines cellules d'ingérer des éléments puis de les digérer grâce à des enzymes.
Protéines du système $HLA$ $(=$Human Leucocyte Antigen$)$ : molécules insérées dans la membrane de toutes les cellules (à l'exception des globules rouges) et définissant des « groupes tissulaires ».
On les appelle aussi les antigènes majeurs d'histocompatibilité.
4. Les grandes parties à traiter
Il est pratique de reprendre les différents points à aborder dans l'ordre de l'énoncé : -
I. Définitions du soi biologique et du non soi
Il. Le déroulement de la réponse immunitaire à médiation humorale
5. Les différents schémas à faire :
$-\ $ schéma d'un anticorps membranaire
$-\ $ schéma de la phagocytose d'un complexe immun
$-\ $ schéma de synthèse sur le déroulement de la réponse immunitaire à médiation humorale
6. La réponse immunitaire à médiation humorale
Elle fait intervenir des anticorps circulants dans le milieu intérieur (les liquides de l'organisme étaient autrefois qualifiés d'» humeurs »).
Ces molécules sont sécrétées par des plasmocytes issus de la différenciation de lymphocytes $B.$
Cette réponse nécessite également la participation d'une autre catégorie de cellules immunitaires : les lymphocytes $T_{4}$ indispensables à l'activation des lymphocytes $B.$
7. et 8. Exemple de correction
Introduction
Le système immunitaire permet de lutter contre les agents étrangers qui peuvent pénétrer dans l'organisme et assure ainsi son intégrité.
Des mécanismes spécifiques ou non mettant en jeu des cellules $($lymphocytes $B$, lymphocytes $T_{4}$, macrophages$)$ et des molécules (anticorps, interleukines, protéines du complément) spécialisées interviennent dans la reconnaissance de l'antigène et son élimination.
Après avoir défini le soi biologique et le non soi, nous étudierons par quels mécanismes spécifiques la réponse immunitaire à médiation humorale reconnaît puis détruit le non soi.
I. Le soi biologique et le non soi
A. Définition du soi biologique
Le soi biologique est défini comme l'ensemble des molécules dont la présence dans l'organisme résulte de l'activité du génome de l'individu.
Seuls deux organismes ayant le même génome (cas des vrais jumeaux) présentent le même soi biologique.
Les gènes les plus impliqués dans la différence entre les sois de deux individus correspondent à ceux codant pour les enzymes à l'origine des groupes sanguins $ABO$ et pour les protéines du système $HLA.$
1. Les groupes sanguins
Chacun des groupes sanguins du système $ABO$ est caractérisé par la présence (ou l'absence dans le cas du groupe O) de $1$ ou $2$ molécules : les agglutinogènes $A$ et $B.$
Les hématies d'un individu de groupe sanguin $A$ possède environ $10\ 000$ agglutinogènes $A$, celles d'un individu de groupe sanguin $B$ $10\ 000$ agglutinogènes $B$ et celles d'un individu de groupe sanguin $AB$ portent environ $10\ 000$ des $2$ types d'agglutinogènes.
Ces agglutinogènes sont des glycoprotéines dont la synthèse est catalysée par une enzyme de type $A$ pour l'agglutinogène $A$, de type $B$ pour l'agglutinogène $B.$
Ces enzymes sont codées par un gène possédant $3$ atèles ; les deux premiers codent pour des enzymes fonctionnelles, le troisième pour une enzyme inactive ne permettant pas la synthèse d'agglutinogènes $A$ ou $B.$
2. Les molécules du système $HLA$
Elles permettent de définir des « groupes tissulaires » comparables aux groupes sanguins.
Ces molécules sont des glycoprotéines (appelées antigènes majeurs d'histocompatibilité) portées par la membrane de toutes les cellules (à l'exception des globules rouges).
