Physique

Notion de pH : indicateurs colorés - 2nd S

Classe: 
Seconde
 
 
L'acidité est une idée qui nous est familière car de nombreux aliments et boissons sont acides à des degrés variables : le vinaigre, le jus de citron, la tomate, les agrumes etc. 
 
A l'opposé des solutions acides il existe des solutions basiques. 
 
Il est difficile pour nous de comprendre ce qu'est une solution basique car les aliments et boissons ne le sont presque jamais. 
 
On trouve plutôt des solutions basiques parmi les produits d'entretien comme l'eau de javel ou les détergents.
 
Le $pH$ est un nombre qui indique si une solution est acide ou basique et avec quel degré (faiblement ou fortement). 

I. Notion de $pH$

1. Définition

Le $pH$ permet de mesurer l'acidité, la basicité ou la neutralité d'une solution. 
 
Le $pH$ est lié à la concentration en ions oxonium $H_{3}O^{+}$ dans la solution par la relation :
$$\left[H_{3}O^{+}\right]=10^{-pH}$$

2. Mesure du $pH$

On mesure le $pH$ à l'aide d'un appareil appelé $pH$
 
 
Il s'agit d'un appareil constitué de deux parties : une électrode que l'on plonge dans la solution et un voltmètre électronique dont l'échelle est graduée directement en unités de $pH.$
 
Le $pH$ est une grandeur chimique qui n'a pas d'unité

Remarque

On peut utiliser un stylo$-pH$ pour mesurer le $pH$ d'une solution

3. Le produit ionique de l'eau

La réaction de dissociation est une réaction qui n'est pas totale.
 
Cette réaction partielle est caractérisé par une constante
$$Ke=\left[H_{3}O^{+}\right]\left[OH^{-}\right]$$
 
$Ke$ appelée produit ionique de l'eau $Ke$ augmente avec la température
$$Ke=10^{-14}\text{ à }25^{\circ}C$$

Remarque

La constante $Ke$ du produit ionique de l'eau est valable non seulement pour l'eau pure, mais aussi toute solution aqueuse

3. Caractères acido-basique d'une solution

Si on dissout un composé ionique dans l'eau, ses ions peuvent réagir avec les ions de l'eau, mais le produit ionique de l'eau reste constant
 
$-\ $ Si $pH<7$, la solution est acide
 
$-\ $ Si $pH>7$, la solution basique
 
$-\ $ Si $pH=7$, la solution est dite neutre
 
Échelle de $pH$ : Caractère d'une solution :
 
Sur l'échelle des $pH$, l'acidité ne varie donc que de $0$ à $14.$
 
 

3. Importance de la notion de $pH$

Les règnes, animal et végétal, sont régis par des équilibres biologiques la plupart du temps liés à leur $pH.$ 
 
En effet, les milieux vivants ont un $pH$ remarquablement constant grâce à des mécanismes régulateurs chimiques, commandés très souvent par voie hormonale

3.1 Importance du $pH$ en biologie

3.1.1 Le $pH$ du sang

Le $pH$ du sang humain doit être compris entre $7.3$ et $7.5$ (il est légèrement basique). 
 
Pour un $pH$ inférieur à $7$, il risque de coma. 
 
Pour un $pH$ supérieur à $7.9$, il y a risque de tétanisation des muscles, en particulier du cœur, et c'est la mort

3.1.2 Le $pH$ de l'intérieur de l'estomac

A l'intérieur de l'estomac, la digestion n'a lieu que si le $pH$ est égal, ou très voisin, de $1.5$ (peptase de l'estomac)
 
Des tels milieux biologiques, pour lesquels le $pH$ est constant, sont appelés des milieux tampons. 
 
En effet, des régulateurs chimiques rendent ces milieux tamponnés insensibles à un apport d'acide ou de base en quantité modérée

3.2 Importance du $pH$ dans l'agriculture

Le $pH$ en agriculture revêt une importance pour le type de culture à implanter. 
 
C'est ainsi qu'on parle de sols acides et de sols basiques selon la nature de la roche et du revêtement végétal qui sont à l'origine de couche arable
 
$-\ $ Un sol riche en silicium est acide $(3<pH<6)$, il est, par ailleurs, pauvre en calcium.
 
S'il est perméable à l'air, la végétation qui y pousse sera très pauvre
 
$-\ $ Les sols basiques $(pH=8)$ sont riches en calcium et pauvres en silicium.
 
Ils sont meubles et perméables à l'air et à l'eau. 
 
Ce sont des sols calcaires
 
$-\ $ Toutes les cultures sont possibles sur des sols peu acides et peu basiques $(6.5<pH<7.5)$, mais le $pH$ détermine, entre autre, la culture la plus adaptée. 
 
Pour la plupart des plantes le rendement maximal n'est obtenu que si le $pH$ est compris dans un domaine caractéristique pour chaque végétal
 
$-\ $ Si le $pH$ du sol ne convient pas au type de culture envisagé, il est toujours possible de le modifier par des apports de produits chimiques :
 
$-\ $ apport de soufre ou d'humus pour baisser le $pH$ d'un sol trop basique
 
$-\ $ apport de chaux pour élever le $pH$ d'un sol trop acide

II.Indicateurs colorés : zone de virage

1. Définition

Les indicateurs colorés sont des substances qui passent progressivement, quand le $pH$ croit, d'une couleur à une autre dans un petit domaine de $pH$ appelé zone de virage de cet indicateur

2. Exemples d'indicateurs colorés

2.1 Quelques indicateurs courants

Le tableau ci-dessous présente une liste non exhaustive des principaux indicateurs utilisés en chimie ou en biologie. 
 
Les valeurs des transitions et les teintes peuvent varier légèrement en fonction des conditions d'utilisation (solvants, température, pression, etc...).
$$\begin{array}{|l|l|l|l|} \hline \text{Indicateur}&\text{Couleur (acide)}&\text{Transition}&\text{Couleur (base)}\\&&\text{(approximativement)}&\\ \hline \text{Bleu de bromothymol, BBT (1er transition)}&\text{rose-rouge}&\approx 0.0&\text{jaune}\\ \hline \text{Rouge de crésol (acide - 1er transition)}&\text{rouge}&0.0-1.0&\text{jaune}\\ \hline \text{Méthyl violet}&\text{jaune}&0.0-1.6&\text{bleu-violet}\\ \hline \text{Vert malachite (acide - 1er transition)}&\text{jaune}&0.2-1.8&\text{bleu-vert}\\ \hline \text{Bleu de thymol (acide - 1er transition)}&\text{rouge}&1.2-2.8&\text{jaune}\\ \hline \text{Jaune de méthyle}&\text{rouge}&2.9-4.0&\text{jaune}\\ \hline \text{Bleu de bromophénol (BBP)}& \text{jaune}&3.0-4.6&\text{violet}\\ \hline \text{Rouge congo}&\text{bleu}&3.0-5.2&\text{rouge}\\ \hline \text{Méthyl orange (Hélianthine)}&\text{rouge}&3.1-4.4&\text{jaune}\\ \hline \text{Méthyl orange en solution dans le xylène cyanole}&\text{pourpre}&3.2-4.2&\text{vert}\\ \hline \text{Vert de bromocrésol}&\text{jaune}&3.8-5.4&\text{bleu}\\ \hline \text{Rouge de méthyle}&\text{rouge}&4.2-6.3&\text{jaune}\\ \hline \text{Papier de tournesol (Azolitmine)}&\text{rouge}&4.5-8.3&\text{bleu}\\ \hline \text{Pourpre de bromocrésol}&\text{jaune}&5.2-6.8&\text{violet}\\ \hline \text{Bleu de bromothymol, BBT (2e transition)}&\text{jaune}&6.0-7.6&\text{bleu}\\ \hline \text{Rouge de phénol (Phénolsulfonephtaléine)}&\text{jaune}&6.6-8.0&\text{rouge}\\ \hline \text{Rouge neutre}&\text{rouge}&6.8-8.0&\text{jaune orangé}\\ \hline \text{Rouge de crésol (base - 2e transition)}&\text{jaune}&7.2-8.8&\text{rouge}\\ \hline \text{Bleu de thymol (base - 2e transition)}&\text{jaune}&8.0-9.6&\text{bleu}\\ \hline \text{Phénolphtaléine}&\text{incolore}&8.2-10.0&\text{rose}\\ \hline \text{Thymolphtaléine}&\text{incolore}&9.4-10.6&\text{bleu}\\ \hline \text{Jaune d'alizarine R}&\text{jaune}&10.1-12.0&\text{orange-rouge}\\ \hline \text{Alizarine}&\text{rouge}&11.0-12.4&\text{violet}\\ \hline \text{Carmin d'indigo}&\text{bleu}&11.4-13.0&\text{jaune}\\ \hline \text{Vert malachite (base - 2e transition)}&\text{bleu-vert}&11.5-13.2&\text{incolore}\\ \hline \end{array}$$

2.1 Indicateurs naturels de $pH$

Contrairement aux indicateurs chimiques purs, les indicateurs naturels contiennent plusieurs composés chimiques qui influent sur la couleur. 
 
Les zones de virage différents donc selon la nature du composé utilisé. 
 
Par exemple, le jus de chou rouge peut ne pas virer au jaunes avant un $pH>14$ s'il date de plusieurs jours.
 
De même, la transition de jus de carotte, par exemple, est difficilement observable. 
 
L'avantage majeur des indicateurs natures sur leurs équivalents de synthèse est leur très faible coût. 
 
On les trouve souvent directement dans la nature où ils ne coûtent pratiquement rien.
$$\begin{array}{|l|l|l|l|} \hline \text{Indicateur}&\text{Couleur (acide)}&\text{Transition} &\text{Couleur (base)}\\& &\text{(approximativement)}\\ \hline \text{Chou rouge (acide - 1er transition)}&\text{rouge}&\text{environ }2.0-3.0&\text{rose}\\ \hline \text{Chou rouge (acide - 2e transition)}&\text{rose}&\text{environ }3.0-4.0&\text{violet}\\ \hline \text{Thé}&\text{jaune}&\text{environ }6.0-7.0&\text{brun}\\ \hline \text{Chou rouge (base - 3e transition)}&\text{violet}&\text{environ }6.0-7.0&\text{bleu}\\ \hline \text{Artichaut}&\text{incolore}&\text{environ }7.0-8.0&\text{jaune}\\ \hline \text{Curry}&\text{jaune}&7.4-8.6&\text{brun-orangé}\\ \hline \text{Curcuma}&\text{jaune}&7.4-8.6&\text{brun-orangé}\\ \hline \text{Chou rouge (base - 4e transition)}&\text{bleu}&\text{environ }8.0-9.0&\text{vert}\\ \hline \text{Betterave}&\text{rouge}&\text{environ }11.0-12.0&\text{jaune}\\ \hline \text{Chou rouge (base - 5e transition)}&\text{vert}&\text{environ }12.0-13.0&\text{jaune}\\ \hline \text{Thym}&\text{jaune}&\text{environ }12.0-13.0&\text{brun}\\ \hline \end{array}$$

3. Utilisation des indicateurs

L'utilisation des indicateurs colorés permet de déterminer une valeur approchée du $pH$ d'une solution.
 
On ajoute quelques gouttes de l'indicateur coloré dans la solution à étudier et on note la couleur obtenue.

4. Le papier $pH$

On peut aussi utiliser un papier $pH$ 
 
Il s'agit du papier préparé à l'aide d'un mélange d'indicateur colorés et qui prend une couleur bien déterminée lorsqu'il est en contact avec une solution de $pH$ étudiée. 
 
 
Il suffit donc de mettre ce papier en contact avec la solution et de comparer la teinte qu'il prend avec une des teintes donnant le $pH$

5. Indicateurs naturels 

5.1 Définition

Un indicateur universel est en mélange d'indicateurs, il donne un changement graduel de couleur selon la valeur du $pH$, contrairement aux indicateurs classiques (Bleu de bromothymol, la phénolphtaléine ou l'Hélianthine) qui ne possèdent qu'un changement de couleur bien marqué.
 
5.2 principe de fabrication d'indicateurs universels et du papier $pH$ 
 
Certaines substances naturelles peuvent faire office d'indications colorés, le jus de chou rouge est l'une d'entre elles.
 
Pour l'obtenir il suffit de broyer des feuilles de chou rouge, de mélanger  avec de l'eau puis filtrer.
 
Le jus de chou rouge comporte un mélange d'espèces chimiques sensible au $pH$.
 
Elle prennent une gamme de couleurs différentes en fonction des valeurs du $pH$ qui va du rouge au jaune en passant par le violet, bleu et le vert.
 
 
Le papier $pH$ est un papier absorbant imbibé d'un indicateur coloré universel qui permet de déterminer le $pH$ d'une solution instantanément en fonction de sa couleur.

6. Dosage d'une solution d'acide chlorhydrique par la soude

6.1 Expérience

A l'aide d'une pipette jaugée, on place dans un bécher un volume de $V_{A}$ d'acide chlorhydrique de concentration $C_{A}$ inconnue à déterminer
 
Ajoutons quelques gouttes de $BBT.$
 
Puis à l'aide d'une burette graduée place au-dessus du bécher, on verse petit à petit dans le bécher la solution d'hydroxyde de sodium de concentration $C_{B}$ connu 
 
 
L'agitateur magnétique permet d'homogénéiser le mélange après ajout de la solution d'hydroxyde de sodium

Observations

Quand on mélange une solution d'acide chlorhydrique $HC1$ et de base $NaOH$, on constate :
 
$-\ $ une élévation de la température du milieu réactionnel
 
$-\ $ le virage de l'indicateur coloré $BBT$ : la couleur jaune du $BBT$ en milieu acide passe à la couleur verte.

Interprétation 

Lors de la réaction acido-basique, on note un important dégagement de la chaleur. 
 
La réaction est donc exothermique.
 
Le virage du $BBT$ de la couleur jaune à la couleur verte explique une diminution de la concentration des hydroniums $H_{3}O^{+}$ du milieu 
 
On peut donc attribuer la diminution des ions hydroniums $H_{3}O^{+}$ de la solution à une réaction entre les ions $H_{3}O^{+}$ et les ions $OH^{-}.$ 
 
Il s'agit de la réaction acido-basique.
 
L'équation-bilan de la réaction s'écrit :
$$H_{3}O^{+}\ +\ OH^{-}\ \longrightarrow\ 2H_{2}O$$

Remarque

les ions $Na^{+}$ et $C1^{-}$ n'interviennent pas dans la réaction : ce sont des ions indifférents 

6.2 Équivalence acido-basique 

6.2.1. Définition

Il y a équivalence lorsque les réactif ont été mélangés dans les proportions stœchiométriques de la réaction de dosage

6.2.2 Détermination de la concentration $C_{A}$

La réaction étudiée ici pour équation :
$$H_{3}O^{+}\ +\ OH^{-}\ \longrightarrow\ 2H_{2}O$$
 
A l'équivalence :
 
$n_{H_{3}O^{+}}=n_{OH^{-}}$
 
$\Rightarrow\;C_{A}V_{A}=C_{B}V_{BE}$
 
$\Rightarrow\;C_{A}=C_{B}\dfrac{V_{BE}}{V_{A}}$

Solutions aqueuses basiques - 2nd S

Classe: 
Seconde
 
 
L'étude de la solution d'acide chlorhydrique a permis de dégager les propriétés communes aux solutions acides.
 
De même, les propriétés communes des solutions basiques peuvent être mises en évidence à partir de l'étude de la solution aqueuse d'hydroxyde de sodium

I. Solutions basiques

1. L'hydroxyde de sodium

L'hydroxyde de sodium pur est appelé soude caustique. 
 
Dans les conditions normales, il se trouve sous forme solide cristalline. 
 
C'est un corps chimique minéral composé de formule chimique $NaOH$, qui est à température ambiante un solide ionique. 
 
Il est fusible vers $318^{\circ}C$, il se présente généralement sous forme de pastilles, de paillettes ou de billes blanches ou d'aspect translucide, corrosives.
 
 
Il est très hygroscopique : il a tendance à absorber l'humidité de l'air, Il prend un aspect sirupeux (de la consistance du sirop). 
 
On dit que l'hydroxyde de sodium est déliquescent

2. Solution d'hydroxyde de sodium

La dissolution de l'hydroxyde de sodium dans l'eau constitue la solution d'hydroxyde de sodium et s'accompagne de dégagement de chaleur. 
 
On dit qu'elle est exothermique.
 
Cette dissolution se traduit par la dispersion et la solvatation des $Na^{+}$ et $OH^{-}$ selon l'équation de mise en solution :
$$NaOH\stackrel{Eau}\longrightarrow Na^{+}\ +\ OH^{-}$$

3. Électrolyse de la solution d'hydroxyde de sodium

3.1 Expérience

Considérons le circuit électrique ci-dessous
 
 
Plaçons de l'eau distillée dans l'électrolyseur et fermons l'interrupteur. 
 
