Physique

Mélanges et Corps pur - 2nd L

Classe: 
Seconde
 

I. Mélange

1. Définition

Un mélange est un ensemble de deux ou plusieurs constituants.
 
Il peut être solide, liquide ou gaz 

2. Mélange hétérogène

Un mélange hétérogène est un mélange dans lequel on peut distinguer à l'œil nu ses différents constituants.

Exemples : 

eau+huile ; eau+terre ; boissons gazeuses
 
 

3. Mélange homogène (solution)

Un mélange homogène est un mélange dans lequel on ne peut pas distinguer à l'œil nu ses différents constituants.

Exemples :

lait ; sirop ; thé
 
 

Remarques

Une solution est un mélange homogène constitué de soluté (S) et de solvant.
 
Le soluté est l'espèce dissoute.
 
Il peut être solide, liquide ou gaz.
 
Le solvant est l'espèce qui dissout.
 
Lorsque le solvant est l'eau, la solution obtenue est dite solution aqueuse.

II. Techniques de séparation 

Il existe de nombreuses méthodes variables de séparation selon la nature du mélange et la nature des constituants qui le constituent.
 
Parmi ces méthodes, on cite :

1. Décantation

La décantation est une de séparation qui consiste à laisser le mélange au repos pour que les particules solides lourdes se déposent au fond du récipient. 
 
En transvasant, on peut séparer le liquide de ces particules.
 
Le produit de la décantation est appelé décantat

Exemples de décantation

 Décantation d'un mélange solide-liquide : jus d'orange
 
 
$-\ $Décantation d'un mélange liquide-liquide :
 
 

2. Filtration

La filtration est une méthode de séparation qui consiste à faire passer le mélange liquide à travers un filtre.
 
Le produit de la filtration est appelé filtrat
 
 

3. Distillation

La distillation est une méthode de séparation basée sur la différence de température d'ébullition.
 
Elle consiste à vaporiser partiellement un mélange liquide homogène et à condenser les vapeurs formées pour les séparer.
 
Le produit de la distillation est appelé distillat

Exemple : 

distillation de l'eau sucrée
 
 

Remarque :

L'air est donc un mélange dont l'expérience montre qu'il est constitué de 78% de diazote (4/5 en volume), de 21% de dioxygène (1/5 en volume) et 1% d'autres gaz (gaz rares, dioxyde de carbone et de la vapeur d'eau)

4. Quelques autres méthodes de séparation

4.1. La congélation 

C'est une méthode de séparation basée sur la différence de cristallisation (température à laquelle un corps se congèle).
                                                                                                                                        
Le corps dont sa température d'ébullition est plus grande est récupéré le premier sous formes de cristaux.

4.2. Le tamisage

Si les grains de différents solides ont des dimensions différentes, le passage au tamis permet de les séparer

4.3. La flottation

On mouille le mélange. 
 
Selon le liquide choisi, certaines particules flottent

4.4. Le triage magnétique

Si un des constituants du mélange contient du fer, les particules de ce constituant sont attirées par l'aimant

III. Corps purs

1. Corps pur

Un corps pur est un corps qu'on ne peut pas fractionner par une méthode quelconque de séparation

2. Critères de pureté d'un corps pur

Tout corps pur est défini par les constantes physiques parmi lesquelles on citer :
 
 la masse volumique
 
 les points de changement d'état : température de fusion, d'ébullition, de solidification etc

Exemple : 

Valeurs de quelques constantes physiques de l'eau pure.
 
 masse volumique : 1kg/
 
 température de solidification ou de fusion : t=0C
 
 température d'ébullition ou de liquéfaction : t=100C

3. Corps purs simples et corps purs composés

3.1. Analyse de l'eau

3.1.1. Définition

Analyser un corps revient à chercher ses constituants par une méthode appropriée

3.1.2. L'électrolyse de l'eau

 
Mettons de l'eau additionnée de quelques gouttes d'acide dans le voltamètre (ou cuve à l'électrolyse) et fermons l'interrupteur 
 
On constate que le courant circule et  des dégagements gazeux au niveau des tubes
 
A l'anode (signe+), le gaz recueilli rallume une buchette presque éteinte. 
 
Ce gaz est le dioxygène
 
 
A la cathode (signe), le gaz recueilli a volume deux fois grand et produit une légère détonation en présence d'une allumette enflammée.
 
Ce gaz est le dihydrogène
 
 

Conclusion :

 L'eau est décomposé par le courant électrique en dioxygène et en dihydrogène
 
 Le volume de dihydrogène est le double du volume de dioxygène :
Vdihydrogène=2Vdioxygène
 
 La masse total des gaz (dihydrogène et dioxygène) est égale à la d'eau disparue : 
 
me=mH+mO
Eaudioxygène+dihydrogène18g16g2g
 
Les masses de dihydrogène et de dioxygène sont proportionnelles à la masse d'eau disparue
mHmE=2g18gmH=19mE
 
mOmE=16g18gmo=89mE
 
 Un corps pur qui peut décomposer en deux ou plusieurs corps purs est un corps pur composé.

Exemple : 

l'eau
 
 Un corps pur qui ne peut être décomposé en d'autres corps purs est un corps simple.

Exemples : 

le dioxygène et le dihydrogène

3.2. Synthèse de l'eau

3.2.1. Définition

La synthèse de l'eau est la formation de l'eau à partir du mélange du dihydrogène et du dioxygène.

3.2.2. Synthèse eudiométrique

 
On déclenche des étincelles électriques au niveau des électrodes pour amorcer le processus
 
 La pression des gaz baisse, le niveau de mercure qui va remonter lorsque les deux gaz réagissent en formant une buée (eau) sur la paroi interne du tube eudiométrique
 

Poids, masse d'un corps, relation poids-masse - 2nd L

 
I. Interaction Terre-objet :
 
1. Le poids d'un corps 
 
1.1. Observations 
 
Un objet lâché sans vitesse initiale tombe et se dirige vers la Terre.
 
Une balle lancée verticalement vers le haut atteint une hauteur limite puis retombe
 
Un projectile lancé de façon quelconque décrit une trajectoire courbe et finit par atteindre le sol
 
Ces observations montrent que la Terre exerce une force sur tout objet placé dans son environnement immédiat
 
1.2. Définition
 
Le poids d'un corps est la force d'attraction que la Terre exerce sur ce corps
 
2. Caractéristiques du poids
 
Les caractéristiques du poids d'un corps sont :
 
Son point d'application
 
Son point d'application est le centre de gravité G.
 
Toutes les verticales passant par un point quelconque de suspension S du corps concourent en point G appelé centre de gravité Le point G dépend de la répartition de la matière dans le volume de l'objet
 
fig328
 
 Sa direction
 
La verticale du lieu où se trouve le corps
 
 Son sens
 
Le sens est du haut vers le bas
 
 Son intensité
 
C'est sa grandeur poids P
 
4. Mesure et unité
 
L'appareil servant à la mesure du poids d'un corps est le dynamomètre
 
Le poids P s'exprime en newtons (N)
 
5. Représentation vectorielle
 
Le poids est une grandeur vectorielle. On le représente par un vecteur en respectant ses caractéristiques
 
fig329
 
II. Masse, masse volumique et densité.
 
1. La masse d'un corps
 
1.1. Définition
 
La masse d'un corps est une grandeur physique représentant la quantité de matière contenue dans ce corps
 
1.2. Caractéristiques de la masse d'un corps La masse d'un corps est une grandeur scalaire positive, extensive, invariable, et indépendante du lieu
 
1.3. Mesures et unités
 
1.3. 1. Mesures
 
1.3. 1.1. Appareil de mesure
 
La masse d'un corps est mesurée à l'aide d'une balance.
 
Exemples de balance
 
fig330
 
fig331
 
fig332
 
fig333
 
1.3.1.2. Types de mesure
 
1.3.1.2. 1. Mesure par la simple pesée
 
La simple est réalisée lorsqu'une grande pesée n'est pas nécessaire
 
On utilise, par exemple une balance de Roberval.
 
Sur l'un des plateaux, on place l'objet dont on veut mesurer sa masse et on met sur l'autre plateau des masses marquées jusqu'à ce que la balance soit équilibrée
 
1.3.1.2.2. Mesure par la double pesée
 
La double pesée permet de mesurer des masses même si la balance utilisée n'est pas juste
 
On utilise, une balance précise, par exemple, un trébuchet. 
 
Pour peser l'objet dont on cherche la masse m, on effectue deux pesées avec la même tare T (double pesée à tare constante).
 
La tare est un objet quelconque, par exemple une masse marquée dont la masse est supérieure à la masse m à mesurer
 
Première pesée : la tare est placée dans l'un des plateaux, l'objet à peser (masse m) dans l'autre plateau et on équilibre la balance au zéro avec des masses marquées (m1) à côté de l'objet dont on cherche la masse
 
Deuxième pesée : on conserve la tare et on équilibre la balance au zéro en plaçant des masses marquées dans le plateau contenant l'objet après avoir vidé de son contenu
 
La valeur cherchée m s'obtient par la relation m+m1=m2m=m2m1
 
3.2. Unité de la masse
 
L'unité de masse dans le Système International (S.I) est le kilogramme (symbole : kg)
 
On utilise également les multiples et les sous-multiples du kilogramme
 
tableau
 
Quelques ordres de grandeurs de masses quelques corps ou particules
 
Masse du proton : mp=1.6721027kg ; masse du neutron :mn=1.6741027kg ;
 
Masse de la Terre :mT=6.1024kg masse du Soleil : mS=21030kg
 
Définition du kilogramme
 
Le kilogramme est la masse de l'objet dénommé kilogramme-étalon et conservé au Pavillon de Breteuil à Sèvres
 
2. Masse volumique d'un corps
 
Des corps ayant le même volume ont généralement des masses différentes.
 
