I Définitions
⋅ Une suite (un)n∈I, I⊂N est une application de I dans R u : I⊂N⟶Rn⟶u(n)=un
⋅ Elle peut être définie de façon explicite
Exemple
un=2n2+1,vn=n2−42n; n∈N∗
⋅ Elle peut être aussi définie par la donnée d'un terme et d'une relation dite de récurrence liant des termes.
Exemple
{u0=αun+1=2un−3,{v1=αvn+1=f(vn)
f est la fonction associée à la suite (vn)
II Démonstration par récurrence
Pour démontrer par récurrence qu'une propriété pn est vraie ∀n≥n0 on doit :
− montrer que la propriété est vraie au premier rang (pn0 vraie)
− supposer que la propriété est vraie jusqu'au rang n (pn vraie) et démontrer qu'elle est vraie au rang n+1
− et enfin conclure
Exemple
Montrer que ∀n≥1, 12+22+32+……+n2=n(n+1)(2n+1)6
Résolution
Soit la propriété suivante : ∀n≥1, 12+22+32+……+n2⏟An=n(n+1)(2n+1)6⏟Bn
− Montrons que la propriété est vraie pour n=1
n=1 alors A1=12=1 et B1=1(1+1)(2+1)6=66=1
A1=B1 donc la propriété est vraie au 1er rang.
− Supposons que la proposition est vraie jusqu'au rang n, donc
∀n≥1, 12+22+32+……+n2=n(n+1)(2n+1)6 et montrons qu'elle est vraie au rang n+1.
C'est-à-dire 12+22+32+……+n2+(n+1)2=(n+1)(n+2)(2n+3)6.
On a :
12+22+32+……+n2+(n+1)2=n(n+1)(2n+1)6+(n+1)2=n(n+1)(2n+1)+6(n+1)26=(n+1)(2n2+n+6n+6)6=(n+1)(2n2+7n+6)6
Or, 2n2+7n+6=(n+2)(2n+3), donc
12+22+32+……+n2+(n+1)2=(n+1)(n+2)(2n+3)6.
Ainsi, la proposition est vraie au rang n+1
Donc ∀n≥1, 12+22+32+……+n2=n(n+1)(2n+1)6
III Représentation graphique des termes d'une suite
− Si un est définie de façon explicite ; un=f(n) alors représenter graphiquement la suite (un) consiste à représenter dans un repère l'ensemble des points isolés (n, un).
− On peut aussi représenter directement les valeurs des termes de la suite sur l'un des axes du repère.
Exemple
Représenter les 6 premiers termes de la suite (un) définie par :
a) un=n2+12n+3
b) un=2n−7
Résolution
a)
b)
− Si un est définie de façon récurrente ; {u0=αun+1=g(un), g étant la fonction associée à la suite (un), alors on trace la courbe de g et la première bissectrice (droite d'équation y=x). Par projection, on construit les termes de la suite (un) en procédant comme suit :
(1) On place le premier terme u0 sur l'axe des abscisses ;
(2) On utilise Cg pour construire u1=g(u0) sur l'axe des ordonnées ;
(3) On projette u1 sur l'axe des abscisses à l'aide de la première bissectrice ;
(4) On répète la même procédure en utilisant à nouveau Cg pour construire u2=g(u1) sur l'axe des ordonnées ;
(5) On projette ensuite u2 sur l'axe des abscisses à l'aide de la première bissectrice ;
(6) etc...
Exemple
Représenter les 6 premiers termes de la suite (un) définie par {u0=2un+1=ln(1+un), ∀n∈N
IV Suites majorées, minorées, bornées
⋅ (un)n∈I est majorée si, et seulement si, il existe M∈R tel que ∀n∈I, un≤M
⋅ (un)n∈I est minorée si, et seulement si, il existe m∈R tel que ∀n∈I, un≥m
⋅ (un)n∈I est bornée si, et seulement si, il existe m, M∈R tels que ∀n∈I, m≤un≤Mou∃k>0, ∀n∈I, |un|≤k
V Sens de variation
⋅ (un)n∈I est croissante si, et seulement si, ∀n∈I, un+1≥un
⋅ (un)n∈I est décroissante si, et seulement si, ∀n∈I, un+1≤un
⋅ (un)n∈I est constante si, et seulement si, ∀n∈I, un+1=un
⋅ (un)n∈I est stationnaire si, et seulement si ∃p∈N tel que ∀n≥p, un=up
⋅ (un)n∈I est périodique de période T∈R si, et seulement si ∀n∈I, un+T=un
Remarque
On dit que la suite (un)n∈I est monotone sur I si ∀n∈I elle est croissante ou décroissante.