La lampe ne brille pas
 
Remplaçons l'eau distillée par une solution aqueuse d'hydroxyde de sodium et fermons l'interrupteur.
 
La lampe brille et on observe des dégagements gazeux au niveau des électrodes :
 
$-\ $ à la cathode, du dihydrogène, qui produit une faible détonation en présence de la flamme d'une allumette ;
 
$-\ $ à l'anode du dioxygène, qui produit une faible détonation en présence de la flamme d'une allumette

3.2 Interprétation

L'eau distillée versée dans un électrolyseur conduit faiblement le courant électrique (lampe éteinte)
 
En revanche, la solution aqueuse d'hydroxyde de sodium est conductrice : elle est un électrolyte.
 
Elle contient donc des ions

II. Propriétés liées à l'ion hydroxyde

1. Action sur les indicateurs colorés

Introduisons quelques gouttes d'indicateur coloré, dans deux tubes respectivement de l'eau distillée, une solution aqueuse chlorure de sodium (tubes témoins), d'autre part dans un tube contenant une solution aqueuse d'hydroxyde de sodium
$$\begin{array}{|l|l|l|l|} \hline &\text{Eau distillée}&\text{solution chlorure}&\text{solution d’hydroxyde}\\& &\text{de sodium}&\text{de sodium}\\\hline \text{Hélianthine}&\text{Orange}&\text{Orange}&\text{Jaune}\\ \hline BBT&\text{Vert}&\text{Vert}&\text{Bleu}\\ \hline \text{Phénolphtaléine}&\text{Rose}&\text{Rose}&\text{Violette}\\ \hline \end{array}$$
 
On observe que les indicateurs colorés ont la même couleur dans une solution de chlorure de sodium que dans l'eau distillée. 
 
Ce ne sont donc point les ions $Na^{+}$ qui provoquent le changement de couleur des indicateurs
 
Le changement de couleur des indicateurs colorés est dû à la présence des ions hydroxyde $OH$
 
Les solutions qui font virer les indicateurs colorés comme la solution d'hydroxyde de sodium sont appelées solutions basiques
 
Le caractère basique de ces solutions est dû à la présence des ions $OH$ 
 
L'hydroxyde de sodium est totalement ionisé en solution. 
 
C'est une base forte

Remarques

$-\ $ ions $OH^{-}$ peuvent caractérisés par des indicateurs colorés
 
$-\ $ La couleur jaune de la flamme permet d'identifier les ions $Na^{+}$
 
2. Action sur certains cations métalliques
 
L'ion hydroxyde $OH^{-}$ réagit avec les cations pour donner des hydroxydes métalliques
 
Les équations des réactions s'écrivent :
 
$Fe^{2+}\ +\ 2OH^{-}\ \longrightarrow\ Fe(OH)_{2}$
 
$Fe^{3+}\ +\ 3OH^{-}\ \longrightarrow\ Fe(OH)_{3}$
 
$Zn^{2+}\ +\ 2OH^{-}\ \longrightarrow\ Zn(OH)_{2}$
 
$Cu^{3+}\ +\ 3OH^{-}\ \longrightarrow\ Cu(OH)_{2}$
 
$Al^{3+}\ +\ 3OH^{-}\ \longrightarrow\ Al(OH)_{3}$

3. Action sur l'acide chlorhydrique

La réaction entre les solutions d'acide chlorhydrique et d'hydroxyde de sodium totale et qui traduit par l'équation-bilan :
$$H_{3}O^{+}\ +\ Cl^{-}\ +\ Na^{+}\ + OH^{-}\ \longrightarrow\ 2H_{2}O\ +\ Na^{+}\ +\ Cl^{-}$$
 
Les ions sodium et chlorure ne sont pas intervenus : ce sont des ions spectateurs
 
L'équation-bilan s'écrit donc :
$$H_{3}O^{+}\ +\ OH^{-}\ \longrightarrow\ 2H_{2}O$$

III. Exemples d'autres bases

1. Hydroxyde de potassium

L'hydroxyde de potassium $KOH$ est préparé par électrolyse d'une solution aqueuse saturée de chlorure de potassium. 
 
Il est principalement employé pour produire du carbonate de potassium destiné à l'industrie verrière. 
 
Il est aussi à la base de la production de divers sels de potassium, silicate, permanganate...
 
Il est utilisé également pour fabriquer le savon noir, comme électrolyte des piles alcalines et desséchant de gaz.
 
 

2. Hydroxyde de calcium

L'hydroxyde de calcium ou chaux éteinte $Ca(OH)_{2}$ est obtenue par hydratation de l'oxyde de calcium ou chaux vive $CaO$ obtenu par calcination du calcaire.
$$CaO\ +\ H_{2}O\ \longrightarrow\ Ca(OH)_{2}$$
 
Les utilisations de l'hydroxyde sont très nombreuses, dans le traitement de l'eau, des fumées, comme amendement agricole, pour l'obtention de $pH$ basiques...
 
 

3. Ammoniaque

L'ammoniac, gaz très soluble dans l'eau, s'ionise partiellement en solution avec formation d'ions hydroxyde $OH^{-}.$
 
On obtient donc une solution basique
 
L'équation-bilan de la réaction de la réaction s'écrit : 
$$NH_{3}\ +\ H_{2}O\ \leftrightarrows\ NH_{4}\ +\ OH^{-}$$
 
La double flèche indique que l'ionisation n'est pas totale
 
L'ionisation de l'ammoniac libère des ions hydroxydes. 
 
L'ammoniac est une base.
 

Solution des exercices : Généralités sur le mouvement - 2nd S

Classe: 
Seconde
 

Exercice 1

I. Dans chacun des cas suivants, choisissons la bonne réponse.
 
1) Dans le cas d'un mouvement rectiligne uniforme
 
a) le vecteur vitesse est constant.
 
2) Dans le cas d'un mouvement circulaire uniforme
 
b) la valeur du vecteur vitesse est constante.
 
3) Dans le cas d'un mouvement curviligne uniforme:
 
b) la valeur du vecteur vitesse est constante.
 
4) Lorsque la valeur du vecteur vitesse est constante
 
a. le mouvement est uniforme.
 
5) Lorsque le vecteur vitesse est constant
 
b) le mouvement est rectiligne uniforme.
 
II. Lorsqu'on éternue, on ferme les yeux involontairement. Le conducteur d'une automobile roulant à $108\;km.h^{-1}$ éternue pendant une demi-seconde. 
 
Calculons la distance qu'il a parcouru sans voir la route.
 
Soit $d$ cette distance alors, on a : $$d=v.t$$
avec $t=\dfrac{1}{2}\;s=\dfrac{1}{2}\times\dfrac{1}{3600}\;h$
 
A.N : $d=108\times\dfrac{1}{7200}=0.015$
 
Donc, $\boxed{d=0.015\;km=15\;m}$
 

Exercice 2

On étudie la course d'Usain Bolt le Jamaïcain avec précision. On effectue un chronométrage tous les 10 mètres.
 
1) Complétons la colonne position
$$\begin{array}{|l|c|c|c|c|c|c|c|c|c|c|c|}\hline&M_{0}&M_{1}&M_{2}&M_{3}&M_{4}&M_{5}&M_{6}&M_{7}&M_{8}&M_{9}&M_{10}\\ \hline\text{Temps (s)}&0&1.85&2.91&3.82&4.70&5.51&6.37&7.19&8.01&8.87&9.72\\ \hline\text{Position (m)}&0&10&20&30&40&50&60&70&80&90&100\\ \hline\text{Vitesse}&&&&&&&&&&&\\ \text{instantanée}&-&6.9&10.2&11.2&11.8&11.98&11.90&12.2&11.9&11.7&-\\(m/s)&&&&&&&&&&&\\\hline\end{array}$$
2) Calculons les différentes vitesses instantanées. (Voir tableau)
 
3) Calculons la vitesse moyenne entre $M_{0}\ $ et $\ M_{3}$, puis entre $M_{4}\ $ et $\ M_{9}$
 
On a :
 
$\begin{array}{rcl} V_{_{M}}&=&\dfrac{M_{0}M_{3}}{t_{_{3}}-t_{_{0}}}\\ \\&=&\dfrac{30-0}{2.9-0}\\ \\&=&10.3\end{array}$
 
Ainsi, $\boxed{V_{_{M}}=10.3\;m.s^{-1}}$
 
$V_{_{M}}=\dfrac{M_{0}M_{3}}{t_{_{3}}-t_{_{0}}}$
 
De même on a :
 
$\begin{array}{rcl} V_{_{M'}}&=&\dfrac{M_{4}M_{9}}{t_{_{9}}-t_{_{4}}}\\ \\&=&\dfrac{90-40}{8.87-4.70}\\ \\&=&12\end{array}$
 
D'où, $\boxed{V_{_{M'}}=12\;m.s^{-1}}$

Exercice 3

Un mobile autoporteur est lancé sur une table horizontale : On enregistre les positions successives d'un point $M$ du mobile. 
 
Entre deux positions enregistrées, il s'est écoulé une durée $\Delta t=60\;ms.$
 
L'enregistrement de sa trajectoire est donnée par la figure ci-dessous :
$$\begin{array}{|cccccccccccc|}\hline&M_{0}&M_{1}&M_{2}&M_{3}&M_{4}&M_{5}&M_{6}&M_{7}&M_{8}&M_{9}\\&\cdot&\cdot&\cdot&\cdot&\cdot&\cdot&\cdot&\cdot&\cdot&\cdot\\&t_{0}&t_{1}&t_{2}&t_{3}&t_{4}&t_{5}&t_{6}&t_{7}&t_{8}&t_{9}\\ \hline\end{array}$$
Échelle : $1\,cm$ sur le schéma représente $2\,cm$ en réalité
 
1) Nommons les points $M_{0}\;;\ M_{1}\;;\ M_{2}\;;\ \ldots\ (M_{0}$ étant le premier point de la trajectoire$).$
 
$M_{0}\;;\ M_{1}\;;\ M_{2}\;;\ \ldots M_{n}$ sont respectivement le premier, deuxième , troisième$\ldots$ $(n+1)^{ième}$ point de la trajectoire
 
2) La trajectoire du mobile est une droite
 
3) Nature du mouvement du mobile
 
Le mouvement est rectiligne uniforme car, la trajectoire est une droite et le mobile parcourt des distances égales pendant des durées égales
 
4) Calcul des vitesses instantanées du mobile aux dates $t_{2}\;,\ t_{4}\ $ et $\ t_{7}.$
 
$\begin{array}{rcl} v_{2}&=&\dfrac{M_{1}M_{3}}{t_{3}-t_{1}}\\ \\&=&\dfrac{M_{1}M_{3}}{2\Delta t}\\ \\&=&\dfrac{4\cdot 10^{-2}}{2\times 60\cdot 10^{-3}}\\ \\&=&0.33\end{array}$

D'où, $\boxed{v_{2}=0.33\,m\cdot s^{-1}}$
 
$\begin{array}{rcl} v_{4}&=&\dfrac{M_{5}M_{3}}{t_{5}-t_{3}}\\ \\&=&\dfrac{M_{5}M_{3}}{2\Delta t}\\ \\&=&\dfrac{4\cdot 10^{-2}}{2\times 60\cdot 10^{-3}}\\ \\&=&0.33\end{array}$
 
Donc, $\boxed{v_{4}=0.33\,m\cdot s^{-1}}$
 
$\begin{array}{rcl} v_{7}&=&\dfrac{M_{8}M_{6}}{t_{8}-t_{6}}\\ \\&=&\dfrac{M_{8}M_{6}}{2\Delta t}\\ \\&=&\dfrac{4\cdot 10^{-2}}{2\times 60\cdot 10^{-3}}\\ \\&=&0.33\end{array}$
 
Ainsi, $\boxed{v_{7}=0.33\,m\cdot s^{-1}}$
 
5) Représentons le vecteur vitesse du mobile aux positions $M_{2}\;,\ M_{4}\ $ et $\ M_{7}.$
 
 
Échelle : $0.5\;cm\longrightarrow 0.33\;m\cdot s^{-1}$
 
6) On constate que le vecteur- vitesse instantanée est constant.
 
Le résultat est donc en accord avec la réponse de la 3e. question
 
7) La vitesse du mobile au point $M_{9}$
 
Le mouvement étant rectiligne uniforme alors, la vitesse est une constante d'où :
$$v_{9}=0.33\,m\cdot s^{-1}$$

Exercice 4 : Mouvement d'un objet

On repère les positions successives d'un point $L$ d'un disque tournant autour d'un axe grâce à une lampe clignotante placée en $L$ et qui émet des éclairs à intervalles réguliers $\tau=20\;ms.$

 

 
N.B : la courbe n'est pas à échelle. Cependant, entre deux éclairs on mesure $1.5\;cm$
 
1) Déterminons la vitesse instantanée de $L$ en $L_{6}\ $ et $\ L_{2}$
 
On a :
 
$\begin{array}{rcl} V_{_{6}}&=&\dfrac{L_{5}L_{7}}{t_{_{7}}-t_{_{5}}}\\ \\&=&\dfrac{L_{5}L_{7}}{2\tau}\\ \\&=&\dfrac{3.10^{-2}}{2\times 20.10^{-3}}\\ \\&=&0.75\end{array}$
 
D'où, $\boxed{V_{_{6}}=0.75\;m.s^{-1}}$
 
De même :
 
$\begin{array}{rcl} V_{_{2}}&=&\dfrac{L_{1}L_{3}}{t_{_{3}}-t_{_{1}}}\\ \\&=&\dfrac{L_{1}L_{3}}{2\tau}\\ \\&=&\dfrac{3.10^{-2}}{2\times 20.10^{-3}}\\ \\&=&0.75\end{array}$
 
Donc, $\boxed{V_{_{2}}=0.75\;m.s^{-1}}$
 
Traçons les vecteurs vitesses associés (Voir figure)
 
2) Calculons, sans utiliser la règle, la vitesse angulaire $(\omega)$ du solide.
 
Le mouvement est circulaire uniforme alors :
 
$\begin{array}{rcl}\omega=\dfrac{\alpha}{5\tau}&=&\dfrac{\dfrac{\pi}{2}}{5\times\tau}\\ \\&=&\dfrac{\pi}{2\times 5\times 20.10^{-3}}\\ \\&=&\dfrac{10^{3}\times\pi}{200}\\ \\&=&5\pi \end{array}$
 
Ainsi, $\boxed{\omega=15.7\;rad.s^{-1}}$
 
3) Vérifions la relation entre $V\ $ et $\ \omega$, la vitesse angulaire.
 
Par mesure, on trouve $R=5\;cm$
 
Par calcul, on a :
 
$\begin{array}{rcl} V=R\omega&\Rightarrow&R=\dfrac{V}{\omega}\\ \\&\Rightarrow&R=\dfrac{0.75}{15.7}\\ \\&\Rightarrow&R=4.8\;cm\end{array}$
 
Donc, aux erreurs expérimentales près, on trouve le même rayon.
 
4) En déduisons la période $T$ de rotation.
 
On a :
 
$\begin{array}{rcl}\omega=\dfrac{2\pi}{T}&\Rightarrow&T=\dfrac{2\pi}{\omega}\\ \\&\Rightarrow&T=\dfrac{2\pi}{5\pi}\\ \\&\Rightarrow&T=0.4\end{array}$
 
D'où, $\boxed{T=0.4\;s}$
 
5) Le vecteur vitesse de $L$ n'est pas constant au cours du temps, car il change de direction et de sens au cours du temps.
 

Exercice 5 : Étude du mouvement d'un enfant sur un tremplin

L'enregistrement ci-dessous représente dans le référentiel terrestre les positions $E_{i}$ d'un enfant en rollers sur un tremplin.
 
Ces positions sont inscrites à intervalles de temps égaux $\tau=0.20\;s$
 
1) Détermination des différentes phases du mouvement (uniforme, accéléré, décéléré).
 
$-\ $ De $E_{1}\ $ à $\ E_{2}$, le mouvement est accéléré car le mobile parcourt des distances de plus en plus grandes pour des durées égales.
 