Elles sont codées par des gènes formant le $CMH(=$ complexe majeur d'histocompatibilité$).$
Ces gènes étant très polymorphes, chacun de nous possède une combinaison originale des allèles de ces gènes.
Les protéines membranaires codées par ces différents gènes diffèrent d'un individu à l'autre : ce sont des marqueurs du soi.
Elles sont associées, sur la membrane des cellules, à des peptides provenant de la fragmentation des protéines contenues dans le cytoplasme de la cellule.
Ces molécules jouent un rôle essentiel dans l'induction des réponses immunitaires spécifiques.
B. Le non soi
Le non soi est constitué par l'ensemble des substances non présentes dans l'organisme car non codées par le génome de celui-ci.
Il est reconnu comme étranger par l'organisme et déclenche une réaction immunitaire.
De telles molécules sont appelées antigènes. Pour être plus précis, la région moléculaire d'un antigène capable de déclencher une réponse immunitaire est qualifiée de déterminant antigénique.
II. Le déroulement de la réponse immunitaire à médiation humorale
A. La reconnaissance du non soi
La réponse immunitaire débute lors de la reconnaissance du non soi par les lymphocytes.
Les lymphocytes $B$, qui naissent et deviennent matures dans la moelle osseuse, reconnaissent directement les antigènes libres ou exposés à la surface des cellules grâce à des récepteurs membranaires : les anticorps.
Une molécule d'anticorps possède deux sites de liaison avec un antigène.
Chaque lymphocyte $B$ possède des milliers d'exemplaires d'une seule sorte de récepteurs membranaires spécifiques d'un antigène donné.
On estime qu'il existe dans l'organisme $1012$ lymphocytes B répartis en $107$ clones différant les uns des autres par leurs anticorps membranaires.
La reconnaissance d'un déterminant antigénique sélectionne les clones de lymphocytes $B$ possédant les récepteurs complémentaires.
Ces cellules acquièrent alors des récepteurs fonctionnels aux interleukines.
Leur activation, c'est-à-dire leur multiplication et leur différenciation en plasmocytes sécréteurs d'anticorps, nécessite la participation d'autres catégories de cellules immunitaires : les lymphocytes $T_{4}.$
Les lymphocytes $T_{4}$ sont sélectionnés au contact de cellules présentatrices de l'antigène $CPAI$, surtout des macrophages.
L'antigène, ayant pénétré dans l'organisme, est phagocyté par des macrophages.
Ses parties protéiques sont fragmentées en petits peptides qui apparaissent sur la membrane des macrophages associées à des molécules $HLA.$
Les lymphocytes $T_{4}$ reconnaissent l'antigène sous cette forme et sont alors activés : ils se multiplient par mitoses $(=$ expansion clonale$)$ et sécrètent des messagers chimiques, les interleukines.
Ces molécules constituent le deuxième signal nécessaire à l'activation des lymphocytes $B$ (le premier étant la fixation des anticorps membranaires sur le déterminant antigénique).
Les lymphocytes $B$ subissent alors une expansion clonale et certains d'entre eux se différencient en plasmocytes sécréteurs d'anticorps.
Ces anticorps circulants reconnaissent tous le même déterminant antigénique à l'origine de la réponse.
B. La neutralisation et l'élimination de l'antigène
Le rôle fondamental des anticorps circulants est de neutraliser l'antigène en se fixant sur ses déterminants antigéniques.
Il y a formation de complexes antigène $-$ anticorps appelés complexes immuns.
Dans certains cas, ces complexes suffisent à bloquer la prolifération d'un microbe (microorganisme ou virus) ou la toxicité d'une toxine.
Cependant la plupart du temps ils déclenchent la participation de mécanismes non spécifiques nécessaires à l'élimination de l'antigène.
1. La région constante de l'anticorps possède un site de liaison à des récepteurs situés dans la membrane des cellules phagocytaires.
Le complexe immun fixé sur le macrophage est alors phagocyté.
