Corrigé Bac Maths S1, S3 1er groupe 2007
Classe:
Terminale
Exercice 1
Soient α et β deux nombres complexes quelconques.
On pose : j=e2iπ3 et pour tout complexe z :
f(z)=z3+αz2+βz
1) Montrons que f(1)+f(j)+f(j2)=3 sachant que 1+j+j2=0 et j3=1
Soit :
f(1)+f(j)+f(j2)=1+α+β+j3+αj2+βj+(j2)3+α(j2)2+βj2=1+j3+α(1+j2+j4⏟=j)+β(1+j+j2)⏟=0+j6⏟=(j3)2=1+j3+α(1+j2+j)⏟=0+(j3)2=1+j3+(j3)2or, j3=1=1+1+1=3
Ainsi, f(1)+f(j)+f(j2)=3
2) a) En déduisons que |f(1)|+|f(j)|+|f(j2)|≥3
En utilisant l'inégalité triangulaire, on obtient :
|f(1)+f(j)+f(j2)|≤|f(1)|+|f(j)|+|f(j2)|
Or, |f(1)+f(j)+f(j2)|=3
Donc, |f(1)|+|f(j)|+|f(j2)|≥3
b) En utilisant a), montrons que l'un au moins des nombres réels |f(1)|; |f(j)| et |f(j2)| est supérieur ou égal à 1.
Supposons que les nombres réels |f(1)|; |f(j)| et |f(j2)| sont tous inférieurs à 1.
Alors, |f(1)|+|f(j)|+|f(j2)|≤1+1+1=3
Ce qui est contradictoire au résultat obtenu en a).
Par conséquent, l'hypothèse de départ, à savoir ; les nombres réels |f(1)|; |f(j)| et |f(j2)| sont tous inférieurs à 1, est fausse.
D'où : l'un au moins des nombres réels |f(1)|; |f(j)| et |f(j2)| est supérieur ou égal à 1.
3) Le plan complexe est muni d'un repère orthonormé direct (O, →u, →v).
ABC est un triangle équilatéral direct de centre de gravité O et tel que l'affixe de A soit un réel r strictement positif fixé.
I et J sont deux points quelconques du plan d'affixes respectives a et b.

Dans cette question on prend α=−a+br et β=abr2
a) Montrons que les affixes respectives de B et C sont rj et rj2.
Soit : zB=|zB|eiθB avec, θB=argzB et |zB|=OB
Le point A étant sur l'axe réel (ZA=r∈R∗+) et ABC équilatéral direct de centre de gravité O alors,
OA=OB=retθB=(→OA, →OB)=2π3
Ainsi,
zB=|zB|eiθB=OB.ei2π3=r.e2iπ3=r.j
D'où, zB=r.j
De même, on a : zC=|zC|eiθC avec, θC=argzC et |zC|=OC
Donc,
OA=OC=retθC=(→OA, →OC)=4π3
Par suite,
zC=|zC|eiθC=OC.ei4π3=r.e4iπ3or, e4iπ3=(e2iπ3)2=r.(e2iπ3)2=r.j2
D'où, zC=r.j2
b) Montrons que BO⋅BI⋅BJ=r3|f(j)|.
On a :
BO⋅BI⋅BJ=|zB|.|z→BI|.|z→BJ|=|zB×z→BI×z→BJ|=|r.j(a−r.j)(b−r.j)|=|r.j(ab−r.j.a−r.j.b+(r.j)2)|=|r.j(ab−r.j(a+b)+(r.j)2)|or, (a+b)=−r.α et ab=r2.β=|r.j(r2.β+r2.j.α+r2.j2)|=|r3(j.β+j2.α+j3)|=r3|j3+αj2+βj|=r3|f(j)|
Ainsi, BO⋅BI⋅BJ=r3|f(j)|
Calculons de la même manière CO⋅CI⋅CJ et AO⋅AI⋅AJ
Soit :
CO⋅CI⋅CJ=|zC|.|z→CI|.|z→CJ|=|zC×z→CI×z→CJ|=|r.j2(a−r.j2)(b−r.j2)|=|r.j2(ab−r.j2.a−r.j2.b+(r.j2)2)|=|r.j2(ab−r.j2(a+b)+(r.j2)2)|avec, (a+b)=−r.α et ab=r2.β=|r.j2(r2.β+r2.j2.α+r2.j4)|=|r3(j2.β+j4.α+j6)|=r3|(j2)3+α(j2)2+βj2|=r3|f(j2)|
Donc, CO⋅CI⋅CJ=r3|f(j2)|
Aussi, on a :
AO⋅AI⋅AJ=|zA|.|z→AI|.|z→AJ|=|zA×z→AI×z→AJ|=|r(a−r)(b−r)|=|r(ab−r.a−r.b+r2)|=|r(ab−r(a+b)+r2)|avec, (a+b)=−r.α et ab=r2.β=|r(r2.β+r2.α+r2)|=|r3(β+α+1)|=r3|(1+α+β|=r3|f(1)|
Donc, AO⋅AI⋅AJ=r3|f(1)|
c) Montrons que le triangle ABC a au moins un sommet S vérifiant :
SO⋅SI⋅SJ≥r3
D'après la question 3)b), les sommets A, B et C du triangle ABC vérifient :
AO⋅AI⋅AJ=r3|f(1)|, BO⋅BI⋅BJ=r3|f(j)| et CO⋅CI⋅CJ=r3|f(j2)|
Donc, si tout sommet S vérifie : SO⋅SI⋅SJ<r3, on aura :
AO⋅AI⋅AJ+BO⋅BI⋅BJ+CO⋅CI⋅CJ<3r3
Or,
AO⋅AI⋅AJ+BO⋅BI⋅BJ+CO⋅CI⋅CJ=r3|f(1)|+r3|f(j)|+r3|f(j2)|=r3(|f(1)|+|f(j)|+|f(j2)|)
Ainsi, r3(|f(1)|+|f(j)|+|f(j2)|)<3r3 ⇒ |f(1)|+|f(j)|+|f(j2)|<3
Ce qui est en contradiction avec le résultat obtenu au 2.a), à savoir ;
|f(1)|+|f(j)|+|f(j2)|≥3
Par suite, l'hypothèse de départ est fausse et par conséquent, le triangle ABC a au moins un sommet S vérifiant :
SO⋅SI⋅SJ≥r3
Autre méthode
Tout sommet S vérifie :
SO⋅SI⋅SJ=r3λ
où, λ représente |f(1)| ou |f(j)| ou |f(j2)|
Or, d'après 2.b), on sait que au moins l'un des nombres réels |f(1)|; |f(j)| et |f(j2)| est supérieur ou égal à 1. Donc, il existe au moins un λ vérifiant : λ≥1
Par suite, λ≥1 ⇒ ∃S; SO⋅SI⋅SJ≥r3
Par conséquent, le triangle ABC a au moins un sommet S vérifiant :
SO⋅SI⋅SJ≥r3
Exercice 2
Le plan (P) étant orienté ; on considère un triangle rectangle isocèle ABC tel que (→BA, →BC) ait pour mesure π2
On note O l'intersection des bissectrices intérieures de ABC.