$-\ $ De $E_{3}\ $ à $\ E_{10}$, le mouvement est décéléré car le mobile parcourt des distances de plus en plus petites pour des durées égales
 
$-\ $ De $E_{10}\ $ à $\ E_{12}$, le mouvement est uniforme car le mobile parcourt des distances égales pour des durées égales
 
$-\ $ De $E_{12}\ $ à $\ E_{14}$, le mouvement est accéléré
 
2) Détermination des valeurs de $v_{1}\ $ et $\ v_{8}$, vitesses instantanées du point $E$ aux instants $t_{1}\ $ et $\ t_{8}$
 
On a :
 
$\begin{array}{rcl} V_{_{1}}&=&\dfrac{E_{0}E_{2}}{t_{_{2}}-t_{_{0}}}\\ \\&=&\dfrac{E_{0}E_{2}}{2\tau}\\ \\&=&\dfrac{8\times 0.5}{2\times 0.20}\\ \\&=&10\end{array}$
 
Donc, $\boxed{V_{_{1}}=10\;m.s^{-1}}$
 
De même :
 
$\begin{array}{rcl} V_{_{8}}&=&\dfrac{E_{7}E_{9}}{t_{_{9}}-t_{_{7}}}\\ \\&=&\dfrac{E_{7}E_{9}}{2\tau}\\ \\&=&\dfrac{2.5\times 0.5}{2\times 0.20}\\ \\&=&3.125\end{array}$
 
D'où, $\boxed{V_{_{8}}=3.125\;m.s^{-1}}$
 
3) Représentation des vecteurs vitesse $\vec{v}_{1}\ $ et $\ \vec{v}_{8}$
 
Échelle : $1\;cm\longrightarrow 2\;m.s^{-1}$

 

Exercice 11

Un camion $M_{1}$ quitte une ville $A$ à $8\,h\;50\,min$ pour se rendre à une ville $B$ avec une vitesse constante $V_{1}=126\;km.h^{-1}$
 
Un autre camion $M_{2}$ quitte ville $B$ à $9\,h$ pour se rendre à la ville $A$ avec une vitesse $V_{2}$ inconnue. La route est supposée rectiligne et la distance entre les deux villes est de $259\;km.$

 

 
1) Calculons de la durée et la distance parcourue par $M_{1}$ avant le départ de $M_{2}.$
 
Soit $t=t_{2}-t_{1}$ avec $t_{1}$ la date de départ de $M_{1}\ $ et $\ t_{2}$ la date de départ du camion $M_{2}$ 
 
On a :
 
$\begin{array}{rcl} t&=&t_{2}-t_{1}\\ \\&=&9h-8\,h\;50\,mn\\ \\&=&=8\,h\;60\;mn-8\,h\;50\;mn\\ \\&=&10\,mn\end{array}$
 
D'où, $\boxed{t=10\,mn}$
 
Ainsi, au bout de $t=10\,mn$ le camion $M_{1}$ aura parcouru une distance $x_{0_{1}}=V_{1}.t$
 
Par suite :
 
$\begin{array}{rcl} x_{0_{1}}&=&V_{1}.t\\ \\&=&126\times\dfrac{10}{60}\\ \\&=&21\end{array}$
 
D'où, $\boxed{x_{0_{1}}=21\;km}$
 
2) En prenant comme origine des espaces $(x=0)$ la ville $A$ et comme origine des dates $(t=0)$ l'instant de départ du camion $M_{2}.$
 
2.1) Déterminons l'équation horaire $x_{1}$ du camion $M_{1}$
 
Soit : $x_{1}=V_{1}t+x_{0_{1}}\Rightarrow x_{1}=126t+21$
 
D'où, $\boxed{x_{1}(t)=126t+21}$
 
2.2) Détermination en fonction de $V_{2}$ l'équation horaire $x_{2}$ du camion $M_{2}.$
 
En tenant compte de l'orientation de l'axe, on a : $x_{2}=-V_{2}t+x_{0_{2}}$
 
Or, à $t=0\,s\;,\ x_{0_{2}}=259\,km$ donc, $x_{2}=-V_{2}t+259$
 
Ainsi, $\boxed{x_{2}(t)=-V_{2}t+259}$
 
3) Déterminons La date $t$ et l'heure d'arrivée $t'$ du camion $M_{1}$ à destination
 
L'équation horaire du camion $M_{1}$ étant donnée par : $x_{1}=126t+21$
 
Comme la distance entre les deux villes est de $259\;km$ alors, le camion $M_{1}$ arrive à destination lorsque $x_{1}=259.$
 
Par suite,
 
$\begin{array}{rcl} 126t+21=259&\Rightarrow&126t=259-21\\ \\&\Rightarrow&t=\dfrac{259-21}{126}\\ \\&\Rightarrow&t=1\,h\ 53\,mn\end{array}$
 
D'où, $\boxed{t=1\,h\ 53\,mn}$
 
Le camion $M_{1}$ ayant quitté la Ville $A$ vers $8\,h\ 50\,mn$ donc, l'heure d'arrivée $t'$ à destination sera donnée par :
 
$\begin{array}{rcl} t'&=&8\,h\ 50\,mn+t\\ \\&=&8\,h\ 50\,mn+1\,h\ 53\,mn\\ \\&=&10\,h\ 43\,mn\end{array}$
 
Ainsi, $\boxed{t'=10\,h\ 43\,mn}$
 
4) Déterminons la vitesse $V_{2}$ du camion $M_{2}$ pour que les deux mobiles arrivent en même temps à destination
 
Soit $t''$ le temps mis par le camion $M_{2}$ pour arriver à destination.
 
L'heure d'arrivée étant égale $t'=10\,h\ 43\,mn$ alors,
 
$\begin{array}{rcl} t''&=&10\,h\ 43\,mn-9\,h\\ \\&=&1\,h\ 43\,mn\end{array}$
 
Par ailleurs, d'après l'équation horaire du camion $M_{2}$, on a : $x_{2}=-V_{2}t+259$
 
Or, le camion $M_{2}$ arrive à destination lorsque $x_{2}=0$
 
Par suite,
 
$\begin{array}{rcl} -V_{2}.t''+259=0&\Rightarrow&V_{2}=\dfrac{259}{t''}\\\\&\Rightarrow&V_{2}=\dfrac{259}{\left(1+\dfrac{43}{60}\right)}\\\\&\Rightarrow&V_{2} =150.87\;km\cdot h^{-1}\end{array}$
 
D'où, $\boxed{V_{2}=150.87\;km\cdot h^{-1}}$
 
5) En supposant que $V_{2}=238\;m.s^{-1}$, en déduisons :
 
5.1) La date et l'heure de rencontre des deux camions.
 
Soit : $V_{2}=238\;m\cdot s^{-1}$, ce qui donne, après conversion :
 
$V_{2}=238\times 3.6=856.8\;km\cdot h^{-1}$
 
L'équation horaire sera alors donnée par : 
 
$x_{2}=-856.8t+259$
 
A la rencontre, on a : $x_{1}=x_{2}$
 
Ainsi,
 
$\begin{array}{rcl} 126t+21=-856.8t+259&\Rightarrow&126t+856.8t=259-21\\\\&\Rightarrow&982.8t=238\\\\&\Rightarrow&t=\dfrac{238}{982.8}\\\\&\Rightarrow&t =14.5\,mn\end{array}$
 
D'où, $\boxed{t=14\,mn\ 30\,s}$
 
L'origine des dates $(t=0)$ étant l'instant de départ du camion $M_{2}$ donc, l'heure de rencontre $t'$ est donnée par
 
$t'=9\,h+14\,mn\ 30\,s=9h\ 14\,mn\ 30\,s$
 
D'où, $\boxed{t'=9h\ 14\,mn\ 30\,s}$
 
5.2) La position de rencontre.
 
Soit $d$ la position de rencontre des deux camions.
 
Considérons l'équation horaire du camion $M_{2}\ : x_{2}=-856.8t+259$
 
On obtient alors : $d=-856.8\times\dfrac{14.5}{60}+259=51.9\,km$
 
D'où, $\boxed{d=51.9\,km}$
 
6) Déterminons les dates où les deux camions sont distants de $5\;km$
 
Les deux camions sont distants de $5\;km$ signifie que $\left|x_{2}-x_{1}\right|=5$
 
On a :
 
$\begin{array}{rcl} \left|x_{2}-x_{1}\right|=5&\Leftrightarrow&\left|-856.8t+259-(126t+21)\right|=5\\\\&\Leftrightarrow&\left|-982.8t+238\right|=5\\\\&\Leftrightarrow&\left\lbrace\begin{array}{rcl}-982.8t+238&=&5\\-982.8t+238&=&-5 \end{array}\right.\\\\&\Leftrightarrow&\left\lbrace\begin{array}{rcl}-982.8t&=&-233\\-982.8t&=&-243 \end{array}\right.\\ \\&\Leftrightarrow&\left\lbrace\begin{array}{rcl} t&=&\dfrac{233}{982.8}\\\\t&=&\dfrac{243}{982.8}\end{array}\right.\nonumber\\\\&\Leftrightarrow&\left\lbrace\begin{array}{rcl} t_{1}&=&14\,mn\ 12\,s\\t_{2}&=&14\,mn\ 48\,s\end{array}\right.\end{array}$
 
Commentons le résultat
 
La date $t_{1}$ correspond à la date avant la rencontre
 
La date $t_{2}$ correspond à la date après la rencontre

Exercice 12

 
1. Nature précise du mouvement
 
Le mouvement est uniformément accéléré, car le mobile parcourt des distances de plus en plus grandes pour des durées égales
 
2-1. Mesure de la distance $M_{0}M_{8}$
 
$M_{0}M_{8}=23\,cm$
 
2.2 Déterminons l'intervalle de temps qui sépare les deux positions $M_{0}$ et $M_{8}$
 
$\begin{array}{rcl} t&=&40\,m\cdot s\Delta t\\&=&8 t\\&=&8\times40\,m\cdot s\\\Rightarrow\Delta \boxed{t=3.2\cdot 10^{-1}s} \end{array}$
 
2.3 Déterminons les valeurs des vitesses instantanées $v_{1}$, $v_2$ et $v_5.$
 
$\begin{array}{rcl} v_{1}&=&\dfrac{M_{0}M_{2}}{t_{2}-t_{0}}\\&=&\dfrac{M_{0}M_{2}}{2t}\\&=&\dfrac{1.5\cdot10^{-2}}{2\times40\cdot10^{-3}}\\\Rightarrow\boxed{v_{1}=0.19m\cdot s^{-1}} \end{array}$
 
$\begin{array}{rcl} v_{2}&=&\dfrac{M_{1}M_{3}}{t_{3}-t_{1}}\\&=&\dfrac{M_{1}M_{3}}{2t}\\&=&\dfrac{3\cdot 10^{-2}}{2\times40\cdot^{-3}}\\\Rightarrow\boxed{v_{2}=0.38m\cdot s^{-1}} \end{array}$
 
$\begin{array}{rcl} v_{5}&=&\dfrac{M_{4}M_{6}}{t_{6}-t_{4}}\\&=&\dfrac{M_{4}M_{6}}{2t}\\&=&\dfrac{7\cdot10^{-2}}{2\times40\cdot10^{-3}}\\\Rightarrow\boxed{v_{2}=0.88m\cdot s^{-1}} \end{array}$
 
3.2. Les vitesses instantanées augmentent avec le temps.
 
L'observation des vitesses instantanées successives permet donc d'affirmer que le mouvement du mobile autoporteur est accéléré
 
3.3. Représentons les vecteurs vitesses instantanées correspondant aux positions $M_{2}$ et $M_{5}$ du mobile
 
(Voir figure)

Exercice 13

 
1. Complétons le tableau
 
$\begin{array}{|l|c|c|} \hline \text{Partie du trajet }&\text{Nature de la trajectoire }&\text{Nature du mouvement}\\ \hline AB&\text{Droite }&\text{Rectiligne }\\ \hline BC&\text{Arc de cercle }&\text{Circulaire }\\ \hline CD&\text{Courbe }&\text{Curviligne}\\ \hline \end{array}$
 
2.a. Détermination de sa vitesse moyenne $V_{1}$ sur le trajet $AB.$
 
$\begin{array}{rcl} V_{1}&=&\dfrac{AB}{\Delta t_{1}}\\&=&\dfrac{340}{20}\\\Rightarrow\boxed{V_{1}=17\,m\cdot s^{-1}} \end{array}$
 
b. Détermination de la distance du parcours $BC.$
 
$\begin{array}{rcl} BC&=&V_{2}\Delta t_{2}\\&=&15.7\times30\\\Rightarrow\;\boxed{BC=471\,m} \end{array}$
 
c. Détermination de la durée $\Delta t_{3}$ de ce parcours $CD$
 
$\begin{array}{rcl} \Delta t_{3}&=&\dfrac{CD}{V_{3}}\\&=&\dfrac{143}{14.3}\\\Rightarrow\Delta\boxed{t_{3}=10s} \end{array}$
 
3) Déduisons la nature du mouvement du mobile sur tout le trajet entre $A$ et $D$
 
Le mouvement du mobile sur tout le trajet est curviligne, puisque la trajectoire est une courbe
 
4. Calcul de la vitesse moyenne $V_{m}$ du mobile sur tout le trajet entre $A$ et $D.$
 
$\begin{array}{rcl} V_{m}&=&\dfrac{AB+BC+CD}{\Delta t_{1}+\Delta t_{2}+\Delta t_{3}}\\&=&\dfrac{340+471+143}{20+30+10}\\\Rightarrow\boxed{V_{m}=15.9\,m\cdot s^{-1}} \end{array}$

Exercice 14

 
1. Étude de la phase $I$
 
a. Rappel de la définition de la trajectoire d'un mobile.
 
La trajectoire d'un mobile est l'ensemble des positions successivement occupées par le mobile au cours du temps
 
b. La vitesse du véhicule de $0$ à $12$ secondes augmente , la vitesse est une fonction croissante du temps
 
c. Déduction de la nature du mouvement du véhicule
 
Le mouvement est accéléré
 
2) Étude la phase $II$
 
a. La vitesse du véhicule pendant cette phase est constante
 
b. Détermination, à partir du graphique, la vitesse du véhicule et la durée de la phase $II.$
 
$V_{II}=35\,m\cdot s^{-1}$
 
c.Convertissons la vitesse du véhicule pendant cette phase en $km\cdot h^{-1}.$
 
$\begin{array}{rcl} V_{II}&=&35\,m\cdot s^{-1}\\&=&35\times\dfrac{m}{s}\\&=&35\times\dfrac{10^{3}km}{\dfrac{1}{3600}h}\\\Rightarrow\boxed{V_{II}=126\,km\cdot h^{-1}} \end{array}$
 
d. Calcul de la distance d parcourue par le véhicule au cours de cette phase.
 
$\begin{array}{rcl} d_{II}&=&V_{II}\Delta t_{II}\\&=&126\times(24-12)\\\Rightarrow\boxed{d_{II}=1512\,km} \end{array}$
 
3. Étude de la phase $III$
 
a. La vitesse du véhicule pendant cette phase diminue , car cette vitesse est une fonction décroissante du temps
 
b. Nature de mouvement du véhicule au cours de cette phase
 
Le mouvement du véhicule est retardée ou décéléré
 
c.Détermination, à partir du graphique, la vitesse en $m\cdot s^{-1}$ du véhicule au temps $t=30\text{secondes}$
 
$V_{III}=15\,m\cdot s^{-1}$
 
 

DEVOIR TL2 2019 2020

EXERCICE2

 Les bobines du secteur primaire et secondaire d'un transformateur de laboratoire possèdent $N_{1}=500$ et
$N_{2}=125$ spires. Les tensions efficaces mesurées sont $U_{1} =12.40V$ et $U_{2} =3.08V$
1.1. Calculer le rapport de transformation $m$ du transformateur.
1.2. Celui-ci est-il abaisseur et élévateur de tension ?
1.3. Que signifie les $4$ grandeurs de la relation ?
1.4. La bobine de $125$ spires est conservée au secondaire.
Calculer le nombre de spires de la bobine constituant la bobine du primaire pour obtenir un rapport de
transformation de $2.0$

EXERCICE3

3.1. La tension de sortie de l'alternateur d'une centrale électrique est élevée au moyen d'un transformateur
dont la plaque signalétique prote les indicateurs : $98 MVA /11.5 kV/136 kV/ 50Hz$
3.1.1. Que représente ces valeurs ?
 $98 MVA$ : ....................................................................................................
$11.5 kV$ : ......................................................................................................
$136 kV$ : .......................................................................................................
$50 Hz$ : ........................................................................................................
 3.1.2 Calculer le rapport de transformation m. Celui-ci est-il élévateur ou abaisseur de tension ? Quel est sa fonction ?
3.1.3. Calculer les intensité's $I_{1}$ et $I_{2}$
3.2. Pour chaque situation, indiquer si le transformateur est élévateur ou abaisseur de tension et calculer son rapport de transformation.
 3.2.1. Un poste de transformation électrique est passé de $20kV$ à $400 V$
3.2.2. Un poste de transformation électrique est passé de $230V$ à $23 kV$
Électricité
 
Pylône électrique près d'une centrale nucléaire (©photo)

À RETENIR
•    Un courant électrique est généré par le déplacement de charges électriques dans un matériau conducteur. Le courant est dit « continu » lorsque des électrons se déplacent dans une même direction au sein de ce conducteur et « alternatif » quand leur mouvement alterne entre un sens et un autre.
•    L’électricité est aujourd’hui utilisée pour l’éclairage, le chauffage mais aussi pour alimenter un nombre croissant d'appareils électroniques.
•    L'électricité est difficilement stockable en grande quantité et à des coûts abordables. Cette question du stockage est centrale dans le développement des énergies renouvelables intermittentes.
•    Une puissance électrique est mesurée en watts $(W)$ et ses multiples $(kW, MW, GW, TW)$ tandis que
        qu'une quantité d'électricité produite ou consommée pendant une période donnée est mesurée en
wattheures $(Wh)$ ou ses multiples $(kWh, MWh, GWh, TWh)$.