Pour caractériser un corps, on peut utiliser une grandeur physique appelée masse volumique
 
1.1. Définition
 
La masse volumique d'un corps, à température donnée, est la masse de l'unité de volume de ce corps à cette température
 
Remarque :
 
La masse volumique d'une substance dépend des conditions dans lesquelles elle se trouve, elle varie en fonction de la température et de la pression, surtout pour les gaz, mais aussi pour les liquides et les solides
 
1.2. Unités de la masse volumique
 
La masse volumique s'exprime, dans le Système International, en kilogrammes par mètre cube (symbole :
 
kgm^{3})
 
Les unités usuelles sont : le gramme par centimètre cube (gcm3) ; le kilogramme par décimètre cube (kgdm3) ; la tonne par mètre cube (tm3)
 
Remarque :
 
 Le kilogramme par litre (kg/L), le gramme par millilitre (g/mL), le kilogramme par décimètre cube (kg/dm3) et le gramme par centimètre cube (g/cm3) sont équivalents :
1kg/L=1g/L=1,\kg/dm3=1g/cm3
 
 Le gramme par litre (g/L), le milligramme par millilitre (g/mL), gramme par décimètre cube kg/dm3) et le milligramme par centimètre cube (g/cm3) sont équivalents
 
1g/L=1\mg/mL=1g/dm3=1mg/cm3
 
1.3. Mesure de la masse volumique d'un corps
 
1.3.3. Masse volumique des gaz
 
Tout comme pour les liquides et les solides, il est possible de calculer la masse volumique d'un gaz en divisant la mesure de sa masse par celle de son volume
p=mV
 
1.3.4 Masse volumique de quelques substances
 
tableau
 
3. Densité d'un corps
 
3.1. Observations
 
Un glaçon flotte sur l'eau, un tronc d'arbre flotte sur la rivière.
 
Au contraire une roche, un morceau de fer,
 
une bille de plomb tombent au fond de l'eau. Celles qui coulent ont une masse volumique plus grande que lamasse volumique de l'eau. 
 
Au contraire, les substances qui flottent ont une masse volumique plus petite que
 
celle de l'eau.
 
Comparer la masse volumique d'une substance à celle de l'eau permet donc de faire des prévisions pour savoir si la substance flotte ou non.
 
Il est pratique d'introduire une notion : la densité.
 
3.2. Définition
 
La densité d'un corps est le rapport de la masse de ce corps à la masse d'un égal volume d'un corps pris comme référence pris à la même température
d=mmref
 
comme m=ρV et mref=ρrefV
 
La densité d'un corps est le rapport de sa masse volumique à la masse volumique d'un corps pris comme référence
 
d=ρρeau
 
  Pour les solides et liquides, le corps de référence est l'eau :
 
d=ρρeau
 
 Pour les gaz, le corps de référence est l'air :
 
d=ρρair
 
3.3. Densité de quelques substances
 
Le tableau ci-dessous résume la densité de quelques substances
 
tableau
 
L'acier a une densité de l'ordre de celle du fer suivant sa composition.
 
Remarque
 
Un corps flotte dans l'eau lorsque la densité est inférieure à 1 et coule lorsque la densité est supérieure à 1
 
IV. Relation entre corps et masse
 
1. Expérience
 
A l'aide d'une balance et d'un dynamomètre, mesurons respectivement la masse et le poids de différents objets
 
fig334
 
On obtient le tableau de valeurs suivantes :
 
tableau
 
Déterminons le rapport ρm
 
On constate en un lieu donné, le poids d'un objet est proportionnel à sa masse
 
Ce rapport est constant : Pm=9.8NKG
 
Cette constante ou coefficient de proportionnalité est égale à l'intensité g du champ de pesanteur au lieu considéré
 
\dfrac{P}{m}=g\rightarrow\boxed{P=mg\left|\begin{array}{lcl} P&\text{en}&N\\ m&\text{en}&kg\\ \left(N\cdot kg^{-1}\right)&&} \end{array}
 
Traçons la courbe représentant les variations du poids P en fonction de la masse m
 
fig335
 
Le graphe représentant le poids P en fonction de la masse m est une droite passant par l'origine de la forme
 
P=amAvec:a=ΔPΔm=10.801.10=9.8Nkg1=gétant le coefficient directeur de la droite
 
a=g\rightarrowP=mg
 
2. Caractéristiques du vecteur champ de pesanteur
 
Le poids est une grandeur vectorielle et la masse une grandeur scalaire
Le champ de pesanteur est donc une grandeur vectorielle
 
P=mg
 
Le champ de pesanteur g a les caractéristiques suivantes
 
Direction : la verticales du lieu
 
Sens : vers le bas
 
3. Variation de l'intensité de la pesanteur
 
Considérons les tableaux de mesures ci-dessous
 
tableau
 
On constate que l'intensité de la pesanteur varie avec : 
 
 la latitude du lieu considéré 
 
 l'altitude considéré
 
4. Différences entre le poids et la masse
 
Il ne faut pas confondre le poids et la masse
 
La masse d'un corps est indépendante du lieu. 
 
Le poids d'un corps dépend du lieu où trouve ce corps Le poids est une grandeur vectorielle.
 
La masse est une grandeur scalaire positive
 
La masse s'exprime en kilogramme.
 
Le poids s'exprime en newton.

 

Poids, masse d'un corps, relation poids-masse - 2nd L

 
I. Interaction Terre-objet :
 
1. Le poids d'un corps 
 
1.1. Observations 
 
Un objet lâché sans vitesse initiale tombe et se dirige vers la Terre.
 
Une balle lancée verticalement vers le haut atteint une hauteur limite puis retombe
 
Un projectile lancé de façon quelconque décrit une trajectoire courbe et finit par atteindre le sol
 
Ces observations montrent que la Terre exerce une force sur tout objet placé dans son environnement immédiat
 
1.2. Définition
 
Le poids d'un corps est la force d'attraction que la Terre exerce sur ce corps
 
2. Caractéristiques du poids
 
Les caractéristiques du poids d'un corps sont :
 
Son point d'application
 
Son point d'application est le centre de gravité G.
 
Toutes les verticales passant par un point quelconque de suspension S du corps concourent en point G appelé centre de gravité Le point G dépend de la répartition de la matière dans le volume de l'objet
 
fig328
 
 Sa direction
 
La verticale du lieu où se trouve le corps
 
 Son sens
 
Le sens est du haut vers le bas
 
 Son intensité
 
C'est sa grandeur poids P
 
4. Mesure et unité
 
L'appareil servant à la mesure du poids d'un corps est le dynamomètre
 
Le poids P s'exprime en newtons (N)
 
5. Représentation vectorielle
 
Le poids est une grandeur vectorielle. On le représente par un vecteur en respectant ses caractéristiques
 
fig329
 
II. Masse, masse volumique et densité.
 
1. La masse d'un corps
 
1.1. Définition
 
La masse d'un corps est une grandeur physique représentant la quantité de matière contenue dans ce corps
 
1.2. Caractéristiques de la masse d'un corps La masse d'un corps est une grandeur scalaire positive, extensive, invariable, et indépendante du lieu
 
1.3. Mesures et unités
 
1.3. 1. Mesures
 
1.3. 1.1. Appareil de mesure
 
La masse d'un corps est mesurée à l'aide d'une balance.
 
Exemples de balance
 
fig330
 
fig331
 
fig332
 
fig333
 
1.3.1.2. Types de mesure
 
1.3.1.2. 1. Mesure par la simple pesée
 
La simple est réalisée lorsqu'une grande pesée n'est pas nécessaire
 
On utilise, par exemple une balance de Roberval.
 
Sur l'un des plateaux, on place l'objet dont on veut mesurer sa masse et on met sur l'autre plateau des masses marquées jusqu'à ce que la balance soit équilibrée
 
1.3.1.2.2. Mesure par la double pesée
 
La double pesée permet de mesurer des masses même si la balance utilisée n'est pas juste
 
On utilise, une balance précise, par exemple, un trébuchet. 
 
Pour peser l'objet dont on cherche la masse m, on effectue deux pesées avec la même tare T (double pesée à tare constante).
 
La tare est un objet quelconque, par exemple une masse marquée dont la masse est supérieure à la masse m à mesurer
 
Première pesée : la tare est placée dans l'un des plateaux, l'objet à peser (masse m) dans l'autre plateau et on équilibre la balance au zéro avec des masses marquées (m1) à côté de l'objet dont on cherche la masse
 
Deuxième pesée : on conserve la tare et on équilibre la balance au zéro en plaçant des masses marquées dans le plateau contenant l'objet après avoir vidé de son contenu
 
La valeur cherchée m s'obtient par la relation m+m1=m2m=m2m1
 
3.2. Unité de la masse
 
L'unité de masse dans le Système International (S.I) est le kilogramme (symbole : kg)
 
On utilise également les multiples et les sous-multiples du kilogramme
 
tableau
 
Quelques ordres de grandeurs de masses quelques corps ou particules
 
Masse du proton : mp=1.6721027kg ; masse du neutron :mn=1.6741027kg ;
 
Masse de la Terre :mT=6.1024kg masse du Soleil : mS=21030kg
 
Définition du kilogramme
 
Le kilogramme est la masse de l'objet dénommé kilogramme-étalon et conservé au Pavillon de Breteuil à Sèvres
 
2. Masse volumique d'un corps
 
Des corps ayant le même volume ont généralement des masses différentes.
 
Pour caractériser un corps, on peut utiliser une grandeur physique appelée masse volumique
 
1.1. Définition
 
La masse volumique d'un corps, à température donnée, est la masse de l'unité de volume de ce corps à cette température
 
Remarque :
 
La masse volumique d'une substance dépend des conditions dans lesquelles elle se trouve, elle varie en fonction de la température et de la pression, surtout pour les gaz, mais aussi pour les liquides et les solides
 
1.2. Unités de la masse volumique
 
La masse volumique s'exprime, dans le Système International, en kilogrammes par mètre cube (symbole :
 
kgm^{3})
 
Les unités usuelles sont : le gramme par centimètre cube (gcm3) ; le kilogramme par décimètre cube (kgdm3) ; la tonne par mètre cube (tm3)
 
Remarque :
 
 Le kilogramme par litre (kg/L), le gramme par millilitre (g/mL), le kilogramme par décimètre cube (kg/dm3) et le gramme par centimètre cube (g/cm3) sont équivalents :
1kg/L=1g/L=1,\kg/dm3=1g/cm3
 
 Le gramme par litre (g/L), le milligramme par millilitre (g/mL), gramme par décimètre cube kg/dm3) et le milligramme par centimètre cube (g/cm3) sont équivalents
 
1g/L=1\mg/mL=1g/dm3=1mg/cm3
 
1.3. Mesure de la masse volumique d'un corps
 
1.3.3. Masse volumique des gaz
 
Tout comme pour les liquides et les solides, il est possible de calculer la masse volumique d'un gaz en divisant la mesure de sa masse par celle de son volume
p=mV
 
1.3.4 Masse volumique de quelques substances
 
tableau
 
3. Densité d'un corps
 
3.1. Observations
 
Un glaçon flotte sur l'eau, un tronc d'arbre flotte sur la rivière.
 
Au contraire une roche, un morceau de fer,
 
une bille de plomb tombent au fond de l'eau. Celles qui coulent ont une masse volumique plus grande que lamasse volumique de l'eau. 
 