Soit s1 la similitude plane directe de centre A qui transforme B en O et s2 la similitude plane directe de centre C qui transforme O en B.
A tout point M du plan distinct de A et de B ; on associe le point N=s1(M) et le point P=s−12(M)
1) a) Déterminons une mesure de l'angle (→AM; →AN)
On a : s1=s(A, k1, θ1)
Comme s1 transforme B en O alors, on a :
{AO=k1AB(→AB, →AO)=θ1[2π]
Or, le triangle ABC est isocèle en B et que (→BA, →BC)=π2 donc,
(→AB, →AC)=(→CA, →CB)=π4
De plus, (OA) est bissectrice de l'angle ^BAC donc,
(→AB, →AO)=12(→AB, →AC)=π8
Ainsi, θ1=π8 et k1=AOAB
Par ailleurs, s1(M)=N alors, (→AM, →AN)=θ1[2π]
D'où, une mesure de l'angle (→AM, →AN) est : π8
b) On désigne par s′ la similitude plane directe de centre A qui transforme B en M.
Montrons que s′∘s1=s1∘s′
Soit s1=s(A, k1, θ1) et s′=s(A, k′, θ′) avec, k′=AMAB et θ′=(→AB, →AM)
alors, on a :
s′∘s1=s(A, k′k1, θ′+θ1) et s1∘s′=s(A, k1k′, θ1+θ′)
s′∘s1 et s1∘s′ ayant les mêmes éléments caractéristiques donc,
s′∘s1=s1∘s′
En déduisons l'image de O par s′.
On a : s′∘s1(B)=s′(O) et s1∘s′(B)=s1(M)=N
Or, s′∘s1=s1∘s′ donc,
s′(O)=N
Déterminons une mesure de l'angle (→MA, →MN)
Les similitudes conservant les angles orientés alors :
(→MA, →MN)=(→BA, →BO)
Or, (→BA, →BO)=12(→BA, →BC)=π4
Donc, une mesure de l'angle (→MA, →MN) est : π4
c) Proposons une construction géométrique de N, lorsque le point M est donné.
Pour construire le point N connaissant M, on trace deux demi-droite [Mx) et [Ay) telles que :
(→MA, [Mx))=π4 et (→AM, [Ay))=π8
Le point de rencontre de ces deux demi-droite donne le point N.
2) a) Donnons la nature de r=s1∘s2
On a : s1=s(A, k1, θ1) et s2=s(C, k2, θ2)
Comme s2 transforme O en B alors, on a :
{CB=k2CO(→CO, →CB)=θ2[2π]
Or, (→CO, →CB)=12(→CA, →CB)=π8
Donc, θ2=π8 et k2=CBCO
Ainsi, r=s1∘s2 est une similitude plane directe de rapport k=k1.k2 et d'angle θ=θ1+θ2
On a :
k=k1.k2=AOAB×CBCOor, AB=CB et CO=AO=AOAB×ABAO=1
Donc, k=1 et θ=π4
Par ailleurs, s1∘s2(O)=s1(B)=O
Ce qui montre que le point O est invariant par r donc, il constitue le centre de cette similitude.
D'où, r=s1∘s2 est la rotation de centre O et d'angle θ=π4
b) Déterminons r(P)
Soit :
r(P)=s1∘s2(P)=s1∘s2∘s−12(M)=s1(M)=N
Donc, r(P)=N
Ainsi, à partir de N, on fait une rotation d'angle π4 pour une construction géométrique de P
Plus précisément, on trace un demi-cercle (C) de rayon ON, à partir de N puis on trace la demi-droite [Oz) telle que :
([Oz), →ON)=π4
Le point P est le point de rencontre de la demi-droite [Oz) et du demi-cercle (C).
c) Lorsque M=O, montrons que le point N appartient à la demi-droite [AC) et le point P à la demi-droite [CA)
D'après question 1.a), on a (→AM, →AN)=π8
Ainsi, pour M=O on aura : (→AO, →AN)=π8
Or, (→AO, [AC))=π8
Donc, (→AO, →AN)=(→AO, [AC))
D'où, N∈[AC)
Par ailleurs, P=s−12(M) ⇒ s2(P)=M
Ainsi, pour M=O, on obtient : s2(P)=O
Ce qui donne (→CP, →CO)=π8
Or, ([CA), →CO)=π8
Donc, (→CP, →CO)=([CA), →CO)
Par suite, P∈[CA)
3) Faisons une figure comportant les points A, B, C, O, P et N avec M=O.