Sommaire

  •    Définition et catégories
  •   Fonctionnement
  •    Enjeux
  •    Acteurs majeurs
  • Unités et chiffres clés
  • Passé et présent
  • Futur

Définition et catégories
L’électricité est un phénomène électromagnétique créé par l’interaction de particules présentes dans la matière qui sont chargées positivement ou négativement et dont les effets peuvent être utilisés pour générer de l’énergie.
La matière est composée d’atomes constitués d’un noyau central formé de protons et de neutrons. Les protons ont une charge positive et les neutrons, comme leur nom l’indique, sont neutres et n’ont pas de charge. Autour du noyau de l’atome gravitent plusieurs électrons qui ont une charge négative.
Normalement, dans un atome, la charge négative des électrons et la charge positive des protons sont de même grandeur. L’atome est alors électriquement neutre. Cependant, dans certaines conditions, un électron peut quitter l’atome ou s’y ajouter. Ainsi les électrons peuvent circuler dans la matière et créer un courant électrique, ou peuvent s’accumuler en certains endroits et créer de l’électricité statique.
L’électricité est une énergie secondaire ou un vecteur d’énergie.
L’électricité ne se perçoit que par ses effets parmi lesquels figurent certaines manifestations naturelles comme les éclairs. Aujourd’hui, l’électricité est utile à chaque aspect de notre vie quotidienne. Nous nous en servons pour manger, nous déplacer, nous éclairer et nous soigner.
L’électricité est une énergie secondaire ou un vecteur d’énergie car elle est générée à partir de la transformation d’une énergie primaire au moyen d’un système de conversion. Une énergie primaire est une énergie directement disponible dans la nature comme les énergies fossiles, la géothermie, le rayonnement solaire, le vent ou encore la biomasse. Par exemple, la combustion du charbon (énergie primaire) est utilisée dans une centrale thermique pour produire de l’électricité (énergie secondaire).
Fonctionnement technique ou scientifique
Les propriétés de l’électricité permettent de comprendre le fonctionnement de ce phénomène pourtant invisible à l’œil nu.
L’électricité statique
Lorsque l’on frotte une règle en plastique sur du papier, les électrons superficiels des atomes du papier rejoignent les atomes de la règle. Les charges électriques sont alors piégées dans des matériaux isolants (le plastique, le papier, le verre, etc.) qui les empêchent de circuler. Ce phénomène est appelé électricité statique. Il peut se manifester très rapidement lorsque l’on touche la règle par un léger choc électrique. Il s’agit du même phénomène lorsqu’ayant marché sur une moquette, on touche la poignée d’une porte.
La quantité d’électricité statique produite n’est pas suffisante pour être industrialisée et satisfaire nos besoins énergétiques habituels.
L’électricité dynamique
Dans ce cas, les charges électriques ne sont pas piégées dans des matériaux isolants. A l’aide d’un fil conducteur, les électrons se déplacent et un courant électrique est créé.
Le courant électrique
Un courant électrique est généré à partir de l’électricité dynamique. Les charges électriques se déplacent dans un matériau conducteur. Les métaux, l’eau salée ou bien le corps humain sont de bons conducteurs. Le courant est dit continu lorsque les électrons se déplacent dans un conducteur dans une même direction. Le courant alternatif correspond au mouvement des électrons qui alterne entre un sens et un autre. Ce mouvement de va-et-vient des charges électriques est produit entre autres par la rotation d’un alternateur.
Enjeux par rapport à l'énergie
Le stockage de l'électricité
•    L’électricité est difficilement stockable en quantité suffisante et à des coûts abordables pour satisfaire nos besoins énergétiques. Les solutions directes requièrent des conducteurs « sans résistance » appelés supraconducteurs dans lesquels il est théoriquement possible de faire circuler sans perte l’électricité que l’on souhaite stocker. Ces matériaux actuellement disponibles à de très faibles températures de l'ordre de quelques degrés Kelvin sont réservés à des applications particulières et pour de faibles quantités.
Les solutions indirectes ne fournissent que des solutions partielles, onéreuses et souvent locales (batteries d’accumulateurs, power-to-gas, air comprimé qu’on détend ensuite, eau relevée entre deux barrages, etc.).
•    La production d’électricité doit donc être continue afin de répondre aux consommations du moment. Or, la consommation d’électricité varie selon les moments de la journée. Il faut par conséquent être capable d’ajuster la production d’électricité à la consommation.
L’utilisation de la très haute tension permet de limiter les pertes en ligne.
Le transport de l'électricité
•    L’électricité se transporte facilement et rapidement. Des lignes électriques livrent l’électricité depuis la centrale électrique jusqu’aux zones de consommation. Le transport de l’électricité à l’échelle nationale est principalement assuré en très haute tension à 400 000 volts via des lignes aériennes dites d’interconnexion.
Des opposants se manifestent de plus en plus fréquemment pour demander leur disparition du champ visuel, ce qui est toujours coûteux et parfois techniquement presque impossible. A l’échelle régionale ou locale, le transport est assuré en haute tension (225 000 et 63 000 volts essentiellement) via des lignes qui, elles, peuvent  être enterrées.
•    L’utilisation de la très haute tension permet de limiter les pertes en ligne dues à l’effet Joule (dégagement de chaleur) ou aux effets électromagnétiques (effets capacitifs entre la ligne et le sol). Les pertes énergétiques dans les lignes à haute tension sont proportionnelles aux distances parcourues par le courant électrique.
La distribution d'électricité
•    Les réseaux de distribution livrent directement l’électricité chez les consommateurs finaux. Les lignes électriques sont à une tension de 20 000 volts, augmentant la déperdition énergétique unitaire mais sur de courtes distances. Des postes de transformation sont placés à l’interconnexion des réseaux de transport et de distribution.
•    Certains moyens de production d’électricité décentralisés (éoliennes, panneaux photovoltaïques chez un particulier) peuvent être directement raccordés au réseau de distribution et ne passent pas par le réseau de transport. On parle de production locale pour cette raison.
Lors du transport et de la distribution d’électricité, le courant est le plus souvent triphasé. Il y a trois câbles conducteurs par circuit pour optimiser l’acheminement de l’électricité et minimiser les pertes en lignes.
Acteurs majeurs
Les acteurs majeurs sont principalement des sociétés de production ou de transport dont les États sont souvent actionnaires à l'image d'EDF en France. Cependant, ils contrôlent toujours les activités via des lois et règlements nationaux.
Des pays comme la Norvège, le Brésil et le Canada génèrent l'essentiel de leur électricité grâce à l'hydroélectricité.
En $2015$, les pays consommant le plus d’électricité dans le monde sont la Chine $(4 921 TWh)$, les États-Unis $(3 848 TWh)$, l'Inde (1 027 TWh), le Japon $(921 TWh)$, la Russie $(870 TWh)$ et l’Allemagne (521 TWh)(1). La France a consommé près de 475 TWh en 2015 selon les données de RTE.
Les États-Unis, le Japon et l’Allemagne utilisent encore en grande partie des énergies fossiles pour produire leur électricité tandis que la France produit près de 75% de son électricité à partir d'énergie
 nucléaire. Des pays comme la Norvège, le Brésil et le Canada génèrent l'essentiel de leur électricité grâce à l'hydroélectricité.
Au niveau industriel, EDF est le plus grand producteur mondial d'électricité avec $619,3 TWh$ générés en $2015(2)$.
Unités de mesure et chiffres clés
•    Tension électrique : mesurée en volt $(V)$, elle permet de déterminer la concentration de charges électriques dans un matériau.  Elle peut être comparée à la pression de l’eau dans un tuyau lorsque le robinet est fermé.
•    Intensité du courant électrique : traduite en ampère $(A)$, elle permet de mesurer le débit des électrons dans le conducteur, à l’image du débit d’eau qui sort du robinet.
•    Puissance électrique : mesurée en watt ou plus couramment en kilowatt ($kW$, soit $1 000 W$) ou mégawatt ($MW$, soit $1 000 kW$), elle permet de déterminer la quantité d’énergie transmise et se mesure par le produit de la tension et de l’intensité. La puissance électrique peut être associée à la puissance du jet d’eau lorsqu’il sort du robinet.
•    Energie électrique : elle permet d’évaluer la quantité d'électricité produite ou consommée pendant une période donnée. Elle se mesure principalement en kilowattheure $(kWh)$, en mégawattheure ($MWh$ ou $1 000 kWh$), en gigawattheure ($GWh$ ou $1 000 000 kWh$) et en térawattheure ($TWh$ ou $1 000 000 000 kWh$). Il s’agit du nombre de $kW$ multiplié par le nombre d’heures d’utilisation.
Passé et présent
La maîtrise de l’électricité s’est développée au XIXe siècle (notamment avec l’ampoule à incandescence de Thomas Edison) et a entraîné la seconde révolution industrielle. L’électricité est d’abord utilisée à des fins industrielles (moteurs et chauffage des pièces) et d’aménagement du territoire (transport et éclairage public). Peu à peu, l’électricité entre dans les foyers et, multipliant ses usages domestiques, révolutionne les habitudes et le rythme de vie.
Vecteur énergétique indispensable à notre mode de vie, l’électricité est aujourd’hui utilisée pour l’éclairage, le chauffage mais aussi pour alimenter de nombreux appareils que nous utilisons tous les jours. Couplée à l’électronique, l’électricité est un remarquable vecteur énergétique par la souplesse et l’efficacité des processus qu’elle permet de mettre en œuvre d’autant que ses usages se font sans émission de polluants atmosphériques ($CO2$ notamment, même s’il ne faut pas oublier les pollutions qui peuvent accompagner sa production dans les centrales).
Futur
Devenue un indicateur de développement humain, l’électricité est indispensable pour satisfaire nos besoins énergétiques. On assiste à une électrification du monde de plus en plus répandue et intense. Pourtant, près de $1,2$ milliard de personnes, soit $17%$ de la population mondiale n’avait pas accès à l’électricité en $2013$ selon l'AIE(3), Cet accès est une préoccupation majeure dans de nombreux pays en voie de développement où d’importants programmes d’électrification ont été mis en place, notamment en Afrique subsaharienne.
Les solutions de stockage de l’électricité sont particulièrement importantes pour les énergies renouvelables intermittentes.
Dans les pays à forte consommation électrique, l’amélioration des réseaux de transport et de distribution, apparaît essentiel pour limiter les pertes énergétiques. Le développement progressif des réseaux intelligents (smart grids) permet une optimisation des flux électriques en jouant plus rapidement et efficacement sur la production comme sur la consommation. Ces améliorations permettraient aux marchés de l’électricité d’assurer un approvisionnement efficace et sûr et d’économiser au mieux les moyens de production nécessaires (centrales).
Le développement du stockage de l’électricité (dont on sait la difficulté) combiné avec celui des réseaux intelligents est un enjeu majeur pour une optimisation des flux électriques et surtout pour un usage plus complet des productions locales. Cela est particulièrement important pour les énergies renouvelables à production intermittente (et plus ou moins prévisible).
Concrètement
Dix ampoules de $100 watts$ allumées pendant une heure correspondent à la consommation de $1 kWh$. Un térawattheure $(TWh)$ reviendrait dans ce cas à allumer pendant une heure dix milliards d’ampoules.
La production mondiale d’électricité s'est élevée à $24 098 TWh(4)$.
Selon l’Agence International de l’Energie, une hausse de $75%$ de la consommation d’électricité entre $2007$ et $2030$ est à prévoir. Cela résulte notamment de l’accès à l’électricité pour des populations qui en étaient jusqu'ici privées et des changements des processus industriels ou domestiques utilisant davantage d’électricité.
En moyenne, un Français consomme$ 7 756 kWh/an$ tandis qu'un habitant consomme moins de $300 kWh/an$ en moyenne dans certains pays d’Afrique comme le Cameroun, le Congo ou le Kenya et parfois même moins de $100 kWh/an$ comme au Bénin(5).
Le saviez-vous ?
Le courant électrique consommé par un particulier n’est pas le même que celui des réseaux de transport et de distribution. Le courant circulant sur les lignes à très haute tension à $400 000 volts$ est converti par des transformateurs électriques en un courant de$ 220 volts$ pour les consommateurs finaux.

Solutions aqueuses acides - 2nd S

Classe: 
Seconde
 

I. Classification des solutions

1. Expérience

Prélevons une petite partie de la solution à tester et plaçons-la dans un tube à essais.
 
Puis ajoutons dans ce tube à essais quelques gouttes de Bleu de Bromothymol $(B.B.T.)$

2. Observations

 
On constate :
 
$-\ $ Certaines solutions, en présence du $B.B.T$, prennent la teinte jaune
 
$-\ $ D'autres virent au bleu en présence de $B.B.T$
 
$-\ $ Le reste des solutions se colorent en vert suite à l'ajout du $B.B.T$

3. Interprétation

Les solutions ne donnent pas la même coloration avec le $B.B.T.$ 
 
Elles sont donc de natures différentes. 
 
Le $B.B.T$ est donc une substance qui change de couleur suivant la nature de la solution

4. Conclusion

$-\ $ Les solutions qui font virer le $B.B.T$ au jaune sont appelées solutions acides

Exemples : 

L'acide chlorhydrique $HCl$, le jus de mangue
 
$-\ $ Les solutions basiques sont des solutions qui prennent la chloration bleue en présence de $B.B.T$

Exemples : 

La solution d'hydroxyde de sodium $NaOH$, la lessive
 
$-\ $ Les solutions neutres virent en vert en présence de $B.B.T$

Exemples : 

Le chlorure de sodium $NaCl$, l'eau $HCl$

II. Chlorure d'hydrogène

1. Structure du chlorure d'hydrogène

Le chlorure d'hydrogène $HCl$ est constituée d'un atome d'hydrogène $H$ et d'un atome de chlore $Cl$, liés par une liaison simple. 
 
Le chlore étant nettement plus électronégatif que l'hydrogène, la liaison est polarisé
 
Comme tous les composés gazeux, le chlorure d'hydrogène a une structure moléculaire
 
Le liquide obtenu par liquéfaction du gaz ne conduit pas le courant électrique.
 
Il a également une structure moléculaire

2. Propriétés physiques

Le chlorure d'hydrogène anhydre est un gaz incolore, d'odeur âcre et irritante, facilement liquéfiable $($sous pression atmosphérique, il se liquéfie entre $-94$ et $-85^{\circ}C.)$
 
Il est très soluble dans l'eau ; $20^{\circ}C$ et à la pression atmosphérique, un litre d'eau peut dissoudre environ $450$ litres de ce gaz
 
Cette grande solubilité du chlorure d'hydrogène peut être mise en évidence grâce l'expérience du jet d'eau
 
 
La dissolution s'accompagne d'un très grand dégagement de chaleur. 
 
Il est également soluble dans de nombreux solvants organiques (méthanol, éthanol, propanol...etc)

III. Acide chlorhydrique

1. Propriétés conductrices de la solution aqueuse d'acide chlorhydrique

1.1 Expérience

Considérons le circuit électrique ci-dessous
 
 
Plaçons de l'eau distillée dans l'électrolyseur et fermons l'interrupteur. 
 
La lampe ne brille pas.
 
Remplaçons l'eau distillée par une solution aqueuse de chlorure d'hydrogène et fermons l'interrupteur.
 
La lampe brille et on observe des dégagements gazeux au niveau des électrodes :
 
$-\ $ à la cathode, du dihydrogène, qui produit une faible détonation en présence de la flamme d'une allumette ;
 
$-\ $ à l'anode du dichlore, qui se dissout en partie dans l'eau et déclore l'indigo

1.2 Interprétation

La solution aqueuse d'acide chlorhydrique est conductrice : elle est un électrolyte.
 
Elle contient donc des ions
 
Ces ions apparaissent lors de la dissolution du chlorure d'hydrogène dans l'eau
 
L'équation-bilan de la réaction s'écrit :
 
$$HCl\ +\ H_{2}O\ \longrightarrow\ H_{3}O^{+}\ +\ Cl^{-}$$
 
Au cours de la réaction, la molécule d'eau arrache un proton $H^{+}$ à la molécule du chlorure d'hydrogène $HCl$, donnant l'ion hydronium $H_{3}O^{+}.$ 
 
Il se forme un ion chlorure $Cl^{-}$

VI. Propriétés des solutions aqueuses de chlorure d'hydrogène

1. Propriétés liées à l'ion hydronium $H_{3}O^{+}$

1.1 Action sur les indicateurs colorés

Introduisons quelques gouttes d'indicateur coloré, dans deux tubes respectivement de l'eau distillée, une solution aqueuse chlorure de sodium (tubes témoins), d'autre part dans un tube contenant une solution aqueuse d'acide chlorhydrique
$$\begin{array}{|l|l|l|l|} \hline &\text{Eau distillée}&\text{solution chlorure}&\text{solution d’acide}\\& &\text{de sodium}&\text{de sodium}\\ \hline \text{Hélianthine}&\text{Orange}&\text{Orange}&\text{Rouge}\\ \hline \text{BBT}&\text{Vert}&\text{Vert}&\text{Jaune}\\ \hline\text{Phénolphtaléine}&\text{Rose}&\text{Rose}&\text{Incolore}\\ \hline \end{array}$$
 
On observe que les indicateurs colorés ont la même couleur dans une solution de chlorure de sodium que dans l'eau distillée. 
 