Au contraire, les substances qui flottent ont une masse volumique plus petite que
 
celle de l'eau.
 
Comparer la masse volumique d'une substance à celle de l'eau permet donc de faire des prévisions pour savoir si la substance flotte ou non.
 
Il est pratique d'introduire une notion : la densité.
 
3.2. Définition
 
La densité d'un corps est le rapport de la masse de ce corps à la masse d'un égal volume d'un corps pris comme référence pris à la même température
d=mmref
 
comme m=ρV et mref=ρrefV
 
La densité d'un corps est le rapport de sa masse volumique à la masse volumique d'un corps pris comme référence
 
d=ρρeau
 
  Pour les solides et liquides, le corps de référence est l'eau :
 
d=ρρeau
 
 Pour les gaz, le corps de référence est l'air :
 
d=ρρair
 
3.3. Densité de quelques substances
 
Le tableau ci-dessous résume la densité de quelques substances
 
tableau
 
L'acier a une densité de l'ordre de celle du fer suivant sa composition.
 
Remarque
 
Un corps flotte dans l'eau lorsque la densité est inférieure à 1 et coule lorsque la densité est supérieure à 1
 
IV. Relation entre corps et masse
 
1. Expérience
 
A l'aide d'une balance et d'un dynamomètre, mesurons respectivement la masse et le poids de différents objets
 
fig334
 
On obtient le tableau de valeurs suivantes :
 
tableau
 
Déterminons le rapport ρm
 
On constate en un lieu donné, le poids d'un objet est proportionnel à sa masse
 
Ce rapport est constant : Pm=9.8NKG
 
Cette constante ou coefficient de proportionnalité est égale à l'intensité g du champ de pesanteur au lieu considéré
 
\dfrac{P}{m}=g\rightarrow\boxed{P=mg\left|\begin{array}{lcl} P&\text{en}&N\\ m&\text{en}&kg\\ \left(N\cdot kg^{-1}\right)&&} \end{array}
 
Traçons la courbe représentant les variations du poids P en fonction de la masse m
 
fig335
 
Le graphe représentant le poids P en fonction de la masse m est une droite passant par l'origine de la forme
 
P=amAvec:a=ΔPΔm=10.801.10=9.8Nkg1=gétant le coefficient directeur de la droite
 
a=g\rightarrowP=mg
 
2. Caractéristiques du vecteur champ de pesanteur
 
Le poids est une grandeur vectorielle et la masse une grandeur scalaire
Le champ de pesanteur est donc une grandeur vectorielle
 
P=mg
 
Le champ de pesanteur g a les caractéristiques suivantes
 
Direction : la verticales du lieu
 
Sens : vers le bas
 
3. Variation de l'intensité de la pesanteur
 
Considérons les tableaux de mesures ci-dessous
 
tableau
 
On constate que l'intensité de la pesanteur varie avec : 
 
 la latitude du lieu considéré 
 
 l'altitude considéré
 
4. Différences entre le poids et la masse
 
Il ne faut pas confondre le poids et la masse
 
La masse d'un corps est indépendante du lieu. 
 
Le poids d'un corps dépend du lieu où trouve ce corps Le poids est une grandeur vectorielle.
 
La masse est une grandeur scalaire positive
 
La masse s'exprime en kilogramme.
 
Le poids s'exprime en newton.

 

Interactions entre objets : La Force - 2nd L

 
I. Interaction entre objets.
 
Une interaction implique que deux objets exercent une action l'un sur l'autre.
 
Il existe deux formes d'interactions ou d'actions mécaniques :
 
l'interaction de contact et l'interaction à distance
 
1. Interaction de contact
 
Une action est dite de contact si le point d'application se situe au point de contact entre les deux les objets
 
2. Interaction à distance
 
Elle correspond à une force qui s'exerce entre deux objets séparés par une distance
 
II. La force
 
1. Observations
 
Au cours d'un match de football entre deux équipes A et B, un joueur de l'équipe de A tire un coup franc
 
Le gardien de but de l'équipe B peut, soit arrêter la balle, soit la dévier. Le joueur met ainsi en mouvement et le gardien de but modifie ce mouvement.
 
Tous les deux ont exercé une action mécanique sur la balle
 
Un objet accroché à un ressort le déforme.
 
Le ressort, quant à lui, maintient l'objet au repos
 
Le ressort exercice une action mécanique sur l'objet. 
 
Il en va de même de l'objet sur le ressort
 
Remarque :
 
La déformation peut ne pas être visible.
 
C'est le cas, par exemple, d'un livre posé sur la table
 
Nous attribuerons tous les effets observés lors des situations précédentes, effets dynamiques et effets statiques à la même cause. 
 
Cette cause commune est appelée force
 
2. Définition
 
Une force est toute cause capable :
 
 de mettre un corps en mouvement ou de modifier le mouvement d'un corps (effets dynamiques)
 
 de déformer un corps ou de le maintenir au repos (effets statiques)
 
3. Caractéristiques et représentation.
 
3.1. Les caractéristiques d'une force
 
Les caractéristiques de cette force sont :
 
 Le point d'application :
 
C'est le point sur lequel la force exercice
 
La direction
 
C'est la droite suivant laquelle la force agit
 
Le sens
 
Le sens d'une force est le sens de déplacement que cette force tend à produire
 
La valeur ou l'intensité
 
C'est la grandeur de la force
 
L'intensité ou la norme est d'autant plus grande que ses effets sur le déplacement ou la déformation d'un corps sont plus importants
 
Dans le Système International, l'unité de la force est le newton (symbole : N)
 
L'intensité de la force se mesure à l'aide d'un appareil appelé dynamomètre
 
Il existe deux de dynamomètres : un dynamomètre simple et un dynamomètre circulaire
 
fig315
 
fig316
 
3.2. Représentation d'une force
 
Les caractéristiques d'une force sont celles d'un vecteur : la force est une grandeur vectorielle
 
Exemple : représentation d'une force
 
fig317
 
4. Exemples de forces
 
4.1. Forces de contact et forces à distance
 
4.1.1. Forces de contact
 
Elles se manifestent lorsqu'un corps est contact avec un autre corps
 
4.1.1. Les tensions
 
C'est la force exercée par ce fil sur un solide accroché à l'une de ses extrémités.
 
Point d'application : point d'attache
 
Direction : celle du fil tendu.
 
Sens : du point d'attache vers le fil
 
Intensité : égale à celle de la force exercée par l'objet accroché sur le fil.
 
fig318
 
C'est la force exercée par ce ressort sur un solide accroché à l'une de ses extrémités.
 
Point d'application : point d'attache
 
Direction : celle du ressort tendu.
 
Sens : du point d'attache vers le ressort
 
Intensité : égale à celle de la force exercée par l'objet accroché sur le ressort
 
fig319
 
T=K|101| Avec k : constante de raideur du ressort en newtons (N) ;
 
l : allongement du ressort et 10 longueur à vide du ressort en mètres (m)
 
4.1.2. Les réactions
 
Dans le cas d'un objet posé sur un support, le support exerce une force sur l'objet (la réaction du support
 
fig320
 
fig321
 
fig322
 
fig323
 
4.1.2. Forces de contact
 
On appelle forces à distances des forces qui exercent entre objets séparés par une distance
 
Exemples : les forces de gravitation, les forces magnétiques, les forces électriques
 
fig324
 
fig325
 
fig326
 
4. 2. Forces localisées et forces réparties
 
4.2.1. Forces localisées 
 
Une force est localisée sur un corps qu'on connait la position exacte à partir de laquelle elle exerce
 
Exemples : les tensions, la réaction d'un crochet
 
4.2.2. Forces réparties
 
Une force est dite répartie si elle n'agit pas en un point, mais sur une surface
 
Exemples : l'action du vent sur la voile d'un bateau ; ou celle de la Terre sur un corps (elle s'exerce sur toutes les parties du corps)
 
Remarque :
 
Il est souvent possible de remplacer une force répartie par une force localisée ayant le même effet
 
III. Le principe des interactions
 
1. Observation
 
fig327
 
Le livre exerce une force FL/T sur la table appelée action
 
La table réagit en exerçant une force FT/L sur le livre appelée réaction
 
2. Énoncé du principe
 
Lorsqu'un solide S1 est en interaction avec un solide S2, la force F1 exercée par le solide S1sur le solide S2 (action) est égale à l'opposé de la force F2 exercée par le solide S2 sur le solide S1 (réaction) Les deux forces F1 et F2 ont la même droite d'action
F1=F2ouF1+F2=0
 

Mouvement-vitesse - 2nd L

 
I. Mouvement
 
1. Notion de mouvement
 
fig300
 
Lorsqu'une voiture démarre, ses roues tournent, sa carrosserie se déplace par rapport à la route et les tous objets fixes sur la terre
 
Un corps est en mouvement lorsqu'il change de position dans le temps par rapport à d'autres corps
 
2. Relativité du mouvement 
 
Le mouvement et l'immobilité sont des notions toutes relatives. 
 
Un objet A peut être en mouvement par rapport à un objet B mais immobile par rapport à un objet C
 
Ces observations montrent bien que l'état de mouvement ou de repos d'un corps dépend de l'objet de référence choisi appelé référentiel.
 
On dit que le mouvement a un caractère relatif : C'est la relativité du mouvement.
 
II. Référentiels et repères
 
1. Référentiels
 
1.1. Définition
 
Un référentiel est un solide (ou un ensemble de solides) par rapport auquel le mouvement est étudié
 
1.2. Exemples de référentiels
 
1.2.1. Référentiel héliocentrique
 
Il a pour origine le centre du système solaire et trois axes dirigés vers trois étoiles fixes
 
Il est généralement utilisé des astres ou des planètes du système solaire
 
fig301
 
1.2.2. Référentiel géocentrique 
 
Il a pour origine le centre de la Terre et comprend trois axes dirigés vers trois étoiles fixes, parallèles à ceux du référentiel héliocentrique. 
 
Il est généralement utilisé pour l'étude du mouvement d'un satellite de la Terre
 
fig302
 
1.2.3. Référentiel terrestre
 
Le solide de référence est la Terre.   
 
Il est utilisé dans le cadre des études mécaniques effectuées dans un laboratoire ou à partir du sol.
 
L'objet de référence peut être un arbre, un mur, une table d'expérience.
etc
 
Le référentiel terrestre est encore appelé référentiel de laboratoire
 
fig303
 
2. Repères d'espace et de temps
 
Pour décrire le mouvement d'un point mobile, il faut le situer dans l'espace et dans le temps ; d'où la nécessité de choisir un repère d'espace et repère de temps
 
2.1. Notion de point mobile
 
Tout objet en mouvement est appelé objet mobile.
 