2. Les complexes immuns sont également capables d'activer une protéine du complément.
Cette activation déclenche une cascade de réactions qui aboutit à la formation du complexe d'attaque membranaire, édifice moléculaire constitué par l'assemblage de certaines protéines du complément.
Celui-ci est capable de perforer la membrane de l'agent infectieux et de provoquer ainsi sa lyse.
Conclusion
Voir schéma annexe.
Le système immunitaire est capable de maintenir l'intégrité de l'organisme en distinguant le soi du non soi. Lors de la pénétration dans l'organisme d'un antigène l'une des réactions mise en œuvre est la réponse immunitaire à médiation humorale.
Celle-ci fait intervenir des plasmocytes sécréteurs d'anticorps circulants capables de neutraliser l'antigène et d'activer des mécanismes non spécifiques (phagocytose, protéines du complément) permettant son élimination.
Cette réaction à médiation humorale est surtout active contre les bactéries.
Contre les virus, un autre type de réponse immunitaire, mettant en jeu les lymphocytes $T$ cytotoxiques, est activé.
Schéma de synthèse de la réponse immunitaire à médiation humorale
Exercice 2
1. Les mots clés du sujet
Tendon d'Achille / extension du pied sur la jambe / mouvement involontaire / muscles antagonistes / structures nerveuses / réflexe
2. Les moyens pour réussir le sujet
$-\ $ « Expliquez » : votre devoir doit être compris en principe par un élève de terminale qui n'a encore aucune connaissance sur le sujet.
Vous devez donc maîtriser parfaitement les connaissances et les organiser d'une façon logique ;
$-\ $ « organisation » : un plan doit être élaboré avec des titres soulignés ;
$-\ $ « illustration » : le barème comporte des points pour l'illustration (le schéma fonctionnel qui doit être explicite et suffisamment grand).
3. Les associations d'idées (mots, notions) à partir des mots clés
$-\ $ tendon d'Achille $+$ extension du pied sur la jambe $+$ mouvement involontaire $+$ muscles antagonistes : réflexe achilléen, réflexe myotatique, triceps sural (ou soléaire), jambier ;
$-\ $ réflexe myotatique : arc réflexe monosynaptique, arc réflexe disynaptique, muscle fléchisseur, muscle extenseur, stimulus, étirement, récepteur sensoriel, seuil, fuseau neuromusculaire, voie afférente sensitive, message nerveux, nerf rachidien, nerf sciatique, neurone sensitif en $« T »$, racine dorsale, racine ventrale, centre nerveux, moelle épinière, substance blanche, substance grise, synapse excitatrice, synapse inhibitrice, neurotransmetteurs $($acétylcholine, $G.A.B.A.)$, interneurone, motoneurone, voie efférente motrice, réponse, contraction, extension ;
$-\ $ message nerveux : message afférent ou sensitif, message efférent ou moteur, train de potentiels d'action, convergence des messages ;
$-\ $ structures nerveuses : récepteur sensoriel, fuseau neuromusculaire, neurones sensitifs en $« T »$, interneurones, motoneurones, synapse excitatrice, synapse inhibitrice, nerf, centres nerveux.
Les définitions à connaître :
Arc réflexe : circuit neuronique traduisant le trajet du message nerveux du récepteur sensoriel à l'effecteur lors d'un mouvement réflexe.
Centre nerveux : structure nerveuse chargée de traiter les messages nerveux qui lui parviennent (message afférent) et d'élaborer des messages en direction des effecteurs (message efférent).
Chez les vertébrés ce sont l'encéphale et la moelle épinière ; chez les invertébrés ce sont les ganglions nerveux.
Fuseau neuromusculaire : formation de quelques $mm$ de long se trouvant en milliers d'exemplaires dans les muscles, sensible à l'étirement.
Il est constitué de cellules musculaires modifiées qui s'allongent lors de l'étirement ; autour de chacune de celles-ci s'enroule en spirale l'extrémité d'une fibre nerveuse sensible à l'étirement.