Exemple
Dans chacun des cas suivants, étudier la monotonie de la suite (un)
a) ∀n∈N, un=n2n+1
b) ∀n∈N∗, un=nn
Résolution
a) Soit f la fonction définie sur R+ telle que un=f(n) avec : f(x)=x2x+1
Cette fonction f est rationnelle, définie et dérivable sur R+,
f′(x)=2x(x+1)−x2(x+1)2=2x2+2x−x2(x+1)2=x2+2x(x+1)2=x(x+2)(x+1)2
f′(x) a le même signe que x(x+2) lequel est positif sur ]−∞, −2]∪[0, +∞[.
Donc, pour x∈R+, f′(x)≥0, par suite la fonction f est croissante sur [0, +∞[ sa restriction à N est croissante.
Donc la suite (un) est croissante pour tout entier naturel.
b) Ici on peut comparer les rapports entre un+1 et un. On a :
un+1un=(n+1)(n+1)nn=(n+1n)n(n+1)=(1+1n)n(n+1)(supérieure à 1)
Donc un+1un>1 ⇒ un+1>un;∀n∈N∗.
D'où la suite (un) est strictement croissante pour tout entier naturel non nul.
VI Suites arithmétiques et suites géométriques
VI.1 Suites arithmétiques
VI.1.1 Définition
(un)n∈N est une suite arithmétique si, et seulement si, il existe un réel r∈R∗ tel que un+1−un=r
r est appelé raison de la suite (un)n∈N.
VI.1.2 Propriétés
⋅ Relation entre un, up et r
Soit p∈N; p≤n, alors on a : un=up+(n−p)r
⋅ Relation entre trois termes consécutifs a, b et c
Soit a, b et c trois termes consécutifs alors b=a+c2, donc un+1=un+un+22
⋅ Somme de termes consécutifs
sn=n∑k=puk=up+up+1+……+un=(n−p+1)(up+un)2
Exemple
Les suites suivantes sont-elles arithmétiques ?
a) un=2n+1
b) un=n22
Résolution
a)
un+1−un=2(n+1)+1−2n−1=2n+2+1−2n−1=2(constante)
Donc (un) est une suite arithmétique de raison r=2
b)
un+1−un=(n+1)22−n22=n2+2n+1−n22=2n+12
On constate que la quantité un+1−un dépend de n donc la suite (un) n'est pas une suite arithmétique.
VI.2 Suites géométriques
VI.2.1 Définition
(vn)n∈N est une suite géométrique si, et seulement si, il existe un réel
q∈R∗∖{1} tel que vn+1=qvn
q est appelé raison de la suite (vn)n∈N.
VI.2.2 Propriétés
⋅ Relation entre vn, vp et q
Soit p∈N; p≤n, alors on a : vn=qn−pvp
⋅ Relation entre trois termes consécutifs a, b et c
Soit a, b et c trois termes consécutifs alors b2=ac, donc v2n+1=vnvn+2
⋅ Somme de termes consécutifs
sn=n∑k=pvk=vp+vp+1+……+vn=vp(1−qn−p+1)1−q
⋅ lim
Exemple
Les suites suivantes sont-elles géométriques ?
a) v_{n}=2n
b) v_{n}=3\left(\dfrac{1}{2}\right)^{n}
Résolution
a)
\begin{array}{rcl} \dfrac{v_{n+1}}{v_{n}}&=&\dfrac{2(n+1)}{2n}\\ \\ &=&\dfrac{n+1}{n}\end{array}
On remarque que le rapport \dfrac{v_{n+1}}{v_{n}} n'est pas une constante donc (v_{n}) n'est pas une suite géométrique.