Cet objet est considéré comme point mobile si l'étude, sur une distance grande par rapport à ses dimensions porte sur son mouvement global
 
2.2. Repères d'espaces
 
Le repère d'espace permet de repérer d'un mobile.
 
Il est lié au référentiel d'étude
 
Le choix du repère d'espace se ramène au choix d'un système d'axes liés à la référence
 
Le repère d'espace peut être :
 
2.2.1. Le repère cartésien
 
Dans l'espace tout point M est repéré par ses coordonnées ou ses composantes x, y et z ; le vecteur position est :OM=xi+yj+zk
 
fig304
 
Dans le plan, le point M est repéré par ses coordonnées x et y, le vecteur position est : OM=xi+yj
 
fig305
 
Sur un axe, le point M est repéré par sa coordonnée x, le vecteur position est : OM=xi
 
fig306
 
2.2.2. Le repère curviligne
 
Le mobile est repéré par son abscisse curviligne S=OM
  
fig307
 
2.2.3. Le repère angulaire
 
Le repère est constitué par un point origine O associé à une base i
 
fig308
 
la position du mobile est déterminée par :
 
 la noms S du vecteur OM:ρ=||OM||
 
 l'angle polaire (i, OM)=θ
 
2.3. Repère de temps
 
On peut distinguer deux aspects du temps :
 
 l'instant, la date où se produit l'événement. 
 
Chaque instant est caractérisé par un nombre algébrique t appelée date
 la durée du phénomène qui mesure l'intervalle de temps entre le début et la fin du phénomène 
 
Deux évènements lieu à des dates ti et tf sont séparés par une durée ou intervalle de temps que l'on note : δt=tfti
 
Dans le système l'unité de temps est la seconde (symbole : s)
 
Le repère de temps est l'association :
 
 d'un instant origine ou origine des temps que l'on choisit arbitrairement
 
 d'une unité de temps associé à un compteur de temps : le chronomètre ou l'horloge
 
3. Trajectoire
 
Dans un référentiel donné, la trajectoire d'un point mobile est l'ensemble des positions successivement occupées par ce point mobile
 
Remarque :
 
Si la trajectoire est :
 
 une droite, le mouvement est rectiligne ;
 
 un cercle, le mouvement est circulaire ;
 
  une courbe quelconque, le mouvement est curviligne
 
La trajectoire d'un point mobile est relative à un référentiel c'est-à-dire, elle dépend du référentiel
 
Par exemple, la valve d'un vélo en mouvement décrit par rapport au sol, une courbe appelée cycloïde alors que, par rapport à l'axe de la roue, elle décrit un mouvement décrit par rapport au sol, une courbe appelée cycloïde alors que, par rapport à l'axe de la roue, elle décrit un mouvement circulaire Par rapport à la roue, elle est immobile
 
fig309
 
III.Vitesse
 
Dans la vie courante, la distance parcourue et la durée du parcours sont toujours associées
 
1. Vitesse moyenne
 
Dans un référentiel donné, la vitesse moyenne d'un point ou d'un objet entre deux instants ti et tf est le rapport de la distance d parcourue par ce point par la durée du parcours Δt=tfti :
\boxed{V_{M}=\dfrac{d}{\Delta t}=\dfrac{d}{t_{f}-t_{i}}}\qquad\left|\begin{array}{lcl} d&=&\text{distance parcourue (en m)}\\ \Delta t&=&t_{f}-t_{i}=\text{durée du parcourue (en s)}\\ V_{M}&=&\text{vitesse en métre par seconce (en m/s)}\right. \end{array}
 
Si la vitesse augmente, le mouvement est accéléré ;
 
Si la vitesse diminue, le mouvement est ralenti ou décéléré ou retard
 
Si la vitesse est constante, le mouvement est uniforme
 
Remarque :
 
Il est fréquent d'exprimer une vitesse en kilomètre par heure
V(en ms1)×3.6V(en kmh1)
 
V(en ms1)×3.6V(en kmh1)
 
La vitesse moyenne donne une information globale sur le parcours mais ne permet pas de savoir comment il a été : freinage, accélération, arrêt
 
2. Vitesse instantanée
 
2.1. Définition
 
La vitesse instantanée d'un point mobile M est la vitesse à l'instant t
Pratiquement cette vitesse instantanée du point mobile, à la date t, est égale à sa vitesse moyenne calculée pendant un intervalle très court encadrant l'instant t considérée
Vi(ti)=Mi1Mi+1ti+1ti1|i0ti+1ti1=durée du parcours (en sVi(ti)=vitesse en métre par seconde (en m/s)
 
2.2. Détermination pratique
 
Le document ci-dessous est une production de l'enregistrement, à intervalle de temps réguliers du t du mouvement d'un mobile M
 
fig310
 
Déterminons les expressions des vitesses instantanées V1, V2, V3, et V6
 
De manière générale  : 
Vi=Vi(ti)=Mi1Mi+1ti+1ti1=Mi+1Mi+12τV1=V1(ti)=M0M2t2t0=M0M22τ
 
V2=V2(t2)=M1M3t3t1=M1M32τ
 
V3=V3(t3)=M2M4t4t2=M2M42τ
 
V6=V6(t6)=M5M7t7t5=M5M52τ
 
3. Vecteur vitesse instantanée
 
La valeur de la vitesse instantanée est insuffisante pour caractériser le mouvement d'un point mobile
 
Elle n'indique pas la direction du mouvement, le sens du mouvement
 
Pour ces informations, il faut introduire le vecteur vitesse instantanée
 
3.1. Définition
 
Le vecteur vitesse instantanée est pratiquement définie par la relation :
 
Vi=Vi(ti)=Mi1Mi+1ti+1ti1 avec i0
 

Exemple : 

 
V2=V2(t2)=V1M3t3t1
 
V5=V5(t5)=M4M6t6t4
 
3.2. Caractéristiques du vecteur vitesse instantanée
 
Les caractéristiques du vecteur vitesse instantanée au point M sont :
 
 Origine : le point M
 
Direction : tangente à la trajectoire au point M
 
Sens : celui du mouvement
 
Norme : la valeur 
 
Vi=V1(t)=Mi1Mi+1ti+1ti1Mi1Mi+12τ
 
fig310
 
IV. Étude de quelques mouvements
 
1. Mouvement rectiligne
 
1.1. Définition
 
Un mobile est en mouvement rectiligne uniforme s'il se déplace sur une droite avec un vecteur vitesse constant
 
Remarque
 
Un mobile est en mouvement rectiligne si le mobile parcourt des distances égales pendant des durées égales
 
fig311
 
1.2 Loi horaire
 
Par définition : 
 
v=MM0tt0=xx0tt0xx0=v(tt0)x=v(tt0)+X0 Si t0=0x=v(t0)+x0rightarrowx=vt+v0
 
x est une fonction affine du temps
 
2. Mouvement rectiligne varié
 
2.1. Définition
 
Un mobile est en mouvement rectiligne varié s'il se déplace sur une droite avec un vecteur vitesse de module variable
 
2.2. Mouvement accéléré et mouvement décéléré 
 
Le mouvement est accéléré si le module du vecteur vitesse croit ; le mouvement est décéléré ou retardé si le module du vecteur vitesse décroit
 
Remarque :
 
 Un mobile est en mouvement rectiligne accéléré si le mobile parcourt des distances de plus en plus grandes pendant des durées égales
 
fig312
 
 Un mobile est en mouvement rectiligne décéléré ou retardé si le mobile parcourt des distances de plus en plus petites pendant des durées égales
 
fig313
 
Le mouvement est uniformément varié si la vitesse est une fonction affine du temps
 
3. Mouvement circulaire uniforme
 
3.1. Définition
 
Un mobile est en mouvement circulaire uniforme s'il se déplace sur un cercle avec un vecteur vitesse de module constant
 
fig314
 
la vecteur vitesse varie en direction et en sens
 
3.2 Loi horaire
 
Par définition :
 
\begin{array}{lcl} V&=&\dfrac{\overset{\displaystyle\frown}{M_{0}M}}{t-t_{0}}\\\\&=&\dfrac{s-s_{0}}{t-t_{0}}\\\\\rightarrow S-S_{0}\\\\&=&V\left(t-t_{0}\right)\\\\\rightarrow S\\\\&=&V\left(t-t_{0}\\right)+S_{0}\text{ Par si }t_{0}\\\\&=&0\\\\\rightarrow S\\\\&=&Vt+S_{0} \end{array}
 
Il est une relation entre l'abscisse curviligne et l'angle : S=Rθ
 
3.3. La période du mouvement
 
La durée pour effectuer un tour est appelée période que l'on note T
 
Le mouvement étant uniforme
 
V=dΔt=2π RT=2πRV
 
Test constant, car R est fixe et V est constant
 
3.3. La fréquence du mouvement
 
La fréquence du mouvement représente le nombre de périodes par seconde
 
N=1T ou N=V2πR
 
La fréquence N s'exprime en hertz (symbole : Hz)
 
V. Mouvement de translation et de rotation d'un solide
 
1. Mouvement de translation d'un solide
 
1.1. Définition
 
Un solide (ou objet indéformable) effectue un mouvement de translation lorsque n'importe quel segment de ce solide se déplace en conservant sa direction.
 
1.2. Les différents types de translation
 
La translation peut être :
 
 rectiligne : chaque point du solide décrit une droite
 
 curviligne : chaque du solide décrit une courbe
 
 circulaire : chaque du solide décrit un cercle
 
2. Mouvement de rotation d'un solide
 
2.1. Définition
 
Un solide est un mouvement de rotation si les points d'un mobile en rotation décrivent des cercles ou des arcs de cercle centrés sur la même droite, appelée axe de rotation. Cet axe est perpendiculaire aux plans du cercle.
 
2.2. Vitesse angulaire
 
La vitesse angulaire est l'angle balayé par seconde
\boxed{\omega=\dfrac{\alpha}{\Delta t}}\qquad\left|\begin{array}{lll} \alpha&&\text{angle radians (rad)}\\ \Delta t&=&t_{f}-t_{i}=\text{durée en secondes (S)}\\ \alpha&=&\text{vitesse angulaire en radians par seconde (rads^{-1}} \end{array}
 
2.2. Relation entre vitesse d'un point et vitesse angulaire
 
Par définition : 
 
V=SΔt=RαΔtRαΔt orωαΔtrightarrowv=\Rω
 

Le circuit électrique - 2nd L

 
I. Circuit électrique
 
1. Générateurs et récepteurs 
 
1.1. Expérience
 
Nous nous proposons d'allumer la lampe nous pouvons pour cela allumer la lampe d'une façon beaucoup plus commode l'ampoule est montée sur son support puis reliée par des fils métalliques a la pile.
 
fig283
 
Le circuit électrique ainsi réalisé comporte :
 
 un appareil qui produit du courant ; c'est la pile
 
La pile est un générateur de courant
 
 un appareil qui reçoit le courant fourni par la pile ; c'est la lampe
 
La lampe est un récepteur de courant.
 