Exercice 3
On considère dans le plan muni d'un repère orthonormal (O, →u, →v), les trois points A, B et C de coordonnées respectives (1, 0), (0, 1) et (1, 1), puis à tout réel t∈[0, 1] on associe le point M(t) barycentre du système {(B, (1−t)2), (A, 2t(1−t)), (C, t2)}
On note x(t) et y(t) les coordonnées de M(t) et (Γ) l'ensemble des points M(t) lorsque t décrit [0, 1].
1) a) Exprimons en fonction de t les coordonnées x(t) et y(t) de M(t)
M(t)(x(t)y(t)) barycentre du système {(B, (1−t)2), (A, 2t(1−t)), (C, t2)} alors, ses coordonnées x(t) et y(t) s'écrivent :
{x(t)=2t(1−t)×1+(1−t)2×0+t2×12t(1−t)+(1−t)2+t2=−t2+2ty(t)=2t(1−t)×0+(1−t)2×1+t2×12t(1−t)+(1−t)2+t2=2t2−2t+1
D'où, {x(t)=−t2+2ty(t)=2t2−2t+1
b) Dressons le tableau de variations des fonctions x et y
Les fonctions dérivées sont données par :
{x′(t)=−2t+2y′(t)=4t−2
On a :
x′(t)≥0⇔−2t+2≥0⇔−2t≥−2⇔t≤1
Donc, pour t∈[0; 1], x′(t)≥0
Par suite, x(t) croissante sur [0; 1]
y′(t)≥0⇔4t−2≥0⇔4t≥2⇔t≥12
Donc, si t∈[12; 1] alors, y′(t)≥0
Par suite, y(t) croissante sur [12; 1] et décroissante sur [0; 12]
t01/21x′(t)++1↗x(t)3/4↗011y(t)↘↗1/2y′(t)−0+
Traçons la courbe (Γ) ainsi que ses tangentes aux points B, C et M(12)
Déterminons alors les équations paramétriques de ces tangentes.
Soit TB la tangente à la courbe au point B
Comme B est le point de (Γ) repéré à la date t0=0 alors, →u0(x′(0)y′(0)) est un vecteur directeur de TB. Soit alors : →u0(2−2)
Si N(x(t)y(t))∈TB alors, il existe un paramètre t tel que →BN et →u0 soient colinéaires.
Ainsi,
→BN et →u0 colinéaires⇔→BN=t→u0⇔{x(t)−0=2ty(t)−1=−2t⇔{x(t)=2ty(t)=−2t+1
Une équation paramétrique de TB est donc donnée par :
TB : {x(t)=2ty(t)=−2t+1
Son équation cartésienne est alors : y=−x+1
De la même manière, considérons TC la tangente à la courbe au point C.
C étant le point de (Γ) repéré à la date t1=1 alors, →u1(x′(1)y′(1)) est un vecteur directeur de TC.
On obtient alors : →u1(02)
Si P(x(t)y(t))∈TC alors, il existe un paramètre t tel que →CP et →u1 soient colinéaires.
Ainsi,
→CP et →u1 colinéaires⇔→CP=t→u1⇔{x(t)−1=0y(t)−1=2t⇔{x(t)=1y(t)=2t+1
Une équation paramétrique de TC est alors donnée par :
TC : {x(t)=1y(t)=2t+1
Et son équation cartésienne sera donnée par : x=1
Au point M(12) on obtient une tangente TM de vecteur directeur →u1/2(x′(1/2)y′(1/2)).
Donc, si Q(x(t)y(t))∈TM alors, il existe un paramètre t tel que →MQ(x(t)−34y(t)−12) et →u1/2(10) soient colinéaires.
Ainsi,
→MQ et →u1/2 colinéaires⇔→MQ=t→u1/2⇔{x(t)−34=ty(t)−12=0⇔{x(t)=t+34y(t)=12
Ce qui montre que TM a pour équation paramétrique :
TM : {x(t)=t+34y(t)=12
Son équation cartésienne est alors donnée par : y=12

2) Montrons que les tangentes à (Γ) en B et C se coupent en A.
Considérons les équations paramétriques de TB et TC suivantes :
TB : {x(t)=2ty(t)=−2t+1TC : {x(t)=1y(t)=2t+1
On constate dans l'équation de TC que x(t)=1 donc, en remplaçant dans l'équation de TB, on obtient :
{1=2ty(t)=−2t+1 ⇔ {t=12y(t)=−2×12+1=0
D'où, A(10)=TB∩TC
Autre méthode
On peut aussi passer par les équations cartésiennes de droites de TB et TC données respectivement par :
y=−x+1etx=1
On obtient alors le système d'équations suivant :
{x=1y=−x+1
Ainsi, en remplaçant la valeur de x dans la deuxième équation, on obtient : y=−1+1=0
Par suite, le couple de solution (1; 0) donne les coordonnées du point d'intersection des droites TB et TC.