Ce ne sont donc point les ions $Cl^{-}$ qui provoquent le changement de couleur des indicateurs
 
Le changement de couleur des indicateurs colorés est dû à la présence des ions hydroniums $H_{3}O^{+}$
 
Les solutions qui font virer les indicateurs colorés comme la solution le chlorure d'hydrogène sont appelées solutions acides
 
Le caractère acide de ces solutions est dû à la présence des ions $H_{3}O^{+}$
 
La solution aqueuse de chlorure d'hydrogène est une solution acide. 
 
C'est pourquoi on appelle acide chlorhydrique $(H_{3}O^{+}+Cl^{-})$
 
Le chlorure d'hydrogène est totalement ionisé en solution. 
 
C'est un acide fort
 
La concentration molaire en ion hydronium est égale à la concentration de l'acide chlorhydrique
$$C_{H_{3}O^{+}}=C_{HCl}$$

Remarque

La saveur acide des agrumes ou du vinaigre est due aux ions $H_{3}O^{+}$
 
Il ne faut pas s'amuser à gouter les acides utilisés au laboratoire qui sont très dangereux

1.2 Action sur certains métaux

L'ion $H_{3}O^{+}$ des solutions d'acide attaque certains métaux tels que le zinc, le fer et l'aluminium avec dégagement d'hydrogène
 
Les équation-bilan des réactions s'écrivent :
 
$Fe^{2+}\ +\ H_{3}O^{+}\ \longrightarrow\ Fe^{2+}\ +\ H_{2}\ +\ 2H_{2}O$
 
$Zn^{2+}\ +\ H_{3}O^{+}\ \longrightarrow\ Zn^{2+}\ +\ H_{2}\ +\ 2H_{2}O$
 
$Al^{3+}\ +\ H_{3}O^{+}\ \longrightarrow\ Al^{3+}\ +\ \dfrac{3}{2}H_{2}\ +\ 3H_{2}O$

1.3 Action sur les bases

L'ion hydronium des solutions aqueuses d'acides réagissent sur les bases pour donner de l'eau et du sel

2. Propriétés des ions chlorure $Cl^{-}$

Versons quelques gouttes d'une solution de nitrate d'argent $(Ag^{+}+3NO^{-})$ dans une solution de chlorure d'hydrogène $(H_{3}O^{+}+Cl^{-})$
 
 
On observe aussitôt un précipité blanc qui noircit à la lumière
 
Il s'agit du chlorure d'argent qui apparait à l'état solide car il est insoluble dans l'eau
 
L'équation-bilan de la réaction s'écrit :
$$Ag\ +\ Cl^{-}\ \longrightarrow\ AgCl$$

V. Acides courants et produits naturels acides

1. Acides courants

Il existe de nombreuses solutions acides
 
Au laboratoire les acides les plus couramment utilisés sont :
 
$-\ $ L'acide sulfurique $H_{2}SO_{4}$ : il est totalement ionisé en solution, c'est un acide fort
 
L'équation-bilan de la réaction s'écrit :
$$H_{2}SO_{4}\ +\ 2H_{2}O\ \longrightarrow\ 2H_{3}O^{+}\ +\ SO_{4}^{2-}$$
 
L'acide sulfurique est un diacide. 
 
Dilué, ses propriétés sont comparables à celles de l'acide chlorhydrique Concentré, il a des propriétés déshydratantes
 
$-\ $ L'acide nitrique $HNO_{3}$ : c'est un monoacide fort. 
 
Son action sur l'eau se traduit par l'équation-bilan :
$$HNO_{3}\ +\ H_{2}O\ \longrightarrow\ H_{3}O^{+}\ +\ NO_{3}^{-}$$
 
Son action sur les métaux est différente de celle de l'acide chlorhydrique à cause des propriétés oxydantes des ions nitrate
 
$-\ $ L'acide éthanoïque : appelé couramment acide acétique, c'est le principal constituant du vinaigre.
 
Au cours de sa réaction sur l'eau, toutes les molécules ne sont pas transformées en ions. La réaction n'est pas totale

2. Produits naturels acides

Parmi les acides rencontrés dans les corps naturels, on citer :
 
$-\ $ L'acide citrique contenu dans les citrons et de nombreux fruits notamment les agrumes
 
$-\ $ L'acide lactique qui apparait lors de la fermentation du lait
 
$-\ $ Les acides aminés naturels qu'on trouve dans certains acides α-aminés
 

Généralités sur les solutions aqueuses - 2nd S

Classe: 
Seconde
 

I. Dissolution

1. Exemples de dissolution

1.1 Expériences

 
Les morceaux de sel (solution de chlorure de sodium) ou de sucre (saccharose) se dissolvent dans l'eau pour former des mélanges homogènes
 
Le sucre et sel sont appelés solutés
 
L'eau est le solvant

1.2 Conclusion

On dit que le sucre et le sel se sont dissous dans l'eau : c'est le phénomène de dissolution
 
Les mélanges homogènes obtenus sont appelés solutions

2. Définitions

$-\ $ Une solution est un mélange homogène constitué de soluté(s) et de solvant
 
$-\ $ Le soluté est l'espèce dissoute.
 
Il peut être solide, liquide ou gaz.
 
$-\ $ Le solvant est l'espèce qui dissout.
 
Lorsque le solvant est l'eau, la solution obtenue est dite solution aqueuse

3. Solution ionique et solution non ionique

3.1 Expérience : conductibilité d'une solution

 

Observation

$-\ $ Aucun courant ne passe dans le circuit comportant la solution aqueuse de saccharose (sucre)
 
$-\ $ Par contre, le courant passe dans le circuit comportant la solution de chlorure de sodium (sel)

Interprétation

Le passage du courant dans la solution de chlorure de sodium est rendu possible par l'existence, dans la solution, d'ions (conducteurs de courant) ; l'eau sucrée ne renferme des molécules (non conducteurs de courant)

Conclusion

$-\ $ l'eau sucrée ne conduit pas le courant électrique ; elle est isolante.
 
$-\ $ la solution aqueuse de chlorure de sodium est conductrice de courant électrique ; elle est ionique

Remarque

La solution ionique est électriquement neutre : le nombre de charges positives portées par les cations est égal au nombre de charges négatives portées les anions

3.2 Définitions

$-\ $ Une solution qui conduit le courant électrique est une solution ionique ou électrolyte
 
$-\ $ Une solution non ionique ne conduit pas le courant électrique

II. Rôle du solvant et effets thermiques

1. Rôle du solvant

1.1 Rôle ionisant et dispersant

L'eau détruit la liaison covalente entre le chlore et hydrogène et génère des ions $(H^{+}\;,\ Cl^{-})$ : c'est un solvant ionisant
 
Les ions sont distribués de façon homogène dans la solution : l'eau est un solvant dispersant

1.2 Rôle dissociant et dispersant

L'eau sépare et disperse les ions d'un composé ionique ou les molécules d'un composé ionique : c'est un solvant dissociant et dispersant

Remarque

Une solution ionique peut être obtenue par dissolution :
 
$-\ $ de composés ioniques dans l'eau

Exemple :

$NaCl\stackrel{Eau}{\longrightarrow}\ Na^{+}\ +\ Cl^{-}$
 
$-\ $ de composés moléculaires dans l'eau

Exemples :

$HCl\ +\ H_{2}O\ \longrightarrow\ H_{3}O^{+}\ +\ Cl^{-}$  (totale)
 
$NH_{3}\ +\ H_{2}O\ \longrightarrow\ NH_{4}^{+}\ +\ OH^{-}$  (partielle)

1.3 Rôle hydratant

 
Le sulfate est incolore lorsqu'il est anhydre (sans eau) et bleui lorsqu'il hydraté
 
Dans une solution aqueuse ionique, les ions se retrouvent entourés par un cortège de molécules de solvant : ils sont solvates.
 
Lorsque le solvant est l'eau, on dit que les ions sont hydratés. 
 
On dit que l'eau est un solvant hydratant

2. Effets thermiques

 

Observation

$-\ $ La dissolution de l'hydroxyde de sodium s'accompagne d'élévation de température
 
$-\ $ La dissolution du chlorure d'ammonium absorbe de la chaleur
 
$-\ $ La dissolution de chlorure de sodium ne fait pas varier la température

Conclusion

$-\ $ Lorsque la dissolution d'un composé ionique s'accompagne d'une augmentation de la température, la dissolution est dite exothermique
 
$-\ $ La dissolution d'un composé ionique peut également s'accompagner d'une diminution de la température ; la dissolution est dite endothermique ;
 
$-\ $ Si aucun effet thermique n'apparait lors d'une transformation chimique, la dissolution est dite athermique

III. Grandeurs caractéristiques d'une solution aqueuse

1. Concentrations d'une solution

1.1 Concentrations molaires

La concentration molaire volumique ou concentration molaire est la quantité de matière de soluté(s) dissoute dans un litre de solvant

1.1.1 Concentration molaire volumique d'une solution

Si le soluté est un corps que l'on dissout dans le solvant la concentration molaire du soluté est définie :
$$\boxed{C_{A}=\dfrac{n_{A}}{V}}$$
 
$n_{A}$ en moles (mol)
 
$V$ en litres $(L)$
 
$C$ en moles par litres $(mol\cdot L^{-1})$

1.1.2 Concentration molaire volumique d'une espèce chimique en solution

La concentration molaire d'une espèce chimique $A$ en solution, notée $[A]$ est définie par le rapport :
$$\boxed{[A]=\dfrac{n_{A}}{V}}$$
 
$n_{A}$ en moles (mol)
 
$V$ en litres $(L)$
 
$[A]$ en moles par litres $(mol\cdot L^{-1})$

Exemple : 

Exprimer les concentrations des ions d'une solution aqueuse de sulfate de sodium $Na_{2}SO_{4}$ de concentration $C$
 
Équation de dissolution :
 
$Na_{2}SO_{4}\stackrel{H_{2}O}{\longrightarrow}\ 2Na^{+}\ +\ SO_{4}^{2-}$
$C$            $2C$          $C$
 
$$\left[Na^{+}\right]=2C\ ;\ \left[SO_{4}^{+}\right]=C$$

1.2 Concentration massique

C'est la masse d'une substance $A$ dissoute dans un litre de solution
$$\boxed{C_{m}(A)=\dfrac{m_{A}}{V}}$$
 
$m_{A}$ en grammes $(g)$
 
$V$ en litres $(L)$
 
$C_{m}(A)$ en grammes par litres $(g\cdot L^{-1})$

Remarque : 

Il existe une entre la concentration molaire et la concentration massique
$$C_{m}(A)=C_{A}M_{A}$$

2. Solubilité et saturation

2.1 Expérience

 

Observation :

$-\ $ L'eau ne peut dissoudre le sel en moment donné
 
$-\ $ En chauffant le mélange (hétérogène), le sel se dissout

Conclusion :

L'eau ne peut plus dissoudre le sel : on dit que la solution est saturée à cette température
 
La quantité maximale de sel pouvant se dissoudre dans un volume donné dépend de la température

2.2 Définition

La solubilité est la quantité maximale de soluté(s) que l'on peut dissoudre dans un volume donné de solvant à une température donnée
 
Elle s'exprime en grammes par litre $(g\cdot L^{-1})$
 
La solubilité dépend de la température
$$\begin{array}{|c|c|c|} \hline\text{Composés}&\text{Solubilité en }g\cdot L^{-1}\text{ à }20^{\circ}C&\text{Solubilité en }g\cdot L^{-1}\text{ à }80^{\circ}C\\ \hline NaCl&250&384\\ \hline KNO_{3}&316&1690\\ \hline \end{array}$$

Remarque :

La solubilité reflète la capacité d'une espèce chimique à se dissoudre dans un solvant donné : plus on peut dissoudre une quantité importante d'une substance dans un liquide et plus sa solubilité est grande.

IV. Préparation de solutions

1. Préparation d'une solution par dissolution

Pour préparer une solution aqueuse par dissolution :
 
$-\ $ On pèse une masse $m$ du soluté à l'aide d'une balance
 
$-\ $ On le verse dans une fiole jaugée de volume $V$
 
$-\ $ On ajoute de l'eau distillée dans la fiole $($aux $2/3$ environ$)$, on bouche et on agite pour dissoudre entièrement le soluté dans l'eau (le solvant)
 
$-\ $ On complète soigneusement la fiole jaugée avec de l'eau distillée jusqu'au trait de jauge.
 
$-\ $ On bouche et on agite. 
 
La solution est prête.
 
 

2. Préparation d'une solution par dilution

2.1 Principe de la dilution

Pour fabriquer la solution fille de concentration $C_{fille}$, il faut prélever, à l'aide d'une pipette jaugée, un volume $V_{mère}$ de la solution mère de concentration $C_{mère}$, le verser dans une fiole jaugée de volume $V_{fille}$ et enfin rajouter de l'eau afin de rabaisser la concentration. 
 
On obtient une solution fille de volume $V_{fille}$ et de concentration $C_{fille}.$
 
Au cours d'une dilution, il y a conservation de la quantité de matière : $n(soluté)_{mère}=n(soluté)_{fille}$, ce qui se traduit par :
$$C_{mère}V_{mère}=C_{fille}V_{fille}$$
 
 

2.1 Facteur de dilution

C'est un nombre qui caractérise la dilution réalisée. 
 
On le note $F.$ 
 
Il est défini par la relation : 
 
$$F=\dfrac{C_{mère}}{fiille}=\dfrac{V_{fiille}}{V_{mère}}$$  

Remarque :

On dilue $x$ fois signifie que le facteur de dilution vaut $x$ $($et pas qu'on réalise $x$ dilutions successives$)$
 
On réalise une dilution au $x^{ième}$ (dixième, cinquième, vingtième) signifie que le facteur de dilution vaut $x$
 

Réactions chimiques Équation - bilan - 2nd S

Classe: 
Seconde
 

I. Exemples de réactions chimiques

1. Réaction entre le fer et le soufre

1.1 Expérience

Mélangeons fer-soufre dans un mortier
Sur une brique, plaçons le mélange
 

1.1.1 Observations

$-\ $ Après avoir chauffé l'extrémité du mélange, un point rouge apparaît. 
 
L'incandescence se poursuit et se propage jusqu'à l'autre extrémité
 
$-\ $ A la fin de l'expérience, il reste sur la brique un solide grisâtre

1.1.2 Interprétation

$-\ $ Le soufre a réagi avec le fer pour donner un solide grisâtre.
 
$-\ $ Le solide grisâtre est le sulfure de fer de formule $FeS$

1.2 Conclusion

Le soufre et le fer sont les réactifs de la réaction.
 
Le sulfure de fer est le produit de la réaction.

2. Réaction entre le fer et le dioxygène

2.1 Expérience

Plaçons de la paille de fer dans un flacon contenant du dioxygène pur et amorçons la combustion
 
 

2.1.1 Observation

La paille de fer incandescente introduite dans un flacon contenant du dioxygène brûle d'un éclat vif avec des étincelles

2.1.2 Interprétation

Un corps noir grisâtre pouvant-être attiré par un aimant se forme.
 
La combustion vive du fer produit un solide noir grisâtre (attiré par un aimant) appelé oxyde magnétique de formule $Fe_{3}O_{4}.$

2.2 Conclusion

$-\ $ La paille de fer et le dioxygène sont les réactifs
 
$-\ $ L'oxyde magnétique est le produit de la réaction

3. Définition 

Une réaction chimique est une transformation chimique au cours de laquelle une ou plusieurs les espèce(s) chimique(s) (atomes, ions ou molécules) appelée(s) réactifs se transforment en d'autre(s) espèce(s) chimique(s) appelée(s) produits

Remarque :

Une transformation chimique est une transformation qui altère la nature profonde du corps ; tandis que une transformation physique ne fait changer l'état du corps

4. Quelques caractéristiques d'une réaction chimique

4.1 Aspect énergétique

Une réaction chimique peut être :
 
$-\ $ exothermique : elle s'accompagne de dégagement de chaleur

Exemple : 

Les réactions de combustion.
 
Une réaction chimique peut être :
 
$-\ $ endothermique : elle absorbe de la chaleur

Exemple : 

la réaction de synthèse de l'eau
 
Une réaction chimique peut être :
 
$-\ $ athermique : la réaction chimique ne consomme ni ne libère de la chaleur

Exemple : 

la réaction d'estérification des acides carboxyliques

4.2 Aspect cinétique

Les réactions chimiques peuvent être rapides (souvent le cas des réactions spontanées) ou lentes (entre autre, le cas des réactions initiées ou amorcées qui nécessitent l'utilisation d'un catalyseur)
 
Un catalyseur est une espèce chimique qui accélère ou facilite une réaction chimique et que l'on retrouve non transformée chimiquement en fin de réaction.