Message afférent ou sensitif : message nerveux élaboré par des récepteurs sensoriels qui se dirige vers un centre nerveux.
Message efférent ou moteur : message nerveux élaboré par un centre nerveux qui se dirige vers les effecteurs périphériques.
Muscles antagonistes : muscles qui ont une action contraire : muscle fléchisseur et muscle extenseur.
Muscle fléchisseur : muscle dont la contraction entraîne un mouvement de flexion.
Muscle extenseur : muscle dont la contraction entraîne un mouvement de d'extension.
Nerf : structure nerveuse allongée, composée de fibres nerveuses (axones et dendrites) entourée d'une gaine conjonctive, conduisant les messages nerveux des centres nerveux vers les organes et réciproquement.
Nerf rachidien : nerf qui relie la moelle épinière aux organes.
Exemple de nerf rachidien :
le nerf sciatique.
Neurone : cellule caractéristique du système nerveux chargée de recueillir des messages et d'en élaborer, constituée d'un corps cellulaire et de prolongements cytoplasmiques appelés axone et dendrites.
Plusieurs types de neurones existent : les neurones sensitifs en $« T »$, les interneurones et les motoneurones.
Neurotransmetteur : substance chimique permettant à un message nerveux électrique de franchir la fente synaptique séparant deux neurones.
Élaborée par le corps cellulaire du neurone, stockée dans des vésicules, elle est libérée par exocytose lors de l'arrivée de potentiels d'action au niveau du bouton synaptique et se fixe sur des récepteurs spécifiques.
Exemples :
acétylcholine, $G.A.B.A.$
Potentiel d'action : manifestation électrique enregistrable au niveau d'une fibre nerveuse (axone ou dendrites) que l'on peut décomposer en plusieurs phases.
Récepteur sensoriel : capteur sensible à un stimulus qui est capable d'élaborer un message nerveux.
Réflexe : réponse motrice inconsciente ou involontaire provoquée par une stimulation sensorielle (stimulus).
Le centre nerveux impliqué dans le traitement du message sensoriel et dans l'élaboration du message moteur correspond à la moelle épinière, on parle alors de réflexe médullaire.
Réflexe myotatique : mouvement réflexe correspondant à une contraction involontaire d'un muscle en réponse à son propre étirement.
Exemple de réflexe myotatique :
le réflexe achilléen (le triceps sural, étiré par la percussion du tendon d'Achille, se contracte par voie réflexe).
Stimulus : élément de l'environnement, ou propre à un organisme, susceptible d'activer des récepteurs sensoriels d'un individu et de déclencher une réponse comportementale.
Synapse : région de contact entre deux neurones comprenant un élément présynaptique (bouton synaptique du neurone présynaptique), une fente synaptique et un élément postsynaptique (différents endroits sur le neurone postsynaptique).
4. Les parties du cours à développer / à juste évoquer / à ne pas traiter
$-\ $ à traiter : le réflexe achilléen uniquement (ne pas traiter le réflexe rotulien sous prétexte que vous le connaissez mieux !) ;
$-\ $ à juste évoquer : l'intégration nerveuse par les mécanismes de sommation spatio-temporelle ;
$-\ $ à ne pas traiter : les mécanismes d'intégration nerveuse.
5. Schéma fonctionnel
C'est un schéma dans lequel sont disposés plusieurs éléments qui sont mis en relation les uns avec les autres par des flèches.
Il permet d'organiser ses connaissances d'une manière synthétique.
Sa conception doit permettre à une personne non informée sur le sujet d'en comprendre le fonctionnement.