D'où, A(10)=TB∩TC
3) Trouvons une relation entre x(t) et y(t) indépendante de t. Soit y=f(x)
Posons : x=−t2+2t ⇒ t2−2t+x=0
Soit : Δ=4−4x alors, les solutions de l'équation sont données par :
t1=2−√4−4x2=1−√1−xett2=2+√4−4x2=1+√1−x
Comme t∈[0; 1] alors, on choisira t=t1=1−√1−x
Remplaçons cette expression de t dans l'équation : y=2t2−2t+1. On obtient alors :
y=2t2−2t+1=2(1−√1−x)2−2(1−√1−x)+1=2(1+1−x−2√1−x)−2(1−√1−x)+1=4−2x−4√1−x−2+2√1−x+1=3−2x−2√1−x
D'où, y=3−2x−2√1−x
Calculons limx→1−f(x)−f(1)x−1
On a :
limx→1−f(x)−f(1)x−1=limx→1−3−2x−2√1−x−1x−1=limx→1−2−2x−2√1−xx−1=limx→1−2(1−x)x−1−2√1−xx−1=limx→1−−2−2(1−x)x−1√1−x=limx→1−−2+2√1−x=−2+10+=+∞
D'où, limx→1−f(x)−f(1)x−1=+∞
Par conséquent, la fonction f n'est pas dérivable à gauche au point 1.
Problème
Partie A
Soit f une fonction définie sur [1, +∞[ ayant une dérivée continue et croissante.
Pour tout p∈N∗, on pose :
up=p∑n=1f′(n)
1) Démontrons la relation suivante :
(01)∀n∈N∗ : f′(n)≤f(n+1)−f(n)≤f′(n+1)
a) En appliquant le théorème des accroissements finis à f dans un intervalle bien choisi.
Soit I un intervalle de R défini par : I=[n; n+1], n∈N∗
f est continue et dérivable sur I alors, d'après le théorème des accroissements finis, il existe c∈I tel que :
f(n+1)−f(n)=((n+1)−n)f′(c) ⇔ f(n+1)−f(n)=f′(c)
Or, f′ est croissante sur I donc,
∀n∈N∗ : n≤c≤n+1⇒f′(n)≤f′(c)≤f′(n+1)⇒f′(n)≤f(n+1)−f(n)≤f′(n+1)
D'où, la relation suivante :
∀n∈N∗ : f′(n)≤f(n+1)−f(n)≤f′(n+1)
b) En utilisant la valeur moyenne de f′ sur [n; n+1]
Considérons I un intervalle de R défini par : I=[n; n+1], n∈N∗
f′ est continue sur I alors, d'après le théorème de la moyenne, il existe au moins un réel c∈I tel que :
f′(c)=1(n+1)−n∫n+1nf′(x)dx=[f(x)]n+1n
Or, f′ est croissante sur I donc,
∀n∈N∗ : n≤c≤n+1⇒f′(n)≤f′(c)≤f′(n+1)⇒f′(n)≤[f(x)]n+1n≤f′(n+1)⇒f′(n)≤f(n+1)−f(n)≤f′(n+1)
Ce qui montre que :
∀n∈N∗ : f′(n)≤f(n+1)−f(n)≤f′(n+1)
2) En utilisant la relation (01), de la question 1) démontrons que
(02)∀p∈N∗, up−f′(p)≤f(p)−f(1)≤up−f′(1)
En appliquant la relation (01), on obtient :
f′(1)≤f(2)−f(1)≤f′(2)f′(2)≤f(3)−f(2)≤f′(3)f′(3)≤f(4)−f(3)≤f′(4)⋮⋮⋮f′(p−1)≤f(p)−f(p−1)≤f′(p)
En sommant ces inégalités membre à membre, on obtient :
f′(1)+f′(2)+…+f′(p−1)≤f(p)−f(1)≤f′(2)+f′(3)+…+f′(p)
Il faut juste remarquer que :
f′(1)+f′(2)+…+f′(p−1)=f′(1)+f′(2)+…+f′(p−1)+f′(p)⏟=∑pn=1f′(n)−f′(p)=∑pn=1f′(n)−f′(p)=up−f′(p)
Aussi,
f′(2)+f′(3)+…+f′(p)=−f′(1)+f′(1)+f′(2)+…+f′(p−1)+f′(p)⏟∑pn=1f′(n)=∑pn=1f′(n)−f′(1)=up−f′(1)
Par suite,
∀p∈N∗, up−f′(p)≤f(p)−f(1)≤up−f′(1)
3) Dans cette question on prend f(x)=1x2
a) Vérifions que la suite (up) est monotone.
Soit :
up+1−up=∑p+1n=1f′(n)−∑pn=1f′(n)=(f′(1)+f′(2)+…+f′(p)+f′(p+1))−(f′(1)+f′(2)+…+f′(p))=f′(p+1)
Or, f(x)=1x2 donc, f′(x)=−2x3
Ainsi, f′(p+1)=−2(p+1)3<0
Par suite, up+1−up<0 d'où, la suite (up) est décroissante. Elle est donc monotone.
b) En utilisant la relation (02), de la question 2) montrons que la suite (up) est bornée.
On constate d'abord que f″ donc, f' est croissante.