4.3 Réactions totales et réactions partielles

Une réaction totale ou complète est une réaction où tous les réactifs ont été consommés pour synthétiser les produits ; sinon, elle est dite partielle

4.4 Les lois de conservation

$-\ $ La somme des masses des produits d'une réaction est égale à la somme des masses des réactifs transformés : c'est la loi de conservation de la masse ou loi de Lavoisier
 
$-\ $ les éléments se conservent au cours d'une réaction chimique
 
$-\ $ il y a conservation la charge au cours d'une réaction chimique

II. Équation-bilan d'une réaction chimique

1. Écriture de l'équation d'une réaction

On fait correspondre à toute réaction chimique une équation-bilan qui traduit à l'aide des formules les réactifs mis en jeu et les produits
 
Ainsi, la réaction entre le fer et le soufre peut se traduire par l'équation :
$$Fe\ +\ S\ \longrightarrow\ FeS$$
 
Cette équation signifie que le fer réagit avec le soufre $($signification du signe $« + »)$ pour donner (signification de la flèche) le sulfure de fer
 
De même, entre le fer et le dioxygène, l'équation s'écrit :
$$Fe\ +\ O_{2}\ \longrightarrow\ Fe_{3}O_{4}$$

2. Équilibrage de l'équation chimique

Une équation chimique doit toujours équilibrée pour rendre compte de la conservation de la matière : le nombre d'atomes de chaque élément doit être le même avant et après la réaction
 
Cette équation équilibrée est appelée équation-bilan de la réaction

Exemples :

$3Fe\ +\ 2O_{2}\ \longrightarrow\ Fe_{3}O_{4}$
 
$2H_{2}\ +\ 2O_{2}\ \longrightarrow\ 2H_{2}O$ 
 
ou $H_{2}\ +\ \dfrac{1}{2}O_{2}\longrightarrow\ H_{2}O$
 
$2C_{4}H_{10}\ +\ 13O_{2}\ \longrightarrow\ 8CO_{2}\ +\ 10H_{2}O$
 
ou $C_{4}H_{10}\ +\ \dfrac{13}{2}O_{2}\ \longrightarrow\ 4CO_{2}+\ 5H_{2}O$
 
Les coefficients utilisés pour équilibrer l'équation de la réaction sont appelés coefficients stœchiométriques

3. Double signification de l'équation-bilan d'une réaction chimique

Considérons l'équation - bilan de la réaction suivante :
$$CH_{4}\ +\ 2O_{2}\ \longrightarrow\ CO_{2}\ +\ 2H_{2}O$$

3.1 Signification microscopique

L'équation-bilan signifie : une molécule de méthane réagit avec deux molécules de dioxygène pour donner une molécule de dioxyde de carbone et deux molécules d'eau

3.2 Signification macroscopique

Elle signifie : une mole de méthane réagit avec deux moles de dioxygène pour une mole de dioxyde de carbone et deux moles d'eau

4. Bilan molaire et rendement d'une réaction chimique

4.1 Bilan molaire

L'équation-bilan permet d'établir une relation entre les quantités de matière (nombre de moles) des réactifs ayant effectivement réagis et les quantités de matière (nombre de moles) des produits obtenus
 
Considérons l'équation bilan suivant :
$$aA\ +\ bB \longrightarrow\ cC\ +\ dD$$
 
$a$, $b$, $c$ et $d$ sont des coefficients stœchiométriques positifs et non nuls
 
D'après le bilan-molaire :
$$\dfrac{n(A)réagi}{a}=\dfrac{n(B)réagi}{b}=\dfrac{n(C)formé}{c}=\dfrac{n(D)formé}{d}$$

Remarque :

$$aA(g)\ +\ bB(l)\ \longrightarrow\ cC(s)\ +\ dD(g)$$
 
Si l'équation-bilan comporte des composés gazeux $A$ et $D$ par exemple, alors le bilan volumique s'écrit :
$$\dfrac{V(A)réagi}{a}=\dfrac{V(D)formé}{d}$$
 
$-\ $ Avancement d'une réaction
 
Posons :
 
$\dfrac{n(A)réagi}{a}=\dfrac{n(B)réagi}{b}=\dfrac{n(C)formé}{c}=\dfrac{n(D)formé}{d}=x$
 
L'avancement d'une réaction, noté $x$, exprimé en moles, est une grandeur qui permet de décrire l'évolution du système chimique au cours du temps
 
$\dfrac{n(A)réagi}{a}=x\Rightarrow\;n(A)réagi=ax$
$$\begin{array}{|l|ccccccc|} \hline \text{Equation de la réaction}&&aA&+&bB&\longrightarrow&cC&+&dD&\\ \hline \text{Etat du système}&\text{avancement}&|&n_{A}&|&N_{b}&|&0&|&0&|&\\ \hline \text{Etat initial}&|&0&|&n_{A}&|&n_{B}&|&0&|&0\\ \hline \text{Etat intermédiaire}&x&|&n_{A}-ax&|&n_{B}-bx&|&cx&|&cx\\ \hline \text{Etat final}&|&x_{max}&|&n_{A}-ax_{max}&|&n_{B}-bx_{max}&|&cx_{max}&|&dx_{max}\\ \hline \end{array}$$

4.2 Rendement d'une réaction chimique

4.2.1 Définition du rendement

On appelle rendement d'une transformation chimique le rapport entre la quantité de matière (respectivement la masse) du produit effectivement obtenu et la quantité de matière (respectivement la masse) théorique que l'on obtiendrait si la réaction était totale

4.2.2 Intérêt du calcul du rendement

Le calcul du rendement permet de déterminer l'efficacité d'une synthèse chimique. 
 
L'intérêt du chimiste sera déterminé des conditions opératoires permettant de l'optimiser pour s'approcher le plus près possible de $100\%.$ 
 
Les pertes de rendement peuvent avoir diverses origines : réactions parasites, pertes lors des diverses étapes de la synthèse (filtration, séchage, recristallisation...)

Exercice d'application

On fait réagir $20g$ d'aluminium avec $20g$ de soufre, il se forme du sulfure d'aluminium $Al_{2}S_{3}$
 
1. Écrire l'équation-bilan de la réaction
 
2. Un des réactifs est en excès, lequel ? 
 
Justifier la réponse
 
3. Calculer la masse du réactif restant
 
4. Quelle la masse du sulfure d'aluminium peut-on espérer obtenir ?
 
5. En réalité, il se forme $30g$ du sulfure d'aluminium ; calculer le rendement de la réaction
 

Niveaux d’énergie de l’atome

Exercice 1  
Les énergies des différents niveaux, exprimés en électron-volt, sont données par la formule :
$E_{n}=\frac{13,6}{n^{2}}1$.Calculer les énergies correspondant à $n = 1, 2, 3$ et $\infty$ et représenter le diagramme
des niveaux d'énergie de l'atome d'hydrogène.
2. Quelle est l‟énergie minimale que l'on doit fournir à un atome d'hydrogène pour qu'il
passe de l'état fondamental à un état excité ? La transcrire sur le diagramme.
3. Cette énergie est apportée à l'atome par une radiation lumineuse monochromatique.
Calculer sa longueur d'onde.
4. Calculer la longueur d‟onde de la radiation susceptible d'ioniser l'atome d'hydrogène
Exercice 2
1 Rutherford a décrit l'atome d'hydrogène par le modèle planétaire : l'électron   a un
mouvement circulaire, de rayon $r$, autour d‟un noyau constitué de proton.
La force électrique subie l‟électron est dirigée selon la droite proton-électron, attractive de
valeur $F={Ke^{2}}{r^{2}}$
La force gravitationnelle est négligeable devant cette force    
a)  Montrer que le mouvement de l'électron est uniforme
b) Etablir l'expression de la vitesse v en fonction de $k, e, r$ et $m$
c) Exprimer son énergie cinétique en fonction de ces mêmes paramètres.
d) Exprimer en énergie mécanique E en fonction de $k$, e et r sachant que son énergie
potentielle est : $E_{p}=\frac{ke^{2}}{r}$
Quelle est sa limite quand $r$ tend vers l'infini  
2. Différents faits expérimentaux ontconduit Niels Bohr à formuler l'hypothèse suivante :
l'électron ne se déplacer que sur certains cercles dont les rayons $r_{n}$ obéissent à la loi :
$v_{n}r_{n}=\frac{nK}{m}$ ;
$K$ constante universelle :$ K=  1,054.10^{34}. K J s n$ : nombre entier $n\geq{1} ; v_{n}$ vitesse
de l'électron sur le cercle de rayon $ r_{n}$
a)Déterminer l'expression de $r_{n}$  en fonction des constantes $k, K, m, e$ et $n$. Exprimer $r_{n}$ en
fonction de $ r_{1}$ . Calculer $ r_{1}$                                                                                                    
b) Déterminer l'expression de $E_{n}$ , énergie mécanique de l'électron  sur le cercle de rayon $r_{n}$  
, en fonction des mêmes paramètres  Exprimer $E_{n}$  en fonction de $ E_{1}$
c) Calculer $ E_{1}$ et $ E_{2}$   en électronvolts. Quelle cause peut faire passer l'énergie de l'électron
de $ E_{1}$ à $ E_{2}$ . $m_{e} = 9,109.10^{-31}Kg ; e =1,602.10^{-19} ; k = 9,000.10^{9}SI$

Exercice3 L’atomed’hydrogène  
Diagramme d'énergie de l'atome d'hydrogène obtenu à partir de la formule : $E_{n} =\frac{13,6}{n^{2}} (en eV)$

1) Quel est le nom du nombre noté $"n"$ qui apparaît dans le diagramme ?
2) Quand dit-on qu'un atome est dans son état fondamental ? Quel est l'état fondamental de
l'atome d'hydrogène ? Le noter sur le schéma.
3) Considérons une population d'atomes d'hydrogène au repos, sans apport d'énergie de la part de l'extérieur.
 Dans quel état se trouvent les atomes (ou du moins l‟immense majorité) ?
4) Que représente le niveau noté : $n = ∞$ ? Noter son nom sur le schéma.
5) Quelle énergie minimale, en $eV$, faut-il fournir à un atome d'hydrogène pour l'ioniser
lorsqu'il est dans son état fondamental ?
6) Un atome d‟hydrogène a la configuration électronique telle que : $n = 3$
.Est-il dans son état fondamental ? Comment s'appelle un tel état ?
.Le représenter par un petit point sur le diagramme précédent.
7) L'atome d'hydrogène peut-il se trouver dans un état situé entre les niveaux $n = 1$ et $n = 2$ ?
8) L'atome d'hydrogène est excité sur le niveau : $n = 3$.
.Comment peut-on exciter cet atome ?
.Montrer qu'en se désexcitant vers le niveau $2$, il émet un photon de longueur d'onde : $\lambda= 656,1 nm$.
Cette radiation est-elle située dans les $X$, les $UV$, le visible ou l'IR ?  
.Représenter par une flèche, sur le diagramme précédent, la transition correspondant à cette désexcitation.
9) Une radiation émise par l'atome d'hydrogène a une énergie égale à : $E = 2,54 eV$
Cette radiation émise par l'atome d'hydrogène fait partie de la série de Balmer (retour au niveau $n = 2$).
Déterminer la transition électronique correspondant à l'émission de cette
radiation. La noter sur le schéma.
. Calculer la longueur d'onde correspondante.
10) Une lampe à décharge à hydrogène émet-elle un spectre continu de radiations ou un spectre discontinu ?
Exercice 4
Données : célérité de la lumière dans le vide :$3 108 m/s$; constante de Planck : $h=6,62 10-34 Js$ ;
charge élémentaire : $e = 1,6 10^{-19} C$ ; masse de l'électron $m = 9 10^{-31} kg$.
La figure représente un diagramme très simplifié des niveaux
d'énergie de l'atome de lithium de numéro atomique $Z=3$, de formule
 électronique $K^{2}L^{1}$.
On considère les quatre transitions représentées sur le diagramme.
Les longueurs d'ondes correspondantes sont $λ_{1} = 671 nm ; λ_{2} = 812
nm ; λ_{3} = 323 nm$ et $λ_{4} = 610 nm$.
1. Expliquer brièvement niveau d'énergie et spectres de raies.  
2. Montrer qu'entre l'énergie $E(en eV)$ d'un photon et sa longueur
d'onde $λ$ il existe la relation $E= 1240 /λ. λ$ étant exprimé en $nm$ et $E$ en $eV$.
- Déterminer l'énergie $(eV)$ des photons émis lors de chacune des $4$ transitions.  
3. L'énergie du niveau $I$ vaut $E_{1} = - 5,39 eV$. C'est l'énergie de l'électron externe dans son état
fondamental. Affecter l'énergie $E_{i} (eV)$ à chaque niveau du diagramme.  
Pour quelle valeur de la longueur d'onde des radiations incidentes les atomes de lithium
subiront-ils une ionisation à partir de l'état fondamental ?
Exercice5 : Niveaux d’énergie de l’atome d’hydrogène  
On s'intéresse dans ce qui suit aux niveaux d'énergie des atomes d'hydrogène et de sodium,
tous deux éléments de la première colonne du tableau de classification périodique.  
1/ Les niveaux d'énergie de l'atome d'hydrogène sont donnés par la relation :$E_{n}=-13,6/n²$ où
En en $eV$ et $n$ un entier naturel non nul.                                                              
1-1 Déterminer l‟énergie minimale en $eV$, qu'il faut fournir à l'atome d'hydrogène pour
l'ioniser dans les cas suivants :

1-1.1 L'atome d'hydrogène est initialement à son état fondamental $(n = 1)$
1-1.2 L'atome d'hydrogène est à l'état excité correspondant au niveau d'énergie $(n = 2)$.
1-2 Faire le schéma du diagramme des niveaux d'énergie de
l'atome d'hydrogène en utilisant l'échelle :
$1 cm$ pour $1 eV$. On ne représentera que les six premiers
niveaux.

2/ On donne ci-après le diagramme simplifié des niveaux d'énergie de l'a tome de sodium
(l'échelle n‟est pas respectée).
L'état fondamental correspond au niveau d'énergie $E_{1}$. Les niveaux d'énergie $E_{2}$ et $E_{3}$
correspondant à des états excités.
2-1 Lorsque l'atome passe de $E_{2}$ à $E_{1}$ il émet une radiation de longueur d'onde $λ_{1}=589 nm$;
lorsqu'il passe de $E_{3}$ à $E_{2}$, il émet une radiation de longueur d'onde $λ_{2}=568,8nm$.
En expliquant le raisonnement, calculer la différence d‟énergie $(E_{3}-E_{1})$ en $eV$.
2-2 Lorsque l'atome, initialement dans son état fondamental, est éclairé par un faisceau
monochromatique de longueur d'onde $λ$ convenable, il peut directement passer du niveau
d'énergie $E_{1}$ au niveau d‟énergie $E_{3}$.
Exprimer la longueur d'‟onde $λ$ de ce faisceau en fonction des longueurs d'onde $λ_{1}$ et $λ_{2}$.
Faire l'application numérique
Exercice 6
La mécanique quantique montre que l'état fondamental de l'atome d'hydrogène est caractérisé
par une énergie $E_{1} =-13,6ev$ et chaque niveau excité $n >1$ est définie par une énergie  
$E_{n}=\frac{E_{0}}{n^{2}} (n$ est un entier naturel positif) avec $E_{0} = 13,6ev$.
1-/A quoi correspond l'énergie $E_{0}$ ?
2-/ Quelle relation simple existe entre l'énergie de transition$ \Delta{E}$ d'un niveau $n$ à un niveau $p$ et
la longueur d'onde du photon émis ou absorbé. (Traiter chaque cas à part)
3-/a-/ Montrer que pour une transition d'un niveau $p$ à un niveau $n$ tel que $p > n$, on peut écrire
la relation $\frac{1}{\lambda}=R_{H}(\frac{1}{n^{2}}-\frac{1}{P^{2}})$.
b-/ Vérifier que RH (appelée constante de Rydberg) vaut $RH = 1,10.10^{+7}m^{-1}$
c--/Dans la série de Balmer (le retour au niveau $n = 2$) l'atome $H$ émet $1$ spectre contenant $4$
raies visibles, on se propose de calculer deux longueurs d'ondes de $2$ raies de ce spectre
correspondant à $p=3 ( \lambda{3,2})$ et $p =4 (  \lambda{4,2})$. Sans faire de calcul, et en utilisant $\lambda{E}$, comparer
$\lambda{3,2}$ et $\lambda{4,2}$ puis calculer leurs valeurs.
4-/ L'atome $H$ est dans son état fondamental $(n=1)$, on l'excite à l'aide d'un photon incident
d'énergie $W=13,8 e$v. Que se passe-t-il ? Calculer ( en $ev$) l'énergie cinétique $Ec$ de l'électron de
$H$ éjecté.
5/ si l'atome entre en choc inélastique avec un électron ayant une énergie cinétique égale
$11 ev$, que se passe-t-il ?
Exercice7

Données :
charge élémentaire :  $e = 1,6.10^{-19} C$        Constante de Planck : $h = 6,62.10^{-34} J.s$
célérité de la lumière dans le vide : $c = 3.10^{8} m.s^{-1}  
1eV = 1,6.10^{-19} J          1nm = 10^{-9} m$

Le spectre de l'atome d‟hydrogène est obtenu par décharge électrique dans un tube contenant
du dihydrogène sous faible pression. Deux électrodes situées à chaque extrémité du tube
permettent d'appliquer une différence de potentiel.
Lorsque les paramètres ($d.d.p$, température, pression) sont correctement fixés, on observe
l'émission de lumière dont l'analyse est faite à l'aide d'un spectroscope.
Le spectre obtenu est constitué, dans sa partie visible, de quatre raies notées $ H_{\alpha} H_{\beta}H_{\gamma}H_{\delta}$
de longueurs d'onde respectives dans le vide : $656,27 nm ; 486,13 nm ; 434,05 nm ; 410,17 nm$.