1.2. Conclusion
 
Un circuit électrique est généralement constitué d'une chaine de générateur (s) et de récepteur (s) reliés par les fils conducteurs
 
Remarque :
 
Un circuit doit comporter au moins un générateur
 
2. Exemples de circuits électriques
 
2.1 Dipôles et symboles
 
La lampe, la pile possèdent chacun deux bornes ce sont des dipôles électriques
 
Ils sont représentés conventionnellement par des symboles
 
Symboles de quelques dipôles
 
fig284
 
2.2 Schéma du circuit
 
Un circuit électrique peut être schématisé à l'aide des symboles normalises
 
Exemple :
 
fig285
 
2.3. Conducteurs et isolants
 
2.3.1. Expérience
 
Réalisons le circuit électrique fermé suivant en lui intercalant divers objets
 
fig286
 
fig287
$$\begin{array}{|l|l|l|} \hline \text{Objet}&\text{Substance}&\text{Etat de la lampe}\\ \hline \text{Stylo à bille}&\text{Pastique}&\text{Lampe éteinte}\\ \hline \text{Fil de fer}&\text{Fer}&\text{Lampe éteinte}\\
\hline \end{array}$$
 
Conclusion
 
Le fil de fer, comme tous les métaux laissent passer le courant électrique.
 
Ce sont des conducteurs électriques le stylo à bille (en plastique) le bois sec, le plastique le verre tout comme l'air ne laissent pas passer le courant électrique.
 
Ce sont des isolants électriques
 
2.4. Les types de circuits 
 
2.4.1. Le circuit série 
 
Dans un circuit série, les dipôles sont reliés les uns à la suite des autres par des fils de connexion formant ainsi une seule boucle
 
Exemple
 
fig288
 
Remarques
 
  Un circuit est série est constituée d'une boule
 
  Dans un circuit série, lorsqu'on dipôle ne fonctionne pas le courant ne circule plus et les autres dipôles ne fonctionnent pas
 
2.4.2. Le circuit en dérivation ou en parallèle
 
fig289
 
Un circuit en dérivation ou en parallèle est un montage électrique dans lequel on peut trouver au moins deux boucles.
 
Remarques
 
Dans un circuit en dérivation, si un dipôle ne fonctionne pas, les autres dipôles continuent de fonctionner
 
Un circuit en dérivation comporte des noeuds et des branches :
 
 Un nœud est un point où aboutissent au moins trois fils conducteurs (exemple ; les nœuds A et B)
 
 une branche est une portion de circuit compris entre deux nœuds.
 
La branche qui contient le générateur est branche principale (AKGB)
 
Les autres branches sont des branches dérivées (ALBetDEC)
 
2.4.3. Le circuit électrique de la bicyclette
 
fig290
 
fig291
 
L'observation du circuit d'une bicyclette montre qu'il est apparemment composé de deux lampes (phare et le feu arrière), d'une génératrice (la dynamo) et deux fils conducteurs
 
Si l'on schématise ce montage, on constate alors qu'il ne peut manifestement pas fonctionner : il n'est pas fermé
 
Il existe nécessairement entre les points 1.2 et 3 une liaison électrique qui n'est pas constitué par un fil
 
Cette liaison est assurée par le cadre métallique donc par un conducteur de la bicyclette.
 
On dit que le circuit se ferme par le cadre ou encore par la masse
 
II. Les effets du courant électrique
 
Réalisons le circuit suivant
 
fig292
 
1. Effet calorifique
 
Si on ferme l'interrupteur la lampe s'allume et dégage de la chaleur.
 
La chaleur de la lampe est due au passage du courant qui chauffe et porte à incandescence le filament de la lampe c'est l'effet calorifique
 
2. Effet chimique
 
Si on ferme l'interrupteur, il apparait aux électrodes de l'électrolyseur contenant un électrolyte des dégagements de gaz : c'est l'effet chimique
 
3. Effet magnétique
 
lorsqu'on fait passer un courant dans un conducteur AB placé au voisinage d'une aiguille aimantée, la position de cette dernière est modifiée comme dans le cas de la déviation de l'aiguille aimantée placé au
voisinage d'un aimant.
 
C'est l'effet magnétique
 
III. Sens conventionnel et nature du courant électrique
 
1. Sens conventionnel du courant électrique
 
Si nous fermons l'interrupteur, le courant se manifeste par trois effets : l'effet thermique, l'effet magnétique et l'effet chimique, L'inversion des branchements sur les bornes du générateur entraîne l'inversion des effets magnétique et chimique.
 
Nous pouvons donc dire, d'après les observations, que l'effet chimique et l'effet magnétique du courant électrique sont polarisés (ils dépendent du sens du courant électrique).
 
L'effet thermique est quant à lui non polarisé.
 
Pour le sens conventionnel, à l'extérieur d'un générateur, le courant circule de la borne positive du générateur vers la borne négative du générateur
 
2. Nature du courant électrique
 
2.1. Dans les conducteurs métalliques
 
fig293
 
2.1.1. Observations
 
Lorsqu'on ferme l'interrupteur le faisceau d'électrons du tube de Crookes et le conducteur (tige métallique) dévient dans le même sens : Dans la tige de cuivre le courant électrique est dû à une circulation d'électrons
 
2.1.2. Conclusion
 
Dans un conducteur métallique les porteurs de charges sont des électrons de conduction
 
Ils se déplacent en sens inverse conventionnel du courant électrique
 
2.2 Dans les électrolytes
 
fig294
 
2.2.1. Observations
 
Si on ferme l'interrupteur les ions positifs Cu2+ migrent vers l'électrode négative (cathode) et les ions négatifs (Cr2O27) vers l'électrode positive.
 
Cette migration des ions est à l'origine de la circulation du courant électrique dans l'électrolyte.
 
2.2.2. Conclusion
 
Dans un électrolyte les porteurs de charge sont des ions : les cations et les anions
 
Le sens conventionnel du courant est le sens de déplacement de porteurs de charge positive.
 
III. Dangers du courant électrique.
 
Le corps humain n'est pas un excellent conducteur mais, dans certains cas, un courant électrique peut le traverser.
 
On distingue deux types d'accidents : l'électrisation et l'électrocution.
 
1. L'électrisation
 
Une personne est électrisée si elle est traversée par un courant électrique.
 
Cela peut entraîner de graves brûlures, la tétanisation des muscles et des contractions rapides et irrégulières du cœur.
 
2. Électrocution 
 
Il y a électrocution lorsque le courant entraîne la mort.
 
Les effets du courant électrique dépendent de divers facteurs : état de santé, âge, durée de l'électrisation, conditions d'humidité et surtout de la valeur de la tension électrique (tension de sécurité=24V).
 

Transformation de la matière - 2nd L

 
I. Transformations physiques
 
1. La dilatation
 
1.1. Dilatation d'un solide
 
1.1.1. Expérience
 
fig176
 
 Lorsqu'on chauffe la tige métallique ; sa longueur augmente.
 
On dit que la tige métallique s'est dilatée ; c'est la dilation linéaire
 
 Lorsqu'elle se refroidit, elle reprend sa longueur initiale.
 
On dit qu'elle se contracte.
 
1.1.2. Conclusion
 
Quand on change la température d'un corps, les dimensions de ce dernier changent.
 
Généralement, les objets prennent de l'expansion quand la température augmente.
 
C'est le phénomène de dilatation
 
1.2. Dilatation d'un liquide
 
1.2.1. Expérience
 
fig277
 
Lorsqu'on chauffe l'eau colorée au bain-marie. 
 
Son volume augmente
 
1.2.2. Conclusion
 
Un liquide chauffé augmente de volume : le liquide se dilate.
 
En se refroidissant il diminue de volume : il se contracte.
 
1. 3. Dilatation d'un gaz
 
1.3.1 Expérience
 
fig278
 
1.3.2. Conclusion 
 
Un gaz chauffé augmente de volume : le gaz se dilate.
 
En se refroidissant il diminue de volume : il se contracte.
 
2. Définition
 
Une transformation physique (ou phénomène physique) est une transformation au cours de laquelle la nature de la matière n'est pas altérée (dénaturée ou détruite)
 
Remarque
 
Les principales sortes de transformations physiques sont :
 
 les changements d'état (fusion, vaporisation, liquéfaction, solidification, sublimation et condensation)
 
 les dissolutions
 
 la formation de mélanges homogènes ou hétérogènes 
 
 les compressions ou détentes
 
 le réchauffement ou le refroidissement d'un matériau
 
3. Changement d'état physique.
 
3.1. Définition
 
Le passage d'un état physique à un autre état physique est appelé changement d'état 
 
3.2. Digramme de changement d'état
 
Un changement d'état physique s'effectue toujours à une température constante sous une pression donnée
 
fig279
 
II. Transformations chimiques
 
1. Définition 
 
Une transformation chimique(ou phénomène chimique)  est une transformation au cours de laquelle la nature de la matière est altérée (dénaturée ou détruite)
 
Exemples : 
 
Action de l'eau de Javel sur une tache ; la décomposition de la craie par un acide ; feuille de papier brulée...
 
Une transformation chimique est l'évolution d'un système chimique, composé d'une ou plusieurs espèces chimiques, d'un état initial vers un état final
 
Les espèces présentes à l'état initial sont appelées les réactifs, et celles présentes à l'état final sont les produits
 
1. Combustion du carbone
 
Lorsque du carbone brûle dans le doxygène, la combustion est très vive : il se forme du dioxyde de carbone tandis que du carbone et du dioxygène disparaissent. 
 
Le carbone est le combustible.
 
Le dioxygène est le comburant.
 
Le dioxyde de carbone est un produit de la réaction. 
 
fig280
 
Le bilan de cette réaction chimique s'écrit :
Carbone+dioxygénedioxyde de carboneRéactifsProduit
 
2. Autres exemples de réactions chimiques
 
2.1. La combustion du butane
 
Un briquet contient du butane. Lorsqu'on crée une étincelle à l'aide du briquet, le butane gazeux qui s'échappe s'enflamme en réagissant avec le dioxygène de l'air.
 