On peut alors appliquer la relation (02). On obtient d'une part :
\begin{array}{rcl} u_{p}-f'(p)\leq f(p)-f(1)&\Rightarrow&u_{p}\leq f'(p)+f(p)-f(1)\\ \\&\Rightarrow&u_{p}\leq -\dfrac{2}{p^{3}}+\dfrac{1}{p^{2}}-1\end{array}
D'autre part :
\begin{array}{rcl} f(p)-f(1)\leq u_{p}-f'(1)&\Rightarrow&f(p)-f(1)+f'(1)\leq u_{p}\\ \\&\Rightarrow&\dfrac{1}{p^{2}}-1-2\leq u_{p}\\ \\&\Rightarrow&\dfrac{1}{p^{2}}-3\leq u_{p}\end{array}
On obtient l'encadrement suivant :
\dfrac{1}{p^{2}}-3\leq u_{p}\leq -\dfrac{2}{p^{3}}+\dfrac{1}{p^{2}}-1
Posons w_{p}=\dfrac{1}{p^{2}}-3\ et \ w_(p)'=-\dfrac{2}{p^{3}}+\dfrac{1}{p^{2}}-1
Alors, on a :
\begin{array}{rcl}\ell&=&\lim\limits_{p\rightarrow +\infty}w_{p}\\ \\&=&\lim\limits_{p\rightarrow +\infty}\dfrac{1}{p^{2}}-3\\ \\&=&-3\end{array}
\begin{array}{rcl}\ell'&=&\lim\limits_{p\rightarrow +\infty}w_{p}'\\ \\&=&\lim\limits_{p\rightarrow +\infty}-\dfrac{2}{p^{3}}+\dfrac{1}{p^{2}}-1\\ \\&=&-1\end{array}
Par conséquent :
\boxed{-3\leq u_{p}\leq -1}
Ce qui montre que la suite (u_{p}) est bornée.
c) En déduisons que la suite (v_{p}) de terme général v_{p}=\sum_{n=1}^{p}\dfrac{1}{n^{3}} est convergente
On sait que u_{p}=\sum_{n=1}^{p}f'(n) avec, f'(x)=-\dfrac{2}{x^{3}}
Donc,
\begin{array}{rcl} u_{p}&=&\sum_{n=1}^{p}-\dfrac{2}{n^{3}}\\ \\&=&-2\sum_{n=1}^{p}\dfrac{1}{n^{3}}\\ \\&=&-2v_{p}\end{array}
Par suite, v_{p}=-\dfrac{1}{2}u_{p}
Or, la suite (u_{p}) est monotone et bornée donc elle est convergente.
Par conséquent, la suite (v_{p}) de terme général v_{p}=\sum_{n=1}^{p}\dfrac{1}{n^{3}} est convergente.
Montrons que sa limite \ell'' appartient à l'intervalle \left[\dfrac{1}{2}\;,\ \dfrac{3}{2}\right]
On a : -3\leq u_{p}\leq -1\ or, u_{p}=-2v_{p}
Donc,
\begin{array}{rcl} -3\leq -2v_{p}\leq -1&\Rightarrow&1\leq 2v_{p}\leq 3\\ \\&\Rightarrow&\dfrac{1}{2}\leq v_{p}\leq \dfrac{3}{2}\\ \\&\Rightarrow&\dfrac{1}{2}\leq \lim\limits_{p\rightarrow +\infty}v_{p}\leq \dfrac{3}{2}\\ \\&\Rightarrow&\dfrac{1}{2}\leq\ell''\leq \dfrac{3}{2}\end{array}
D'où, \boxed{\ell''\in\left[\dfrac{1}{2}\;,\ \dfrac{3}{2}\right]}
4) Dans cette question on prend f(x)=-\ln x
a) En utilisant la relation (02), montrons que u_{p}\leq-\dfrac{1}{p}-\ln p
On constate d'abord que f'(x)=-\dfrac{1}{x}\ et \ f''(x)=\dfrac{1}{x^{2}}>0
Donc, f' est croissante.
Ainsi, en utilisant la relation (02), on obtient :
\begin{array}{rcl} u_{p}-f'(p)\leq f(p)-f(1)&\Rightarrow&u_{p}\leq f'(p)+f(p)-f(1)\\ \\&\Rightarrow&u_{p}\leq-\dfrac{1}{p}-\ln p-0\end{array}
D'où, \boxed{u_{p}\leq-\dfrac{1}{p}-\ln p}
b) Montrons que \lim_{p\rightarrow +\infty}\sum_{n=1}^{p}\dfrac{1}{n}=+\infty
Comme u_{p}=\sum_{n=1}^{p}f'(n) avec f'(n)=-\dfrac{1}{n}\ et \ u_{p}\leq-\dfrac{1}{p}-\ln p alors, on a :
\begin{array}{rcl} \sum_{n=1}^{p}-\dfrac{1}{n}\leq -\dfrac{1}{p}-\ln p&\Rightarrow&-\sum_{n=1}^{p}\dfrac{1}{n}\leq -\dfrac{1}{p}-\ln p\\ \\&\Rightarrow&\sum_{n=1}^{p}\dfrac{1}{n}\geq \dfrac{1}{p}+\ln p\end{array}