b)
\begin{array}{rcl} \dfrac{v_{n+1}}{v_{n}}&=&\dfrac{3\left(\dfrac{1}{2}\right)^{n+1}}{3\left(\dfrac{1}{2}\right)^{n}}\\ \\ &=&\left(\dfrac{1}{2}\right)^{n+1-n}\\ \\ &=&\dfrac{1}{2}\quad\text{(constante)}\end{array}
Donc (v_{n}) est une suite géométrique de raison q=\dfrac{1}{2}
VII Convergence
VII.1 Définition
\centerdot\ \ (u_{n})_{n\in\mathbb{N}} est convergente si, et seulement si, \lim_{n\rightarrow+\infty}u_{n}\ \text{ existe }\ =\ell\in\mathbb{R}
On dira que (u_{n})_{n\in\mathbb{N}} converge vers \ell
\centerdot\ \ On peut aussi écrire \lim_{n\rightarrow+\infty}u_{n}=\ell\ \Leftrightarrow\ \forall\;\varepsilon\in\mathbb{R}_{+}\;,\ \exists\;n_{0}\in\mathbb{N}\ \text{ tels que }\ \forall\;n\geq n_{0}\;;\ |u_{n}-\ell|\leq\varepsilon
\centerdot\ \ On dit que (u_{n})_{n\in\mathbb{N}} diverge si u_{n} n'a pas de limite ou si sa limite est infinie.
VII.2 Propriétés
\centerdot\ \ Toute suite croissante et majorée converge.
\centerdot\ \ Toute suite décroissante et minorée converge.
\centerdot\ \ Toute suite convergente est bornée (réciproque fausse).
\centerdot\ \ Si une suite converge, alors sa limite est unique.
\centerdot\ \ Soit une suite (u_{n}) définie par u_{n}=f(n) avec f définie sur un intervalle I de \mathbb{R}, alors \text{si }\ \lim f=\ell\;,\ \text{ alors }\ \lim u_{n}=\ell
VII.3 Opérations sur les limites
Soient (u_{n})\ et \ (v_{n}) deux suites numériques convergentes telles que \lim u_{n}=\ell\ et \ \lim v_{n}=\ell', alors
\centerdot\ \ (u_{n}+v_{n}) converge et \lim (u_{n}+v_{n})=\lim u_{n}+\lim u_{n}=\ell+\ell'
\centerdot\ \ (u_{n}v_{n}) converge et \lim (u_{n}v_{n})=\lim u_{n}\times\lim v_{n}=\ell\ell'
\centerdot\ \ \left(\dfrac{u_{n}}{v_{n}}\right) converge et \lim\dfrac{u_{n}}{v_{n}}=\dfrac{\lim u_{n}}{\lim v_{n}} =\dfrac{\ell}{\ell'}\;;\quad \ell'\neq 0
\centerdot\ \ Théorèmes de comparaison
-\ Soit (u_{n}) et (v_{n}) deux suites numériques et n_{0}\in\mathbb{N} tel que
\forall\;n\geq n_{0}\;,\ u_{n}\leq v_{n}\ , si \ \lim u_{n}=\ell et \lim v_{n}=\ell' alors, \ell\leq\ell'
-\ Si \lim v_{n}=-\infty alors, \lim u_{n}=-\infty
-\ Si \lim u_{n}=+\infty alors, \lim v_{n}=+\infty
-\ Si |u_{n}|\leq v_{n}\ et \ \lim v_{n}=0 alors, \lim u_{n}=0
Exercice d'application
Déterminer la limite de la suite (u_{n})_{n\in\mathbb{N}^{*}} définie par :
a) u_{n}=\dfrac{\cos n}{n}
b) u_{n}=\sum_{p=1}^{n}\dfrac{1}{\sqrt{p}}=1+\dfrac{1}{\sqrt{2}}+\dfrac{1}{\sqrt{3}}+\ldots\ldots+\dfrac{1}{\sqrt{n}}
Résolution
a)
\begin{array}{rcl} \forall\;n\in\mathbb{N}^{*}\;,\;\ |u_{n}|&=&\left|\dfrac{\cos n}{n}\right|\\ \\ &=&\dfrac{|\cos n|}{n}\\ \\&\leq&\dfrac{1}{n}\quad\text{car pour tout réel }x\;,\ |\cos x|\leq 1\end{array}
Donc \forall\;n\in\mathbb{N}^{*}\;,\;\ |u_{n}|\leq\dfrac{1}{n}.
Posons v_{n}=\dfrac{1}{n} alors, \lim\limits_{n\rightarrow+\infty}v_{n}=\lim\limits_{n\rightarrow+\infty}\dfrac{1}{n}=0.