Lors de la combustion complète du butane : le combustible (butane) et le comburant (dioxygène) sont consommés
 
Il se forme des produits nouveaux :
 
 de la vapeur d'eau (buée),
 
 du dioxyde de carbone (eau de chaux troublée)
 
Le bilan de cette réaction chimique s'écrit :
Butane+dioxygénedioxyde de carbone+eauRéactifsProduit
 
fig281
 
3. Équation-bilan d'une réaction chimique
 
Afin de représenter une transformation chimique en tenant compte des lois de conservation, on écrit une équation bilan.
 
Il s'agit d'une équation dans laquelle on écrit à gauche les formules des réactifs, à droite celles des produits, séparés par une flèche.
 
Ainsi, la réaction entre le fer et le soufre peut se traduire par l'équation :
Fe + S  FeS
 
Cette équation signifie que le fer réagit avec le soufre (signification du signe « + ») pour donner (signification de la flèche)  le sulfure de fer.
 
De même, entre le fer et le dioxygène, l'équation s'écrit :
Fe\ +\ O_{2}\ \longrightarrow\ Fe_{3}O_{4}
 
4. Équilibrage de l'équation chimique
 
Pour faire respecter les règles de conservation de la matière, il faut équilibrer l'équation bilan à l'aide de coefficients stoechiométriques : le nombre d'atomes de chaque élément doit être le même avant et après la réaction.
 
Cette équation équilibrée est appelée équation-bilan de la réaction
 
Exemples :
 
3Fe\ +\ 2O_{2}\ \rightarrow\ F_{e3}O_{4}
 
2H_{2}\ +\ 2O_{2}\ \rightarrow\ 2H_{2}O
 
\test{ou }H_{2}\ +\ \dfrac{1}{2}O_{2}\ \rightarrow\ H_{2}O
 
2C_{4}H_{10}\ +\ 13O_{2}\ \rightarrow\ 8CO_{2}\ +\ 10H_{2}O
 
\text{ou }C_{4}H_{10}\ +\ \dfrac{13}{2}O_{2}\ \rightarrow\ 4CO_{2}\ +\ 5H_{2}O
 
-\ bilan de la réaction suivante : Les coefficients utilisés pour équilibrer l'équation de la réaction sont appelés coefficients stœchiométriques. 
 
5. Double signification de l'équation-bilan d'une réaction chimique
 
Considérons l'équation
CH_{4}\ +\ 2O_{2}\ \rightarrow\ CO_{2}\ +\ 2H_{2}O
 
5.1 Signification microscopique
 
L'équation-bilan signifie : une molécule de méthane réagit avec deux molécules de dioxygène pour  donner une molécule de dioxyde de carbone et deux molécules d'eau.
 
5.2 Signification macroscopique
 
Elle signifie : une mole de méthane réagit avec deux moles de dioxygène pour une mole de dioxyde de carbone et deux moles d'eau
 
6. Bilan molaire et rendement d'une réaction chimique
 
6.1 Bilan molaire
 
L'équation-bilan permet d'établir une relation entre les quantités de matière (nombre de moles) des réactifs ayant effectivement réagis et les quantités de matière (nombre de moles) des produits obtenus
Considérons l'équation bilan suivant :
aA\ +\ bB\ \longrightarrow\ cC\ +\ dD
 
a, b, c et d sont des coefficients stœchiométriques positifs et non nuls
 
D'après le bilan-molaire
\begin{array}{lll} \dfrac{n_{A}(\text{réagi)}}{a}&=&\dfrac{n_{B}(\text{réagie}}{b}\\\\&=&\dfrac{n_{c}(formé)}{c}\\\\\dfrac{n_{D}(formé)}{d} \end{array}
 
Remarque :
aA(g)+bB(1)\longrightarrow\,cC(S)+dD(g)
 
Si l'équation-bilan comporte des composés gazeux A et D par exemple, alors le bilan volumique s'écrit :
\dfrac{V_{A}(réagi)}{a}=\dfrac{V_{D}(formé)}{d}
 
6.2. Rendement d'une réaction chimique
 
6.2.1. Définition du rendement
 
On appelle rendement d'une transformation chimique le rapport entre la quantité de matière (respectivement la masse) du produit effectivement obtenu et la quantité de matière (respectivement la masse) théorique que l'on obtiendrait si la réaction était total
r=\dfrac{m_{\text{produit}(obtenu)\times}100}{m_{\text{produit}(\text{théorique})}}
\text{ou}\quad\,r=\dfrac{n_{\text{produit}(\text{obtenu})\times100}{n_{\text{produit}(\text{théorique})}
 
6.2.2. Intérêt du calcul du rendement
 
Le calcul du rendement permet de déterminer l'efficacité d'une synthèse chimique. L'intérêt du chimiste sera déterminé des conditions opératoires permettant de l'optimiser pour s'approcher le plus près possible de 100\%.
 
Les pertes de rendement peuvent avoir diverses origines : réactions parasites, pertes lors des diverses étapes de la synthèse (filtration, séchage, recristallisation)
 
Exercice d'application
 
On fait réagir 20\,g d'aluminium avec 20\,g de soufre, il se forme du sulfure d'aluminium Al_{2}S_{3}
 
1. Écrire l'équation-bilan de la réaction
 
2. Un des réactifs est en excès, lequel ? Justifier la réponse
 
3. Calculer la masse du réactif restant
 
4. Quelle la masse du sulfure d'aluminium peut-on espérer obtenir ?
 
5. En réalité, il se forme 30\,g du sulfure d'aluminium ; calculer le rendement de la réaction
 
5. Le cycle biogéochimique du carbone
 
Le cycle du carbone est un cycle biogéochimique qui correspond à l'ensemble des échanges de carbone sur la planète.
 
Celui de la Terre est complexe par l'existence d'importantes masses d'eau océaniques, et surtout par le fait que la vie y tient une place importante.
 
Il existe quatre réservoirs de carbone : l'hydrosphère, la lithosphère, la biosphère et l'atmosphère.
 
La plus grande partie du carbone terrestre est piégée dans des composés qui participent peu au cycle : roches sous forme de carbonates et océan profond.
 
L'essentiel du cycle se fait entre l'atmosphère, les couches superficielles du sol et des océans, et la biosphère
 
fig282
 
Le cycle du carbone est le cycle biogéochimique (ensemble des échanges d'un élément chimique) du carbone sur une planète. 
 

Mélanges et corps - 2nd L

Classe: 
Seconde
 

I. Mélange

1. Définition

Un mélange est un ensemble de deux ou plusieurs constituants
 
Il peut être solide,liquide ou gaz
 
2. Mélange hétérogène 
 
Un mélange hétérogène est un mélange dans lequel on peut distinguer à l'œil nu ses différents constituants
 
Exemple: eau+huile;eau+terre;boissons gazeuses
 
fig266
 
3. Mélange homogène (solution)
 
Un mélange homogène est un mélange dans lequel on ne peut pas distinguer à l'œil nu ses différents constituants
 
Exemple : lait ; sirop ; thé
 
fig267
 
Remarques
 
Une solution est un mélange homogène constitué de soluté (s) et de solvant
 
le soluté est l'espèce dissoute.Il peut être solide, liquide ou gaz.
 
le solvant est l'espèce qui dissout.
 
Lorsque le solvant est l'eau, la solution obtenue est dite solution aqueuse
 
II.Techniques de séparation
 
Il existe se nombreuses méthodes  variables de séparation selon la nature du mélange et la nature des constituants qui le constituent.
 
Parmi ces méthodes, on cite:
 
1.Décantation
 
L décantation est une séparation qui consiste à laisser le mélange au repos pour que les particules solides lourdes se déposent au fond du récipient. En transvasant.En transvasant, on peut séparer le liquide de ces particules.
 
le produit de la décantation est appelé décanta
 
Exemple de décantation
 
-\ Décantation d'un mélange solide-liquide:jus d'orange
 
fig268
 
-\ Décantation d'un mélange liquide-liquide
 
fig269
 
2. Filtration 
 
La filtration est une méthode de séparation qui consiste à faire passer le mélange liquide à travers un filtre.
 
Le produit de la filtration est appelé filtrat
 
fig270
 
3. Distillation
 
La distillation est une méthode de séparation basée sur la différence de température d'ébullition.
 
Elle consiste à vaporiser partiellement un mélange liquide homogène et à condenser les vapeurs formées pour les séparer.
 
Le produit de la distillation est appelé distillat
 
Exemple : distillation de l'eau sucrée
 
fig271
 
Remarque :
 
L'air est donc un mélange dont l'expérience montre qu'il est constitué de 78\% de diazote (4/5 en volume), de 21\% de dioxygène (1/5 en volume) et 1\% d'autres gaz (gaz rares, dioxyde de carbone et de la vapeur d'eau)
 
4. Quelques autres méthodes de séparation
 
4.1. La congélation                                                                                                                                         
 
C'est une méthode de séparation basée sur la différence de cristallisation (température à laquelle un corps se congèle).
 
Le corps dont sa température d'ébullition est plus grande est récupéré le premier sous formes de cristaux
 
4.2. Le tamisage
 
Si les grains de différents solides ont des dimensions différentes, le passage au tamis permet de les séparer
 
4.3. La flottation
 
On mouille le mélange. Selon le liquide choisi, certaines particules flottent
 
4.4. Le triage magnétique
 
Si un des constituants du mélange contient du fer, les particules de ce constituant sont attirées par l'aimant
 
III. Corps purs
 
1. Corps pur 
 
Un corps pur est un corps qu'on ne peut pas fractionner par une méthode quelconque de séparation.
 
2. Critères de pureté d'un corps pur
 
Tout corps pur est défini par les constantes physiques parmi lesquelles on citer :
 
-\ la masse volumique
 
-\ les points de changement d'état : température de fusion, d'ébullition, de solidification etc...
 
Exemple : Valeurs de quelques constantes physiques de l'eau pure.
 
-\ masse volumique : 1\,kg/L
-\ température de solidification ou de fusion : t=0^{0}C
 
-\ température d'ébullition ou de liquéfaction : t=100^{0}C
 
3. Corps purs simples et corps purs composés
 
3.1. Analyse de l'eau 
 
3.1.1. Définition 
 
Analyser un corps revient à chercher ses constituants par une méthode appropriée
 
3.1.2. L'électrolyse de l'eau 
 
fig272
 
Mettons de l'eau additionnée de quelques gouttes d'acide dans le voltamètre (ou cuve à l'électrolyse) et fermons l'interrupteur.
 
On constate que le courant circule et  des dégagements gazeux au niveau des tubes
 
A l'anode (signe+), le gaz recueilli rallume une buchette presque éteinte.
 