Dans ce schéma doivent être présents :
$-\ $ moelle épinière, racines dorsales et ventrales, substance blanche, substance grise, nerf sciatique ;
$-\ $ muscles antagonistes (triceps sural et jambier) au niveau de la jambe, tendons, points d'attache sur les os du pied, tibia ;
$-\ $ fuseaux neuromusculaires, neurones sensitifs en $« T »$, interneurones, motoneurones ;
$-\ $ ainsi que les mots suivants associés à la bonne structure : stimulus, récepteur sensoriel, voie afférente, centre nerveux, voie efférente, effecteur.
Ce schéma doit être grand, légendé et vous devez utiliser des couleurs différentes pour le réaliser.
Ce schéma doit inclure des connaissances de terminale, il est alors souhaitable de faire plus d'un neurone en $« T »$ pour rendre compte de la notion de convergence, même si celle-ci est juste évoquée.
6. Plan proposé
Deux plans se défendent :
I. Les différentes structures nerveuses impliquées
Remarque :
ceci a posé problème pour bon nombre de candidats qui n'ont pas su délimiter les termes de « structures nerveuses ».
Il. Le fonctionnement de l'arc réflexe
ou
I. La voie nerveuse sensitive
II. Les voies nerveuses motrices
7. Exemple de correction
Introduction
L'extension involontaire du pied à la suite de la percussion du tendon d'Achille, ou réflexe achilléen, correspond à un réflexe myotatique.
Le jambier et le triceps sural sont les deux muscles antagonistes intervenant dans les mouvements du pied sur la jambe :
le jambier correspond au muscle fléchisseur puisque lors de sa contraction il y a flexion du pied ; le triceps sural correspond au muscle extenseur puisqu'un mouvement d'extension est entraîné par la contraction de ce dernier.
Lors de ce réflexe il y a parallèlement : contraction involontaire d'un muscle, le triceps sural, en réponse à son propre étirement ; relâchement du muscle antagoniste, le jambier.
Comment les différentes structures nerveuses impliquées dans ce réflexe interviennent-elles pour coordonner l'activité des muscles antagonistes ?
Dans une première partie nous présenterons les différentes structures nerveuses, avant d'envisager dans une seconde partie le fonctionnement de l'arc réflexe.
I. Les différentes structures nerveuses impliquées dans le réflexe achilléen
En se référant au schéma fonctionnel suivant, ce comportement réflexe met en jeu plusieurs structures nerveuses que nous allons présenter.
A. Un récepteur sensoriel : le fuseau neuromusculaire
Celui-ci se trouve en milliers d'exemplaires dans les muscles et il est excité par l'étirement de ces derniers.
En effet, chaque fuseau est constitué de cellules musculaires modifiées qui s'allongent lors de l'étirement du muscle ; autour de chacune de celles-ci s'enroule en spirale l'extrémité d'une fibre nerveuse afférente sensible à l'étirement.
B. Différents types de neurones
1. Des neurones sensitifs
Chaque neurone a son corps cellulaire dans un ganglion rachidien.
L'unique dendrite et l'axone sont issus d'un prolongement commun du corps cellulaire.
L'extrémité d'une dendrite s'enroule autour d'une fibre musculaire du fuseau, l'axone rejoignant la moelle épinière.
A cause de sa forme, on l'appelle également neurone en $« T ».$
2. Des interneurones
Ceux-ci se retrouvent au niveau du centre nerveux traitant les informations, ici la moelle épinière.
3. Des motoneurones
Appelé également neurones moteurs en raison de leur fonction.
On retrouve leurs dendrites, leur corps cellulaire et le début de leur axone dans la moelle épinière.
Leur extrémité se ramifie et des synapses s'établissent avec les cellules effectrices, ici les cellules musculaires.
C. Un centre nerveux : la moelle épinière
On distingue au sein de celle-ci deux parties :
$-\ $ La substance grise constituée par les corps cellulaires des neurones et leurs fibres (dendrites et axone).
A ce niveau se réalisent les transmissions d'informations entre les différents neurones grâce aux synapses.