Spectre d'émission de l'atome d'hydrogène
1. Sachant que les couleurs des raies émises sont bleue, indigo, rouge et violette, restituer à
chaqueradiationsa couleur.
2. En $1885$, le physicien suisse Balmer, remarque que les longueurs d'onde $\lambda$ de ces quatre
radiations satisfont à une relation empirique :

$\lambda=\lambda_{0}\frac{n^{2}}{n^{2}-4}$

$\lambda_{0} = 367,7 nm,n$ est un nombre entier naturel non nul ($n\ne{N*}$)  
2.1. Indiquer la plus petite valeur possible de $n$. En déduire la longueur d'onde de la raie correspondante.
2.2. Quelles valeurs doit prendre $n$ pour retrouver les autres raies visibles du spectre ?
3. Les niveaux d'énergie quantifiés de l'atome d'hydrogène sont donnés par la relation :
$E_{n}=-\frac{E^{0}}{n^{2}}(eV)$
Pour $n = 1$ l'énergie de l'atome est minimale, l'atome est dans son état fondamental.
Pour toutes les autres valeurs de $n (n\geq{2} )$, l'atome est dans un état excité.
3.1. Expliquer brièvement le terme “ niveau d'énergie quantifié ”.
Que représente $E_{0}$ pour l'atome d'hydrogène ?
3.2. Etablir, en fonction de $n$, la fréquence $2 ,V_{n,2}$ (exprimée en $Hz$) des radiations émises
lorsque cet atome passe d'un état excité $n> 2$ à l'état excité $n = 2$.
3.3. Retrouver l'expression empirique de Balmer :  $\lambda=\lambda_{0}\frac{n^{2}}{n^{2}-4},
\lambda$ étant exprimée en $nm$.
$A$ quelle transition correspond l'émission de la radiation de longueur d'onde $\lambda_{0}$ ? Justifier la
réponse.
3.4. Tracer le diagramme représentant les transitions entre les différents niveaux d'énergie de
l'atome d'hydrogène pour les quatre raies $ H_{\alpha} ,H_{\beta},H_{\gamma},H_{\delta}$de la série de Balmer.
4.1. Quelle est l'énergie cinétique minimale d'un électron projectile capable de provoquer par
choc l'excitation d'un atome d'hydrogène de son état fondamental à son deuxième état excité ?
4.2. Sous quelle tension minimale cet électron projectile, initialement au repos, a-t-il été accéléré ?
4.3. L'atome d'hydrogène précédemment excité revient à son état fondamental avec émission de deux photons.
Déterminer les longueurs d'onde de ces deux photons.
Exercice 8 :Données :$h = 6,62\times{10^{-34}} J.s ; c = 3,00\times{10^{8}} m.s^{-1}$ et $e = 1,60\times{10^{-19}}C$
Les lampes à vapeur de lithium contiennent de la vapeur de lithium à très faible pression.
Cette vapeur est excitée par un faisceau d‟électrons qui traverse le tube. Les atomes de lithium
absorbent l'énergie des électrons. L'énergie est restituée lors du retour à l'état fondamental
sous forme de radiations lumineuses.
On représente le diagramme des niveaux d'énergie de l'atome de lithium (figure 1) de
numéro atomique $Z=3$. L'analyse du spectre d'émission d'une lampe à vapeur de lithium
révèle la présence de raies de longueur d'onde $\lambda$ bien définie.
On donne le spectre d'émission et le spectre d'absorption de l'atome de lithium (figure 2).
1- Préciser le spectre d‟émission de l'atome de lithium et le spectre d‟absorption.
2- Représenter le schéma du montage qui permet d'obtenir le spectre d'émission.
3- A l'aide du spectre d'émission, interpréter la quantification de l'énergie de l'atome de lithium.
4- L'énergie du l'état fondamental vaut $E_{1} = -5.39 eV$. (C'est l'énergie de l'électron de la
couche externe dans son état fondamental).  
a-  Prélever les valeurs des longueurs d'onde $\lambda_{1} ; \lambda_{2}$ et $\lambda_{3}$.
b-  Montrer que la longueur d'onde $\lambda$ du photon émis lors d'une transition du niveau $n$ au
niveau $p (n>p)$ est $\lambda= \frac{1241}{ En - Ep}$ avec $\lambda$ en $nm$ et $En – Ep$ en $ev$.
c-  trouver les valeurs d'énergie des autres niveaux sachant que la longueur d'onde du photon
émis lors d'une transition du niveau :
.3 au niveau est égale à $812 nm$.
.4 au niveau est égale à $323 nm$.
5- définir l'énergie d'ionisation de l'atome de lithium. Donner sa valeur.
6- L'atome de sodium, considéré maintenant à l'état fondamental, reçoit une radiation
lumineuse dont le quantum d'énergie a une longueur d‟onde $\lambda$ égale à :
a- $220 nm$.
$b- 300nm$

Exercice 9
Dans le spectre d'émission de l'atome d'hydrogène on trouve
les quatre raies suivantes, caractérisées par leur longueur
d'onde :
$\lambda_{1}=410 nm$ (violet),$ \lambda_{2}=434,1 nm$ (indigo),$ \lambda_{3}=486,1 nm$
(bleu) et$ \lambda_{4}=656,3 nm$ (rouge). On donne le diagramme des
niveaux d'énergie de l'atome d'hydrogène.
1) Justifier la discontinuité du spectre d‟émission.
a- Que signifie l'état fondamental de l'atome ?
b-Définir l'énergie d'ionisation de l'atome d'hydrogène.
Donner sa valeur.
2) a-Calculer la longueur d'onde maximale $\lambda_{max}$
correspondant à la transition de l'électron d‟un niveau $n>2$
au niveau $2$. Déduire que $\lambda_{max} = \lambda_{4}$.
b-A quelle transition correspond chacune des radiations de
longueur d'onde $\lambda_{1}, \lambda_{2}$ et $\lambda_{3}$.
3) a- L'atome 'hydrogène est dans son niveau d'énergie$ E_{2}
(n=2)$, reçoit un photon incident de longueur d‟onde $\lambda=486.1
nm$. Ce photon est-il absorbé ? justifier sans calcul.
b-L'atome d'hydrogène est dans son état fondamental, reçoit :
. Un photon d‟énergie $11 ev$.
. Un électron incident d'énergie cinétique $11 ev$.
. Un photon d‟énergie $14,3 ev$.
Dire, en le justifiant ce qui se passe dans chaque cas (dans le cas où l'atome est ionisé donner
l'énergie cinétique de l'électron émis).
Exercice 10
Etoile Vega et son spectre L'étoile Véga se trouve dans la constellation de la   Lyre.  Elle émet de la lumière que l'on
peut décomposer. On obtient un spectre dont voici sa représentation :
La première raie à $x = 0 cm$ correspond à la longueur d'onde $λ=400nm$ et la dernière raie
correspondant à $x=8,5 cm$ est la longueur d'onde $λ=700nm$.
A chaque raie correspond une abscisse $x$ sur l‟axe orienté. La longueur d'onde $λ$ est fonction
affine de $x$ de la forme $λ = ax +b$.
1°/Quelle est la nature du spectre ?
2°/En déduire si l'étoile possède une atmosphère.
3°/Tracer, rapidement, avec seulement $2$ points, $λ$ en fonction de $x$.
4°/En  déduire  le  coefficient  directeur  de  la  droite  ainsi  que  son  ordonnée  à  l'origine.  
Donner alors l'équation numérique de $λ = ax +b$
5°/A l'aide de l'équation numérique trouver les valeurs des longueurs d'onde émises par l'étoile.
6°/Y-a-t-il de l'hydrogène ou de l'hélium dans l'étoile Véga ? Conclure. Données :
-longueurs d'onde en nm émise par l'élément $H : 398 – 410 – 434-486$
-longueurs d'onde en $nm$ émise par l'élément $He : 380 – 403 – 414-447$
Exercice 11
On donne les spectres de deux éléments, le titane et le nickel, ainsi que le spectre d'une étoile.
Ces spectres ont été réalisés dans les mêmes conditions et les réglages du spectroscope étaient les mêmes.
1) Quel nom donne-t-on aux spectres des deux éléments ?
2) Expliquer l'allure du spectre de l'étoile en utilisant les mots ou les expressions suivantes :
spectre (ou fond) continu ; raies d'absorption.
3) La comparaison du spectre de l'étoile et des spectres de chaque élément permet de faire
uneaffirmation relative à la composition chimique de l'étoile. Laquelle ?

Mole et grandeurs molaires - 2nd S

Classe: 
Seconde
 

I. La mole

1. Nécessité de changement d'échelle

L'échelle infiniment petit ou échelle microscopique permet de considérer un seul de carbone dont la masse est voisine $m_{atome}=2.0\cdot10^{-23}g$
 
A notre échelle ou échelle macroscopique, c'est la masse de quelques grammes de charbon essentiellement de carbone que nous utilisons pour faire la combustion
 
Déterminons le nombre d'atomes de carbone contenu dans une masse de charbon $m_{Charbon}=84g$
 
$N=\dfrac{84}{2.0\cdot10^{-23}}\Rightarrow\;N=42\cdot10^{23}$ atomes de carbone
 
Ce nombre est considérable !
 
En considérant que l'on puisse voir ces atomes, il faudrait plusieurs siècles aux habitants de toute la Terre pour les compter !

2. La mole, unité de la quantité de matière

3.1. Observations

Pour faciliter le comptage d'un grand d'objets, ceux ci sont regroupés en paquets
 
 
Ainsi les feuilles de papier ne sont pas vendues à l'unité. 
 
Elles sont conditionnées en rame de $500$ feuilles
 
De même, il est commode de regrouper les atomes en paquets d'atomes comportant toujours le même nombre d'atomes
 
Les chimistes sont amenés à utiliser une nouvelle grandeur physique la quantité de matière dont l'unité est la mole (symbole mol)

2.2 Définition de la mole

La mole est la quantité de matière d'un système contenant autant d'entités élémentaires qu'il y a d'atomes dans $12g$ de carbone $12$

Remarque :

Lorsqu'on emploi la mole, les entités élémentaires doivent être spécifiées (atomes, molécules, ions,...etc).
 
Ces entités élémentaires peuvent être des atomes, molécules, ions, des électrons, des protons... etc.

3. La constante d'Avogadro

Nombre d'atomes dans $12g$ de carbone $\left(_{6}^{12}C\right)$
$$\left\lbrace\begin{array}{lllll} m\left(_{6}^{12}C\right)&=&A\cdot m_{p}&\longrightarrow& 1\;atome\\ m&=&12g&\longrightarrow&N\ atomes \end{array} \right.$$
 
On déduit 
 
$\begin{array}{lcl} N&=&\dfrac{m}{A\cdot m_{p}}\\&=&\dfrac{12\cdot10^{-3}}{12\times 1.66\cdot 10^{-27}}\\&\Rightarrow& N=6.02\cdot10^{23} \end{array}$
 
Le nombre $6.02\cdot10^{23}$ porte le nom de constante d'Avogadro. 
 
On note cette constante : $N_{A}=6.02\cdot10^{23}\cdot mol^{-1}$ $($ce qui signifie $6.02\cdot10^{23}$ entités par mole$)$
 
$-\ $ Une mole d'atomes (ou d'ions ou de molécules...) contient $6.02\cdot10^{23}$ atomes (ou ions, ou molécules).
 
Conséquence : le nombre $N$ d'entités élémentaires contenues dans un système est proportionnel à la quantité de matière $n$ correspondante :
$$N=n\times N_{A}\quad\text{ou}\quad n=\dfrac{N}{N_{A}}$$

Exercice d'application

1) Quel est le nombre de moles de molécules d'eau contenu dans $12.7\cdot10^{24}$ molécules d'eau
 
2) Quel est le nombre d'ions chlorure $Cl^{-}$ contenu dans $1.5$ mole de chlorure de sodium $NaCl$
 
On donne : $N_{A}=6.02\cdot10^{23}\cdot mol^{-1}$

Résolution

1) Nombre de moles d'eau
 
$n=\dfrac{N}{N_{A}}=\dfrac{12.7\cdot10^{24}}{6.02\cdot10^{23}}\Rightarrow\;n=21.1\,mol$
 
2) Le nombre d'ions chlorure
 
$N=n\times N_{A}=1.5\times 6.02\cdot10^{23}\Rightarrow N=9.0\cdot10^{23}$ ions

II. Masses molaires

La masse molaire d'une espèce chimique est la masse d'une mole de cette espèce chimique
 
Elle s'exprime en grammes par mole $($symbole : $mol^{-1})$

1. Masse molaire atomique

La masse molaire atomique d'une espèce chimique est la masse d'une mole d'atomes de cette espèce chimique. 
 
Elle s'exprime en grammes par mole $($symbole : $mol^{-1})$

Exemple : 

La masse molaire atomique du fer est $M(Fe)=56\,g\cdot mol^{-1}.$
 
On peut déterminer la masse molaire atomique moyenne d'un élément constitué d'isotopes

Exemple :

$$\begin{array}{|l|l|l|} \hline \text{Isotope}&\text{Chlore }35&\text{Chlore }37\\ \hline \text{Pourcentage}&75.8\%&24.2\%\\ \hline \text{Masse d'une mole en gramme}&35.0&37.0\\ \hline \end{array}$$
 
$M=\dfrac{35.0\times 75.8}{100}+\dfrac{37.0\times 24.2}{100}\Rightarrow\,M=35.5\,g\cdot mol^{-1}$

Remarque

Les valeurs des masses molaires atomiques sont indiquées pour chaque élément dans le tableau de classification périodique des éléments.

Exemples : 

$M_{H}=1.0\,g\cdot mol^{-1}$ ; 
 
$M_{C}=12.0\,g\cdot mol^{-1}$ ; 
 
$M_{O}=16.0\,g\cdot mol^{-1}$ ; 
 
$M_{N}=14.0\,g\cdot mol^{-1}$

2. Masse molaire moléculaire

La masse molaire moléculaire ou masse molaire d'une espèce chimique moléculaire représente la masse d'une mole de ses molécules
 
Elle est égale à la somme des masses molaires atomiques des éléments constituant la molécule.
 
Elle s'exprime en grammes par mole $($symbole : $mol^{-1})$
 
La masse molaire moléculaire d'un composé est la masse d'une mole de molécules de ce composé.

Exemples

$M(H_{2}O)=2\cdot M_{H}+M_{O}=2\times 1.0+16.0=18\,g\cdot mol^{-1}$
 
$M(C_{2}H_{6}O)=2\cdot M_{C}+6\cdot M_{H}+M_{O}$
 
$=2\times12.0+6\times1.0+16.0=46.0\,g\cdot mol^{-1}$

3. Masse molaire ionique

La masse molaire ionique est la masse d'une mole d'ions de l'espèce considérée
 
On peut négliger la masse des électrons par rapport à celle du noyau

Exemples

$M(Cl^{-})=M_{Cl}=35.5\,g\cdot mol^{-1}.$
 
$M_{Al(OH)_{4}^{-}}=M_{Al}+4M_{O}+4M_{H}=27+4\times 16+4\times 1$
 
$\Rightarrow\;M_{Al(OH)_{4}^{-}}=95\,g\cdot mol^{-1}$

4. Relation entre masse et quantité de matière

La quantité de matière $n$ d'un composé de masse $m$ et de masse molaire $M$ est donnée par la relation :
$$n=\dfrac{m}{M}\quad\text{ou}\quad m=n\times M$$

Exercice d'application : 

Calculer la quantité de matière contenue dans une masse d'eau de $360\,g.$
 
On donne : Masse molaire moléculaire de l'eau $M_{H_{2}O}=18\,g\cdot mol^{-1}$
 
$n_{H_{2}O}=\dfrac{m_{H_{2}O}}{M_{H_{2}O}}=\dfrac{360}{18}\Rightarrow\;n_{H_{2}O}=20\,mol$

III. Le volume molaire

1. Définition

Le volume molaire d'un gaz est le volume occupé par une mole de ce gaz dans des conditions de pression et de température données
 
Le volume molaire d'un gaz se note $V_{m}$, on l'exprime en litres par mole $($symbole : $L\cdot mol^{-1})$

2. Notion de température

La température absolue mesure le degré d'agitation thermique des molécules d'une substance donnée
 
Son unité est le kelvin $($symbole : $K).$ 
 
La relation entre la température absolue et la température à échelle Celsius est :
$$\boxed{T(K)=t(C^{\circ})+273}$$

Remarque :

Le $0K$ (zéro kelvin) représente l'absence totale d'agitation des molécules soit : $-273\,C^{\circ}$

3. Notion de pression

La pression correspond au nombre de chocs entre les molécules et les parois du récipient qui les renferme par unité de temps et de surface. 
 