Posons S_{p}=\dfrac{1}{p}+\ln p alors, on a :
\sum_{n=1}^{p}\dfrac{1}{n}\geq S_{p}
Or, \lim\limits_{p\rightarrow +\infty}S_{p}=\lim\limits_{p\rightarrow +\infty}\dfrac{1}{p}+\ln p=+\infty donc, en appliquant le théorème de comparaison, on obtient :
\boxed{\lim\limits_{p\rightarrow +\infty}\sum_{n=1}^{p}\dfrac{1}{n}=+\infty}
Partie B
1) Calculons pour tout n\in\mathbb{N}^{\ast}
\int_{n\pi}^{(n+1)\pi}|\sin t|\mathrm{d}t
a) En effectuant le changement de variable u=t-n\pi et en remarquant que la fonction u\mapsto|\sin u| est périodique de période \pi
Posons u=t-n\pi donc, \mathrm{d}t=\mathrm{d}u
Ainsi :
\begin{eqnarray} \int_{n\pi}^{(n+1)\pi}|\sin t|\mathrm{d}t&=&\int_{n\pi-n\pi}^{(n+1)\pi-n\pi}|\sin u+n\pi|\mathrm{d}u\nonumber\\ \nonumber\\&=&\int_{0}^{\pi}|\sin u+n\pi|\mathrm{d}u\quad\text{or, }\ |\sin u+n\pi|=|\sin u|\nonumber\\ \nonumber\\&=&\int_{0}^{\pi}|\sin u|\mathrm{d}u\quad\text{or, pour }u\in[0\;;\ \pi]\;,\ |\sin u|=\sin u\nonumber\\ \nonumber\\&=&\int_{0}^{\pi}\sin u\mathrm{d}u\nonumber\\ \nonumber\\&=&[-\cos u]_{0}^{\pi}\nonumber\\ \nonumber\\&=&-\cos\pi+\cos 0\nonumber\\ \nonumber\\&=&2\nonumber \end{eqnarray}
Donc,
\boxed{\int_{n\pi}^{(n+1)\pi}|\sin t|\mathrm{d}t=2}
b) En utilisant le résultat admis suivant :
\forall\;n\in\mathbb{N}\;,\ \forall\;t\in\;[n\pi\;,\ (n+1)\pi]\;,\ |\sin t|=(-1)^{n}\sin t
On obtient alors :
\begin{eqnarray} \int_{n\pi}^{(n+1)\pi}|\sin t|\mathrm{d}t&=&\int_{n\pi}^{(n+1)\pi}(-1)^{n}\sin t\mathrm{d}t\nonumber\\ \nonumber\\&=&(-1)^{n}\int_{n\pi}^{(n+1)\pi}\sin t\mathrm{d}t\nonumber\\ \nonumber\\&=&(-1)^{n}[-\cos t]_{n\pi}^{(n+1)\pi}\nonumber\\ \nonumber\\&=&(-1)^{n}(-\cos(n+1)\pi+\cos n\pi)\nonumber\\ \nonumber\\&=&(-1)^{n}(-(-1)^{n+1}+(-1)^{n})\quad\text{or, }\ -(-1)^{n+1}=(-1)^{n+2}\nonumber\\ \nonumber\\&=&(-1)^{n}((-1)^{n+2}+(-1)^{n})\nonumber\\ \nonumber\\&=&(-1)^{2n+2}+(-1)^{2n}\nonumber\\ \nonumber\\&=&(-1)^{2(n+1)}+(-1)^{2n}\nonumber\\ \nonumber\\&=&1+1\nonumber\\ \nonumber\\&=&2\nonumber \end{eqnarray}
Ainsi,
\boxed{\int_{n\pi}^{(n+1)\pi}|\sin t|\mathrm{d}t=2}
2) Pour tout réel a>0, on considère la fonction h_{a} définie sur I=[0\;;\ +\infty[ par :
h_{a}(t)=\left|\dfrac{\sin at}{t}\right|\;,\ \text{si }\;t\in\;]0\;;\ +\infty[\;,\text{ et }\;h_{a}(0)=a
a) Montrons que les fonctions h_{a} sont continues sur I.
\begin{array}{rcl}\lim_{t\rightarrow 0}h_{a}(t)&=&\lim_{t\rightarrow 0}\left|\dfrac{\sin at}{t}\right|\quad\text{posons }at=x\\ \\&=&\lim_{x\rightarrow 0}\left|\dfrac{\sin x}{\dfrac{x}{a}}\right|\\ \\&=&\lim_{x\rightarrow 0}\left|a\dfrac{\sin x}{x}\right|\\ \\&=&a\underbrace{\lim_{x\rightarrow 0}\left|\dfrac{\sin x}{x}\right|}_{=1}\\ \\&=&a\end{array}
Ainsi, \lim_{t\rightarrow 0}h_{a}(t)=h_{a}(0)=a
D'où, les fonctions h_{a} sont continues en 0.
Par conséquent, elles sont continues sur I.