Ici, nous retrouvons les terminaisons axoniques des neurones sensitifs, les motoneurones dont les axones se prolongent vers les organes effecteurs et les interneurones ;
$-\ $ la substance blanche, en position périphérique, qui comporte uniquement des faisceaux de fibres nerveuses.
Expliquons maintenant comment ces différentes structures nerveuses interviennent dans ce réflexe.
II. La mise en jeu des structures nerveuses dans le réflexe achilléen
A. Du récepteur sensoriel au centre nerveux : la voie sensitive
L'étirement des fuseaux neuromusculaires est provoqué par celle des muscles.
Cet étirement correspond au stimulus.
Au niveau des récepteurs sensoriels, la fibre afférente des neurones en $« T »$ émet alors des potentiels d'action avec une fréquence supérieure.
Ce message nerveux afférent, codé en modulation de fréquence de potentiels d'action, est alors véhiculé jusqu'au centre nerveux, la moelle épinière.
Au niveau de la substance blanche de celle-ci chaque fibre afférente d'un neurone en $« T »$ se divise pour entrer en contact avec d'autres neurones (interneurones ou motoneurones).
B. Du centre nerveux aux effecteurs : les voies motrices
L'axone des motoneurones véhicule les messages nerveux efférents de la moelle épinière aux muscles.
Ces messages nerveux sont élaborés par les motoneurones par intégration des différentes informations qui leur parviennent.
Le message nerveux est différent suivant le muscle innervé :
$-\ $ on enregistre une augmentation de la fréquence des potentiels d'action au niveau des motoneurones innervant le triceps sural ;
$-\ $ on enregistre une diminution de la fréquence des potentiels d'action au niveau des motoneurones innervant le jambier.
Comment le centre nerveux élabore-t-il deux messages nerveux efférents différents à partir d'un même message nerveux afférent ?
C. Le centre nerveux assure le traitement de l'information
1. L'élaboration du message efférent commandant la contraction du soléaire
Plusieurs neurones en $« T »$ convergent et se connectent directement à un motoneurone par l'extrémité de leur axone.
Entre le neurone en $« T »$ et le moto- neurone nous avons une synapse : l'arc réflexe est monosynaptique.
Au niveau de chaque synapse, synapse de type excitatrice, des neurotransmetteurs (acétylcholine) sont libérés dans la fente synaptique, se fixent sur leurs récepteurs spécifiques et provoquent de légères dépolarisations $($potentiels post $-$ synaptiques excitateurs ou $PPSE)$ de la membrane du motoneurone.
Par sommations spatiale et temporelle de ces $PPSE$, le motoneurone peut générer à son tour des potentiels d'action propageables constituant le message nerveux efférent.
2. L'élaboration du message efférent commandant le relâchement du jambier
Le réseau neuronique est également convergent, mais il comporte un neurone supplémentaire : un interneurone.
Nous retrouvons donc une synapse (excitatrice) entre le neurone en $« T »$ et l'interneurone, et une seconde entre l'interneurone et le motoneurone : l'arc réflexe est alors disynaptique.
Le relâchement du muscle est dû à l'inhibition du pool de motoneurones innervant ce dernier.
Cette inhibition est rendue possible par l'activation des interneurones libérant des neurotransmetteurs $(GABA$, acide gamma aminobutyrique$)$ qui hyperpolarisent la membrane du motoneurone, empêchant ainsi la naissance d'un message nerveux efférent.
Conclusion
Le réflexe achilléen est rendu possible par l'innervation réciproque du triceps sural et du jambier et par l'organisation fonctionnelle du système nerveux.
Celle-ci repose sur un réseau de neurones différents, interconnectés et dont le fonctionnement en parallèle permet la coordination des muscles antagonistes.
Commentaires
LANKOANDE (non vérifié)
dim, 05/17/2020 - 15:02
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Études
Anonyme (non vérifié)
ven, 07/03/2020 - 01:42
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Merci
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