Ce gaz est le dioxygène
 
fig273
 
A la cathode (signe-), le gaz recueilli a volume deux fois grand et produit une légère détonation en présence d'une allumette enflammée.
 
Ce gaz est le dihydrogène
 
fig274
 
Conclusion :
 
-\ L'eau est décomposé par le courant électrique en dioxygène et en dihydrogène
 
-\ Le volume de dihydrogène le double du volume de dioxygène : V_{\text{dihydrogéne}}=2V_{\text{dioxygène}}
 
-\ La masse totale des gaz (dihydrogène et dioxygène) est égale à la d'eau disparue : m_{e}=m_{H}+m_{O}
\begin{array}{lll} \text{Eau}&\longrightarrow\ \text{dioxygène}&+\ \text{dihydrogène}\\ 18\,g&16\,g&2\,g \end{array}
 
Les masses de dihydrogène et de dioxygène sont proportionnelles à la masse d'eau disparue.
 
\begin{eqnarray} \dfrac{m_{H}}{m_{E}}&=&\dfrac{2\,g}{18\,g}\nonumber\\\\\Rightarrow\;m_{h}&=&\dfrac{1}{9}m_{E} \end{eqnarray}
 
\begin{eqnarray} \dfrac{m_{O}}{m_{E}}&=&\dfrac{16\,g}{18\,g}\nonumber\\\\\Rightarrow\;m_{o}&=&\dfrac{8}{9}m_{E} \end{eqnarray}
 
-\ Un corps pur qui peut décomposer en deux ou plusieurs corps purs est un corps pur composé
 
Exemple : l'eau
 
-\ Un corps pur qui ne peut être décomposé en d'autres corps purs est un corps simple
 
Exemples : le dioxygène et le dihydrogène
 
3.2. Synthèse de l'eau
 
3.2.1. Définition
 
La synthèse de l'eau est la formation de l'eau à partir du mélange du dihydrogène et du dioxygène.
 
3.2.2. Synthèse eudiométrique
 
fig275
 
On déclenche des étincelles électriques au niveau des électrodes pour amorcer le processus
 
-\ La pression des gaz baisse, le niveau de mercure qui va remonter lorsque les deux gaz réagissent en formant une buée (eau) sur la paroi interne du tube eudiométrique
 

L'électricité dans notre environnement - 2nd L

Classe: 
Seconde L
 

I. Phénomènes d'électrisation

1. Électrisation par frottement

1.1. Expérience

-\ Un bâton en verre bien sèche, frotté à l'aide d'un morceau de drap en soie ou en laine, tenue à la main, attire de petits morceaux de papier 
 
-\ On obtient le même résultat si on remplace le bâton en verre par un bâton d'ébonite et si on répète la même opération.
 
 
Les corps frottés sont également capables d'attirer des cheveux ou un mince filet d'eau qui coule d'un robinet.
 
Les corps frottés sont également capables d'attirer des cheveux ou un mince filet d'eau qui coule d'un robinet. 

1.2. Conclusion 

Il est possible d'électriser ou de charger d'électricité la matière en la frottant.
 
Ce phénomène s'appelle l'électrisation par frottement.
 
Des corps électrisés peuvent attirer d'autres corps plus légers.

2. Électrisation par contact

2.1. Expérience

On constitue, à présent, un pendule électrostatique en suspendant au fil de soie une boule de polystyrène recouverte d'une matière conductrice. Celle-ci est initialement neutre. Approchons un bâton en verre, électrisée par frottement, de la boule jusqu'au contact. 
 
On constate que la boule est repoussée sous l'effet de son interaction avec la partie électrisée de la tige
 

2.2. Conclusion 

Un corps qui, après contact avec un autre corps électrique, acquiert la propriété d'attirer des corps légers a été électrisé par contact

3  Électrisation par influence 

3.1. Expérience

L'électroscope est constitué d'une tige métallique qui comporte à son extrémité inférieure deux feuilles d'or très minces qui tombent librement.
 
Un plateau ou une boule métallique sont fixés à l'extrémité supérieure et l'ensemble est enfermé dans une cage métallique vitrée. 
 
Le bâton d'ébonite, chargé négativement, est approché du plateau. 
 
On constate les feuilles d'or du pendule se repoussent.
 
Si on éloigne l'ébonite, l'ensemble (plateau, tige, feuilles) retrouve sa neutralité ; les feuilles de l'électroscope reprennent leur position verticale initiale
 
 

3.2. Conclusion 

Les deux feuilles se repoussent parce qu'elles sont électrisées sous l'influence du bâton
 
Un corps peut être électrisé par influence en rapprochant un autre corps électrique 

II. Les Charges électriques 

1. Les deux espèces d'électricité 

1.1. Expérience

Les pendules sont constitués d'une potence, fixée sur un socle en bois, à laquelle est relié un fil de soie sans torsion. 
 
Suspendons, en son milieu, un bâton d'ébonite dont une extrémité a été électrisé par frottement.
 
Approchons de cette extrémité la partie électrisée, par la même méthode, d'un second bâton d'ébonite. L'interaction de ces parties électrisées se traduit par une répulsion.
 
 
Répétons la même expérience, en remplaçant les bâtons d'ébonite par des tiges de verre électrisées comme précédemment. Là encore l'interaction se traduit par une répulsion.
 
Dans une troisième expérience, on met en présence l'extrémité électrisée du bâton d'ébonite et celle de la tige de verre électrisée. Il en résulte, à présent, une attraction

1.2. Interprétation

Ces expériences mettent en évidence deux types d'électricité :
 
La première apparait dans le verre : c'est l'électricité vitreuse à laquelle on a attribué arbitrairement un signe positif.
 
La seconde se manifeste dans l'ébonite et d'autres résines : c'est l'électricité résineuse ; on lui a attribué un signe négatif.
 
En outre, ces expériences montrent que : 
 
-\ deux corps chargés d'une électricité de même signe, positive ou négative, se repoussent ; 
 
-\ deux corps chargés de signes contraires s'attirent 
 
Un corps qui n'est pas chargé est neutre.

2. La quantité de charge électrique

La quantité de charge électrique est mesurée en coulomb (C).
 
Comme un atome est électriquement neutre, la valeur absolue de la charge d'un électron est égale à celle d'un proton. Cette charge élémentaire, notée e, vaut e=1.602\cdot 10^{-19}C.
 
Toute autre charge électrique Q est un multiple entier de la charge élémentaire :

III. Interprétation électronique de l'électrisation

1. Structure de la matière

La matière est constituée d'atomes
 
Un atome peut être considéré comme se composant de deux parties : 
 
-\ un noyau, constitué de protons chargés positivement et de neutrons électriquement neutres ;
 
-\ une enveloppe, appelée nuage électronique, constituée d'électrons chargés négativement

Remarque

Un atome électriquement neutre contient autant d'électrons que de protons, la charge des protons et des électrons étant la même en valeur absolue. 

2. Électrisation par frottement.

Avant le frottement les corps sont électriquement neutres.
 
En les frottant on agit sur les atomes situés à la surface des corps.
 
Les électrons les moins liés sont arrachés d'un des corps et sont transférés sur l'autre.
 
L'un des corps a un défaut d'électrons : il est chargé positivement.
 
L'autre présente un excès d'électrons et est chargé négativement.
 
 
Un bâton d'ébonite par exemple arrache des électrons au chiffon de laine et se charge négativement.
 
Il est important de remarquer que la charge électrique ne peut être ni créée, ni détruite.
 
Les corps n'électrisent uniquement par transfert d'électrons
 
Lorsqu'un corps est électrisé par frottement, il y a lieu un transfert de charges: les électrons les plus faiblement liés sont transférés d'un corps à l'autre.
 
Ainsi :
 
-\ un corps chargé positivement présente un défaut d'électrons ;
 
-\ un corps chargé négativement présente un excès d'électrons.

3. Électrisation par contact.

Lors d'une électrisation par contact, il y a aussi un transfert de charges :
 
-\ un corps chargé négativement transmet des électrons au corps initialement neutre ;
 
-\ un corps chargé positivement arrache des électrons au corps initialement neutre.

4. Électrisation par influence

Lorsqu'on approche un corps chargé du corps neutre, les électrons libres sont attirés.
 
Il s'établit un déséquilibre des charges dans le corps neutre : les électrons sont en excès du côté du corps positif, ils sont en défaut du côté opposé.
 
Il y a donc séparation des charges à l'intérieur du corps neutre.
 
La région plus près du corps chargé sera chargée négativement, le côté opposé sera chargé positivement.
 
Dès qu'on éloigne le corps chargé, les électrons se répartissent de nouveau de façon uniforme dans le corps neutre.
 
L'électroscope est électrisé par influence, les électrons sont repoussés vers la partie inférieure de l'électroscope.
 
L'électroscope reste neutre et les électrons retrouvent leur disposition initiale si on éloigne la baguette.

Remarque

Cette observation permet d'expliquer pourquoi des petits bouts de papier sont attirés par un corps chargé

II. Conducteurs et isolants.

1. Conducteurs

1.1. Expérience

Électrisons par frottement (ou par contact) une règle en plexiglas.
 
Intercalons entre la règle et la boule une tige en carbone (crayon taillé des deux bouts), posée sur un support isolant.
 
Remplaçons la tige en carbone par une tige en cuivre puis, par une tige en aluminium
 

1.1.1. Observation 

La boule est repoussée dans le cas du cuivre, de l'aluminium et du carbone.
 
La boule s'électrise positivement par contact avec les tiges en cuivre, en aluminium et en carbone.

1.1.2. Interprétation

Par contact avec la règle en plexiglas, la tige en cuivre (ou en aluminium ou en carbone) s'électrise positivement en cédant des électrons à la règle.
 
Ces électrons ayant quitté la tige font apparaitre une charge positive sur toute la tige.
 
La charge positive qui apparaît sur le cuivre (ou l'aluminium ou le carbone) n'est pas localisée à la zone touchée par la règle.
 
L'extrémité de la tige, en contact avec la boule, arrache des électrons à cette dernière, l'amenant ainsi à devenir chargée positivement ce qui explique la répulsion.
 
Le cuivre, l'aluminium et le carbone sont des matériaux qui laissent circuler les électrons ; ils sont appelés des conducteurs.

1.2. Conclusion

Les conducteurs sont des matériaux dont les charges électriques internes (électrons libres) se déplacent librement.
 
Exemples de conducteurs : tous les métaux, le carbone

2. Isolants électriques

2.1. Expérience

Reprenons la même expérience en remplaçant la tige en carbone par une autre en verre, puis en bois, puis en P.V.C, enfin en plexiglas.