b) Montrons que :
\forall\;n\in\mathbb{N}^{\ast}\ :\ \dfrac{1}{(n+1)\pi}\int_{n\pi}^{(n+1)\pi}|\sin t|\mathrm{d}t\leq\int_{n\pi}^{(n+1)\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t\leq\dfrac{1}{n\pi}\int_{n\pi}^{(n+1)\pi}|\sin t|\mathrm{d}t
\text{et}\qquad \dfrac{1}{\pi}\int_{0}^{\pi}|\sin t|\mathrm{d}t\leq\int_{0}^{\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t
Soit : h_{1}(t)=\left|\dfrac{\sin t}{t}\right| alors, pour t\in[n\pi\;,\ (n+1)\pi], on a :
\begin{array}{rcrcccl} \forall\;n\in\mathbb{N}^{\ast}\;,\ n\pi\leq|t|\leq(n+1)\pi&\Leftrightarrow&\dfrac{1}{(n+1)\pi}&\leq&\dfrac{1}{t}&\leq&\dfrac{1}{n\pi}\\ \\&\Leftrightarrow&\dfrac{|\sin t|}{(n+1)\pi}&\leq&\dfrac{|\sin t|}{|t|} &\leq&\dfrac{|\sin t|}{n\pi}\\ \\&\Leftrightarrow&\dfrac{|\sin t|}{(n+1)\pi}&\leq&h_{1}(t)&\leq&\dfrac{|\sin t|}{n\pi}\end{array}
Le passage à l'intégration donne :
\int_{n\pi}^{(n+1)\pi}\dfrac{|\sin t|}{(n+1)\pi}\mathrm{d}t\leq\int_{n\pi}^{(n+1)\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t\leq\int_{n\pi}^{(n+1)\pi}\dfrac{|\sin t|}{n\pi}\mathrm{d}t
Par suite,
\boxed{\forall\;n\in\mathbb{N}^{\ast}\ :\ \dfrac{1}{(n+1)\pi}\int_{n\pi}^{(n+1)\pi}|\sin t|\mathrm{d}t\leq\int_{n\pi}^{(n+1)\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t\leq\dfrac{1}{n\pi}\int_{n\pi}^{(n+1)\pi}|\sin t|\mathrm{d}t}
De plus, sur [0\;,\ \pi] on a :
\begin{array}{rcccl} |t|\leq\pi&\Leftrightarrow&\dfrac{1}{\pi}&\leq&\dfrac{1}{|t|}\\ \\&\Leftrightarrow&\dfrac{|\sin t|}{\pi}&\leq&\dfrac{|\sin t|}{|t|}\\ \\&\Leftrightarrow&\dfrac{|\sin t|}{\pi}&\leq&h_{1}(t)\end{array}
En intégrant, on obtient :
\int_{0}^{\pi}\dfrac{|\sin t|}{\pi}\mathrm{d}t\leq\int_{0}^{\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t
D'où,
\boxed{\dfrac{1}{\pi}\int_{0}^{\pi}|\sin t|\mathrm{d}t\leq\int_{0}^{\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t}
c) En déduisons que :
\forall\;n\in\mathbb{N}^{\ast}\ :\ \dfrac{2}{(n+1)\pi}\leq\int_{n\pi}^{(n+1)\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t\leq\dfrac{2}{n\pi}
(03)
\text{et}\qquad\dfrac{2}{\pi}\leq\int_{0}^{\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t
On sait que :
\forall\;n\in\mathbb{N}^{\ast}\ :\ \dfrac{1}{(n+1)\pi}\int_{n\pi}^{(n+1)\pi}|\sin t|\mathrm{d}t\leq\int_{n\pi}^{(n+1)\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t\leq\dfrac{1}{n\pi}\int_{n\pi}^{(n+1)\pi}|\sin t|\mathrm{d}t
Or, d'après question 1), on a :
\forall\;n\in\mathbb{N}^{\ast}\;,\ \int_{n\pi}^{(n+1)\pi}|\sin t|\mathrm{d}t=2
Ce qui permet finalement d'écrire :
\boxed{\forall\;n\in\mathbb{N}^{\ast}\ :\ \dfrac{2}{(n+1)\pi}\leq\int_{n\pi}^{(n+1)\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t\leq\dfrac{2}{n\pi}}
De plus,
\dfrac{1}{\pi}\int_{0}^{\pi}|\sin t|\mathrm{d}t\leq\int_{0}^{\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t
Or,
\begin{eqnarray} \int_{0}^{\pi}|\sin u|\mathrm{d}u&=&\int_{0}^{\pi}\sin u\mathrm{d}u\quad\text{car, sur }[0\;;\ \pi]\;,\ |\sin u|=\sin u\nonumber\\ \nonumber\\&=&[-\cos u]_{0}^{\pi}\nonumber\\ \nonumber\\&=&-\cos\pi+\cos 0\nonumber\\ \nonumber\\&=&2\nonumber \end{eqnarray}
D'où,
\boxed{\dfrac{2}{\pi}\leq\int_{0}^{\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t}
3) On veut utiliser les résultats précédents pour calculer \lim_{a\rightarrow +\infty}\int_{0}^{\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t
a) Comparons
\dfrac{2}{\pi}\sum_{n=1}^{p}\dfrac{1}{n}\quad\text{et}\quad\int_{0}^{p\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t
La relation (03) permet d'écrire :
\forall\;n\in\mathbb{N}^{\ast}\ :\ \dfrac{2}{(n+1)\pi}\leq\int_{n\pi}^{(n+1)\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t\qquad\text{et}\qquad\dfrac{2}{\pi}\leq\int_{0}^{\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t
Ainsi,
\begin{eqnarray} \dfrac{2}{\pi}&\leq&\int_{0}^{\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t\nonumber\\ \nonumber\\\dfrac{2}{2\pi}&\leq&\int_{\pi}^{2\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t\nonumber\\ \nonumber\\\dfrac{2}{3\pi}&\leq&\int_{2\pi}^{3\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t\nonumber\\ \nonumber\\&\vdots&\nonumber\\ \nonumber\\ \dfrac{2}{p\pi}&\leq&\int_{(p-1)\pi}^{p\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t\nonumber \end{eqnarray}
En sommant membre à membre, on obtient :
\underbrace{\dfrac{2}{\pi}+\dfrac{2}{2\pi}+\dfrac{2}{3\pi}+\ldots+\dfrac{2}{p\pi}}_{\sum_{n=1}^{p}\frac{2}{n\pi}}\leq\int_{0}^{\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t+\int_{\pi}^{2\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t+\int_{2\pi}^{3\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t+\ldots+\int_{(p-1)\pi}^{p\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t