Elle traduit également la force qui s'exerce sur une surface donnée
 
Son unité est le pascal $($symbole : $Pa)$ et elle est notée $P$
$$\boxed{P=\dfrac{F}{S}}$$
 
$F$ en newton $(N)$
 
$S$ en mètres carrés $(m)$
 
$P$ en pascals $(Pa)$
 
$1\,atm=1.013\cdot10^{5}Pa=760\;mmHg$
 
$1\,bar=10^{5}Pa$

4. Équation d'état du gaz parfait

A faible pression, tous les gaz ont un comportement identique de celui d'un gaz idéal appelé gaz parfait.
 
Un gaz parfait suit une équation d'état suivant :
$$\boxed{PV=n\,RT}$$
 
$P$ en $Pa$
 
$V$ en $m^{3}$
 
$n$ en mol
 
$T$ en $K$
 
$R=8.314\,Pa\cdot m^{3}\cdot mol^{-1}K^{-1}$
 
ou $R=8.314\cdot10^{3}\,Pa\cdot L\cdot mol^{-1}K^{-1}$ est la constante des gaz parfaits

Remarque :

$R=0.082\,atm\cdot L\cdot mol^{-1}\cdot K^{-1}$

5. La loi d'Avogadro-Ampère

Dans les mêmes conditions de température et de pression, le volume occupé par une mole de molécules d'un gaz
 
Autrement dit, des volumes égaux différents, pris dans les mêmes conditions de température et de pression contiennent le même nombre de moles (donc le même nombre de molécules)

6. Expression du volume molaire

$PV=n\,RT$
 
Pour $n=1\,mol\Rightarrow\;PV_{m}=RT\Rightarrow\;V_{m}=\dfrac{RT}{P}$
 
On définit conventionnellement des conditions de référence appelées Conditions Normales de Température et de Pression $(C.N.T.P)$
 
Dans les $C.N.T.P$ :
$$\left\lbrace\begin{array}{lll} T&=&0^{\circ}C&=&273K\\ P&=&10^{5}Pa \end{array}\right.$$
 
$\Rightarrow\;V_{m}=\dfrac{8.314\cdot 10^{3}\times 273}{10^{5}}\Rightarrow\;V_{m}=22.4\,L\cdot mol^{-1}$
 
Dans les conditions ordinaires :
$$\left\lbrace\begin{array}{lll} T&=&24^{\circ}C&=&297K\\ P&=&10^{5}Pa \end{array}\right.$$
 
$\Rightarrow\;V_{m}=\dfrac{8.314\cdot 10^{3}\times 297}{10^{5}}\Rightarrow\;V_{m}=24\,L\cdot mol^{-1}$

7. Relation entre le volume molaire et la quantité matière

La quantité de matière d'un gaz se note $n$ de volume $V$ et $V_{m}$ représente le volume molaire
$$\left\lbrace\begin{array}{lcl} 1\,mol&\longrightarrow&V_{m}\\ n\,mol&\longrightarrow&V \end{array}\right.$$
 
$\Rightarrow\;n=\dfrac{V}{V_{m}}\quad\text{ou}\quad V=n\cdot V_{M}$
 
$n$ en mole
 
$V$ en $L$
 
$V_{m}$ en $L\cdot mol^{-1}$

8. La densité $d$ d'un gaz densité par rapport à l'air

$-\ $ La densité du gaz est donc égale à la masse d'un certain volume de ce gaz divisée par la masse du même volume d'air, les volumes étant mesurés dans les mêmes conditions de température et de pression.
$$d=\dfrac{m}{m_{air}}$$
 
$-\ $ On définit également la densité $d$ d'un gaz comme le rapport de la masse volumique du gaz sur la masse volumique du gaz de référence : l'air.
$$d=\dfrac{\rho}{\rho_{air}}$$
 
$-\ $ La densité est une grandeur sans unité.
 
$-\ $ Si on s'intéresse à $1$ mol du gaz : il occupe le volume molaire et sa masse est $M$, masse molaire du gaz la masse du même volume d'air est sensiblement de $29\,g$ dans les $C.N.T.P$
$$d=\dfrac{\rho}{\rho_{air}}=\dfrac{\rho\,V_{m}}{\rho_{air}V_{m}}\Rightarrow\;d=\dfrac{M}{29}$$

Exercice d'application

Une bouteille de gaz contient une masse $m=420\,g$ d'un corps liquide de formule $C_{x}H_{y}$ et de masse molaire $M=58\,g\cdot mol^{-1}$
 
1. Déterminer la quantité de matière du gaz présent dans la bouteille
 
2. Calculer le volume occupé par ce corps liquide. 
 
On donne la masse volumique de ce liquide $\rho=0.6\,gm\cdot L^{-1}$
 
3. Le détendeur permet d'abaisser la pression et le liquide sort de la bouteille à l'état gazeux
 
3.1 Calculer le volume molaire du gaz à $250C$ et sous la pression de $1\,bar$
 
3.2 Quel volume peut-on récupérer à la température de $250C$ et sous la pression normale
 
3.3 Peut-on espérer vider complètement la bouteille de son gaz ? 
 
Pourquoi ?
 
4. Le corps $17.2\%$ en masse d'hydrogène.
 
Donner sa formule brute et les formules semi-développées possibles
 

Liaisons chimiques - 2nd S

Classe: 
Seconde
 
 
Exceptés, les gaz rares, les éléments chimiques n'existent pas l'état libre mais en combinaison pour former des édifices moléculaires

I. Liaison covalente ou liaison de covalence

1. Définition

La liaison de covalence (ou liaison covalente) résulte de la mise en commun par deux atomes d'une ou plusieurs paires d'électrons célibataires appelées doublets de liaison ou doublets liants

Exemple :

 

2. La valence d'un atome

La valence d'un atome est le nombre de liaisons de covalence qu'il peut former
 
Le nombre de liaisons covalentes que peut former un atome est égal au nombre d'électrons qu'il doit acquérir pour saturer sa couche externe à un octet d'électrons (ou un duet pour l'atome d'hydrogène).
 
Le nombre de liaisons $n_{L}$ peut être calculé par la relation :
$$n=n_{max}-p$$
 
$n_{max}$ nombre d'électrons pour saturer la couche externe et $p$ nombre d'électrons périphériques d'un atome
 
Pour les couches $K$ : $n=2-p$
 
Pour les couches $L$ et $M$ : $n=8-p$

Exemples :

$$\begin{array}{|c|c|c|c|} \hline \text{Atome}&Z&\text{Formule électronique}&\text{Nombre de liaisons}\\ \hline \text{Hydrogène }H&1&(K)^{1}&n=2-1=1\\ \hline \text{Chlore }Cl&17&(K)^{2}(L)^{8}(M)^{7}&n=8-7=1\\ \hline \text{Oxygène }O&8&(K)^{2}(L)^{6}&n=8-6=2\\ \hline \text{Azote }N&7&(K)^{2}(L)^{5}&n=8-5=3\\ \hline \text{Carbone }C&6&(K)^{2}(L)^{4}&n=8-4=4\\ \hline \end{array}$$
 
$\surd\ $ Le nombre des doublets non liants $n_{d}$ est : $n_{d}=\dfrac{(p-n_{L})}{2}$
 
 

3. La molécule

3.1 Définition

Une molécule est une entité chimique électriquement neutre formée d'un nombre limité d'atomes liés entre eux par des liaisons de covalence

Remarque :

Dans une molécule, on retrouve :
 
$-\ $ une liaison simple, entre les atomes $A$ et $B$, est notée : $A-B$
 
$-\ $ une liaison double, entre les atomes $A$ et $B$, est notée : $A=B$
 
$-\ $ une liaison triple, entre les atomes $A$ et $B$, est notée : $A\equiv B$

3.2 Formule brute d'une molécule

La formule brute d'une molécule est constituée des symboles des éléments qui composent cette molécule affectés en indice de coefficients indiquant leur nombre dans la molécule

Exemples : 

$H_{2}$, $O_{2}$, $Cl_{2}$, $NH_{3}$, $CH_{4}$, $C_{2}H_{6}$

3.3 Atomicité d'une molécule

L'atomicité d'une molécule représente le nombre de d'atomes qu'elle comporte
$$\begin{array}{|c|c|c|c|c|c|c|} \hline \text{Molécule}&H_{2}&NH_{3}&CH_{4}&C_{2}H_{6}&KMnO_{4}&K_{2}Cr_{2}O_{7}\\ \hline \text{Atomicité}&2&4&5&8&6&11\\ \hline \end{array}$$

3.4 Représentation de Lewis d'une molécule

La représentation de Lewis d'une molécule est une représentation des atomes et de tous les doublets d'électrons périphériques liants et non-liants de cette molécule

Exemples :

3.5 Formule développée et formule semi-développée

3.5.1 Formule développée

La formule développée d'une molécule est une représentation de Lewis de la molécule où les doublets non liants ne sont pas représentés

Exemples

$\begin{array}{|c|c|c|c|c|c|} \hline \text{Eau}\qquad\qquad&\text{Méthane}\qquad&\text{Ammoniac}\qquad&\text{Dioxyde de carbone}\qquad&\text{Méthanal}\qquad&\text{Diazote}\\ \hline \end{array}$

3.5.2 Formule semi-développée

La formule développée d'une molécule est une écriture simplifiée de la formule développée dans laquelle, les liaisons de type $X-H$ $(C-H\;,\ N-H\;,\ O-H\ldots\;etc.)$ ne sont pas représentées

Exemples :

$H_{2}N-NH_{2}$ ; 
 
$CH_{2}=CH_{2}$ ; 
 
$CH_{3}-CH_{2}-CH_{3}$ ; 
 
$CH_{3}-CH_{2}-OH$ ; 
 
$HN=NH$

3.6 Structure et géométrie de quelques molécules

 

4. Liaison covalente polarisée et liaison dative

4.1 L'électronégativité

$-\ $ L'électronégativité est la tendance d'un atome à capter. 
 
Elle traduit l'aptitude de l'atome à attirer les électrons des liaisons

Remarque :

L'électronégative augmente de la gauche vers la droite le long d'une période du bas vers le haut le long d'une colonne dans la classification périodique
 
Le fluor est l'élément le plus électronégatif
 
$-\ $ L'électropositivité est la tendance d'un élément chimique à céder des électrons

4.2 Liaison covalente polarisée

Une liaison entre deux atomes, $A$ et $B$, ayant des électronégativités différentes est polarisée : ils forment une liaison covalente polarisée (ou polaire)
 
Les électrons ne sont alors pas répartis de manière symétrique entre les deux atomes. 
 
On considère alors que :
 
$-\ $ L'atome $A$ porte un excès de charges négatives $($noté $\delta^{-})$ ;
 
$-\ $ L'atome $B$ porte un défaut de charges négatives $($noté $\delta^{+}).$
 
Les symboles $\delta^{-}$ et $\delta^{+}$ représentent des fractions de la charge élémentaire $e$ $(e=1.6\cdot10^{-19}C)$ : on parle de charges partielles (négative ou positive) sur la liaison

Exemples :

 
$-\ $ Dans une liaison polaire, le barycentre des charges électriques $(-)$ n'est pas confondu avec celui des charges électriques $(+).$
 
$-\ $ Plus la différence d'électronégativité entre les $2$ atomes est importante, plus la liaison est polarisée

4.3 Liaison covalente dative

C'est une liaison covalente dans laquelle le doublet d'électrons de liaison à partager est apporté par un seul atome. 
 
L'atome qui donne le doublet s'appelle donneur, l'autre s'appelle accepteur.
 
La liaison dative se représente par une flèche allant du donneur à l'accepteur. 
 
Une fois formée, cette liaison est égale aux autres liaisons covalentes.

Exemple :

 

II. Liaison ionique

1. Définition

La liaison ionique est une liaison établie par attraction électrostatique entre deux ions de signes opposés dans les composés ioniques
 
Sa cohésion est assurée par la force de l'attraction électrostatique qui unit les deux ions

2. Le cristal ionique

2.1 Formule ionique et formule statistique d'un solide ionique

2.1.1 La formule ionique

La formule ionique représente un ensemble électriquement neutre écrit avec des ions constituant le composé

Exemples :

$-\ $ Chlorure de sodium $(Na^{+}$ ; $Cl^{-})$ ou $(Na^{+}+Cl^{-})$
 
$-\ $ Fluorure de calcium $(Ca^{2+}$ ; $2F^{-})$ ou $(Ca^{2+}+2F^{-})$
 
$-\ $ Chlorure de magnésium $(Mg^{2+}$ ; $2Cl^{-})$ ou $(Mg^{2+}+2Cl^{-})$
 
$-\ $ Sulfate de sodium $(2Na^{+}$ ; $SO_{4}^{2-})$ ou $(2Na^{+}+SO_{4}^{2-})$

2.1.2 La formule statistique

La formule statistique d'un composé ionique représente un ensemble électriquement neutre et indique la proportion de chacun des ions (cations et anions) qui la compose

Exemples :

$-\ $ Chlorure de sodium : $NaCl$
 
$-\ $ Fluorure de calcium : $CaF_{2}$
 
$-\ $ Chlorure de magnésium : $MgCl_{2}$
 
$-\ $ Sulfate de sodium : $Na_{2}SO_{4}$

2.2 Nomenclature de quelques ions

$$\begin{array}{|l|l|l|} \hline &\text{CATIONS}&\text{ANIONS}\\ \hline \text{Ion portant une seule charge}&H^{+}\text{ proton}&F^{-}\text{ ion fluorure}\\ &Na^{+}\text{ ion sodium}&NO_{3}^{-}\text{ion nitrate}\\ &Ag^{+}\text{ ion argent}&Cl^{-}\text{ion chlorure}\\ &H_{3}O^{+}\text{ ion hydronium}&HO^{-}\text{ion hydroxyde}\\ &K^{+}\text{ ion potassium}&MnO_{4}^{-}\text{ion permanganate}\\ &NH_{4}^{+}\text{ ion ammonium}&\\ \hline \text{Ion portant deux charge}&Mg^{2+}\text{ magnésium}&O^{2-}\text{ ion oxyde}\\ &Ca^{2+}\text{ ion calcium}&S^{2-}\text{ion sulfure}\\ &Ba^{2+}\text{ ion baryum}&SO_{3}^{2-}\text{ion sulfite}\\ &Fe^{2+}\text{ ion fer }II&SO_{4}^{2-}\text{ion sulfate}\\ &Ni^{2+}\text{ ion nickel}&CO_{3}^{2-}\text{ion carbonate}\\ &Cu^{2+}\text{ ion cuivre }II&Cr_{2}O_{7}^{2-}\text{ion dichromate}\\ &Zn^{2+}\text{ ion zinc}&S_{2}O_{3}^{2-}\text{ion thiosulfate}\\ &Sn^{2+}\text{ ion étain}&S_{2}O_{6}^{2-}\text{ion tétrathionate}\\ &Pb^{2+}\text{ ion plomb}&\\ \hline \text{Ion portant trois charge}&Al^{3+}\text{ ion aluminium}&PO_{4}^{3-}\text{ ion phosphate}\\ &Fe^{3+}\text{ ion fer }III&N^{3-}\text{ion nitrate}\\ &Au^{3+}\text{ ion or}&\\ \hline \end{array}$$

2.3 Exemples de cristal de métal

Dans un solide cristallin ionique, il existe des forces électriques attractives entre ions différents, mais également, des forces électriques répulsives entre ions identiques
 
Globalement les forces attractives l'emportent sur les forces répulsives : l'ensemble de ces forces constitue la liaison ionique
 
Dans le cas du chlorure de sodium $(NaCl)$, un ion chlorure $(Cl^{-})$ et un ion sodium $(Na^{+})$ qui s'attirent, se trouvent sur le côté d'un carré, alors que deux ions chlorure ou deux ions sodium qui se repoussent, se trouvent sur une diagonale du carré
 

 

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