Donc \lim\limits_{n\rightarrow+\infty}u_{n}=0
b)
\begin{array}{rcl} \text{Soit }1\leq p\leq n\;,&\text{alors}&1\leq\sqrt{p}\leq\sqrt{n}\\ \\ &\Rightarrow&\dfrac{1}{\sqrt{n}}\leq\dfrac{1}{\sqrt{p}}\leq 1\end{array}
Donc
\begin{array}{rcl} \dfrac{1}{\sqrt{n}}\leq &\dfrac{1}{\sqrt{1}}&\leq 1\\ \\ \dfrac{1}{\sqrt{n}}\leq&\dfrac{1}{\sqrt{2}}&\leq 1\\ \\ \dfrac{1}{\sqrt{n}}\leq&\dfrac{1}{\sqrt{3}}&\leq 1\\ \\ \vdots&\vdots&\vdots\\ \\ \dfrac{1}{\sqrt{n}}\leq&\dfrac{1}{\sqrt{n}}&\leq 1\end{array}
En sommant ces inégalités membre à membre on obtient :
\underbrace{\dfrac{1}{\sqrt{n}}+\dfrac{1}{\sqrt{n}}+\ldots+\dfrac{1}{\sqrt{n}}}_{n\text{ fois}}\leq 1+\dfrac{1}{\sqrt{2}}+\dfrac{1}{\sqrt{3}}+\ldots+\dfrac{1}{\sqrt{n}}\leq\underbrace{1+1+\ldots\ldots+1}_{n\text{ fois}}
Donc \dfrac{n}{\sqrt{n}}\leq u_{n}\leq n\ \Leftrightarrow\ \sqrt{n}\leq u_{n}\leq n
Posons v_{n}=\sqrt{n}, alors \forall\;n\in\mathbb{N}^{*}\;,\ u_{n}\geq v_{n}.
Or, \lim\limits_{n\rightarrow+\infty}v_{n}=\lim\limits_{n\rightarrow+\infty}\sqrt{n}=+\infty.
Donc \lim\limits_{n\rightarrow+\infty}u_{n}=+\infty
\centerdot\ \ Théorème des gendarmes
-\ Soit (u_{n})\;,\ (v_{n}) et (w_{n}) trois suites numériques telles que
\lim u_{n}=\lim w_{n}=\ell. S'il existe n_{0}\in\mathbb{N}\;;\ \forall\;n\geq n_{0}\;,\ u_{n}\leq v_{n}\leq w_{n}, alors \lim v_{n}=\ell.
-\ Si |u_{n}-\ell|\leq v_{n}\ et \ \lim v_{n}=0 alors, \lim u_{n}=\ell
Exemple
Déterminer la limite de la suite (u_{n})_{n\in\mathbb{N}} définie par
u_{n}=\dfrac{1}{n^{2}+1}+\dfrac{1}{n^{2}+2}+\ldots\ldots+\dfrac{1}{n^{2}+n}
\forall\;p\in\{1\;,\ 2\;,\ \ldots\;,\ n\}\;;\ n^{2}+1\leq n^{2}+p\leq n^{2}+n, alors \dfrac{1}{n^{2}+n}\leq\dfrac{1}{n^{2}+p}\leq\dfrac{1}{n^{2}+1}
Donc \begin{eqnarray} \dfrac{1}{n^{2}+n}\leq &\dfrac{1}{n^{2}+1}&\leq\dfrac{1}{n^{2}+1}\nonumber \\ \dfrac{1}{n^{2}+n}\leq&\dfrac{1}{n^{2}+2}&\leq\dfrac{1}{n^{2}+1}\nonumber \\ \dfrac{1}{n^{2}+n}\leq&\dfrac{1}{n^{2}+3}&\leq\dfrac{1}{n^{2}+1}\nonumber \\ \vdots&\vdots&\vdots\nonumber \\ \dfrac{1}{n^{2}+n}\leq&\dfrac{1}{n^{2}+n}&\leq\dfrac{1}{n^{2}+1}\nonumber \end{eqnarray}
En sommant ces inégalités membre à membre on obtient :
\underbrace{\dfrac{1}{n^{2}+n}+\dfrac{1}{n^{2}+n}+\ldots+\dfrac{1}{n^{2}+n}}_{n\text{ fois}}\leq u_{n}\leq\underbrace{\dfrac{1}{n^{2}+1}+\dfrac{1}{n^{2}+1}+\ldots\ldots+\dfrac{1}{n^{2}+1}}_{n\text{ fois}}
Donc \dfrac{n}{n^{2}+n}\leq u_{n}\leq\dfrac{n}{n^{2}+1}
Posons v_{n}=\dfrac{n}{n^{2}+n}\ et \ w_{n}=\dfrac{n}{n^{2}+1}, alors \forall\;n\in\mathbb{N}\;,\ v_{n}\leq u_{n}\leq w_{n}.