En appliquant la relation de Chasles, on obtient :
\int_{0}^{\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t+\int_{\pi}^{2\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t+\int_{2\pi}^{3\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t+\ldots+\int_{(p-1)\pi}^{p\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t=\int_{0}^{p\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t
D'où,
\sum_{n=1}^{p}\dfrac{2}{n\pi}\leq\int_{0}^{p\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t
Ce qui peut encore s'écrire
\boxed{\dfrac{2}{\pi}\sum_{n=1}^{p}\dfrac{1}{n}\leq\int_{0}^{p\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t}
b) Déduisons
\lim_{p\rightarrow +\infty}\int_{0}^{p\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t
D'après la question 4)b) partie A, on a :
\lim_{p\rightarrow +\infty}\sum_{n=1}^{p}\dfrac{1}{n}=+\infty
Donc, en appliquant le théorème de comparaison, on obtient :
\boxed{\lim_{p\rightarrow +\infty}\int_{0}^{p\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t=+\infty}
c) Calculons
\lim_{x\rightarrow +\infty}\int_{0}^{x}h_{1}(t)\mathrm{d}t
Soit :
\int_{0}^{p\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t
Posons p=E\left(\dfrac{x}{\pi}\right); où E désigne la fonction partie entière alors, on a :
\int_{0}^{p\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t=\int_{0}^{E\left(\tfrac{x}{\pi}\right)\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t
Ainsi,
\lim_{p\rightarrow +\infty}\int_{0}^{p\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t=\lim_{x\rightarrow +\infty}\int_{0}^{E\left(\tfrac{x}{\pi}\right)\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t
Or, E\left(\dfrac{x}{\pi}\right)\leq\dfrac{x}{\pi}\ \Rightarrow\ E\left(\dfrac{x}{\pi}\right)\pi\leq\dfrac{x}{\pi}\pi=x
Donc, par conservation de l'ordre de l'intégration, on obtient :
\int_{0}^{E\left(\tfrac{x}{\pi}\right)\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t\leq\int_{0}^{\tfrac{x}{\pi}\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t
Par suite,
\int_{0}^{E\left(\tfrac{x}{\pi}\right)\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t\leq\int_{0}^{x}h_{1}(t)\mathrm{d}t
D'où,
\lim_{x\rightarrow +\infty}\int_{0}^{x}h_{1}(t)\mathrm{d}t\geq\lim_{x\rightarrow +\infty}\int_{0}^{E\left(\tfrac{x}{\pi}\right)\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t=+\infty
Par conséquent,
\boxed{\lim_{x\rightarrow +\infty}\int_{0}^{x}h_{1}(t)\mathrm{d}t=+\infty}
4) Montrons que
\forall\;a\in\mathbb{R}_{+}^{\ast}\ :\ \int_{0}^{\pi}h_{a}(t)\mathrm{d}t=\int_{0}^{a\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t
Soit a>0 alors,
\int_{0}^{\pi}h_{a}(t)\mathrm{d}t=\int_{0}^{\pi}\left|\dfrac{\sin at}{t}\right|\mathrm{d}t
Effectuons un changement de variable Soit : u=at alors, \mathrm{d}u=a\mathrm{d}t
Ainsi,
\begin{eqnarray}\int_{0}^{\pi}\left|\dfrac{\sin at}{t}\right|\mathrm{d}t&=&\int_{0}^{a\pi}\left|\dfrac{\sin u}{\dfrac{u}{a}}\right|\dfrac{\mathrm{d}u}{a}\nonumber\\ \nonumber\\&=&\int_{0}^{a\pi}a\left|\dfrac{\sin u}{u}\right|\dfrac{\mathrm{d}u}{a}\nonumber\\ \nonumber\\&=&\int_{0}^{a\pi}\left|\dfrac{\sin u}{u}\right|\mathrm{d}u \nonumber \end{eqnarray}
Par suite,
\int_{0}^{\pi}\left|\dfrac{\sin at}{t}\right|\mathrm{d}t=\int_{0}^{a\pi}\left|\dfrac{\sin t}{t}\right|\mathrm{d}t=\int_{0}^{a\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t
a étant quelconque dans \mathbb{R}_{+}^{\ast} donc,
\boxed{\forall\;a\in\mathbb{R}_{+}^{\ast}\ :\ \int_{0}^{\pi}h_{a}(t)\mathrm{d}t=\int_{0}^{a\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t}
En déduisons \lim_{a\rightarrow +\infty}\int_{0}^{\pi}h_{a}(t)\mathrm{d}t
Comme \int_{0}^{\pi}h_{a}(t)\mathrm{d}t=\int_{0}^{a\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t alors,
\lim_{a\rightarrow +\infty}\int_{0}^{\pi}h_{a}(t)\mathrm{d}t=\lim_{a\rightarrow +\infty}\int_{0}^{a\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t
Or, en posant x=a\pi, on obtient :
\lim_{a\rightarrow +\infty}\int_{0}^{a\pi}h_{1}(t)\mathrm{d}t=\lim_{x\rightarrow +\infty}\int_{0}^{x}h_{1}(t)\mathrm{d}t
Et d'après la question 3)c)
\lim_{x\rightarrow +\infty}\int_{0}^{x}h_{1}(t)\mathrm{d}t=+\infty
Par conséquent,
\boxed{\lim_{a\rightarrow +\infty}\int_{0}^{\pi}h_{a}(t)\mathrm{d}t=+\infty}
Auteur:
Diny Faye
Commentaires
Anonyme (non vérifié)
sam, 04/24/2021 - 05:40
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azer (non vérifié)
sam, 01/08/2022 - 01:16
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bon document
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