2.1.1. Observation

La boule garde sa position dans le cas du bois, du verre, du P.V.C et du plexiglas.
 
La boule ne s'électrise pas, malgré le contact avec les autres tiges

2.1.2. Interprétation

Le bois, le plexiglas, le verre et le P.V.C sont des matériaux qui ne permettent pas une circulation des électrons (la charge électrique reste localisée au bout des tiges du côté de la règle en plexiglas) ils sont appelés des isolants.

2.2. Conclusion

Les isolants électriques sont des matériaux dont les charges électriques internes (électrons libres) ne se déplacent pas librement

Exemples d'isolants :

le verre, l'ébonite, le Plexiglas, le caoutchouc, la porcelaine.

IV. Histoire de l'électricité

L'histoire de l'électricité débute durant l'Antiquité, avec la découverte des propriétés attractives de l'ambre frottée, et continue de s'écrire aujourd'hui encore avec plusieurs thèmes d'actualité : moteurs électriques, batteries rechargeables, panneaux solaires, etc.

1.Découverte de l'électricité

L'électricité est un phénomène physique qui a toujours existé, c'est le résultat d'échange d'énergie comme les éclairs.
 
L'électricité provient du mot Grec « électron » qui désigne l'ambre jaune.
 
C'est une résine fossile qui possède des propriétés électrostatiques.

2. Début de l'étude de l'électricité                                                           

Ce n'est qu'à partir du 18^{ème} siècle, qu'elle a commencé à être étudiée par les scientifiques, pour en comprendre ses mécanismes et établir des lois. 
 
En 1752, Benjamin Franklin démontre que la foudre est un phénomène dû à l'électricité et invente le paratonnerre pour s'en protéger.
 
En 1785, Charles Colomb présente un deuxième mémoire à l'académie des Sciences, dans lequel il expose la loi selon laquelle les corps chargés électriquement interagissent.
 
En 1799, Alessandro Volta invente la pile électrique en empilant alternativement des disques de métaux différents (cuivre, zinc) séparés par des disques de feutre imbibés d'acide.
 
En 1820, Hans Eristian Ansted découvre la relation entre électricité et magnétisme, qui sera mise en forme par James Clerk Maxwell.
 
Peter Barlow (1776-1862) construit en 1822 ce qui peut être considéré comme le premier moteur électrique de l'histoire : la « roue de Barlow » qui est un simple disque métallique découpé en étoile et dont les extrémités plongent dans un godet contenant du mercure qui assure l'arrivée du courant.
 
Gustave Froment (1815-1865) construit la première machine à résultat variable en 1845.
 
En 1869, le Belge Gramme invente la dynamo, qui est la base de la production de l'électricité.
 
En 1879, Thomas Alva Edison invente la première lampe électrique à incandescence qui reste allumée 45 heures.
 
En 1883, Marcel de Prez réalise une expérience de transport d'électricité entre Vizille et Grenoble sur une distance de 14\,km en courant continu, pour éclairer la halle du centre ville de Grenoble.
 
Dans la même année, Lucien Gaulard invente un transformateur qui permet d'élever la tension délivrée par un alternateur et facilite ainsi le transport de l'énergie électrique par des lignes à haute tension.
 
En 1886, George Westinghouse impose le courant alternatif pour la distribution de l'électricité dans tout le territoire des pays développés.
 
La ville lumière de Bourganeuf en Creuse est la première en France, même en Europe, à inaugurer un éclairage électrique de l'ensemble des rues.
 
En La 1890, mise en service de la première locomotive électrique de métro à Londres.
 
En 1891, en Allemagne, première installation  de transmission de courant triphasé entre une centrale hydraulique et Francfort de 175\,km
 

Le Circuit Électrique

 

I. Circuit électrique

1. Générateurs et récepteurs

1.1. Expérience

Nous nous proposons d'allumer la lampe nous pouvons pour cela allumer la lampe d'une façon beaucoup plus commode l'ampoule est montée sur son support puis reliée par des fils métalliques a la pile.
 
 
Le circuit électrique ainsi réalisé comporte :
 
-\ un appareil qui produit du courant ; c'est la pile
 
La pile est un générateur de courant
 
-\ un appareil qui reçoit le courant fourni par la pile ; c'est la lampe
 
La lampe est un récepteur de courant

1.2. Conclusion

Un circuit électrique est généralement constitué d'une chaine de générateur (s) et de récepteur (s) reliés par les fils conducteurs

Remarque :

Un circuit doit comporter au moins un générateur

2. Exemples de circuits électriques

2.1 Dipôles et symboles

La lampe, la pile possèdent chacun deux bornes ce sont des dipôles électriques
 
Ils sont représentés conventionnellement par des symboles
 
Symboles de quelques dipôles 
 
 

2.2 Schéma du circuit

Un circuit électrique peut être schématisé à l'aide des symboles normalises

Exemple

 

2.3. Conducteurs et isolants

2.3.1. Expérience

Réalisons le circuit électrique fermé suivant en lui intercalant divers objets
 
 
 
\begin{array}{|l|l|l|} \hline \text{Objet}&\text{Substance}&\text{Etat de la lampe}\\ \hline \text{Stylo à bille}&\text{Plastique}&\text{lampe éteinte}\\ \hline \text{Fil de fer}&\text{Fer}&\text{Lampe éteinte}\\ \hline \end{array}

Conclusion

Le fil de fer, comme tous les métaux laissent passer le courant électrique.
 
Ce sont des conducteurs électriques le stylo à bille (en plastique) le bois sec, le plastique le verre tout comme l'air ne laissent pas passer le courant électrique.
 
Ce sont des isolants électriques

2.4. Les types de circuits

2.4.1. Le circuit série

Dans un circuit série, les dipôles sont reliés les uns à la suite des autres par des fils de connexion formant ainsi une seule boucle

Exemple

 

Remarques

-\ Un circuit est série est constituée d'une boule
 
-\ Dans un circuit série, lorsqu'on dipôle ne fonctionne pas le courant ne circule plus et les autres dipôles ne fonctionnent pas

2.4.2. Le circuit en dérivation ou en parallèle

 
Un circuit en dérivation ou en parallèle est un montage électrique dans lequel on peut trouver au moins deux boucles

Remarques

Dans un circuit en dérivation, si un dipôle ne fonctionne pas, les autres dipôles continuent de fonctionner
 
Un circuit en dérivation comporte des nœuds et des branches :
 
-\ Un nœud est un point où aboutissent au moins trois fils conducteurs \left(\text{exemple ; les nœuds }A\text{ et }B\right)
 
-\ une branche est une portion de circuit compris entre deux nœuds 
 
La branche qui contient le générateur est branche principale (AKGB)
  
Les autres branches sont des branches dérivées (ALB et DEC)

2.4.3. Le circuit électrique de la bicyclette

 
 
L'observation du circuit d'une bicyclette montre qu'il est apparemment composé de deux lampes (phare et le feu arrière), d'une génératrice (la dynamo) et deux fils conducteurs
 
Si l'on schématise ce montage, on constate alors qu'il ne peut manifestement pas fonctionner : il n'est pas fermé
 
Il existe nécessairement entre les points 1.2 et 3 une liaison électrique qui n'est pas constitué par un fil
 
Cette liaison est assurée par le cadre métallique donc par un conducteur de la bicyclette. 
 
On dit que le circuit se ferme par le cadre ou encore par la masse

II. Les effets du courant électrique

Réalisons le circuit suivant
 
 

1. Effet calorifique

Si on ferme l'interrupteur la lampe s'allume et dégage de la chaleur.
 
La chaleur de la lampe est due au passage du courant qui chauffe et porte à incandescence le filament de la lampe c'est l'effet calorifique

2. Effet chimique

Si on ferme l'interrupteur, il apparait aux électrodes de l'électrolyseur contenant un électrolyte des dégagements de gaz : c'est l'effet chimique

3. Effet magnétique

Lorsqu'on fait passer un courant dans un conducteur AB placé au voisinage d'une aiguille aimantée, la position de cette dernière est modifiée comme dans le cas de la déviation de l'aiguille aimantée placé au voisinage d'un aimant.
 
C'est l'effet magnétique

III. Sens conventionnel et nature du courant électrique

1. Sens conventionnel du courant électrique

Si nous fermons l'interrupteur, le courant se manifeste par trois effets :
 
l'effet thermique, l'effet magnétique et l'effet chimique,L'inversion des branchements sur les bornes du générateur entraîne l'inversion des effets magnétique et chimique.
 
L'inversion des branchements sur les bornes du générateur entraîne l'inversion des effets magnétique et chimique.
 
Nous pouvons donc dire, d'après les observations, que l'effet chimique et l'effet magnétique du courant électrique sont polarisés (ils dépendent du sens du courant électrique).
 
L'effet thermique est quant à lui non polarisé.
 
Pour le sens conventionnel, à l'extérieur d'un générateur, le courant circule de la borne positive du générateur vers la borne négative du générateur

2.  Nature du courant électrique

2.1. Dans les conducteurs métalliques

 

2.1.1. Observations

Lorsqu'on ferme l'interrupteur le faisceau d'électrons du tube de Crookes et le conducteur (tige métallique) dévient dans le même sens : Dans la tige de cuivre le courant électrique est dû à une circulation d'électrons

2.1.2. Conclusion

Dans un conducteur métallique les porteurs de charges sont des électrons de conduction
 
Ils se déplacent en sens inverse conventionnel du courant électrique

2.2. Dans les électrolytes 

 

2.2.1. Observations

Si on ferme l'interrupteur les ions positifs Cu^{2+} migrent vers l'électrode négative (cathode) et les ions négatifs  vers l'électrode positive.
 
Cette migration des ions est à l'origine de la circulation du courant électrique dans l'électrolyte.

2.2.2. Conclusion

Dans un électrolyte les porteurs de charge sont des ions : les cations et les anions
 
Le sens conventionnel du courant est le sens de déplacement de porteurs de charge positive.

III. Dangers du courant électrique.

Le corps humain n'est pas un excellent conducteur mais, dans certains cas, un courant électrique peut le traverser. 
 
On distingue deux types d'accidents : l'électrisation et l'électrocution.

1. L'électrisation

Une personne est électrisée si elle est traversée par un courant électrique.
 
Cela peut entraîner de graves brûlures, la tétanisation des muscles et des contractions rapides et irrégulières du cœur.

2. Électrocution

Il y a électrocution lorsque le courant entraîne la mort.
 
Les effets du courant électrique dépendent de divers facteurs : état de santé, âge, durée de l'électrisation, conditions d'humidité et surtout de la valeur de la tension électrique \left(\text{tension de sécurité}= 24V\right).
 

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