Or, \left\lbrace\begin{array}{rcl} \lim\limits_{n\rightarrow+\infty}v_{n}&=&\lim\limits_{n\rightarrow+\infty}\dfrac{n}{n^{2}+n}\ =\ 0 \\ \\ \lim\limits_{n\rightarrow+\infty}w_{n}&=&\lim\limits_{n\rightarrow+\infty}\dfrac{n}{n^{2}+1}\ =\ 0\end{array}\right.
Donc, \lim\limits_{n\rightarrow+\infty}u_{n}=0
VII.4 Cas particulier des suites récurrentes
Soit (u_{n}) la suite définie par \left\lbrace\begin{array}{rcl} u_{0}&=&\alpha \\ u_{n+1}&=&f(u_{n})\end{array}\right.\;,\ f est la fonction associée à la suite (u_{n})
Théorème
Soit f une fonction continue sur un intervalle I de \mathbb{R}, si
-\ \forall\;n\;,\ u_{n}\in I
-\ (u_{n}) converge vers \ell
alors \ell est solution de l'équation f(x)=x
Exercice d'application
Soit (u_{n}) la suite définie par \left\lbrace\begin{array}{rcl} u_{0}&=&1 \\ u_{n+1}&=&\sqrt{2+u_{n}}\end{array}\right. telle que pour tout entier naturel n\;,\ 1\leq u_{n}\leq 2
1) Montrer que la suite (u_{n}) est croissante.
2) En déduire que (u_{n}) est convergente et calculer sa limite
Résolution
1)
\begin{array}{rcl} u_{n+1}-u_{n}&=&\sqrt{2+u_{n}}-u_{n}\\ \\ &=&\dfrac{(\sqrt{2+u_{n}}-u_{n})(\sqrt{2+u_{n}}+u_{n})}{\sqrt{2+u_{n}}+u_{n}}\\ \\ &=&\dfrac{2+u_{n}-u_{n}^{2}}{\sqrt{2+u_{n}}+u_{n}}\\ \\ &=&\dfrac{-(u_{n}-2)(u_{n}+1)}{\sqrt{2+u_{n}}+u_{n}}\geq 0\quad \text{car }u_{n}-2\leq 0\end{array}
Donc u_{n+1}\geq u_{n}, d'où (u_{n}) est croissante.
2) La suite (u_{n}) est croissante et majorée par 2 donc elle est convergente.
u_{n+1}=f(u_{n}) avec f\ :\ x\mapsto\ \sqrt{2+x}
(u_{n}) converge vers \ell\ et \ f continue sur [-2\;,\ +\infty[ en particulier sur I=[1\;,\ 2]
\forall\;n\;,\ u_{n}\in I donc \ell\in I.
Donc \ell est solution de l'équation f(x)=x. On a :
\begin{array}{rcl} f(\ell)=\ell&\Leftrightarrow&\sqrt{2+\ell}=\ell\\ \\ &\Leftrightarrow&\ell^{2}=2+\ell\\ \\ &\Leftrightarrow&\ell^{2}-\ell-2=0\\ \\ &\Leftrightarrow&\ell=2\ \text{ ou }\ \ell=-1\end{array}
La solution positive de l'équation \ell^{2}-\ell-2=0 est 2, donc \lim u_{n}=2.
VII.5 Suites adjacentes
Deux suites (u_{n}) et (v_{n}) sont adjacentes si les trois conditions suivantes sont vérifiées :
-\ Pour tout entier naturel n\in I\;,\ u_{n}\leq v_{n}
-\ \ (u_{n}) croissante et (v_{n}) décroissante
-\ \ \lim(v_{n}-u_{n})=0
Propriété
Deux suites adjacentes convergent vers la même limite.
Commentaires
Ahmadou fall Seck (non vérifié)
mer, 09/01/2021 - 01:23
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Très intéressant
Cheikh Ahmadou ... (non vérifié)
dim, 03/13/2022 - 18:34
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SUGGESTION
Anonyme (non vérifié)
ven, 04/22/2022 - 07:53
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Cooll
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